Une balance commerciale impossible à redresser ?

Pour rééquilibrer la balance commerciale de la France, il faudrait accroître de 56 % la production du secteur industriel.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 7
Source : Flickr

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Une balance commerciale impossible à redresser ?

Publié le 18 février 2024
- A +

Le service des douanes vient de faire connaître le résultat de notre commerce extérieur pour 2023 : à nouveau un solde négatif important de 99,6 milliards d’euros. Certes, c’est mieux que l’année précédente où le déficit avait été supérieur à cause de l’envolée des prix de l’énergie causée par la guerre en Ukraine, mais le solde est négatif, une fois de plus.

La balance du commerce extérieur français est donc régulièrement déficitaire depuis 2005, c’est-à-dire depuis maintenant une vingtaine d’années. Ce solde négatif a plutôt tendance à s’aggraver, comme le montre le tableau ci-dessous :

Selon le journal La Tribune du 7 février dernier, annonçant les résultats de notre commerce extérieur pour l’année 2023 :

« Les années se suivent et se ressemblent pour la balance commerciale française : le déficit commercial de 99,6 milliards est le deuxième plus élevé de l’histoire ».

On ne peut évidemment que s’inquiéter d’une telle évolution, d’autant que les autres pays de l’Union européenne dont les balances commerciales étaient également déficitaires dans les années 1970-80, sont parvenus à redresser la barre, comme le montre le tableau suivant :

Autre constat : c’est la balance des biens qui est particulièrement dégradée, les services étant là pour rattraper quelque peu le grave déséquilibre des biens :

 

Le rôle déterminant du secteur industriel

Longtemps, les commentateurs de notre vie économique ont expliqué le déficit du commerce extérieur par des éléments conjoncturels, généralement des variations des prix de l’énergie, la France étant un gros importateur d’hydrocarbures. Mais, à présent, chacun a bien compris que le déficit de la balance du commerce provient du déclin industriel français. En effet, l’industrie joue un rôle déterminant dans la balance commerciale des pays développés, intervenant pour environ 75 % dans les échanges commerciaux.

Aussi, si l’on examine la relation existant dans les pays développés entre l’importance de leur production industrielle et le résultat de leur balance commerciale, on voit que les pays à production industrielle faible ont des balances commerciales déficitaires, alors que les pays à production industrielle élevée présentent des balances commerciales positives.

C’est ce que montre le tableau ci-dessous où figurent, dans la première colonne, les productions industrielles des pays comptées en valeur ajoutée par habitant, comme le font les comptabilités nationales des pays, et selon les données de la BIRD, qui incorpore la construction dans la définition de l’industrie :

Le graphique ci-dessous indique la corrélation existant entre ces données :

L’équation de la droite de corrélation indique que pour avoir une balance commerciale équilibrée il faut que la production industrielle s’élève à 11 265 dollars par habitant. C’est une probabilité statistique qui peut souffrir chaque année des écarts par rapport à la moyenne.

Or, la France ne dispose que de 7200 dollars de production industrielle par personne. Il faudrait donc l’accroître de 56 % pour que la balance commerciale soit à l’équilibre. En se basant sur les ratios d’intensité capitalistique des entreprises industrielles existant déjà en France, cela signifie un effectif industriel passant de 2,7 millions de personnes à 4,2 millions : soit 1,5 million d’emplois industriels à créer pour que, demain, la balance commerciale soit régulièrement en équilibre. Les effectifs industriels de l’Allemagne étant bien plus élevés, de l’ordre de 7 millions de personnes, sa balance commerciale est régulièrement excédentaire. En fait, avec la quatrième révolution industrielle en cours, baptisée industrie 4.0, les intensités capitalistiques sont devenues extrêmement élevées : il va plutôt s’agir de la création de seulement environ un million d’emplois.

La corrélation mise en évidence permet de comprendre que le solde déficitaire de notre balance commerciale, rappelé plus haut, se soit régulièrement dégradé à mesure que notre secteur industriel faiblissait : entre la fin des Trente Glorieuses et aujourd’hui, l’industrie qui intervenait pour 24 % à 25% dans la formation du PIB n’intervient plus que pour 10 % seulement. La France est devenue le pays européen qui est le plus désindustrialisé, la Grèce mise à part. Avec la crise du covid, nos dirigeants ont finalement compris qu’il était nécessaire de réindustrialiser le pays, et Emmanuel Macron a lancé le Plan France 2030. Mais il sera extrêmement difficile de remonter la pente.

Dans le Figaro-économie du 12 février dernier, Anne de Guigné énonce :

« Après des années de délitement, l’industrie française a cessé de dépérir. Mais crier victoire paraît très exagéré quand les deux indicateurs les plus robustes du secteur, l‘évolution de la production manufacturière et celle de la valeur ajoutée de l’industrie demeurent en zone grise ».

Le Plan France 2030 est très insuffisant, car les moyens financiers manquent pour épauler le redressement de notre industrie, comme le font si bien maintenant les Américains avec l’IRA, un dispositif d’aide à l’investissement qui dispose d’un budget de 369 milliards de dollars.

 

Les PME appelées à la rescousse

Pour redresser rapidement notre commerce extérieur, le gouvernement a appelé les PME à la rescousse afin qu’elles exportent. Il veut faire passer le nombre d’entreprises exportatrices de 145 700 à 200 000. Dans son discours de Roubaix le 23 février 2018, Édouard Philippe avait annoncé la création de Team France Export, afin d’encourager les PME  à « chercher des aventures à l’étranger ». Team France Export est un dispositif au service des entreprises qui regroupe les services de l’État s’occupant d’exportation, Business France, Bpifrance, et les diverses CCI existant en France. Cet organisme dispose de 13 guichets régionaux, disséminés sur tout le territoire, et un réseau de 750 conseillers installés à l’étranger dans 65 pays. Précédemment, avait été créée en 2015, « Business France », une agence nationale ayant pour mission d’« aider les PME et les ETI à se projeter à l’international ». Nos entreprises ne sont donc pas dépourvues de conseillers pour les aider à exporter, et elles peuvent bénéficier de divers soutiens financiers pour prospecter à l’étranger et exporter.

Cette ambition de faire de nos petites PME industrielles, des entreprises exportatrices, n’est en fait pas très raisonnable : c’est leur faire courir beaucoup de risques et les détourner de leur tâche principale qui est, à ce stade de leur croissance, de développer et renforcer leurs avantages compétitifs. Hors les grandes entreprises, qui, elles, disposent du personnel voulu pour exporter, et dont les reins sont assez solides pour faire face aux aléas des opérations à mener dans des pays lointains que l’on connait mal, seules les ETI, (250 à 500 employés), sont capables d’avoir une politique suivie à l’exportation.

En matière d’exportation, le drame de la France est qu’elle dispose de relativement peu d’ETI, à la différence de l’Allemagne ou de la Grande-Bretagne : elles sont 5760 en France, contre 12 500 en Allemagne et 10 000 en Grande-Bretagne, et ne sont pas toutes dans le secteur industriel, loin de là. Pour exporter des biens industriels, il faut généralement avoir à l’étranger des accords avec des entreprises locales qui aideront les consommateurs à utiliser ces équipements et assureront l’après- vente, car faire de l’après-vente à partir de la France est une gageure. Ces partenaires étrangers exigeront que l’entreprise avec laquelle ils vont collaborer ait une certaine dimension : s’il s’agit d’une PME de taille modeste, ils ne seront pas partants et auront tendance à aller chercher ailleurs un exportateur plus solide avec lequel s’allier. Une PME peut exporter aisément, sans risque, des produits ne nécessitant aucune collaboration avec l’acheteur, et notamment pas d’après-vente, comme par exemple, la cristallerie ou les articles de porcelaine.

Augmenter les exportations et avoir une balance commerciale à l’équilibre sont donc des missions extrêmement ardues :

  • le secteur industriel s’est considérablement amenuisé, l’industrie manufacturière ne représente plus que 10 % du PIB, contre 23 % ou 24 % pour l’Allemagne.
  • le pays manque d’entreprises de taille intermédiaire, soit deux fois moins que l’Allemagne.

 

Rééquilibrer notre balance du commerce extérieur, mission qui est confiée au ministre chargé du Commerce extérieur, est une tâche de très longue haleine qui va demander de très nombreuses années, c’est-à-dire le temps que nos dirigeants mettront pour accroître de 56 % la production du secteur industriel.

Voir les commentaires (50)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (50)
  • Peut être vaudrait il mieux réintroduire les mécanismes d’autocorrection.

    Et commencer par répondre à cette question qu’est ce qui explique la possibilité d’etre en déficit commercial pendant 20 ans;..?

    Ou depuis 20 ans on acheter plus de trucs à l’etranger qu’one en vend..et donc mais avec quoi on paie?

    Il fut un temps ou zou on dévaluait et c’etait reparti pour un tour..
    Peut être faut il parler monnaie et dette ..

    Je me méfie quand le ton est de suggérer une action collective…ça sent le plan de relance étatique.. et ceci revient en général par prendre dans la poche de certains pour mettre dans la poche d’autres.pas très « libéral ».
    AU point de vue économique le libéralisme ne devrait il pas d’abord parler de la monnaie..du concept de dette publique;..
    et de constater comment évolue l’economie , « conséquence des circonstances et des mentalités..
    imaginez donc une personne constatant que la démographie ne permet pas de renouvellement des génération et créant un plan de relance de la natalité..
    Et rappelons nous aussi l’obsession industrielle des pays communistes..

    Je confluerais en disant que peut être faudrait il commencer par redorer le blason du terme industriel…

    si ce n ‘est pas l’usage chez les économiste…l’agriculture mais aussi l’artisanat sont pour moi des industries…

    industrie
    nom féminin

    (latin industria, activité)

    1. Ensemble des activités économiques qui produisent des biens matériels par la transformation et la mise en œuvre de matières premières : Développer l’industrie dans un pays.
    2. Chacune de ces activités économiques : L’industrie textile, de la chaussure.
    3. Toute activité économique assimilable à l’industrie : L’industrie du spectacle, des loisirs.
    4. Activité organisée de manière précise et sur une grande échelle (souvent péjoratif) : L’industrie du crime.
    5. Littéraire. Activité quelconque exercée par quelqu’un pour vivre (souvent péjoratif) : Exercer sa coupable industrie.
    6. Littéraire, vieux. Habileté employée à faire quelque chose ; ingéniosité.

    • Mais c’est l’Etat qui a défait, quasi consciemment, quasi volontairement, l’industrie (entre autres) !
      La question est en effet : est-ce pertinent de lui demander de rebâtir ce qu’il a détruit ?
      D’autant qu’il ne semble toujours pas disposer des bons outils. Et trop de normes et de taxes alourdissent la besace.

      • certes.. de façon pragmatique mais non…tout comme l’état qui autorise n’est pas état qui garantit les libertés..

        on ne discute pas des taxes sans discuter de leur objet…

        ..

  • Je prendrai le gouvernement au sérieux quand il cessera de nous vendre la « nécessaire transition écologique » en même temps que le « réarmement industriel ».
    Combien d’éoliennes et de panneaux solaires importés et quel bénéfice pour notre économie ?
    Que restera t’il de notre industrie automobile si le moteur thermique est interdit en 2035 ?
    Il faut un peu plus de profondeur dans la réflexion, les priorités ne se valent pas toutes.

    13
  • Comme d’habitude, Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes.
    Pour exporter, il faudrait avoir une industrie innovante, elle est écrasée sous les normes. Il lui faudrait d’énormes capacités d’investissement, aujourd’hui où les machines ont remplacé la main d’oeuvre, or l’investissement en France est matraqué par la fiscalité. Il lui faudrait un fonctionnement lisse et rapide, tout est toujours bloqué en attente de quelque chose. Et il lui faudrait une énergie sûre et bon marché, elle est découragée au profit des intermittentes et chères.
    Mais le principal problème vient de ce que l’industrie n’est pas politiquement correcte, et donc que toute mesure pour l’améliorer serait électoralement suicidaire.

    12
    • J’ajouterai le principe de précaution qui bloque l’inovation.

      • Innovation

      • Remarque très pertinente. Il faut se souvenir que c’est un président prétendument de droite (il avait en fait distribué l’Huma à la criée dans sa jeunesse…) Jacques Chirac, qui a fait inscrire cette ineptie totalitaire dans la constitution. Le droit qui en découle peut conduire tout industriel à la ruine ou en prison. Evidemment tout cela donne envie d’entreprendre… ailleurs !!!

    • La nécessité d’une épargne réconciliée avec l’entreprise avec des intermédiaires distributeurs de solutions d’épargne (CIF) qui soient formés et non pas timides comme les épargnants qui eux ont l’excuse d’être profanes.
      L’école devrait aussi donner une formation entrepreneuriale .

      • Je partage votre avis sur le fait que l’école devrait donner une formation entrepreneuriale. Mais allez jeter un coup d’oeil sur les programmes scolaires. En ce moment tous les programmes se voient affublés de délires wokistes et escrolos.
        Il y a très longtemps, j’ai fait toute ma scolarité dans un lycée « huppé » catholique d’une grande ville. Tous les profs, je dis bien tous les profs étaient des gauchistes. Et je ne parle même pas des programmes scolaires (école privée sous contrat) qui étaient déjà à cette époque (Giscard était président) très orientés…
        La France est un pays de culture catho dans lequel la pauvreté est une vertu et le profit un pêché.

    • Le fond du problème est la coalition des deux maffias, celle de Bercy et celle de la CGT et assimilés. Dans les deux cas l’électorat naïvement anticapitaliste est un allié solide. Je ne sais pas comment désarmer Bercy mais il existe une pilule anti-CGT qui a assez bien réussi aux rares industriels qui l’ont utilisée: l’intéressement des salariés rémunérés partiellement en actions qui n’ont donc plus trop intérêt à se mettre en grève.
      Prétendre relancer l’industrie à coups de subventions extorquées aux contribuables ne fera qu’amplifier les causes du problème.

      • Assimiler bercy a une mafia est un complet contre sens…..puisque bercy est reconnue internationalement pour ses qualités a percevoir impots et taxes……

        -4
        • Il me semble justement que l’expertise spoliatrice est une qualité typiquement maffieuse.

          • Une mafia est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction occulte
            Jusqu a preuve du contraire bercy est un ministère dont le responsable est nommé par le PM français…..

            • Une mafia est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction occulte
              Quand bercy est un ministère dont le responsable est nommé en conseil des ministres en France…….

  • J’ai une question depuis bientôt sept ans, à quoi sert l’homme sur l’image et le poste qu’il occupe ?

    • Sans doute à éviter d’avoir bien pire…

      • ah bon ? 3000 milliards de dettes, des déficits considérables dans absolument tous les domaines, l’immobilier qui s’effondre sous les normes escrologiques, l’industrie idem !
        Effectivement il peut y avoir pire. Cuba, le Venezuela, la Corée du Nord. Mais avec Macron et ses socialos on y va tout droit !

    • A réfléchir à chaque seconde à :
      1°) comment faire plus la poche des français et ruiner encore plus la France,
      2°) comment endetter la France et les français davantage – dans le conflit Ukraine/Russie – pour faire plaisir aux USA qui leur vendent du pétrole de schiste aux prix les plus forts,
      3°) comment faire pour donner des sous à fond la caisse – sous forme d’argent magique par exemple – à l’Ukraine pour parvenir enfin à mettre à genoux la Russie.

      • Aimez-moi à genoux j’en suis fou
        Et n’oubliez jamais que je joue
        Contre vous, vous pour moi sans vous
        Vous l’avez voulu, tant pis pour vous
        Aimez-moi
        Mais confidence pour confidence
        C’est moi que j’aime à travers vous

      • Nos nationalistes de salon sont ils monomaniaques ???……😂😂😂

        -5
      • Vous essayez de placer votre couplet pro Poutine n’importe où. Comme si la désindustrialisation avec quelque chose à voir avec la guerre en Ukraine. Hors sujet.

        -3
        • Il n y a pire sourd que celui qui ne veut rien entendre….🤣🤣🤣

          -1
        • @Pirouette
          Comme disait un économiste « l’économie ce n’est que de l’énergie transformée » .
          Vous n’avez vraiment rien vu depuis 2022, vous êtes certain ? Pas de soubresaut du côté de l’énergie par exemple ? Il ne manquerait pas 45 % de toutes leurs importations gazières de l’UE et de nombreux minerais avec par exemple des prix qui auraient flambé à cause de stupides sanctions de nos propres « dirigeants » ?
          Vous êtes certains ?
          Vous pouvez utiliser l’appel à un ami si vous le désirez.
          .
          Avec la gauche, la réalité fait toujours le jeu de quelqu’un… Parler de la criminalité ou de l’insécurité qui explosent c’est la « strème drouate », parler de l’énergie, de l’économie et de la géopolitique totalement foirée c’est « pro Poutine ».
          Surtout, mais surtout pas Macron et sa consternante bande de clown à roulette qui foutent en l’air le pays à un rythme décuplé.
          .
          .
          L’industrie française s’apprête à énormément souffrir des conséquences de la crise ukrainienne, et plus précisément des sanctions qui isolent la Russie. Elle va devoir faire face à une pénurie de nombreux minerais dont certains sont critiques pour l’industrie tricolore. Ce qui met certaines filières en risque […] l’envolée des prix du gaz en Europe va avoir « un gros impact » – La Tribune 2 Mars 2022

  • Comme souvent en France, l incantation fait office de politique avec qq mesurettes…….pour finir dans la procrastination ( c est jamais le bon moment pour reformer)
    Les francais veulent des réformes mais indolores soit plutôt des sucreries

  • Politiques et économistes gouvernent en manipulant et culpabilisant les Français. Industrie, trop sale, trop polluante, pas rentable, pas assez noble…il fallait changer le bleu de travail pour la blouse blanche des grands chercheurs et des grands penseurs qui ont enfin croisé la réalité en sortant de leur rêve. Revoyez Le Doyen de la faculté selon Coluche

  • On s’en fout du moment que les autres pays de l’euro l’acceptent, enfin, l’Allemagne. D. Où notre politique industrielle et autres… Quand c’est négatif pour la france, c’est positif pour d’autres. La France devrait être la france, ce n’est plus un pays souverain….. Ni l’ue fédérale ou non…. Qui gouverne l’Europe….. Sûrement pas l’ue., rien à faire de l’Ukraine, propriété américaine.

    • Quand l allemagne est en difficulté économique, comme c est notre 1 er client et notre 1 er fournisseur nous en subissons directement les conséquences
      car nos économies sont étroitement imbriquées
      L UE existe de fait..
      Agiter la souveraineté de manière pavlovienne n apporte aucune solution comme l anti americanisme primaire

      • @Doda
        C’est un miracle de vous entendre dire des demi vérités ! Allelujah ! Hosanna au plus haut des cieux !
        Par contre la souveraineté mon cher petit, c’est ce qui permet à un pays d’être indépendant des décisions prise par des dirigeants stupides ou malfaisants qui vivent très loin de chez vous.
        On vous coupe l’énergie, vous allumez vos centrales nucléaires et vous vous gaussez.
        On vous coupe les importations de blé, vous moissonnez vos champs et vous vous moquez.
        On vous coupe de certains minerais, vous envoyez deux trois types de plus creuser et vous en plaisantez.
        .
        Détail amusant, la dernière mine d’uranium française a fermé ses portes en mai 2001 sous l’impulsion des « écolos ». Heureusement que l’élite Macronienne est aussi en pointe pour la diplomatie avec l’Afrique que pour la fermeture l’ouverture de nouvelles centrales !

  • Pour comprendre la source du problème il faut remonter aux nationalisations de 81. Gérées (sic) de manière soviétique par des camarades socialo-communistes, ces entreprises multinationales ont quasiment toutes disparues aujourd’hui. Elles ont entrainé dans leur chute tout un écosystème de fournisseurs, de clients etc. Pour réindustrialiser la France il faudrait privatiser tout ce qui est privatisable et réduire au minimum, voire supprimer, toute forme de fiscalité sur les entreprises pour générer un choc de l’offre. Pour cela, il faut également réduire le nombre de fonctionnaires, réduire les dépenses de l’Etat qui ne servent à rien (subventions aux ONG gauchistes, etc.) et circonscrire le domaine de l’Etat à ses activités régaliennes. Police, justice, défense, et pour ce qui est de l’éducation, donner des chèques éducation pour que les parents puissent choisir librement l’école de leurs enfants.
    Remettre également à l’honneur l’apprentissage pouvant conduire à des études d’ingénieur. Mais souvenons-nous que même là, l’apprentissage, a eu, sous Jospin, un ministre nommé Mélenchon…

    • Oui pour ce qu’il faudrait faire.
      Non pour les racines du mal.
      Les nationalisations de 1981 – pour le secteur industriel – n’ont pas joué. Les entreprises ont été reprivatisées quelques années plus tard. La plupart ont survécu, au pire en fusionnant.
      La seule à propos de laquelle on peut parler de disparition est Rhône-Poulenc, qui aurait sans doute crevé plus tôt si l’Etat ne l’avait pas reprise en 1981. Comme Thomson vraisemblablement.
      Il s’est passé en 1981 ce qui s’est passé trente ans plus tard. Années covid. On a perfusé des boîtes limite soins palliatifs.
      Regrettable et coûteux. Mais pas cause de leur mort.

      • Je suis heureux de voir que vous êtes d’accord avec moi sur ce qu’il faudrait faire.
        Mais en revanche, quant au diagnostic, je persiste et je signe ! Les privatisations de 86 n’ont pas eu l’effet salvateur escompté pour une raison très simple. Pendant les 4 ou 5 ans de nationalisations, ces entreprises ont été totalement phagocyté par les copains et les coquins de la gauche, comme par exemple Areva coulé par Anne Lauvergeon « Sherpa » (sic) de Mitterrand ?
        Si vous peuplez une entreprise d’X (façon Elisabeth Borne) qui ne sont pas autre chose que des statisticiens fous prétendant être capables de prédire l’avenir (façon Jacques Attila), ou des énarques qui savent tout sur tout (autre pléonasme) comme Alain Minc, la faillite est assurée. Ces gens n’ont pas été choisis pour peupler le top management des firmes nationalisées en raison de leurs compétences, parce qu’elles étaient serviles vis-à-vis de Mitterrand.
        Lorsque vous privatisez, vous pouvez couper la tête du serpent, en revanche le haut du corps reste quasiment intact. Or c’est à ce niveau là que le marxisme et le socialisme ont métastasé, rendant toute stratégie nouvelle impossible. De ce point de vue Denis Olivennes, autre énarque est le parfait exemple du personnage qui a planté toutes les entreprises qu’il a dirigées.
        De plus, en retirant pendant 5 ans ces entreprises du marché financier, celles-ci n’ont pu se financer que par la dette auprès des banques que les socialistes avaient également nationalisées. Autrement dit ces firmes se sont rapidement trouvées en situation de sous-capitalisation et de surendettement ! Chapeau les artistes ! Par conséquent ces entreprises n’ont pas pu disposer des moyens financiers dont disposaient leurs concurrents étrangers pour réaliser leurs investissements. 5 ans de retard dans la compétition mondiale ne se rattrapent pas !
        De plus, les socialo-communistes avaient nationalisé la totalité du secteur bancaire. Les banques appartenant à l’Etat, les projets de ces industries furent des projets choisis exclusivement selon des critères politiques, par exemple, ne pas fermer l’usine de Trifouilly les Oies, fief électoral de Marcel Dugenoux, député socialiste. Aujourd’hui Macron continue cette même politique désastreuse avec l’électricité en faisant financer par le contribuable de l’électricité hors de prix en raison de son intermittence, et ce, pour faire plaisir à ses ministres escrolos, Hulot, Pompoli ou de Rugy. Le cout de l’électricité a déjà tué pas mal de PME. Ceci prouve que Macron n’est pas autre chose qu’un petit politicard sans envergure ni sens de l’Etat.
        Quant à penser que les fusions ont permis de sauver ces entreprises, on peut constater qu’elles ont permis à des firmes étrangères, par exemple Mittal, de « sauver » (sic) Arcelor pour une poignée de cacahuètes. Toutes ces firmes ont d’ailleurs aujourd’hui très souvent leur siège dans des pays à fiscalité douce, comme le Luxembourg pour Arcelor Mittal.
        Je pense que la France ne se remettra pas de cette longue agonie. La (dé)formation de la jeunesse par un système scolaire et universitaire aux mains de l’extrême gauche va continuer de créer un environnement wokiste, zadiste, totalement incompatible avec la culture scientifique et la curiosité intellectuelle indispensable pour tout pays qui veut aller de l’avant.

    • La politique actuelle a largement promue l apprentissage avec de fort bons résultats, même s il reste encore des progrès à réaliser
      Les nationalisations de 1981 ont concerné essentiellement le secteur bancaire et financier soit 45 entreprises avec seulement 8 dans l industrie
      Les privatisations potentielles concernent surtout les services…….la poste, sncf, ratp……
      Pour dynamiser le secteur industriel…….accentuer nettement la baisse des impots de production de manière à ce que les entreprises investissent fortement dans l innovation la productivité la création de valeur…….et supprimer drastiquement toutes les normes bureaucratiques

      -2
      • En 81 la TOTALITE du secteur bancaire a été nationalisée. Les « seulement » (sic) 8 entreprises nationalisées représentaient plus de la moitié du PIB en 81 !!! Si on ajoute à cela les nationalisations qui avaient déjà été réalisées à la Libération, le Moloch étatique dirigeait tout ! Et le Moloch étatique étant lui-même dirigé par des idéologues et des incapables, il ne faut pas s’étonner de l’état du pays aujourd’hui !
        Enfin, les TGV italiens qui roulent sur la ligne Paris Lyon en ce moment, alors que les cons-trop-leurres de la SNCF font grève, prouvent que l’on peut sans problème privatiser la SNCF. De la concurrence et le coup de pied quelque part qui va avec stimuleront un petit peu ce nid de parasites SUD et Cégétiste !!!!!!!!!

        • Les nationalisations de 1945 relèvent soit du contexte spécifique avec des entrepreneurs ayant collaboré avec l occupant comme Renault….. ou déjà les banques et le secteur financier auquel se joint les energeticiens…….en réalité peu d industries…….

          -1
      • Le fait que de possibles privatisations ne concerneraient aujourd’hui que des activités de services (SNCF, Poste, RATP,…) montre que les socialo-communistes ont bien détruit l’industrie. Cependant, un pays dont les services fonctionnent bien attirent les industriels. Exemple la Suisse. S’ils ont besoin de transporter de la marchandise par le train, il est souhaitable que le train ne soit pas en grève tous les 4 matins. Idem pour la RATP. Une entreprise qui ne verrait pas ses salariés arriver le matin au travail s’interrogerait au bout d’un moment de savoir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs.
        En réalité, le nombre d’emplois perdus pour ces motifs sont incalculables car les entreprises qui renoncent à investir en France en raison de la « gréviculture » ne se signalent ni à l’INSEE ni à Bercy…

        • Les principaux freins aux investissements en France, sont la bureaucratie les normes et les impots de production…..
          Les entreprises en France contournent allégrement les blocages syndicaux de la sncf par le transport routier et ceux des ports en allant à Anvers et Rotterdam
          La desindustrialisation en France est le résultats d un prisme culturel qui se concrétise par des actions de rejet de nombreux projets ( not in my backyard) par la population

          • Nous sommes d’accord. Le not in my backyard de la population fait fuir l’industrie : tant les industriels Français que les industriels étrangers.
            Vous avez parfaitement raison de noter l’importance de la dimension culturelle dans ce problème. Cette dimension est à chercher très loin dans la culture catholique qui prêche la pauvreté comme vertu cardinale et dans le marxisme indécrottable des profs Français. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les manuels scolaires Français pour comprendre que, non seulement Lyssenko n’est pas mort, mais qu’il se porte mieux que jamais.

  • Selon le livre étude de la BPI https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/economie-et-finance/desindustrialisation-de-la-france_9782415002176.php qui compile une bonne centaine d’interview d’entrepreneurs ETI qui ont des établissements en France et dans d’autres pays, le problème numéro 1 est le niveau éducation-formation en dessous du BTS, qui est systématiquement trop bas.
    Réindustrialiser la France c’est trouver des solutions concrètes pour que les entreprises en croissance (yen a) puissent sélectionner, former puis embaucher ceux qui conviennent, sans que cela leur coûte autre chose que leur temps et leurs efforts, mais ni les salaires des « en formation » en entreprise ni les frais de non embauche. Ce cadeau de la collectivité qui paierait les salaires et les frais des en formation jusqu’à leur embauche éventuelle serait un boost significatif sur la rentabilité des capitaux à mobiliser pour créer les postes de travail modernes et compétitifs. La France a des millions de chômeurs indemnisés, c’est sa ressource disponible principale… Osons l’utiliser au profit des entreprises qui ont une supériorité et savent déjà croître et dopons leur vitesse de croissance et de création d’emplois.

    -1
    • Mon dieu mon dieu…

    • Il convient de préciser que la BPI est une banque publique d investissements qui bien sur roule pour son propre fond de commerce
      Le ministre des finances publiques nous annonce ce week-end 10 milliards d économie
      Donc arretons toutes ces subventions inutiles qui sont une véritable addiction…..
      Quant a la formation, supprimons les lycées professionnels et laissons les entreprises développer leur CFA…….

  • L’état a consciencieusement flingué les entreprises par la sur-régulation et la sur-taxation socialiste, mais ce sont les « investissement » de l’état socialiste qui peuvent redresser la situation ?
    On dirait du Brejnev…Pauvre France.
    CPEF

  • un déficit commercial durable seul ne peut pas exister…SEUL…

    ne parler que de lui ne dit pas tout…

    je dirais meme si on peut conserver un deficit commercial sans conséquence..ben ne nous gênons pas…

    si je peux vous emprunter 1000 euros par mois sans conséquence pourquoi diable je me generals..

    je vais répéter la solution d’hier pour redresser le commerce extérieur était parfois la dévaluation…

    la question est donc…pourquoi ça ne se corrige pas « tout seul »..où se situe l’entourloupe et.. qui la paye…

  • Réaction bien pensante: augmenter la production industrielle de 56%? Une horreur, et le bilan carbone ????

    -1
  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Le Salon de l’agriculture s'est ouvert à Paris le 24 février.

Nous sommes dans l’attente des réponses que le gouvernement va donner aux agriculteurs, suite à la révolte qui a éclaté dans ce secteur en janvier dernier. Pour la déclencher, il a suffi d’une simple augmentation du prix du GNR, le gas-oil utilisé pour leurs exploitations, et elle a embrasé subitement toute la France.

Tous les syndicats agricoles se sont entendus pour mobiliser leurs troupes, et des quatre coins du pays, des milliers de tracteurs ont afflué vers Paris... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles