Embargo et nouvelles dépendances : un résultat inverse de l’objectif recherché

L’Europe, aveuglée par sa fascination idéologique et son désir de conduire sa croisade solitaire pour sauver le climat, se trouve maintenant dans une situation dangereuse. Aura-t-elle la volonté de récréer son autonomie géopolitique ?

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Embargo et nouvelles dépendances : un résultat inverse de l’objectif recherché

Publié le 17 juin 2022
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Par Michel Gay et Jean-Jacques Nieuviaert.

 

Selon un rapport du 28 avril du « Centre for Research on Energy and Clean Air », bien que les volumes de ventes aient diminué, la Russie a presque doublé ses revenus issus de la vente de combustibles fossiles à l’UE pendant les deux mois de guerre en Ukraine grâce à la flambée des prix. La Russie a perçu sur cette période environ 62 milliards d’euros de ses exportations de pétrole, de gaz et de charbon, dont environ 44 milliards vers l’UE, alors qu’elle n’avait perçu « que » 140 milliards pour l’ensemble de l’année 2021.

Pendant ce temps l’UE se rapproche dangereusement de la « stagflation ». Même la flamboyante économie allemande voit son excédent commercial s’effondrer à 3,2 milliards en mars, contre 11,1 milliards en février et 14 milliards en janvier (Destatis). De plus, son PIB stagne et elle connait un niveau d’inflation jamais enregistrée depuis la réunification avec + 7,3 %.

Les objectifs climatiques « ambitieux » de l’UE sont aussi mis à mal. L’Allemagne et plusieurs pays européens (République Tchèque, Bulgarie, Roumanie, Italie) ont commencé à réfléchir à une suspension de leurs plans de sortie du charbon, suite au risque d’approvisionnement en gaz provoqué par la crise ukrainienne.

Toutefois, en 2021, 70 % du charbon importé par l’UE provenait de Russie (Eurostat), et les alternatives sont peu nombreuses. La Pologne, dernier grand producteur européen, importe elle-même une partie de son charbon thermique de Russie, où il revient moins cher.

En Afrique du Sud la production stagne sans aucune amélioration prévisible.

Les États-Unis ne livrent à l’Europe que 15 % de leurs exportations, l’essentiel étant destiné à l’Asie.

Un éventuel retour en arrière du gaz vers charbon sera difficile à réaliser et aura un impact inévitable sur les prix.

 

Vers de nouvelles dépendances

Enfin, la politique d’embargo pousse l’UE vers de nouvelles dépendances.

Le 25 mars, elle a conclu un accord avec les États-Unis pour la livraison de 15 Gm3 de GNL supplémentaires d’ici la fin de 2022, à un tarif supérieur à celui du gaz russe. Ceux-ci s’ajoutent aux 22 Gm3 qui devaient déjà être livrés en 2022.

Et elle leur a même garanti une demande de GNL supplémentaire d’environ 50 Gm3 jusqu’en 2030 au moins.

Ainsi, les États-Unis sont devenus le premier exportateur mondial de GNL, alors que l’Occident s’efforce de réduire ses importations russes et de trouver d’autres solutions. La dépendance de l’Europe existe donc toujours : elle a simplement changé de bénéficiaire.

Une plus grande dépendance vis-à-vis des États-Unis deviendra d’autant plus problématique qu’ils ne pourront probablement pas tenir leur promesse :

Ainsi, alors que les prix du pétrole grimpent, leur production de pétrole restait inférieure à son niveau de prépandémie à 11,9 mb/j fin avril, contre environ 13 mb/j en 2019.

Une enquête sur l’énergie réalisée le 13 avril par la Federal Reserve Bank of Dallas, montre que le principal objectif de l’industrie pétrolière et gazière américaine n’est plus la croissance de la production, mais plutôt le remboursement des dettes et la rémunération des actionnaires.

De plus, l’augmentation des exportations de GNL est l’un des facteurs de la hausse des prix du gaz naturel qui devient un problème pour les consommateurs américains. Les compagnies d’électricité sont maintenant en concurrence avec les clients chinois et européens pour leur approvisionnement en gaz. Alors que les États-Unis n’exportaient pas de GNL en 2015, ils sont devenus le plus grand exportateur de gaz naturel (méthane) au monde.

 

Nouvelle dépendance aux métaux

Le mantra européen porté par la Commission et par l’Allemagne pour se débarrasser des fossiles est d’accélérer encore le développement des énergies renouvelables intermittentes. Sans aucune étude préalable, les nouvelles dépendances aux matières premières risquent de devenir plus graves que celles dont l’Europe veut se prémunir actuellement.

Ce développement passe en effet par la maitrise a minima de 7 ressources dites vertes (aluminium cobalt, cuivre, lithium, nickel, argent, zinc) dont les principaux producteurs sont la Chine, l’Australie, le Brésil, le Congo, la Russie, le Chili, le Pérou, l’Indonésie, et le Mexique.

À cela s’ajoutent les « terres rares » dont la Chine assure 71 % de la production mondiale, loin devant l’Australie et les États-Unis. L’UE va donc se retrouver rapidement dépendante, en particulier vis-à-vis de la Chine.

Une étude de l’Université de Louvain publiée en avril est encore plus édifiante. Pour remplacer les combustibles fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050, l’UE aura besoin à cette date de :

  • 35 fois plus de lithium qu’aujourd’hui du fait des véhicules électriques et des éoliennes,
  • 26 fois plus de terres rares,
  • 3 fois plus de cobalt,
  • 2 fois plus de nickel,
  • 33 % de plus d’aluminium, 35 % de plus de cuivre, 45 % de plus de silicium…

Mais, en Europe, les populations ne veulent plus d’ouvertures de mines qui défigurent l’environnement.

De plus, le problème n’est pas simplement d’accéder aux minerais, mais également d’en maîtriser le raffinage. Aujourd’hui, la Chine assure 40 % du raffinage mondial du cuivre, 60 % de celui du lithium et 90 % des terres rares.

Comme la Secrétaire américaine à l’Énergie l’a d’ailleurs précisé le 25 mars dernier : « les matières premières pourraient devenir le nouveau point faible des États après le gaz russe », tout en se gardant bien de citer la Chine !

 

La dépendance technologique

Les enjeux de la transition énergétique ne se limitent malheureusement pas aux matériaux et aux métaux.

Le 17 février, le cabinet Wood Mackenzie a publié le rapport « Power Play » indiquant :

« L’incroyable capacité de production éolienne, solaire et de batteries de la Chine, représente plus que jamais un défi commercial pour les fabricants étrangers et les gouvernements. La Chine représente désormais près de 70 % de la capacité de production mondiale de modules solaires, 50 % de celle des éoliennes, et 90 % de la capacité de production des batteries de type lithium-ion. »

Les rivaux occidentaux vont être confrontés à un véritable raz-de-marée industriel. Cela crée également un casse-tête politique pour de nombreux pays qui ont annoncé des objectifs d’emplois et d’enrichissement. Il semble plus difficile que jamais d’y parvenir sans dépendre davantage de la Chine, dont les fabricants augmentent leurs capacités, réduisent leurs coûts, et vont maintenant chercher à étendre leur activité au niveau mondial.

Face à ce déferlement, « l’Airbus des batteries » lancée par la Commission apparait comme une initiative tardive et limitée.

 

L’UE cherche à détruire son seul vecteur d’indépendance : le nucléaire

Au début de la crise, le mix de la production d’électricité par combustible dans l’UE montrait clairement que nucléaire avec près de 800 térawattheures (TWh) restait de loin la composante décarbonée la plus importante devant l’hydraulique (près de 500 TWh), et aussi devant toutes les autres énergies renouvelables réunies (moins de 700 TWh) sur un total d’environ 3000 TWh (Source : EnAppSys).

L’incohérente politique de la Commission européenne refuse d’inclure le nucléaire comme énergie verte dans la taxonomie des investissements durables.

Il s’agit pourtant de la seule source « indépendante » (8 années de stock en France et approvisionnements maitrisés et diversifiés), face à une dépendance externe de 88 % pour le pétrole, de 90 % pour le gaz (3 mois de stock en hiver) et 42 % pour le charbon.

Malgré cela, fidèle à sa position farouchement anti-nucléaire, l’Allemagne, soutenue par quelques États européens, rejette le nucléaire et manœuvre pour le marginaliser et l’exclure. Elle a même refusé une dernière chance offerte par la crise ukrainienne.

En 20 ans, l’Allemagne a arrêté 14 gigawatts (GW) de capacité nucléaire. Celle-ci produisait à l’époque 30 % du mix électrique du pays, contre seulement 13 % actuellement. Dans le même temps la part du gaz est passée de 9 % à 16 %…

Après avoir entrainé l’UE dans la folie de la dépendance au gaz russe, l’Allemagne va donc maintenant chercher à l’entraîner dans une autre importante dépendance engendrée par les EnRI et l’hydrogène vert.

Toutefois, elle continuera en coulisses à privilégier le charbon, et pire le lignite. Le secteur électrique allemand émet 230 MtCO2 par an (ce que le parc français émet en 10 ans), suivi par la Pologne avec 155 Mt. Ces deux pays sont responsables de 53 % des émissions du secteur électrique de l’UE. Mais au moins la Pologne envisage de construire des réacteurs nucléaires !

Le 18 mars, la coalition gouvernementale belge a finalement décidé de repousser l’arrêt des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 de 2025 à 2035. Mais en contrepartie, les écologistes ont obtenu un plan d’investissement de 1,1 milliard pour accélérer la transition vers la neutralité climatique.

Enfin, le 10 mai, lors d’une réunion entre la commissaire aux services financiers et les députés de la commission de l’industrie de la recherche et de l’énergie (ITRE) du Parlement européen, plusieurs d’entre eux ont demandé à revoir la classification du nucléaire devant l’urgence de garantir l’indépendance énergétique de l’UE vis-à-vis des fossiles russes. Ils souhaitaient voir attribuer un label vert à l’atome au lieu du statut proposé « d’énergie de transition ». Mais la commissaire a… refusé toute modification du texte, considérant que le compromis actuel reste le meilleur.

 

Les limites du « Paquet 3 fois 20 » européen

Sur la dernière décennie, le « Paquet 3 fois 20 » (20 % d’énergie renouvelable, 20 % de réduction de la consommation d’énergie et 20 % de réduction des émissions de GES) a servi de stratégie à l’Europe de l’énergie.

Toutefois, il ne s’agit pas d’une stratégie mais d’une quantification de moyens produisant des effets contradictoires les uns à par rapport aux autres.

En pratique, la seule obsession de la Commission européenne a été de développer les éoliennes et les centrales solaires, et de les intégrer « coûte que coûte » dans le sacro-saint marché de l’électricité, alors que ce développement impliquait justement de se détourner des principes de marché en utilisant un système massif de subventions.

En revanche, la Commission ne s’est livrée à aucune réflexion autour de la sécurité d’approvisionnement et de l‘indépendance énergétique de l’Union européenne et elle n’a rien fait pour faire évoluer le parc nucléaire.

Elle s’est au contraire acharnée à détruire les systèmes monopolistiques (comme EDF en France) qui obtenaient pourtant des résultats cohérents avec la politique climatique, et elle a imposé le développement de moyens de productions utilisant des technologies non pilotables.

Et son obsession climatique, même dans la situation actuelle, continue à dominer dans l’UE.

Ainsi, le 7 avril, onze États membres, parmi lesquels l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, l’Irlande et les Pays-Bas ont signé une déclaration commune sur la base de la crainte que la crise actuelle ne relègue le paquet climat au second plan. Pour eux ce paquet climat est « la réponse intelligente, nécessaire et souhaitable à la crise ». Lorsqu’il sera pleinement mis en œuvre « il réduira la consommation totale de gaz de l’UE de 30 % d’ici 2030 ».

 

Un essai ambigu de stratégie

Devant l’exigence du Conseil européen, et surtout l’apparition du conflit entre la Russie et l’Ukraine, la Commission a tenté de produire une stratégie ce printemps 2022.

Rappel : la première composante d’une stratégie énergétique est normalement d’assurer la sécurité d’approvisionnement à un coût raisonnable du système économique concerné.

Cet « essai de stratégie » est contenu dans un document intitulé « EU external energy engagement in a changing world » dont un tiers est consacré à l’Ukraine et à l’aide au développement des énergies renouvelables dans les pays émergents (en particulier en Afrique) avec pour finalité (à peine déguisée) d’y développer la production d’hydrogène vert.

Certains dirigeants africains ont évoqué le retour à une forme de néo-colonialisme énergétique.

Manifestement, pour la Commission, ce document ne constitue qu’un exercice imposé. Son véritable plan demeure profondément axé sur ses choix historiques passant sous silence le nucléaire.

Or, il y a quelques semaines, le 3 mars, l’AIE avait produit un rapport intitulé : « Un plan en 10 points pour réduire la dépendance de l’UE au gaz naturel russe« .

Parmi ces dix points figurent : « Maximiser la production à partir des sources existantes à faible taux d’émissions : bioénergie et nucléaire (- 13 Gm3) ».

En comparant le rapport de l’AIE et de l’UE (RePowerEU), il est à noter que l’AIE considère comme marginal les principaux axes du projet de la Commission (développement des énergies renouvelables, et efficacité énergétique), et comme essentiel un point que la Commission européenne ignore totalement (optimisation du nucléaire).

Il semble impossible pour les instances européennes d’élaborer une stratégie cohérente si l’idéologie et à l’affairisme continuent à dominer le réalisme et l’efficacité.

 

Une guerre sans stratégie avec une politique énergétique absurde

Faute de volonté de posséder une autonomie stratégique, et entrainée dans le conflit des relations houleuses entre les États-Unis et la Russie depuis 1944, l’UE a donc décidé de rompre avec cette dernière et de se repositionner dans le giron américain.

Ce revirement semble satisfaire les responsables politiques de l’UE.

Ont-ils vraiment réfléchi aux conséquences de cette dépendance ?

Le véritable adversaire des États-Unis pour la domination mondiale est la Chine.

Dans un conflit sur l’enjeu de Taïwan par exemple, notre dépendance accrue aux importations des États-Unis pourrait nous entrainer dans une guerre dévastatrice. Les difficultés actuelles auront alors l’air d’aimables plaisanteries.

Cette préoccupation apparait d’autant plus importante à la lecture du titre du Financial Times du 8 mars : « La guerre en Ukraine sert de sonnette d’alarme à Taïwan face à la menace chinoise » (« Ukraine war serves as a wake-up call for Taïwan over China threat »).

L’Europe, aveuglée par sa fascination idéologique et son désir de conduire sa croisade solitaire pour sauver le climat, se trouve maintenant dans une situation dangereuse.

Aura-t-elle la volonté de récréer son autonomie géopolitique ?

La recherche d’une autonomie européenne qui porte également sur les ressources alimentaires, sur la défense et sur la technologie, va donc devenir centrale tout au long de la prochaine décennie pour l’Union européenne si elle veut survivre.

Sa politique énergétique qui multiplie les incohérences coûteuses l’a conduit à devenir encore plus dépendante, notamment du Moyen-Orient. Elle sera économiquement affaiblie à cause des prix prohibitifs de ses principales sources d’énergie (hors nucléaire et hydraulique), et probablement fragilisée par des rationnements.

L’UE est partie en guerre économique contre la Russie sans avoir vraiment compris quels étaient ses adversaires et sans avoir mis en œuvre les moyens nécessaires pour la gagner. En entretenant une politique énergétique absurde, elle est la principale victime d’une crise qu’elle a, pour une bonne part, contribué à créer.

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  • Suite: chouette, on a trouvé un « stockage » d’énergie dont le rendement est de moins de 10%. En clair vous fournissez 100 unités et vous en récupérez 10 max. En plus il n’y a que de l’eau rejetée ! ça c’est très écolo…
    Même l’ADEME donne un rendement assez proche : environ 14% (dans sa publication, l’énergie de base a été « oubliée »…). Et super on va créer des centrales de 400MW (par exemple) de puissance absorbée… heu et restituée ??.
    Vous êtes partants ? Mais « bon sang mais c’est bien sur » c’est l’hydrogène… quoi ? C’est pas possible . Ben vous partez de l’eau, vous la « réduisez » (on sépare l’oxygène par électrolyse), puis on réoxyde soit dans une pile à combustible ou dans une combustion et on retrouve l’eau… le moteur électrique assurera la traction tout comme une voiture électrique sauf qu’on aura évité des réactions physico-chimiques inutiles.
    C’est ça le génie politique……….

    • Sans compter que l’hydrogène fuit facilement des gazoducs, tuyauteries, réservoirs tellement son atome est petit et peut passer dans les moindres micro-fissures et est un gaz à effet de serre plus grave que le CO2

    • Le génie politique, c’est d’avoir construit une éducation nationale qui rend les gens incapables de ne pas s’émerveiller parce que 90% de pertes « propres », pour stocker une énergie solaire, venteuse ou pluvieuse qui ne coûte rien que de la dette à taux presque négatifs, donc « gratuite », ça n’est pas cher payer.

      • Oui, sans oublier que Micron 1er a déclaré vouloir être le premier sur cette « technologie », qui est tout simplement ruineuse en coût et en énergie. Si ça fonctionnait efficacement, il y a longtemps que les militaires l’utiliserai.

  • L’Europe a perdu son autonomie géopolitique en 45 et ne la retrouvera plus jamais car elle n’a pas de ressources naturelles ni de relations amicales « pair to pair » avec des pays l’ayant (elle veut toujours imposer son modèle)
    Un début de solution serait d’investir en priorité dans « le jus de cerveau » pour le nucléaire de 4ème génération au thorium, les nouvelles technologies de batteries requérant moins de métaux et avec une plus grande densité énergétique et l’hydrolien exploitant l’énergie des grands courants marins

  • Mais sinon, l’objectif de tout ça est « d’étouffer » l’économie Russe, j’imagine que nous ne sommes pas suffisamment « complexe » intellectuellement parlant pour comprendre la stratégie ! 😀

  • L’intervention Russe en Ukraine est un extraodinaire revelateur, Au plan de l’economie mondiale elle est factuellement totalement marginale. Grace aux réactions de l’UE manipulées directement par les USA, elle risque de provquer un boulversement economique mondial gigantesque. L’Union Africaine et les Chinois se sont deja clairement positionnés, comme ami des russes, l’inde et le brésil ne devraient pas tarder. ça fait plus de la moitié de l’humanité les 3/4 des reserves et ressources naturelles mondiales, etc … La fin du dollar et la guerre civile aux Etats-unis se profil a l’horizon. Probléme : La France n’a pas choisi le bon camp.

    • Oui!
      Mais la fin de l’euro arrivera bien avant celle du Dollar et la guerre civile touchera l’UE aussi, probablement avant eux. Car les USA pourront se maintenir encore quelques temps en dévorant le cadavre de l’UE… .

      • La fin de l euro et la guerre civile : fort beaux exemples de ce conspirationnisme qui est une véritable usine à fakenews……..😂😂😂.

    • L anti americanisme primaire permet des approximations grotesques. L union africaine ne s est pas rangée derrière la Russie, loin s en faut. Le Maghreb, le machrek, le sahel…..ménagent simplement leur approvisionnement en céréales.
      L inde est opportuniste et vise les rabais russes sur les hydrocarbures……
      Tout le reste relève du complotisme a la Trump….😄😄😄

      -1
  • Il n’y a pas que dans les éoliennes le solaire et les batteries que la chine menace. Dans le nucléaire aussi. Ils construisent leurs réacteurs Hualong en 6 ans pour deux fois moins cher que nous.

    • La technologie des réacteurs hualong est très proche de celle des EPR de tashan pour lesquels EDF étaient à la manoeuvre. Donc la chine ne fait que copier en étant beaucoup moins exigeante sur la sécurité. La menace est a relativiser car on ne peut comparer des technologies de pointe comme le nucléaire avec l eolien ou le solaire……. dont les technologies sont aboutis depuis au moins 20 ans…..

  • Pincez-moi ! Le « en même temps », c’est dans la même semaine se vanter que la France n’importe plus aucun gaz russe via ses gazoducs et permettre à la Russie de faire remarquer que la France est son plus gros acheteur de GNL importé par voie maritime, avec lequel les Russes se font des c…lles en or comme jamais.

  • Excellent article qui expose parfaitement le problème et qui pose également quelques questions.
    Est-il possible que nos dirigeants n’aient pas été informés de tous ces paramètres ?
    Sont-ils corrompus ou complètement cons, voire les deux ?
    La filière hydrogène est une folie qui aboutira inévitablement à une catastrophe et des morts. Pour information, il est pratiquement impossible d’assurer l’étanchéité d’un circuit d’hydrogène pressurisé à plusieurs centaines de bar. Si le risque est maitrisé en milieu industriel, il sera inacceptable en milieu domestique.
    L’interdiction des moteurs thermiques a déjà fait des dégâts irréversibles dans notre industrie automobile et le réseau électrique sera rapidement à genoux quand 50% des automobilistes rouleront en véhicule électrique.
    Le mouvement anti nucléaire a gelé tous les investissements depuis Sarkozy et le fameux pacte de Nicolas Hulot. Une partie de nos compétences a disparu et la relance de cette filière sera difficile, à supposer que le pouvoir ait vraiment la volonté de cette relance…
    Au point où nous en sommes, il faut sortir de l’Union européenne pour avoir une chance de renouer avec l’intérêt supérieur de la France.
    Je crains qu’il ne soit déjà trop tard, la majorité des électeurs se contentant des chèques cadeaux en tout genre et des subventions pour remplacer leur bagnole ou installer des panneaux solaires à l’ombre !
    De plus le niveau technico scientifique moyen est tellement minable qu’on serait prêts à acheter de l’eau déshydratée !

  • Les commentaires sont fermés.

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Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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