Déficit commercial : comment j’ai appris à ne plus m’en faire

Mais est-ce si grave d’avoir un déficit commercial ? Les échanges internationaux ne devraient-ils pas être à l’équilibre ? Non !

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Déficit commercial : comment j’ai appris à ne plus m’en faire

Publié le 2 mars 2022
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Selon Le Figaro, la « France serait confrontée au pire déficit commercial de son Histoire » avec un grand H, comme le prouve un beau graphique (qui n’est ni ajusté pour l’inflation, ni exprimé en pourcentage du PIB…)

Moins 84,7 milliards d’euros en 2021, ma bonne dame ! Probablement moins 100 milliards d’euros en 2022.

Bien sûr, les génies de l’économie que sont nos candidats à la présidentielle dénoncent la chose.

Éric Zemmour vilipende la « face noire, la face terriblement noire » du déficit commercial. Valérie Pécresse rappelle que « nous sommes le seul pays à avoir 85 milliard [sic !] de déficit commercial », même si ce n’est pas vrai. Pour ne pas être en reste, Marine Le Pen dénonce, elle aussi, le déficit commercial.

Les échanges internationaux

Mais est-ce si grave ? Les échanges internationaux ne devraient-ils pas être à l’équilibre ? Non ! Cette vision mercantiliste du commerce international et des comptes extérieurs est erronée.

Mais avant de nous lancer dans de la théorie, faisons quelques remarques simples.

Premièrement, si l’on établit la balance commerciale d’Éric Zemmour, de Valérie Pécresse et de Marine Le Pen avec leur boulanger, elle est terriblement négative depuis leur naissance : la division du travail implique que l’on soit en déficit commercial avec pratiquement tous les producteurs qui nous vendent des biens, sauf évidemment dans notre propre profession. Mais si l’on somme toutes les balances commerciales individuelles, par définition, la somme s’annule.

Deuxièmement, pour écrire les âneries ci-dessus sur Twitter, Éric Zemmour, Valérie Pécresse et Marine Le Pen ont été obligés d’acquérir un téléphone ou un ordinateur, et ils ont donc créé un déficit de leur trois balances commerciales individuelles avec Apple ou Samsung. Comme ils ne sont pas seuls à partager leurs pensées profondes sur les médias sociaux, on a donc vu, à l’échelle du pays, quelques milliards d’euros de déficits avec ces deux producteurs. En effet, la balance commerciale n’est que la résultante de tous les comportements économiques de tous les agents dans un pays donné. Critiquer sa valeur numérique revient donc à dire que l’on condamne les choix de ces agents.

Troisièmement, imaginons que la France n’ait que deux habitants, Éric et Valérie. Imaginons qu’Éric veuille tweeter sur le déclin de la France et achète un iPhone 13 Pro Max à 1098 dollars. Il y a une sortie de 1098 dollars sous forme de cash et une entrée de 1098 dollars sous forme d’iPhone. Mais il lui fallait ces 1098 dollars. Ils lui ont été prêtés par Valérie qui décide alors de vendre 6 actions Apple à 183 dollars l’une, pour la même somme totale de 1098 dollars. Il y a une sortie de 1098 dollars sous forme d’actions et une entrée de 1098 dollars sous forme de cash.

La balance commerciale de la France est alors en déficit de 1098 mais la balance des capitaux est en excédent de 1098. La somme des deux, appelée balance des paiements, est à zéro, comme elle l’est toujours ! En fait, elle est toujours équilibrée, à quelques minimes erreurs comptables près, car aucun échange ne peut avoir eu lieu sans qu’il ait été financé.

Du côté américain, les journalistes et les politiques se réjouissent alors ! Les États-Unis ont un excédent commercial de 1098 dollars. Évidemment, c’est au prix d’une baisse des investissements étrangers d’un même montant mais, ceci, personne n’en parle jamais.

Et pourtant ! Il est absolument impossible d’avoir en même temps un excédent commercial et des investissements étrangers positifs. Dès qu’un étranger achète une action française sur le CAC40, il crée immédiatement un déficit commercial d’exactement le même montant !

En effet, dans l’échange international, on échange toujours des biens « concrets » contre un bien financier (cash, action, obligation, etc.)

Et vice-versa ! Pour qu’un étranger puisse investir 1000 euros dans une entreprise française, il faut, par définition comptable, qu’il ait vendu 1000 euros de produits en France.

Une autre façon de voir les choses est que nous échangeons toujours un bien présent « concret » contre un bien futur (un titre financier, au sens large). Nous échangeons donc des biens présents contre des promesses de biens futurs…

Le pendant des moins 84,7 milliards d’euros du « pire » déficit commercial de l’histoire de France est donc un excédent record de 84,7 milliards d’euros de la balance des capitaux !

Et les services ?

En fait, ce n’est pas tout à fait vrai !

Car la balance commerciale dont parle toute la presse ces jours-ci est la balance commerciale des biens (BC_Biens) mais il existe aussi une balance commerciale des services (BC_Services) !

De plus, il existe des flux de paiements financiers (BInv) correspondants aux salaires et aux revenus d’investissement, dividendes et intérêts. Car si Valérie possède pour 1098 dollars d’actions Apple, elle reçoit environ 6 dollars de dividendes, chaque année.

Pareillement, les salaires perçus à l’international par des habitants de la France sont comptés dans cette somme.

Cette balance BInv est très « excédentaire ».

Enfin, il y a les entrées et les sorties dues à l’aide internationale (Aide).

La balance commerciale « totale » (BC) est la somme de toutes ces balances.

En fait, si nous considérons la balance des paiements (BP) – toujours nulle – ainsi que la balance des capitaux (BCap), nous avons donc :

0 = BP = BC_Biens + BC_Services + BInv + Aide + BCap

Ou encore :

BCap = – BC_Biens – BC_Services – Binv – Aide

On notera que la balance des capitaux est de signe opposé à celui de nos composantes de la balance commerciale.

De fait, s’il est vrai que la balance commerciale des biens est déficitaire de -84 milliards de dollars, comme la balance commerciale des services est excédentaire de +27 milliards, la balance commerciale n’est dans le rouge que de -57 milliards de dollars. En fait, quand on ajoute les dividendes, les intérêts, les salaires et les aides, le déficit de la balance commerciale totale tombe à moins de -20 milliards de dollars (chiffres 2019).

La France est malade ?

Certes, l’économie française se porte mal. Mais se porte-t-elle plus mal que celles des pays du sud de l’Europe ?

Dans l’article du Figaro, on « apprend » que « l’Italie ou l’Espagne font aussi mieux que nous », c’est-à-dire ont un déficit commercial moindre.

Mais c’est, là aussi, une « analyse » erronée : en effet, rien ne dit que les investisseurs ne fuient pas ces deux économies car le désinvestissement étranger conduit exactement à un déficit commercial par identité comptable.

On ne peut donc jamais tirer de conclusions à la simple lecture de ces chiffres de commerce extérieur.

En effet, ils ne veulent absolument rien dire sans une analyse approfondie des investissements directs étrangers (IDE) car, comme l’expliquait Paul Krugman, en 1996, dans un remarquable article de la Harvard Business Review sur le commerce international, si « des centaines de multinationales décident qu’un pays est un site de fabrication idéal et commencent à injecter des milliards de dollars par an dans le pays pour construire de nouvelles usines, […] que devient la balance commerciale du pays ? Les dirigeants d’entreprise, presque sans exception, pensent que le pays commencera à enregistrer des excédents commerciaux. Ils ne sont généralement pas convaincus par la réponse de l’économiste selon laquelle un tel pays connaîtra nécessairement d’importants déficits commerciaux. […] L’économiste sait que c’est exactement le contraire qui est vrai. Pourquoi ? Parce que la balance commerciale fait partie de la balance des paiements et que la « balance globale » d’un pays — la différence entre ses ventes totales aux étrangers et ses achats aux étrangers — doit toujours être nulle.

Bien sûr, un pays peut avoir un déficit ou un excédent commercial. Autrement dit, il peut acheter plus de biens aux étrangers qu’il n’en vend ou vice-versa. Mais ce déséquilibre doit toujours être compensé par un déséquilibre correspondant du compte de capital. Un pays qui enregistre un déficit commercial doit vendre aux étrangers plus d’actifs qu’il n’en achète ; un pays excédentaire doit être un investisseur net à l’étranger. […] Ce n’est pas seulement une opinion qu’ont les économistes ; c’est un truisme comptable incontournable. »

Le point-clef : un pays excédentaire doit être un investisseur net à l’étranger, c’est-à-dire un pays d’où part le capital !

Il n’y a pas de pays au monde qui ait une balance commerciale plus excédentaire que la Chine contemporaine. Les analphabètes de l’économie déplorent aujourd’hui avec véhémence les excédents commerciaux de ce pays comme ils déploraient d’antan les excédents commerciaux japonais.

Et pourtant, il est clair que le pendant de ces excédents est la fuite des capitaux de ce pays vers le reste du monde. Les Chinois ont un taux d’épargne extrêmement élevé et, pour les plus astucieux, savent que la dystopie offerte par le parti communiste et son dirigeant sanguinaire Xi Jinping n’offre aucune garantie de conserver cette épargne.

Comme les perspectives de ce « paradis des travailleurs » sont encore pires que celles qui attendent les pays d’Europe croulant sous les dettes publiques, il est rationnel pour les classes moyennes d’acheter des titres des pays de l’ouest – actions et obligations – pendant que les Chinois les plus riches achètent directement des actifs par centaines de milliards.

Lorsqu’un riche Chinois achète un appartement à Miami, il crée un déficit commercial américain équivalent au montant de la vente. On ne peut pas espérer que les riches Chinois mettent leurs économies à l’abri à Miami (ici et ) tout en déplorant une balance commerciale déficitaire avec la Chine.

 

La France est malade de son État

Pour prouver que la France serait « confrontée au pire déficit commercial de son Histoire », il faudrait donc montrer que les investissements par les étrangers ont un effet délétère.

Est-ce vrai ?

Peut-être…

Paul Krugman souligne que « lorsque les États-Unis achètent des automobiles japonaises, ils doivent vendre quelque chose en retour ; il peut s’agir d’avions Boeing, mais il peut également s’agir du Rockefeller Center ou, d’ailleurs, de bons du Trésor [nos italiques] ».

Car il existe un agent économique pas comme les autres : l’État. Ce dernier vend des bons et des obligations au reste du monde.

En fait, comme l’ont montré Steve Hanke et Edward Li dans un récent article, la balance commerciale BC est en fait comptablement égale à

BC = E_privée – I_privé + E_publique – I_public

E_privée est l’épargne privée, I_privé est l’investissement domestique privé, E_publique est l’épargne étatique, et I_public est l’investissement public domestique de l’Etat.

Le déficit de la balance commerciale est l’écart au niveau de la nation entre l’épargne et l’investissement. Tant le secteur public que le secteur privé contribuent au solde du compte courant à travers leurs écarts respectifs d’épargne et d’investissement.

La contrepartie du solde du compte courant est donc la somme de l’écart d’épargne privée moins l’investissement privé et de l’écart d’épargne publique moins l’investissement public.

Lorsque les étrangers achètent les bons du Trésor français, ils creusent d’autant le déficit commercial de la France.

En ce sens, le responsable d’une bonne partie du déficit du commerce extérieur de la France est en fait Bruno Le Maire, l’homme « pas doué en maths » dont « l’intelligence est un obstacle » à l’apprentissage de ce qu’est un hectare.

En d’autres termes, la France importe massivement des trucs en plastique chinois et exporte massivement des obligations d’État.

Dans le cas américain, l’étude de Steve Hanke et d’Edward Li montre clairement que le secteur privé américain a contribué à un surplus commercial de 12 802 milliards de dollars de 1973 à 2018 alors que l’État contribuait à un déficit commercial de 24 220 milliards dans le même temps.

Pour faire simple, imaginons à nouveau que la France n’ait que deux habitants, Éric, un éleveur de chèvres dans le Larzac et Valérie, une énarque : chaque année, Éric vend le fromage de ses chèvres aux Américains, pour 12 802 euros, alors même que l’État emprunte 24 220 euros aux Allemands pour payer une partie du salaire de Valérie.

C’est exactement la situation de la balance des paiements américaine depuis 1973 selon les calculs des données désagrégées de Steve Hanke et d’Edward Li.

C’est bien évidemment aussi celle de la France où les déficits publics se sont accumulés depuis des années même si, une fois de plus, nous ne disposons pas d’études similaires car, plutôt que de bosser, les éminences économiques de la France sont occupées à écrire des bêtises sur les inégalités de revenus et à faire des manifs avec Nuit Debout

Il existe donc une relation entre les déficits publics et la balance des capitaux. Et comme la balance des capitaux est le pendant de la balance commerciale, il existe une relation entre les déficits publics et la balance commerciale. Il est difficile d’avoir une balance commerciale en excédent – même si le secteur privé est très parcimonieux – lorsque l’État dépense « quoi qu’il en coûte ».

Bien sûr, la relation n’a pas une corrélation de 100 % car l’épargne publique ne représente pas 100 % de l’épargne d’un pays.

Contrairement aux fantaisies du Figaro, il se pourrait bien que si « l’Italie ou l’Espagne font aussi mieux que nous » c’est parce que les investisseurs étrangers larguent leurs bons d’Etat sur les marchés secondaires, la situation de leurs finances publiques étant encore pire que celle dont Bruno est responsable…

Tant que le Figaro ne nous donnera pas un bilan chiffré des flux financiers internationaux des trois pays, il sera impossible de dire que la situation française est due à une désindustrialisation par rapport à l’Italie ou à l’Espagne ou bien, simplement, au fait que les traders de Goldman Sachs ont encore moins confiance en Daniele Franco ou María Jesús Montero qu’en Bruno Le Maire.

Valeurs ajoutées

L’autre point important, qui n’est jamais abordé, est celui des valeurs ajoutées.

Comme l’explique Paul Krugman dans une interview du New York Times, « il y a une sorte d’illusion d’optique [car] la Chine domine l’assemblage de nombreux biens […] mais la valeur de ces biens vient d’ailleurs. Par exemple, les iPhones sont faits en Chine, mais la Chine ne compte que pour 4% de leur prix. »

En d’autres termes, l’iPhone est made in China mais la Chine ne représente que 4 % de la valeur ajoutée de ce produit.

Pourtant, mon exemple ci-dessus est correct : les iPhone d’Éric, de Valérie et de Marine ont bien créé un « déficit commercial » de 100 % de leur valeur avec la Chine.

Les économistes ont depuis longtemps conscience de ce problème, qui fausse complètement le discours politique, et l’OCDE est en train de mettre en place une comptabilité du commerce international en termes de valeurs ajoutées.

Vive les déficits commerciaux !

Dans le sens où les déficits commerciaux peuvent être dus à l’afflux de capitaux étrangers, nous ne pouvons pas nous attrister de leur montant.

Il est difficile de trouver un sujet sur lequel tous les économistes sont d’accord mais s’il en est un, c’est celui de l’identité comptable entre la balance commerciale et celle des capitaux. Ce n’est pas une question de politique économique ou de théorie mais une simple égalité comptable incontournable.

De fait, ce sujet est à peu près le seul où un article de Contrepoints peut citer favorablement à la fois Steve Hanke, économiste du Cato Institute, professeur à l’Université du Maryland, et Paul Krugman, chroniqueur gauchiste vitriolique du New York Times, qui a justement reçu le prix Nobel en 2008 pour ses contributions à la théorie du commerce international (cf. ici).

La seule chose que l’on puisse dire des déficits commerciaux de la France est qu’elle vend beaucoup de titres. On soupçonne que, comme dans le cas américain, une bonne partie de ces titres est constituée de bons et d’obligations du Trésor. Dès lors que la part des étrangers dans les détenteurs de la dette publique française est non-nulle, une partie du déficit commercial est causé par le déficit des comptes de l’État.

Ceci dit, une bonne politique économique conduirait à un considérable afflux de capitaux étrangers – dont le rapatriement de tout ce qui est parti depuis 1982 – et, donc, à un fort déficit commercial.

Ainsi, et contrairement à ce qu’ils en pensent, Éric Zemmour, Valérie Pécresse ou Marine Le Pen ne réussiraient économiquement que s’ils présidaient un pays qui aurait un énorme déficit commercial tout en ayant un déficit budgétaire public nul.

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  • Avatar
    jacques lemiere
    2 mars 2022 at 8 h 16 min

    de toutes façon « notre » problème économique c’est la fiscalité et la monnaie..

    je ne me soucie pas d’un déficit de mon voisin.. sauf si je suis amené à payer pour.

    les grandeurs globales sont toujours une introduction à une forme ou une autre de collectivisme.

  • L article est interessant. Comment expliquez vous le cas de la RFA ou les 2 sont positif d apres ce que j ai lu (https://www.cairn.info/revue-allemagne-d-aujourd-hui-2020-1-page-16.htm)

    Apres il faut aussi voir plus loin que l economie. Un pays qui importe tout ce dont il a besoin (que ca soit des voitures ou des masques) et qui en echange vend les bijoux de famille ou des titres ou de l immobilier a un serieux probleme. Social car si les proprietaires de capitaux s en sortent (ils peuvent vendre aux etrangers) les jeunes et proletaires (dans le sens romain du terme: celui qui ne possede rien a part ses enfants) eux se retourvent au chomage
    Et sur le long terme, votre futur est celui de la grece : si vos creancier vous demande de rembourser ou simplement refusent de livrer sans etre payé en autre chose qu en assignat (aka titres)

  • Est ce qu’ on ne fait pas, à tort selon cet article, un amalgame entre déficit commercial et déficit budgétaire, qui voudrait que le déficit commercial creuse le déficit budgétaire?

  • Article confus où l’auteur nous apprend que la France et d’autres « exporte » des obligations et où le mot « dette » n’apparaît nulle part. Alors importons gaiement et exportons à tout va des obligations. Chacun sa spécialité exportatrice, l’Allemagne ce sont les machines-outils, nous les obligations. Pas belle la vie ?

    • Plus ils exportent de machines outils, plus les acheteurs ont confiance en leurs produits. Plus on exporte d’obligations, moins les acheteurs ont confiance en nos « produits ».
      Résultat: la valeur des exportations allemandes augmentent, les nôtres baissent. Jusqu’à zéro. Et là le problème du déficit commercial est réglé, youpi!… plus personne ne veut nous vendre, car nous ne sommes plus solvables.

  • Je suis donc bien content maintenant. Et qu’est-ce qu’ils sont bêtes, ces Allemands, à toujours vouloir augmenter leur bénéfice commercial !

    C’est un peu comme cette bête idée de vouloir conserver des industries. Quelle idiotie !

  • « Et pourtant, il est clair que le pendant de ces excédents est la fuite des capitaux de ce pays vers le reste du monde. »
    Ce n’est pas une fuite. C’est la prise de contrôle de pans entiers de l’économie des pays où cet argent est investi.
    Les investissements internationaux deviennent nuisibles quand ils mettent en danger la souveraineté, l’indépendance et la sécurité des Etats.

  • Évidemment que les indicateurs sont critiquables, ce qui ne change rien à l’état catastrophique de l’économie administrée française dont ils mettent en lumière un des aspects.
    Zemmour pointe justement la fiscalité et la régulation comme principales causes de la chute économique du pays. Le constat est correct, ses solutions à base de baisse des dépenses, bureaucratie et fiscalité sont bien meilleures que les différences teinte du rose au rouge des autres.

    lunaires Pecresse et LePen

    déficit commercial comme but et moyen. et la dernière phrase est une magnifique homme de paille.

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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