Législatives 2022 : Macron en chef de guerre peu convaincant

Avec son voyage en Roumanie, Macron se pose comme chef de guerre. Une attitude qui ne correspond pas aux attentes des Français inquiets par des sujets internes.

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Législatives 2022 : Macron en chef de guerre peu convaincant

Publié le 16 juin 2022
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Avec son voyage en Roumanie, Emmanuel Macron se pose comme chef de guerre. Une attitude qui ne correspond pas aux attentes des Français inquiets par des sujets nationaux comme la santé, le pouvoir d’achat et la sécurité. Le président tente de battre le rappel sur le mode plébiscitaire, ce qui n’aidera pas rétablir la confiance entre les Français et leurs dirigeants.

 

Quand Macron se pose comme chef de guerre

Avant de se rendre en Roumanie dans le cadre de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a prononcé un discours à l’aéroport d’Orly. Mettant en lien la situation en France avec celle de l’Ukraine, il cherche à se positionner comme le protecteur de la nation. Il a exhorté les Français à « donner une majorité solide » à la Macronie aux législatives en évoquant « l’intérêt supérieur de la nation ». Jouant sur la carte de la menace extérieure, mais aussi intérieure, il utilise la stratégie du “ralliement au drapeau”, pour reprendre l’expression de John Mueller.

Pourtant, cette attitude ne correspond pas aux attentes des Français.

 

Au lieu de grands discours, les Français veulent des réponses sur leurs préoccupations quotidiennes

Les Français voient leur niveau de vie se dégrader et se trouvent dans une position de plus en plus instable. Dès lors, les problématiques affichées par Macron semblent en décalage comparées à leur réalité quotidienne.

La guerre en Ukraine comme le covid ont dominé l’actualité politique et médiatique. Pourtant, ces deux thèmes ne sont des sujets déterminants que pour 27 et 26 % des électeurs selon un sondage Ifop-Fiducial 2022.

Les questions de la santé, du pouvoir d’achat, de l’éducation et de la sécurité sont par contre les sujets les plus importants aux yeux des personnes interrogées, intéressant plus de 60 % des électeurs.

Dans une telle situation, Renaissance (la coalition de Macron) se trouve en difficulté face à une NUPES qui se positionne davantage sur les thèmes du quotidien des Français. Mais qu’il s’agisse de la politique du camp Macron comme de celle du camp Mélenchon, on ne peut que constater des solutions étatiques et déplorer l’absence de proposition libérale.

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  • Quand on écoute la campagne pour les législatives, on se demande pourquoi les “nouvelles” promesses de la “macronie” n’ont pas été tenues au cours du dernier quinquennat….. la mise en scène ne changera rien.

    • D’autant plus que le programme de Macron est en gros le même qu’il y a 5 ans… Et aucun journaliste pour poser la question…

    • Une promesse qu’il n’a même jamais essayé de tenir (et qu’il n’a pas renouvelé) et que personne ne lui a rappelé: plus de SDF un an après son élection

  • “Macron se pose comme chef de guerre” Probléme numéro un : Nous ne sommes pas en Guerre, nous ne sommes que les Larbins des USA qui sont en Guerrre en Ukraine depuis 2014, derriére le masque de l’OTAN, pour essayer de mettre un jour la main sur les immenses ressources naturelles de la Russie. Probléme numéro 2 : La France est ruinée et en deconfiture derniere du PISA, plus de profs, plus de toubis plus de soignants, plus un seul politiciens ayant un bagage economique, social, ou geopolitique.

    • Je rajouterai à votre constat les conséquences de la crise covid (elle aussi provoquée par nos chers dirigeants) qui voit une partie importante de la population (de tous les âges, mais particulièrement les plus jeunes) avec des problèmes psychiatriques importants.

  • Ce ne sont pas les dernières images du président en Ukraine qui vont redorer son blason.
    Zelensky a tellement de considération pour ses 3 visiteurs qu’il n’a même pas jugé utile de s’habiller convenablement.
    Cette désinvolture est incroyable. Quand BHL part crapahuter, sa chemise est nickel !

    -1
  • “on ne peut que constater des solutions étatiques et déplorer l’absence de proposition libérale”

    Et comme l’immense majorité des citoyens est viscéralement hostile à toute velléité libérale, le processus électoral est totalement inapte à inverser notre tendance au sous-développement.

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