Ce dimanche 10 avril, les Français ont rendez-vous avec les urnes pour élire le prochain président de la République. Un vote sur fond de guerre en Ukraine et de crise covid, même si ce sujet est beaucoup moins abordé dans les médias.
Rappelez-vous, ce n’est pas la première fois que les Français sont appelés à voter en pleine crise sanitaire. En avril 2020, au début de la folie déclenchée par le virus, nous autres citoyens étions toujours libres mais « en même temps » confinés pour notre bien. La veille du scrutin et dans la panique qui caractérisera les deux années à venir, le gouvernement avait pris la décision de fermer tous les commerces non essentiels. S’en est suivie une abstention massive avec près de 60 % de citoyens ayant décidé de ne pas aller voter. Nous en sommes ressortis avec une élection municipale à la légitimité toute relative tant la représentativité y était faible.
Deux ans se sont écoulés. L’actualité est désormais saturée par la guerre en Ukraine, mais on peut encore déceler des bribes de panique sanitaire dans les médias et les discours du gouvernement : des chiffres en hausse par-ci, des hospitalisations par-là. Pourtant, à la veille de l’élection présidentielle 2022, le gouvernement a décidé de changer son fusil d’épaule : il y a covid, mais « en même temps » il y a la présidentielle.
Un protocole sanitaire inconnu jusqu’à maintenant
C’est donc à notre grande surprise que nous découvrons un protocole sanitaire pour le principe dans les bureaux de vote. Les citoyens se rendant aux urnes disposeront de gel hydro-alcoolique et de masques chirurgicaux. Des aérations de dix minutes toutes les heures sont prévues, vous serez sains et saufs !
Aucune preuve de vaccinations n’y sera demandée : à bas les pass vaccinaux, sanitaires, tests négatifs et autres certificats de rétablissement.
Pas de jauges de présence dans les bureaux.
Pas de port du masque obligatoire. Pas de distanciation.
Pas d’obligations ? Pas de restrictions ? Voilà un monde auquel les Français ne sont plus habitués. C’est pourtant une excellente nouvelle ! C’est de cette manière que les deux années de crise précédentes auraient du être gérées. Le gouvernement fait enfin confiance à la responsabilité individuelle : si vous êtes symptomatique, souffrant, positif ou si vous êtes une personne à risque, évidemment que vous pouvez décider de rester chez vous, ou encore de porter un masque et de vous tenir loin de la foule.
Pour le reste, chacun décidera s’il veut porter un masque, tenir ses distances, ou choisir un bureau de vote moins fréquenté. Il est bien sûr regrettable que le gouvernement ne choisisse finalement cette voie qu’à l’approche de l’élection présidentielle après de trop longs mois d’autoritarisme sanitaire. Mais chacun agira en fonction de ses choix et responsabilités.
Franchement, je serais un covidiste avide de protocole sanitaire et de ségrégation vaccinale, je m’inquièterais. Est-il bien prudent d’aller voter? À leur place, j’y réfléchirais à deux fois…
Il ne manque plus qu’à supprimer définitivement les passe vaccinal et sanitaire et nous serons devenus des esclaves affranchis !
Ne nous emballons pas par excès d’optimisme, le passe sanitaire est toujours exigé pour un examen médical à l’hôpital ou pour aller rendre visite à un proche qui se meurt.
La reconquête de notre liberté n’est pas encore acquise.