Au secours, le bac d’éco devient furieusement ultra-libéral !

Les sujets du Bac économique et social posent de bonnes questions et devraient pousser à la réflexion.

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Au secours, le bac d’éco devient furieusement ultra-libéral !

Publié le 15 mai 2022
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Décidément, Emmanuel Macron nous aura administré jusqu’au bout la preuve de son ultra-libéralisme le plus décomplexé ! De quoi frémir pour la suite. Figurez-vous que jeudi 12 mai dernier, soit exactement la veille de la fin officielle de son premier mandat, lui et son ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer ont obligé les candidats bacheliers de la spécialité Sciences économiques et sociales à plancher sur une épreuve ouvertement acquise aux thèses libérales ! Quelle ignoble propagande !

Scandaleux, pathétique, révoltant, à vomir ! se sont immédiatement récriées les belles âmes indignées sur les réseaux sociaux. Alors attention, chers lecteurs, article à ne pas mettre entre toutes les mains car ce que vous allez y lire est tellement révoltant que cela risque de choquer gravement certains profils politiques ultra-sensibles.

Voici donc les scandaleuses « questions de cours » de l’un des sujets proposés :

 

Pour le magazine Alternatives économiques, dont le positionnement néo-keynésien en faveur d’une dépense publique abondante pour résoudre les problèmes de « fin de mois » et de « fin du monde » est connu, les trois questions du sujet reviennent ni plus ni moins à demander aux élèves de montrer « que la politique d’Emmanuel Macron est la bonne ».

Non sans humour, l’auteur évoque une époque où le Medef accusait la publication d’inspirer les sujets du Bac parce qu’il y était question de l’influence positive des syndicats de travailleurs et des conséquences négatives du retrait de l’État. Et de se demander si Emmanuel Macron, réputé s’occuper de tout, n’aurait pas écrit lui-même les sujets de cette année. Selon le journaliste, la question sur les effets pervers possibles des politiques sociales répond pour ainsi dire mot pour mot au « pognon de dingue » que le Président fustigeait au début de son mandat, véhiculant implicitement les clichés nauséabonds d’assistanat et de fainéantise des travailleurs :

La politique sociale ? Regardez : on met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens, ils sont quand même pauvres, on n’en sort pas. (Emmanuel Macron, Twitter, 2018)

J’aimerais rassurer Alternatives économiques. Chez Emmanuel Macron, il y a les paroles, et puis il y a les actes. Et ce sont deux comportements sans aucun rapport l’un avec l’autre.

Alors oui, Macron a effectivement dénoncé le « pognon de dingue » englouti dans les politiques sociales. Non sans raison, d’ailleurs : fondée depuis 1945 sur un État qui se veut providence, stratège et nounou, la France dépense beaucoup d’argent, de l’ordre de 60 % du PIB actuellement et 56 % avant le covid, exactement comme à l’époque de François Hollande. Et proportionnellement beaucoup plus que la grande majorité de nos voisins du monde développé, pour des résultats économiques et sociaux comparativement médiocres : davantage de chômage, de dette publique, de difficultés dans nos grands services publics (hôpitaléducation) et de contestation sociale que chez nos voisins affreusement ultra-libéraux.

Mais à aucun moment il n’a cherché à renverser la vapeur comme en témoigne le niveau préoccupant atteint récemment par nos comptes publics. À aucun moment il n’a réellement cherché à prendre à bras le corps ce paradoxe d’un pays ultra-redistributeur et ultra-mal à l’aise dans ses baskets. Et si vous voulez mon avis, c’est bien dommage.

Je trouve pour ma part que la question 3 introduit une prise de recul louable sur les conséquences des politiques publiques. Elle invite à passer du stade des bonnes intentions à une réflexion sur les conséquences possibles. Elle ne demande pas de montrer que les politiques publiques sont systématiquement dommageables à la justice sociale, mais que certaines d’entre elles pourraient entraîner des effets secondaires peu désirables, voire aboutir à l’inverse de l’effet bénéfique recherché (effet Cobra). Ne serait-ce pas plutôt la volonté de ne surtout pas examiner une politique publique dans toutes ses dimensions, les bonnes et les moins bonnes, qui relèverait de l’idéologie et de l’irresponsabilité ?

Je pense par exemple au salaire minimum et au combat actuel pour le monter à 1400 euros mensuels net en France (programme de Jean-Luc Mélenchon) et à 15 dollars par heure aux États-Unis. La bonne intention consiste à se dire que si le salaire minimum est fixé à tel ou tel niveau, tous les travailleurs auront un salaire décent leur permettant de se loger, se nourrir, s’habiller et éduquer leurs enfants. Sauf qu’une telle décision évincerait (et évince déjà) du marché du travail les personnes les moins expérimentées et les moins qualifiées – ceux que la gauche auto-proclamée progressiste et enrubannée de son proverbial monopole du cœur prétend contre toute logique économique vouloir protéger. Vous avez dit justice sociale ?

Il est vrai que tout en n’ayant à la bouche que le mot « travailleurs » et le concept de « défense des travailleurs », la gauche n’aime pas le travail. Elle n’y voit qu’aliénation au grand capital (coucou, Gérard Filoche) et préfère de beaucoup un chômage largement indemnisé à un travail trop long en horaire hebdomadaire ou en années travaillées.

Du Droit à la paresse théorisé en 1880 par le gendre de Marx Paul Lafargue au ministère du Temps libre institué en 1981 avec l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, sans oublier le passage aux 35 heures en 2000 (fausse solution à notre vrai chômage) et l’aspiration à retrouver un âge de la retraite à 60 ans, tout converge à gauche pour obtenir une répartition socialiste du travail et de la paresse dans toute la société. D’où l’indignation vertueuse suscitée par la question 1.

Comme la gauche n’aime pas non plus le capital, on en déduit que le seul système économique qui serait synonyme de solidarité et de justice sociale consisterait à en revenir à une économie planifiée de bout en bout et le seul travail qui serait susceptible d’émanciper les travailleurs serait celui qui prévaut dans la fonction publique : emploi à vie, salaires et découpage horaire décrétés administrativement, manque de motivation au travail, productivité en berne – et faible prospérité au bout du compte. Ça fait rêver… et en dit long sur la piètre opinion des socialistes à l’égard de leurs congénères.

Cette piètre opinion, ce mépris impérial des facultés de l’esprit humain, on les retrouve dans la levée de boucliers scandalisée qui a accompagné la découverte de la question 2. Comment ? L’innovation pourrait nous permettre d’avoir à la fois croissance économique et prise en compte soignée de l’environnement ? Impossible. Le Club de Rome l’avait annoncé très clairement dans son célèbre rapport intitulé The Limits To Growth (Les limites à la croissance) en 1972.

Résumé : les ressources naturelles vont s’épuiser à brève échéance sous les coups conjugués des croissances démographique et économique débridées. Si rien n’est fait – genre limitation autoritaire des naissances, décroissance et répartition autoritaire des richesses en fonction des besoins de chacun (évalués comment, par qui ?) – le système économique mondial s’effondrera en 2030. Peut-être même en 2020, selon une mise à jour réalisée en 2012. (Et merci de na pas prendre les conséquences économiques de la pandémie de covid ou de la guerre russe en Ukraine pour la réalisation de ces prédictions apocalyptiques).

En attendant la fin du monde qui tarde à venir, les ONG environnementales nous calculent pieusement (mais sans cohérence méthodologique) le « jour de dépassement de la Terre » et s’alarment de voir cette date se rapprocher chaque année un peu plus du 1er janvier – sans vouloir considérer les apports technologiques du nucléaire civil dans la limitation des émissions de CO2, ni ceux des nouveaux engrais dans la productivité agricole, par exemple.

Alors bien sûr, la Terre est bel et bien composée d’un nombre fini d’atomes. Mais là n’est pas le point essentiel. Car depuis qu’il a découvert le feu, puis inventé la machine à vapeur (James Watt, 1769), l’homme a prouvé qu’il était capable de recombiner ces atomes à l’infini pour en tirer non seulement subsistance, mais sortie de la pauvreté et prospérité. Comme le soulignait le rédacteur en chef de Human Progress Marian Tupy dans un article consacré à l’illusion de l’épuisement imminent des ressources :

What matters, then, is not the physical limits of our planet, but human freedom to experiment and reimagine the use of resources that we have.
Dès lors, ce ne sont pas les limites physiques de notre planète qui importent, mais la liberté humaine d’expérimenter et d’imaginer de nouvelles utilisations des ressources que nous avons.

Autrement dit, la liberté d’innover. Mais il faut croire que dans les esprits chagrins voire carrément dépressifs des grandes figures médiatiques de l’écologie, Greta Thunberg, Extinction Rebellion, etc., qui portent haut la collapsologie et la solastalgie, rien ne serait plus horrible que de voir l’innovation favoriser le « recul des limites écologiques de la croissance ». La liberté, déjà, quelle idée loufoque !

Bref, ces sujets du Bac économique et social posent de bonnes questions et devraient pousser à la réflexion. Y voir un scandale, une honte, etc., comme c’est bruyamment le cas depuis jeudi, pose une autre question : les bénéfices du marxisme écologique décroissant seraient-ils si unanimement reconnus qu’ils n’autorisent aucune remise en question ?

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  • Avatar
    jacques lemiere
    15 mai 2022 at 7 h 15 min

    putain de « justice sociale…la justice est une aspiration humaine.. naitre dans une famille pauvre est ressenti comme un injustice.. mais cette injustice n’est pas causée par les riches, en tous les cas, pas nécessairement..
    .. ce n’est pas la misère mais bel et bien les inégalités qui causent ce sentiment ..
    curieusement on ressent moins un sentiment d’injusctice quand on est moche ou stupide (plus moche ou stupide que d’autres) …. pourtant c’est la même loterie.. et rarement on entend d’exigence de compenser cela..

    J’ai parfois ressenti une forme de « honte » étant enfant quand j’etait mélangé à des enfants plus riches. mais on en sort justement en rejetant le jugement d’une personne par l’argent…tout en reconnaissant le mérite d’une personne qui s’est enrichi honnêtement;.

    l’éducation devrait porter sur cela…le mécanisme d’enrichissement honnête pour voir l’enricchi comme ce qu’il est , une personne qui rend service aux autres et non un accapareur. Notez on peut vendre de la drogue.. des armes.. ce n’ets pa sun jugement moral de la source d’enrichissement..mais si j’achete de la bière .. ce n’ets pas le riche à blamer..

    le type qui s’enrichit sert

  • 2030: effondrement de la prophétie Meadows…gràce à la liberté humaine d’expérimenter et d’innover.
    2030, une sale et maudite année pour les écolocollapsos

    • Le truc vraiment cool avec les prédiction apocalyptiques, c’est que plus elles ne se réalisent pas, et plus elles confirment ceux qui les ont faites dans leur délire que « ok, ce coup-ci on s’est plantés, mais ce n’est que partie remise ».
      Très honnêtement, si on regarde les prédictions d’Apocalypse qui nous ont été offertes depuis les années 70, entre les crises de famine pour 1990 (perso, à part Kouchner en Somalie j’ai pas trop de souvenir de famine vers cette époque, mais j’étais jeune, j’ai peut-être raté un truc), le « peak oil » qui n’en finit pas d’arriver l’année prochaine, les différents métaux et minéraux nécessaires qui sont tous en phase finale d’épuisement… bref, une resucée des arguments que le bon vieux Malthus a donnés à la fin de XVIIIe siècle (c’était pour quand, l’Apocalypse, pour lui ?).

  • Oui, je n’hésite pas à le dire : Je suis révolté par cet article.
    Je ne comprends pas que Contrepoints se permette de le publier.
    🤭

  • Je crains que la note du candidat ne dépende beaucoup des convictions de son correcteur.

    • Le « Ne » est bien la marque de la négation ?
      Vous ne vouliez pas dire l’inverse du coup, comme par exemple :
      « Je crains que la note du candidat dépende beaucoup des convictions de son correcteur ».
      Après j’ai des lacunes en français…c’est peut être moi.
      Du coup j’hésite entre le +1 et le -1

      • Ah non, j’ai tort, j’ai vérifié. J’ai appris un truc qui me posait de grosses difficultés de compréhension ( pourquoi ne pas avoir vérifier plus tôt, je me bâfrerai ) à l’oral et l’écrit.
        « dans les subordonnées dépendant de verbes signifiant  » craindre  » ou après de peur que : Je crains qu’il ne vienne, s’opposant à je crains qu’il ne vienne pas. »
        Donc : + 1 mc2, quant à moi je me coucherai moins « c…» que ce matin 😔

        • @AerosolKid
          Je vous avoue que ces syntaxes-là me posent également problèmes, ô magnifique et piégeuse langue française.
          Mais je voulais avant tout vous remercier de votre honnêteté intellectuelle ainsi que votre sens poussé de l’autodérision. Si plus de personnes étaient ainsi…

          Excellent dimanche !

    • J’ai bien peur que vous ayez raison.
      Ne faut-il pas démontrer l’ineptie de ces questions par des contre exemples pour obtenir une bonne note, en citant par ex Piketti, cet économiste merveilleux, très au dessus du lot?

  • Ces trois questions sont plutôt rassurantes et j’imagine aisément le désarroi de nos belles âmes indignées. Ces questions me rassurent puisqu’elles ont passées de nombreux filtres ( j’imagine, j’ignore le processus de sélection d’un sujet, peut être est le le hasard…mais bon je doute ) avant que les élèves planchent dessus.
    Il y a donc quelque part au sein de l’éducation nationale une élite libérale qui complote, et ça je kiffe.

    • Ah, je « kiffe » ce n’ est pas français et c’ est bien dommage, car le verbe  » aimer » est tellement plus doux à l’ oreille 😉

  • Je lisais dans libération que le sujet représente l’état d’esprit d’Emmanuel Macron. Si seulement c’était vrai…

    • @titi
      Bonjour,
      Pour Libération, l’Huma’ et tant d’autres, Macron est libéral avec tous les suffixes.

  • J’ai d’abord été rassuré en lisant le sujet, en me disant que la raison avait encore sa place quelque part avec des questions plutôt pertinentes comme celles posées dans ce sujet de bac.
    Puis j’ai douté, en me disant que la critique faite par les mélenchonistes était peut être fondée : au moment de la campagne législative, on demande explicitement aux nouveaux votants de tout juste 18 ans de prendre quelques heures de leur temps pour corroborer le discours pseudo-libéral (non les actes évidemment, pour faire plus communiste que Macron, il faut aller jusqu’en Chine) du parti de gouvernement.
    Quand on connait la structure de longue date totalitaire et politisée de l’éducation nationale, il n’est pas impossible que le sujet soit posée à dessein dans une envie de faire honte aux bacheliers en leur demandant de choisir durant l’épreuve entre leurs convictions (généralement le plus à gauche possible tant qu’ils n’ont pas vécu dans le monde réel et ne connaissent que le collectivisme de l’école avec ses carences et pénuries qu’il faut partager) et leur diplôme (on commence à bien savoir à l’école actuellement que l’important est d’avoir la « bonne opinion », j’ai eu plusieurs lycéens en cours particuliers qui ne lisaient pas les questions des exercices de science et répondaient toujours « économies d’énergie » « éolien » « discrimination » « améliore l’isolation » « ressources insuffisantes » en sachant que le calcul devait donner ce résultat qu’elles que soient les données du problème). L’objectif n’est pas qu’ils croient au « libéralisme » à la Macron, mais simplement de leur faire honte, ils doivent se sentir lâches et faibles d’écrire des choses qui les choquent, ainsi ils n’auront pas une estime suffisante pour eux-mêmes pour se rebeller si on les maltraite par la suite.
    J’espère que mes expériences scolaires m’ont simplement rendu paranoïaque et que je me trompe…

  • « En attendant la fin du monde qui tarde à venir » on a la fin du mois qui elle est bel et bien réelle et de plus en plus difficile.

    • MichelC
      Bonsoir,
      Fins de mois tendues combinées à des pénuries… ça va bien se passer. Dans mon supermarché, il n’y a plus d’huile autre que celle d’olive, il n’y a plus de moutardes. J’apprends qu’après les hausses conséquentes du prix du gallon de carburant aux USA, 50% des magasins sont en rupture de lait maternel. Une journaliste télé a visité 8 magasins dont les rayons lait maternel étaient vides. La Maison Blanche indique que c’est la faute des mamans (dixit Jen Psaki).

      • Quelque part, il est difficile de donner tort à la Maison Blanche, sur ce coup. Si les mamans ne faisaient pas d’enfants, il n’y aurait pas de pénurie de lait maternel puisqu’il n’y aurait personne pour le consommer. Dont acte !

        —> []

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