Guerre en Ukraine : la peur est là pour rester

La peur reste aujourd’hui centrale, cette peur qu’on entend combattre, mais surtout renforcer à grands coups de sécuritarisme, cette nouvelle idéologie qui a fait de la sécurité une drogue.

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war in ukraine source https://unsplash.com/photos/jd2v3qH-w7U

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Guerre en Ukraine : la peur est là pour rester

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 mars 2022
- A +

Il est déjà communément admis que la guerre en Ukraine marque un tournant dans l’histoire. En l’espace d’une seule nuit – celle du 24 février –, nous aurions tourné la page sur le Covid-19 et un monde occidental depuis trop longtemps blotti dans un confort paralysant. Nous aurions subitement pris conscience du ridicule de notre réaction devant un virus finalement bien moins menaçant que le risque d’une catastrophe nucléaire.

L’Occident vivrait un grand réveil : la fin de l’histoire n’est pas advenue et nous aurions envie de redevenir courageux pour défendre nos valeurs, pour défendre la liberté dans le monde, déclarrons-nous avec romantisme, épris d’un goût soudain pour l’aventure.

L’offensive russe inaugure sans doute une nouvelle ère géopolitique après des décennies d’hégémonie américaine, mais pour l’heure, rien n’annonce un retour à une société pré-pandémie. Rien n’indique que nous reprendrons toutes les libertés sacrifiées sur l’autel de la santé publique.

Le réconfort du Léviathan

Nous ne ferons pas marche arrière face à la « rétro-politique » de Vladimir Poutine, dont la nostalgie pour une Russie impériale dégonfle toutefois bien des lubies progressistes dans les pays riches. Pour l’instant, le passage de l’urgence sanitaire à l’urgence militaire semble plutôt prolonger le besoin de sécurité exprimé de manière souvent hystérique ces deux dernières années.

Les temps de guerre sont bien connus pour être favorables au Léviathan et deux crises successives pourraient normaliser un état d’urgence qui était déjà très près de l’être. Devant un tel bouleversement, il ne serait pas étonnant que les États occidentaux soient tentés de continuer sur la voie du contrôle social en faisant valoir la nécessité de prendre de nouvelles mesures pour contrecarrer les plans de la Russie, et peut-être ensuite ceux de la Chine. La nécessité d’être plus compétitifs face à des empires de l’Est qui n’ont pas beaucoup de temps à perdre avec les droits fondamentaux pourrait aussi être considérée sans que ce ne soit dit.

En France, Emmanuel Macron fait déjà de la protection des Français face à la menace russe un thème de la politique qu’il entend exploiter pour être réélu. Du côté américain, pour répondre aux deux grands besoins « urgents et immédiats » auxquels est confrontée la planète, le président Biden a demandé au Congrès de débloquer 32 milliards de dollars destinés au soutien de l’Ukraine et à la lutte contre le Covid-19. Au Canada, Justin Trudeau se dit prêt à offrir toujours plus d’aide financière à ceux qui en auront besoin, dans une sorte d’orgie économique dont on ne voit plus la fin.

Partout où l’inflation monte et où le prix de l’essence atteint des sommets, les gouvernements pourraient intervenir davantage dans l’économie et les choix de consommation des citoyens. Les États pourraient jouer à nouveau les héros du réconfort psychologique en leur offrant des garanties calquées sur celles qui ont été développées durant la pandémie.

De l’éco-anxiété à la terreur du nucléaire

Curieuse époque où les États occidentaux doivent hésiter entre le déploiement de forces armées et la mise sur pied de nouveaux programmes destinés à apaiser l’anxiété de leurs citoyens amplifiée par les images de la guerre. Nerveuse époque où nous risquons de voir se superposer éco-anxiété et nucléo-anxiété, sans oublier la hantise de voir poindre une autre vague dévastatrice de Covid-19. La peur restera centrale, cette peur qu’on entend combattre, mais surtout renforcer (sans toujours le réaliser) à grands coups de sécuritarisme, cette nouvelle idéologie qui a fait de la sécurité une drogue.

Signe de temps encore moins marqués par une rupture que par une certaine continuité, les outils numériques employés durant la crise sanitaire pour mater les quelques foyers de révolte sont déjà utilisés dans les médias et sur les réseaux sociaux. Débranchement (cancel culture), encadrement de la pensée (encadrés et messages d’avertissement sur Twitter et Facebook) et censure pure et dure s’imposent avec un grand naturel, comme si tout ce qui était Russe de près ou de loin avait remplacé les non-vaccinés.

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  • Avatar
    jacques lemiere
    8 mars 2022 at 7 h 30 min

    il faudrait expliquer aux Ukrainiens que le problème c’est le climat.. et que leur guerre c’ets du pipi de chat face aux millions de morts du covid…

  • « Curieuse époque où les États occidentaux doivent hésiter entre le déploiement de forces armées et la mise sur pied de nouveaux programmes destinés à apaiser l’anxiété de leurs citoyens amplifiée par les images de la guerre. »
    Mais il y a une solution de paix, un nouveau traité intra-européen donnant à la Russie des garanties de sécurité (c’est ce qu’elle demande) dans des frontières logiques et raisonnables. Etant entendu que pour les frontières les décisions du bureau politique du parti communiste d’Urss en 1956 à la demande du camarade Nikita Khrouchtchev n’ont pas valeur intangible et sacrée.
    Et pour être libéral la reprise des relations économiques, culturelles et techniques profitables à tous.

    • Avatar
      LasciatemiCantare
      8 mars 2022 at 10 h 41 min

      « Mais il y a une solution de paix, un nouveau traité intra-européen donnant à la Russie des garanties de sécurité (c’est ce qu’elle demande) »
      C’est une blague ? Des « garanties de sécurité » pour une Russie qui agresse, pilonne, bombarde les civils et s’attelle à détruire méthodiquement toutes les infrastructures d’un pays très loin derrière militairement parlant, avec 2 millions de réfugiés à la clé qui le fuient ? C’est votre conception des négociations, l’agression « préventive » et on voit après une fois qu’on a tout rasé ?

    • Le libéralisme sous la coupe du néo communisme, on aura tout vu ! Melenchon n’est pas loin ici sur Contrepoints.

    • « Mais il y a une solution de paix, un nouveau traité intra-européen »
      un peu comme celui que nous avons signé a Munich en 1938 ?

      -1
      • @cd
        Bonjour,
        Je suis d’accord avec vous. Les accords de Munich, réunion entre Daladier, Chambéry ainsi, Hitler et Muséologie qui avaient pour but d’éviter la guerre ont conduit à donner la Tchécoslovaquie à Hitler qui a ensuite envahit la Pologne. Pour paraphraser le site Hérodote (sur les accords de Munich) Hitler s’est cru tout permis.

      • La situation est bien plus comparable à celle du Japon en 1945.

        • @MichelO
          Bonjour,
          Je ne suis pas d’accord avec vous parce que :
          – le Japon en 1945 est battu (bien qu’il ne le reconnaisse tpujours pas) ;
          – le Japon avait attaqué une base militaire américaine déclenchant l’entrée en guerre des U.S.A ;
          – les accords de Munich avaient été signés avant l’invasion de la Pologne par l’Allemagne pour éviter la guerre (la citation de Churchill me vient à l’esprit) ;
          – Le Japon n’a pas obtenu de territoire supplémentaire après son raid sur Pearl Harbor octroyé par quelque rassemblement de pays ;

          • Ce que je trouve comparable avec le Japon, c’est un pays qui ne veut pas reconnaître qu’il est en voie de perdre et qu’il n’a aucune proposition réaliste pour la paix, et qui envoie des kamikazes retarder l’échéance pendant que l’ennemi bombarde ses villes.
            Ce que je trouve différent de la situation de Munich, c’est :
            – que je ne crois pas à une volonté expansionniste de la Russie,
            – que la référence à Munich existe maintenant et que l’Ukraine ne se prive pas de l’utiliser pour court-circuiter le débat
            – que chacun sait que l’alternative est la guerre nucléaire, et que le « vous avez accepté l’humiliation pour éviter la guerre, vous avez l’humiliation ET la guerre » n’a pas une valeur aussi évidente quand on ajoute « nucléaire » (c’est ce que le Japon de mars à août 45 nous a appris).

    • Il y a certainement des solutions de paix, la vôtre ou une autre. Mais beaucoup des commentateurs ici, et ailleurs, ne veulent considérer que des solutions de guerre. Il est plus important pour eux de satisfaire leurs indignations que résoudre les problèmes.

      • Avatar
        LasciatemiCantare
        8 mars 2022 at 12 h 54 min

        Ne renversez pas les rôles. La solution de guerre est celle qu’a choisie la Russie de Poutine. Et toute personne saine d’esprit ne peut que trouver inacceptable un traité de « paix » dans lequel la Russie s’en sortirait gagnante, laissant l’Ukraine en ruines amputée de larges territoires se reconstruire toute seule.

        Poutine a choisi la guerre : il l’a eue. Mais vue la détermination des ukrainiens, et compte tenu des pertes russes actuelles, il s’oriente plutôt vers un « Vietnam ».

        Ce que je remarque, pour ma part, parmi nombre de commentateurs, c’est leur fascination pour la Russie de Poutine et la justification de son agression.

        • L’Europe est agressée en permanence par les usa mais ne réagit jamais, la Russie est dans le même cas mais… Ne se laisse pas faire…..

          • Avatar
            LasciatemiCantare
            9 mars 2022 at 14 h 40 min

            Et quelle meilleure défense que de détruire joyeusement un pays tiers qui n’avait rien demandé plutôt que de d’avoir les c…es de s’attaquer à aux USA, hein ?

            La fascination pour Poutine sur un site libéral est un concept qui me dépasse.

        • Il faut être deux pour faire la guerre, même quand l’un des deux est Poutine. Et si l’on sent que ça risque de tourner à la guerre, il faut réfléchir à une solution pacifique qui préserve l’essentiel pour chacun des belligérants potentiels. Ca veut dire des concessions, surtout du côté de celui qui a le plus à perdre. C’est la vie, on n’a rarement ce qu’on voudrait… « Inacceptable », c’est un appel à la guerre s’il n’y a pas de contre-proposition. Quelles étaient, quelles sont les contre-propositions ukrainiennes ? Dépenser pendant 3 décennies toutes les aides dans des actions de guérilla, et coûter ainsi cher à Poutine… La guerre éternelle.

          • @MichelO
            Bonjour,
            « Il faut être deux pour faire la guerre. »
            Donc les ukrainiens ne se battent pas, ne se défendent pas, et l’armée de Poutine se retrouve comme deux ronds de frite ?
            Quand la guerre est là, c’est qu’au moins un l’a décidé.
            Je suis, comme certains autres ici, contre la guerre car « la guerre, c’est l’enfer » surtout pour ceux sous les balles, les obus, les missiles, etc…mais pas du tout pour ceux qui déclenchent cet enfer sur autrui. Par contre, je suis pour que celui qui est agressé, un citoyen, un pays, un Peuple, se défende avec la violence dont il dispose. Je parle bien d’agression pas de sentiment/supposition d’agression. Le moyen pacifique que vous avez l’air de faire poindre ressemble à une négociation que pourrait avoir un homme qui a le canon d’un pistolet pointé sur sa tampe ou sa nuque et qui est en train de se faire dépouiller.

            • Si l’on a dans sa classe un malabar qui a tendance à coller des baffes à tout le monde sans raison, il y a deux méthodes efficaces. L’une est de prendre des cours de judo, ce sport qui permet d’utiliser la force de l’adversaire pour le mettre à terre. L’autre est de se rendre indispensable au malabar en l’aidant à faire ses devoirs, si bien qu’il a tout à perdre à vous coller des baffes. La méthode ukrainienne, qui consiste à essayer de convaincre un autre malabar de la classe à côté de vous protéger parce que c’est intolérable de recevoir des baffes qu’on n’a pas méritées ne vaut pas un pet de lapin.

              • Avatar
                LasciatemiCantare
                8 mars 2022 at 18 h 26 min

                « L’autre est de se rendre indispensable au malabar en l’aidant à faire ses devoirs, si bien qu’il a tout à perdre à vous coller des baffes. »
                Sauf que dans ce cas précis, le malabar ne semble avoir d’autre but que de méticuleusement passer à tabac son souffre-douleur, quitte à lui infliger des séquelles durables, dans le but de pouvoir lui piquer ses affaires et en faire son larbin quand le souffre-douleur sera encore cloué sur son lit d’hôpital, lequel sera bien en peine et franchement peu enclin à l’aider à « faire ses devoirs »…

                Et pour l’instant, de manière surprenante, le souffre-douleur semble assez bien se débrouiller pour coller des dérouillées au malabar et l’avoir à l’usure sans que celui de la classe d’à côté ne se mouille trop…

                • Ben oui. Qu’a essayé le souffre-douleur, pour sortir de la situation ? Rien qui puisse mettre la paix sur de bons rails. Quant à avoir le malabar à l’usure, en supposant qu’il soit fatigué, quelle paix imaginez-vous qui puisse être construite sur sa fatigue ? Le souffre-douleur est cassé de partout, il ne lèvera plus le petit doigt de sitôt, et même si ça n’est pas la solution préférée du malabar, ça fera une paix à sa main. Quant au malabar de la classe à côté, il est surtout en train de montrer sa bêtise crasse, par des sanctions qui le pénalisent plus bien plus que sa cible.

                  -1
                  • Avatar
                    LasciatemiCantare
                    9 mars 2022 at 14 h 35 min

                    Avez-vous eu vent des conditions de paix exigées par la Russie, que Poutine veut imposer en bloc sans discussion possible ? En plus de l’interdiction pour l’Ukraine de choisir ses alliances (avec l’UE et l’OTAN), en faire un pays complètement désarmé qui n’aura plus aucun moyen de se défendre. Bref, lui ôter sa complète souveraineté. On peut comprendre le refus de l’Ukraine, qui en plus se débrouille assez bien pour infliger des pertes non négligeables à la Russie.

                    « par des sanctions qui le pénalisent plus bien plus que sa cible »
                    Certains experts prévoient une récession conséquente de la Russie. Si les Occidentaux seront sans aucun doute pénalisés, la Russie est bien partie pour « morfler ». Les oligarques et autres chefs d’entreprise russes font des affaires avec l’Occident : envahir l’Ukraine et satisfaire les caprices de Poutine n’a strictement aucun intérêt pour eux. De même que pour la majorité de la population russe qui va prendre de plein fouet les sanctions économiques. Si Poutine persiste et s’enlise, non seulement il risque de perdre tout soutien, mais peut-être cherchera-t-on à se « débarrasser » de lui en haut lieu quand la coupe sera pleine…

                    Ah oui, et si son but « final » était d’affaiblir l’OTAN, c’est loupé : certains pays membres se renforcent militairement quand d’autres pays extérieurs (comme la Finlande) envisagent l’adhésion…

                • Si vous n’avez rien compris aux motivations, vous n’avez rien compris au conflit et vos actions vont très probablement faire encore plus de morts y compris chez les Ukrainiens.
                  Courir comme un poulet sans tête en hurlant « guerre guerre » risque de nous emmener à la 3ème guerre mondiale, je trouve que l’enjeu mérite un peu d’attention et de diplomatie.

              • Le judo est extrait du kenjutsu, l’art du sabre qu’apprenaient les samurai, dans lequel pour combattre à mains-nues ils apprenaient le kempo, technique martiale pour détruire l’ennemi.
                Votre seconde méthode c’est la soumission, ni plus ni moins. La brute comprend qu’en utilisant la violence, elle obtient des privilèges de la part d’individus plus intelligents, devenus des larbins. Des devoirs de la brute on passe aux devoirs de ses copains, puis on passe au port de cartable et ensuite à ceux des copains et toute réflexion quant aux termes du contrat original se traduit par une paire de mornifles.

                Pour la toute petite histoire, j’ai été rossé à coups de pieds devant mon instituteur et ses collègues de l’école par 3 de mes camarades de classe de CM2. Aucun aduite n’avait bougé le petit doigt. La fois d’après, j’ai escaladé la grille et je me suis barré de l’école. Les brutes ont appris qu’avec la violence elles pouvaient faire ce qu’elles voulaient dans la cour. Je n’ai jamais été leur larbin. J’ai pris des cours de judo à cette époque qui m’ont appris… à tomber, ce qui m’a été pratique pour le skateboard. Le judo à 10 ans contre 3 adversaires c’est inefficace. En sixième, c’est avec force coups de pied sautés que les brutes de 3ème ont fini par cesser de voler la balle de tennis avec laquelle je jouais au foot dans la cour.

                • Non, ma seconde méthode c’est le marchandage retors AVANT qu’il ne soit trop tard. Pour la petite histoire, j’ai donné des cours et filé mes devoirs aux malabars de mon école, qui avaient 2 à 4 ans de plus que moi (à l’époque, on redoublait mais moi j’avais 2 ans d’avance), et comme ils avaient besoin de moi, ils ne m’ont jamais cassé la gueule.

                  • Et réfléchissez, dans ma petite histoire, lequel menait sans effort l’autre par le bout du nez ?

                    • Du coup, si vous n’avez pas pris de coups, pourquoi vous mettre au service des malabars ?
                      Dans le lot de mes camarades de classe de CM2 en question, l’un d’entre eux avait 14 ans,
                      Faire les devoirs de malabars en plus des siens c’est de l’effort justement.

                    • @STF
                      Je ne vous comprends pas. Les problèmes des devoirs des autres étaient les mêmes que ceux des miens. Malabar ou gringalet, celui qui voulait copier sur moi le pouvait. C’était la règle du copyleft avant l’heure, c’est la règle de la vie en société, on offre de soi-même ce qui ne vous coûte rien, que ce soit aider la vieille dame à traverser la rue ou un renseignement au boxeur. Ca évite, justement, que les relations ne soient bâties que sur des rapports de force.

                    • Le ‘copyleft » ressemble beaucoup à l’attribution à autrui d’un mérite qu’il ne mérite pas. C’est surtout donne5les fruits de son travail à n’importe qui qui ne le mérite pas. J’ai fait pareil au lycée en Anglais cela dit, sans qu’il y ait de brutes dans mes classes, je donnais quelques réponses pendant les interos.
                      Faire les devoirs d’autrui prend du temps. 5 ou 6 exos de maths, plus un résumé d’un livre, et/ou un petit exo d’H-G, ça prend du temps que je n’avais pas envie de donner à des brutes… et faire les miens me barbaient déjà pas mal.

                    • Le copyright m’aura rapporté quelques centaines d’euros de droits d’auteur dans ma vie, plus 100 de prime inflation, l’administration n’ayant jamais compris que je n’étais pas un auteur miséreux et que j’avais d’autres sources de revenus. Le copyleft m’aura rapporté des dizaines d’amis partout dans le monde, heureux de cette invitation à collaborer qu’il représente, et aura contribué largement au succès de mes travaux scientifiques. Au détriment parfois de mon individualité, en effet. C’est la même différence, en miniature, qu’entre gagner la guerre et réussir la paix.

  • Après la cancel culture la cancel russie…. Suivie sans doute de la cancel humanité…. L’occident est devenu totalement fou.. Et après ils s’attaqueront aux chinois…. Ça ne peut évidement pas bien se terminer, l’une des joies de la mondialisation des économies, un pion tombe et tout s’écroule. On est train de sombrer et le capitaine, fier comme un paon, reelisez moi bande de ploucs.

  • Fausse « sécurité » qui n’arrange que les rouges.
    Les atteintes à la propriété et au libertés sont de plus en plus fortes depuis 20 ans et la sécurité des personnes n’est pas mieux assurée dans nombre de pays, dont la France et le USA suivant les villes.
    Le Covid et l’Ukraine sont des politiques de terreurs pour masquer la contestation grandissante.

  • L’Ukraine 117ème pour la corruption, 150ème pour la liberté économique est un pays mal né de la chute de l’URSS qui intègre dans ses frontières deux peuples qui n’ont pas les mêmes aspirations: des ukrainophones pro-européens dans les plaines fertiles de l’ouest et des russophones pro Russe dans l’est industriel.
    D’où la guerre qui a fait 14’000 mort et 2 millions de réfugiés depuis 2014.
    .
    Ce conflit a bas bruit soigneusement entretenu par des financement et des présences occidentale était un prétexte, une épine dans le flan de Poutine, une fiole de Powell pour imposer à volonté des sanctions à une Russie qui remontait trop fort économiquement (cf: PIB jusqu’en 2014).
    Les premières menaces de déconnexion de Swift datent de 2014, époque où la Crimée russophone est légitimement redevenue russe suite à un referendum et ils s’en félicitent depuis, les investissements russes ont été énormes.
    .
    Les sanctions « du bien » ont fait 1 million de victimes civiles en Irak, celles-la menaçaient 144 millions de Russes, c’était une déclaration de guerre parfaitement entendue par Poutine qui s’est préparé pendant 8 ans à cette éventualité. Quand Biden a remis le couvert, sans doute pour faire oublier son bilan désastreux, Poutine a franchi le pas. Un pas dangereux, mais inévitable.
    .
    Doctrine Brzezinski: les américains ne voulaient pas d’une Russie forte et en bonne santé qui commerce pacifiquement avec l’Europe. Menaces, rejets, humiliations, avancée de l’Otan, sanctions…
    .
    Ce qu’on ne sait pas actuellement c’est si l’ours est devenu enragé et paranoïaque ou s’il veut juste imposer par la force un « droit international » qui lui était refusé et établir un cordon sanitaire entre la Russie et l’Otan.
    En tout cas l’UE pourrie par les rouge à l’air de vouloir jeter de l’huile sur un feu qu’il est incapable de maitriser.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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