Pour 77 % des Français, les confinements ont pénalisé les jeunes

Les mesures politiques prises en réponse à la crise de Covid-19 ont lourdement éprouvé la santé mentale des enfants et des adolescents.

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Pour 77 % des Français, les confinements ont pénalisé les jeunes

Publié le 6 juillet 2022
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Par la rédaction de Contrepoints.

 

Alors que le gouvernement envisage de prolonger certaines dispositions liées à l’état d’urgence sanitaire, une enquête réalisée du 22 au 23 juin par BVA révèle qu’un Français sur deux aurait mal vécu les deux années de crise covid, et critiquerait la gestion politique qui en aurait été faite.

Toujours selon ce sondage BVA, trois quarts des Français interrogés (77 %) estiment que les mesures sanitaires ont été trop lourdes à l’endroit des jeunes, et 53 % pensent que la réduction des libertés au nom de l’impératif de santé publique n’a pas été la bonne solution. 47 % des Français s’opposeraient au retour du pass vaccinal également.

Les mesures politiques prises en réponse à la crise de covid-19 ont effectivement lourdement éprouvé la santé mentale des enfants et des adolescents. Début 2021, les passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires et troubles de l’humeur ont augmenté chez les 11-17 ans, et de manière moins marquée, chez les 18-24 ans.

 

La santé mentale comme problème de santé publique

Depuis, Santé Publique France a lancé en 2022 une étude nationale (Enabee) sous la tutelle des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale afin d’évaluer le bien-être et la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans du pays.

Pour les jeunes adultes, la crise sanitaire a été génératrice d’anxiété inhabituelle pour des tranches d’âge traditionnellement plus optimistes que le reste de la population. Dans son essai intitulé La Fracture, Frédéric Dabi de l’institut IFOP avait rapporté, sur la base d’une grande enquête d’opinion réalisée auprès des 18-30 ans, que la crise s’est faite révélatrice d’une jeune génération en rupture avec le reste de la société, sur le plan des valeurs comme de la mentalité. Le seul liant marquant de l’enquête entre les jeunes et le reste des Français porte sur le pessimisme culturel : la crise covid, au même titre que sa gestion, a accéléré l’alignement général des jeunes sur le sentiment décliniste ambiant.

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  • Drôles d’interprétations. Le covid a bon dos. Demander l’opinion des uns sur les effets de ceci ou cela sur les autres, c’est peut-être la mode, mais ça n’est pas sérieux. A quand l’article “le pass vaccinal responsable du mauvais classement PISA des petits Français.” appuyé par des sondages et des micros-trottoirs ?

    • C’est incroyable d’être autant dans le déni.
      Comment pouvez-vous contester le fait que l’enseignement des enfants, des ados et des jeunes adultes a été sacrifié sur l’autel de la santé des vieux durant deux ans ?

      • Je ne suis pas dans le déni, je suis dans la recherche d’informations sérieuses et dans le refus du remplacement de ces informations par des sondages d’opinion (dont on ne sait même pas à quelle question les sondés ont répondu). Ne vous étonnez pas si les gamins sont mal éduqués si vous leur apprenez à préférer les opinions aux faits (et si en plus vous propagez par vos sous-entendus l’irrespect envers les anciens).

        • Et il faut quand même une volonté polémique exacerbée pour prétendre que l’alternative serait de préserver l’enseignement des enfants ou exclusif la santé des vieux !

        • “je suis dans la recherche d’informations sérieuses”
          Il y a deux sources d’information sérieuses dans l’article ci-dessus.

          Et il ne s’agit pas de polémiques mais de faits. C’est l’Etat qui a placé les Français dans cette fausse alternative : il fallait, selon Véran, priver les jeunes étudiants d’études normales et les enfermer toute la journée chez eux devant un écran pour préserver la vie des vieux.

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