Énergie : le piège de Poutine se referme

La crise de l’énergie européenne qui s’annonce va faire le jeu du Kremlin et de Poutine en défaveur de l’Ukraine et des Européens.

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putin happy wave : Jedimentat44 - CC BY 2.0

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Énergie : le piège de Poutine se referme

Publié le 7 juillet 2022
- A +

Juste avant le début du conflit en Ukraine, j’avais mis en avant plusieurs raisons montrant que Poutine ne craignait pas l’Europe. La dépendance énergétique et les effets néfastes d’une potentielle guerre énergétique en était une. Nous y sommes désormais.

Les sanctions européennes contre la Russie et les contremesures de cette dernière ont débouché sur un affrontement économique sur l’énergie. Néanmoins, un certain nombre d’éléments montrent que la situation en Europe va être difficile à supporter pour les Européens cet hiver : l’approvisionnement en gaz russe est difficilement remplaçable. La crise pourrait amener à un revirement de l’opinion publique se traduisant par la montée de forces politiques antisystèmes et une perte de soutien envers l’Ukraine.  Pour Vladimir Poutine et les dirigeants russes, le résultat serait plus qu’avantageux.

 

Une situation énergétique peu confortable pour l’hiver qui arrive

Depuis quelques semaines, plusieurs voix se sont élevées pour pointer les problèmes de stock d’énergie pour l’hiver prochain. Les dirigeants de EDF, Engie et TotalEnergies appellent en effet les Français à réduire leur consommation d’énergie. Des craintes de coupures sont aussi mises en avant.

Si ces déclarations jouent sur l’alarmisme, il convient de rappeler que 30 % des importations européennes de pétrole proviennent de Russie et 40 % des importations de produits pétroliers émanent de Moscou, selon le Cepii (Centre d’études prospectives et d’informations internationales, rattaché au Premier ministre).

Des alternatives aux hydrocarbures russes sont cherchées, mais montrent des limites comme le laissent entendre les propos d’Emmanuel Macron à Joe Biden lors du G7 : les pays du Golfe seraient déjà proches de leur production maximale.

Dans cette situation, il y a un risque de pénurie cet hiver.

Une possibilité pour éviter cette pénurie serait d’acheter des hydrocarbures indirectement aux Russes par des pays de transit qui serviraient de plateformes. La Russie vend ses hydrocarbures à des pays qui ne l’ont pas sanctionnée, et ces pays les revendent aux Européens, tout en s’assurant un bénéfice. Si une telle situation a lieu, elle assurerait un approvisionnement de l’Europe, mais à un prix très élevé. Sans compter toute l’hypocrisie de ce scénario, car la Russie écoulerait son gaz en Europe et ne porterait pas le coût des sanctions.

 

La dépendance énergétique européenne à la Russie : ou comment l’Europe s’est neutralisée avant même le début de la guerre

Cette situation est le résultat d’une politique hésitante de la part de l’Union européenne qui a débuté des années avant la crise ukrainienne. L’UE s’est mise dans une situation de dépendance vis-à-vis des hydrocarbures russes sans chercher d’alternatives capables de subvenir aux besoins énergétiques européens comme le nucléaire, ou de sécuriser d’autres fournisseurs.

Parallèlement, la position politique des Européens à l’égard de Moscou a été inaudible, car trop divisée et trop ambiguë.

Le résultat est que le message envoyé au Kremlin par les dirigeants européens manque de clarté et montre l’incapacité de choisir entre leur protecteur américain et le partenaire commercial russe.

Étant donné que Vladimir Poutine raisonne en termes de logique de puissance reposant sur les États et sur la reconstruction d’un État fort en Russie, la posture européenne lui a probablement donné une impression de faiblesse.

Après tout, confier sa sécurité énergétique à un État avec lequel on entretient des relations compliquées n’est pas très judicieux d’un point de vue stratégique.

 

Le résultat de la crise de l’énergie : vers une montée des populismes en faveur de Poutine

En lançant son attaque sur l’Ukraine, il est très probable que Poutine connaissait cette faiblesse et savait que l’Europe se retrouverait dans l’impasse. Soit l’Europe ne réagissait pas, soit elle réagissait en prenant des sanctions. Et elle a choisi cette deuxième option.

Le problème étant qu’avec une population épuisée mentalement par le covid et les conséquences économiques des restrictions, l’acceptabilité d’une nouvelle crise par l’opinion publique risque d’être très basse.

Avec une inflation et un prix de l’énergie qui montaient déjà avant la guerre en Ukraine, les problèmes économiques liés à la guerre énergétique pourraient amener un revirement de l’opinion publique sur l’Ukraine.

Le résultat serait une montée en puissance voire une victoire des forces antisystèmes et des partis plus favorables au Kremlin.

Et cette tendance est déjà là. En France, les bons résultats de la France Insoumise et du Rassemblement national représentent la majorité des électeurs. En Bulgarie, le gouvernement pro-européen et pro-OTAN a subi un vote de censure lancé par le parti d’opposition conservateur plus favorable à un partenariat avec la Russie. En Italie, le mouvement 5 étoiles a failli mettre fin au gouvernement d’union nationale suite à la décision du Premier ministre Draghi de livrer des armes à l’Ukraine.

De plus, dans le scénario où certains États serviraient de pays de transit pour le gaz russe, des démocraties illibérales comme la Hongrie ou la Turquie pourraient potentiellement occuper le rôle de facilitateur : Ankara a des infrastructures gazières avec la Russie dans la mer Noire grâce à Blue Stream et Turkish stream.

De plus, si le niveau de vie des Européens baisse du fait des sanctions liées à la Russie, le soutien à Kiev pourrait se refroidir. On le voit déjà : la guerre en Ukraine était un sujet déterminant pour seulement 27 % des Français lors des législatives, alors que les questions relatives à la santé, au pouvoir d’achat, à l’éducation et la sécurité intéressent plus de 60 % des électeurs.

Au final, appauvrir les Européens par des politiques idéalistes et peu réfléchies aussi bien au niveau politique et économique n’aide pas les Ukrainiens. Le seul gagnant pourrait être la Russie de Poutine.

Voir les commentaires (29)

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  • bizarre… ou on fait une guerre pour des principes et on en paye le prix, ou on fait une guerre selon ses interets.. il ya des limites à la realpolitik…

    a t on eu besoin de poutine pour se foutre dans un merdier énergétique??? en tout cas de le planifier, cette guerre est une apocalypse fossile… ou devrait l’être!!!!

    • Un engagement dans une guerre pour des principes est toujours une guerre perdue.
      Les états n’ont que des intérêts et les alliances ne sont que de circonstances tant qu’elles ne servent que les intérêts de chacun.
      Les US et la Russie ont des intérêts opposes et l’Europe de l’ouest des principes qui fait que les populations de L’Europe feront le Dindon

  • Il est évident que l’Europe est déjà la grande perdante de ce conflit !
    Nous faisons les malins en donnant des leçons à Poutine, en faisant croire aux Ukrainiens que leur adhésion à l’UE ne sera qu’une formalité et que c’est comme si ils avaient déjà gagné la guerre.
    Nous sommes de plus en plus intégrés à l’OTAN, ce qui fait de nous des vassaux des USA.
    Les dirigeants de l’UE sont des médiocres qui n’ont rien appris de l’Histoire et qui ne savent pas défendre les intérêts de leur peuple.
    Nous paierons très cher et très longtemps l’inculture de nos politiques !

    12
    • L’abandon du nucléaire est en lui même un piège dans lequel l’Europe s’est fourrée, en devenant encore plus dépendante du pétrole qu’avant, Poutine ou pas. Et le fait de s’interdire la recherche de nouveaux gisements (via notamment les financements éco-responsables imposés aux banques, ou qui se s’imposent elles mêmes pour être dans l’air du temps) agrave la situation, le tout amplifié par la responsabilisation unique, et sans preuve,du CO2, et le « dérèglement » climatique catastrophique. On n’est pas encore sorti de cette crise.

      12
    • « Nous paierons très cher et très longtemps l’inculture de nos politiques ! » Vous donnez dans l’euphémisme. S’il ne s’agissait que d’inculture… Les mots qui me viennent sont plutôt : corruption, trahison.

      • Corruption surtout il suffit de voir la façon dont a été géré dans toute l’Europe le vaccin contre le covid qui suppose un large arrosage des politiciens de tout bord par les labos

  • Au lieu d’ouvrir le débat avec le gouvernement Russe et Ukrainien sur les zones russophones, l’Union Européenne a préféré suivre la politique anti Russe de Biden et du département d’état des USA, les armes fournies aux Ukrainiens par les occidentaux ne seront jamais payés

    10
    • L anti americanisme primaire est une valeur sûre chez les franchouillards.
      Poutine est l agresseur et l Ukraine l agressée
      Seul l OTAN est a même de faire comprendre au tyran les limites a ne pas franchir
      Nos populistes sont prêts à se jetter dans les bras du mafieux….😁😁😁

      -5
      • A la lumière des événements récents , on peut s’interroger sur l’efficacité des « limites à ne pas franchir » de l’OTAN.

  • D’accord avec les grandes lignes de cet article, mais il manque le coup de patte contre les anti-nucléaires, principalement allemands qui ont besoin qu’on les aide à évoluer !
    Manque également la considération suivante : si, par exemple, la Russie vend davantage de pétrole à la Chine, c’est autant de moins que la Chine achètera ailleurs, ce qui libéra une capacité d’exportation dans d’autres pays producteurs

  • N’importe quoi ! Bruno de Bercy a dit qu’on allait mettre l’économie de la Russie par terre! Je le crois,moi, Bruno le rigolo !

  • Vivement de nouvelles sanctions, que l’UE créve rapidement.
    C’est entre 2014 et 2021 qu’il fallait prendre les bonnes decisions geostrategiques conformes aux seuls interets de la France !

    • Quelle myopie !!! La France n a plus les moyens de son autonomie, notamment dans la défense ou les investissements sont colossaux et la mutualisation des moyens est la seule porte de sortie.
      Les populistes sont prêts à se recroqueviller sur leur petit hexagone et à fermer les frontières…….😆😆😆

      -5
      • Les bons comptes faisant les bons amis, je ne pense pas que oncle Sam viendra financer nos déficits sans contre partie.
        Autonomie ou pas c’est pareil: la France n’a plus les moyens.

  • La guerre en Ukraine et le pouvoir d’acahat sont des non-sujets politiques.
    La definition de nos interets economique vitaux sur un siécle, et la maitrise de notre territoire face a l’invasion migratoire, sont les deux seuls questions qui devraient occuper 95 % du temps de Macron. Il ignore l’existance de ces choses.

  • Poutine anticipe d’autant plus qu’il finance depuis longtemps les écolos qui ont fait fermer les centrales nucléaires en Allemagne et en France

    • Ça a même commencé du temps de l’URSS, qui a créé le premier lobby anti-nucléaire (l’allemand), parce qu’elle voyait alors le nucléaire comme essentiellement militaire.

    • Quand la France vend sa technologie de turbine nucléaire au pays qui nous pousse au conflit armé, c’est aussi la faute Poutine ?
      L’intervention russe n’est pas légitime, OK. En 1962, les cubains ont voulu s’équiper de missiles, mais là l’intervention militaire américaine était légitime (deux poids deux mesures).

  • L’Europe ne peut avoir aucune indépendance énergétique, au mieux elle peut diversifier ses dépendances pour minimiser les conséquences d’un conflit avec l’un de ses fournisseurs.
    De plus le dépendance russe n’est pas plus dangereuse que la dépendance moyen-orientale (rappelons nous l’embargo de 1973). Les fournisseurs sont fiables mais évidemment si on décide de les sanctionner, ils ripostent et après on se plaint du méchant qui veut nous faire du mal.
    Et n’oublions pas que la transition énergétique annoncée a inhibé toute volonté d’investissements de fournisseurs alternatifs.

  • « des démocraties illibérales comme la Hongrie ou la Turquie »
    Mettre au même niveau le fonctionnement de la Hongrie et de la Turquie sur le sujet de la démocratie est consternant et ruine tout l’article.
    Il faut bien mal connaître la Hongrie pour écrire quelque chose comme cela.
    Je ne pense pas que nous ayons de leçons à donner sur ce sujets en France.

  • Avatar
    gary.pouck1@orange.fr
    7 juillet 2022 at 11 h 30 min

    Je ne vois que des critiques mais sauf erreur de ma part, sur ce sujet, aucune suggestion ou proposition d’actions à mener.
    Les critiques portent sur la France, l’Europe, les US… mais pas sur les actions ni tueries de Poutine!

    Oui ce n’est pas nouveau qu’en tant de guerre (car nous sommes en guerre, même si pas encore directe), le prix à payer s’applique aux 2 camps.

    Devait-t-on fermer les yeux sur cette envahissement et ces morts sous prétexte de conserver notre petit confort avec le pétrole et le gaz?
    Que suggérez-vous? Quelles actions?

    -3
  • Le piège de Poutine ? Comme si le Poutine très avantageux sur la photo avait manigancé tout ça. Mais non, les européens ont commencé juste à creuser leur tombe et Poutine n’a fait que leur prêter une pelle. Alors maintenant le gaz est à 1,8 dollar le m3. Pour info, cela propulse le gaz à des prix stratosphériques sans aucun rapport avec le prix de l’énergie. Plantez quelques pieds de maïs et l’énergie qui en résulte est bien moins couteuse. Le pétrole (cher) doit être à 10 c le kw/h, le charbon à 4 c, la biomasse à 12 c, même le vent et le soleil n’ont pas besoin d’être subventionnés pour être compétitifs. Bref, s’il y a piège de Poutine, c’est sur Poutine qu’il va se refermer, l’environnement énergétique en termes économiques est amené à basculer à moyen terme.

    • Autre avantage de votre suggestion: en basculant l’usage des terres arables nécessaires pour faire de l’énergie, on peut plus cultiver de la Bouffe -> une partie de la populace va crever de faim, ce qui réglerait pas mal de soucis, enfin en théorie…

  • Ça serait peut-être le moment d’aller exploiter nos réserves pétrolières dans les eaux territoriales de la Guyanne,,,mais ça plaira pas aux écolos.

  • Il y a une sorte de guerre froide, c’est indéniable, et comme dans toutes guerre tout le monde est perdant. Quand on dit que l’occident, et en particulier l’UE subit une crise économique (et donc à terme politique et autres), ce n’est pas faux, mais la guerre en Ukraine n’en est pas la cause. Tous les 10 ans le capitalisme subit une crise économique, celle-ci aurait dû avoir lieu autour de 2019… elle à été repoussé par l’injection massive de liquidité et tous les dirigeant on pensés qu’en agissant ainsi on pourrait contourner la crise économique et mettre les soubresauts sur le dos du Covid19. Il n’en est rien.
    Alors certes la guerre en Ukraine a amplifié un peu le phénomène mais elle ne remet rien en cause, elle arrange dans le fond bien l’occident qui peut ainsi renforcer sa politique écologique et en même temps affirmer sa puissance. L’occident est bien moins affecté économiquement par la guerre et bien moins en danger que la Russie.
    A l’inverse, la Russie risque gros car elle est très affaibli et si elle ne réussi pas à envahir l’Ukraine elle se sera totalement ridiculisée (Les USA ont toujours réussi à envahir les « petits » pays « pauvres » : Irak et Afghanistan, c’est le maintien sur le long terme qui était ruineux…). L’occident à quand même été obligé d’interdire à l’Ukraine d’envahir la Russie (officiellement de la bombarder), mais le risque est réel. Et la Russie ne pourra rien faire contre. Elle a l’arme nucléaire mais l’occident aussi et ce serait un aveu d’échec cuisant.

    -4
  • On a ou on n’a pas des valeurs dignes de ce nom. Quand les valeurs s’évanouissent devant leur coût, on est en présence de valeurs à géométrie variable. Ne rien faire face au retour de la barbarie sur le continent européen, ce qu’à l’évidence Poutine espérait, aurait été la pire des choses pour l’avenir du continent, voire plus.
    Ce genre « d’operation spéciale » ne peut faire que des perdants de part et d’autre. Le piège de Poutine ? et la kyrielle d’assassinats crapuleux dans les cercles rapprochés de Poutine ? Vous en faites quoi ? Commandités par qui ? Opérations du saint esprit ?

  • Les gouvernements européens prévoyaient les problèmes énergétiques en faisant blocus contre Poutine. Ils espéraient que les inconvénients seraient des deux côtés, et c’était à celui qui abandonnerait le premier ! Maintenant, ils savent que les Moujiks durs à cuire n’ont pas disparus ! Les nouveaux moujiks sont peut-être de l’autre côté ? Mais dans tout malheur, on en tire une chose de bonne. On apprend que nous étions en Europe des bœufs liés sous le joug et qu’il faut trouver un autre mode de gouvernance et un autre mode de vie.

  • Bonsoir,
    Je suggère de réécrire le titre ‘’ le piège de Biden est maintenant cadenassé ‘’.
    Plus de gaz, ni bientôt de pétrole russes, mais les USA sont là.
    Et en plus, une inflation essentiellement provoquée par l’énergie et la guerre ukrainienne, fait chuter le dollar.
    Ce qui augmente d’autant le prix du gaz et du pétrole payé par l’Europe.
    L’OTAN étendu jusqu’au frontières russes ( qu’aurions nous dit si en 1938, avait placé des troupes au Luxembourg et en Belgique ? )
    Et la vassalisation de l’Europe, bien que complète, n’est pas finie.

  • Bien évidemment que ces décisions contre la Russie diminuent notre confort, croire que l’on peut entrer dans une guerre sans en payer, quelque part, le prix est illusoire. Maintenant on ne voit pas trop quelle solution propose l’auteur : laisser Poutine faire et simplement le réprimander pour éviter une baisse du pouvoir d’achat en Europe ? Dans ce cas je ne suis pas sûr que Poutine se soit arrêté à l’Ukraine.
    Quelques rappels historiques :
    « Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le revivre. »
    « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. »

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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