C’est désespérant de constater une fois de plus cette démagogie électorale de notre ex-futur président de la République. La France croule sous les dettes, l’inflation explose, le déficit se creuse et nos super politiques ne trouvent rien de mieux à proposer que de taper sur les entrepreneurs. Ces cochons de payeurs, pour peu qu’ils arrivent à faire des résultats, sont priés de les distribuer aux pauvres salariés-exploités-damnés de la Terre.
J’ai connu des périodes difficiles avec huissier devant la porte et vente forcée de ma maison. Personne n’est venu m’aider et aucun de mes salariés ne s’est proposé de participer aux pertes ! Ne parlons pas de l’État qui en aucune manière ne m’a proposé gentiment des étalements de paiement ou des remises.
Arrêtons de taper sur les entrepreneurs
Quand les politiques cesseront-ils de se mêler de nos affaires en décidant des distributions obligatoires ? Ils sont à l’image des journalistes qui ne sont toujours pas capables de faire la différence entre chiffre d’affaires et bénéfice. Ils claironnent les bénéfices exceptionnels de Total, Peugeot ou Dassault mais ne parlent jamais de leurs pertes en d’autres années. Jamais ils n’expliquent le ratio bénéfice/CA alors que ces derniers ne sont peut-être que de 2, 5 ou 8 % ! Scandaleux ? Quand le chiffre d’affaires en volume est très important, le bénéfice en volume l’est proportionnellement aussi mais ils n’arrivent pas à faire une simple règle de trois…
Autre exemple : on s’apitoie sur les pauvres caissières des supermarchés qui seraient mal payées. Or dans de nombreux cas elles perçoivent un treizième voire un quatorzième mois et souvent des participations aux résultats de l’entreprise. Ce n’est pourtant pas ce que nous racontent les journalistes intervieweurs…
Soyons clair, une entreprise qui se porte bien n’a pas d’autres moyens que d’honorer, de respecter et de bien payer ses salariés sinon elle n’a plus personne pour faire le job ! Cela est particulièrement vrai dans les TPE et PME. Il faut être un politique pour ignorer cette vérité-là !
Les dividendes salariés obligatoires : une menace pour l’entreprise
Cette obligation de dividendes est déjà une réalité dès que l’entreprise dépasse 50 salariés ou un certain chiffre d’affaires. C’est exactement pour cette raison que beaucoup d’entreprises en dessous de ce seuil refusent de grandir ou montent une nouvelle société parallèle ; avec le risque que les syndicats ou l’inspecteur du travail fasse le rapprochement et relie les deux sociétés.
Cela explique également l’écart abyssal en nombre de PME/PMI entre la France et l’Allemagne.
L’entrepreneur qui a créé son affaire il y a 20 ou 30 ans avec des hauts et des bas et qui arrive enfin à dégager des résultats conséquents se voit obligé de distribuer des dividendes ? Qu’on lui laisse le choix de le faire mais que l’on cesse d’imposer car quelles seront les conséquences à attendre dans ce dernier cas ? Il va esquiver et trouver toutes les failles déjà bien connues et utilisées par des boites comme Mc Kinsey ou Amazon qui eux ont les moyens de faire.
Et surtout que l’État ose enfin remettre en question le coût exorbitant du salaire total. Trop de charges, trop de machins auxquels il faut contribuer et le petit reste net perçu par le salarié. Une protection sociale qui bat de l’aile, des remboursements minables, des retraites misérables. Oui, elle est belle cette France sociale avec son modèle que la Terre entière nous envie…
Et on voudrait que les entreprises corrigent tout ça par une distribution obligatoire de dividendes ?
C’est simple, elle n’en fera plus.
Est-ce que le Medef sert à quelque chose dans ce pays, à part représenter le cercle des petits mafieux entrepreneurs français à la solde de l’ Etat? Comme la Capeb….etc.
Voilà le genre d'”idée” qui coule la France et que l’on voit fleurir tous les 5 ans à l’occasion de cette hystérie démagogique qu’est cette élection présidentielle
(dont il faudra bien se débarrasser un jour)
Et on parle de réindustrialisation, de start up nation, de qui se moque t on ?
Commençons par savoir d’où viendra le gaz à l’automne prochain
Dans un monde idéal le “gardien de la Constitution” aurait à coeur de respecter le droit de propriété. Si un salarié croit en l’entreprise qui l’emploie rien je l’empêche d’acheter des actions sur le marché secondaire. Il touchera sa part de dividendes (hélas surtaxés) sans léser les droits de personne.
La valeur ajoutée de l’entreprise se répartit dans 3 catégories : la rémunération des travailleurs (la masse salariale), les impôts et la rémunération des actionnaires (le bénéfice). Si la première est trop faible les travailleurs changent d’entreprise, si la dernière est trop faible ils vont investir ailleurs. Il y a donc un certain équilibre qui s’établit dans cette répartition dont le plus gros morceau est de loin la masse salariale. Obliger les entreprises à donner une partie du bénéfice à leurs salariés peut avoir pas mal d’effets pervers. Les entreprises distribuant des bénéfices à leur salariés pourront très bien en tirer argument pour réduire les salaires (pourquoi l’employé d’une entreprise prospère devrait il avoir plus de revenus que celui faisant le même travail dans une entreprise ayant des problèmes ?), ce qui permettrait de remettre au bon niveau la partie de bénéfice servie aux actionnaires. Les salariés pourraient aussi ne pas voir d’un très bon œil une trop grande partie de leur revenu fluctuant selon les bénéfices.
Le seul avantage d’un tel système serait que les entreprises faisant peu de bénéfices seraient désertés par leurs travailleurs et poussées à la disparition. Ce serait donc de ce point de vue un excellent mécanisme schumpeterien pour hâter la disparition des canards boiteux. Je doute que cela soit ce que souhaitent les promoteurs de telles mesures.
Je n’ai pas compris ce qu’est un dividende salarié obligatoire. La salarié reçoit il un dividende comme s’il était actionnaire d’un certain nombre d’actions? Et alors si la société va mal, il ne touche rien (car les dividendes ne sont jamais garantis..)? Est ce lié à son nombre d’actions en tant qu’actionnaire salarié (à ne pas confondre avec un salarié actionnaire hein…)?
Ou, est ce simplement une augmentation de salaire obligatoire pour tous (qui se traduira bien sûr par une absence d’augmentation par la suite pendant des années pour compenser…)?