Zemmour : le coup de pouce involontaire des médias

Les médias français sont en train de faire avec Zemmour la même erreur que les démocrates en 2016 ont fait avec Trump. En attaquant leur adversaire sur la forme et non sur le fond, ils le renforcent.

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Zemmour : le coup de pouce involontaire des médias

Publié le 15 octobre 2021
- A +

Par Pierre-Guy Veer.

Polémiste que ses détracteurs adorent détester, homme qui dit le vrai pour ses partisans. Une chose est sûre : Éric Zemmour ne laisse personne indifférent.

Et les esprits risquent de s’échauffer s’il venait à confirmer sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. Il obtient déjà entre 12 et 15 % dans les sondages.

Mais en attendant une confirmation (ou non) de la part de Zemmour, le fiel de ses opposants ne se fait pas attendre. L’humoriste (?) Gaëtan Matis a récemment « blagué » que, s’il avait eu une machine à voyager dans le temps, il aurait organisé une rencontre entre Zemmour et ses partisans au Bataclan… le 13 novembre 2015. L’indignation fut telle que le théâtre du Point Virgule, où Matis devait se produire les 9 et 10 octobre, a annulé les spectacles par crainte pour la sécurité de tous.

Pousser les gens vers les extrêmes et vers Zemmour

Vu de l’Amérique, cette « blague » n’est non seulement pas surprenante, mais plutôt un présage de la campagne à venir, avec ou sans Zemmour. Il suffit de s’intéresser à l’attitude des médias envers les non-démocrates depuis l’élection de Saint Obama pour s’en convaincre. Leur penchant est tellement évident qu’il faut faire gaffe à ce que son téléviseur ne bascule pas vers ce côté.

En 2010 les médias ont vite dépeint les mouvements des Tea Party dénoncant la politique de santé d’Obama comme composés d’« hommes blancs ignorants et en colère. » Pourtant, les participants aux manifestations avaient des origines (et une éducation) très diversifiées et ils n’ont causé (ou si peu) de soucis, contrairement aux manifestations « surtout pacifiques » de l’année dernière.

Les démocrates ont aussi fait des pieds et des mains pour remuer le couteau dans la plaie. En campagne, Obama dénonçait ceux qui « s’accrochent à leurs bibles et leurs fusils » et Hillary Clinton traitait de « déplorables » les partisans de Trump.

Il n’est donc pas surprenant que de nombreux électeurs aient choisi Trump en 2016 et 2020. À force d’être constamment raillés, ils ont fini par se rallier à un candidat attentif à eux, peu importe que ses idées étaient nuisibles pour tous. C’était visiblement la meilleure façon de dire fuck you à tous ces haineux.

Voir le fond et non la forme

Ainsi, si les médias français répètent cette formule, les idées de l’extrême droite, notamment à propos de l’immigration, vont gagner en popularité, de même que les candidats comme Zemmour qui en font leur cheval de bataille.

Car oui, l’immigration peut être considérée problématique dans sa forme actuelle. Toutefois, lesdits problèmes proviennent presque exclusivement des politiques de l’État : subventions agricoles, guerres, interventions, etc.

En France, un nombre incalculable d’immigrés sont entassés dans des cités, principalement en banlieue parisienne. En considérant que les enfants de ces immigrés semblent rejetés partout où ils vont, que sont-ils supposés faire ? Même un ancien haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, enfant de ces cités mal famées, sonne l’alarme à propos de la ghettoïsation et l’inefficacité de la surenchère de fonds publics. Les États-Unis ont également vécu de telles difficultés quand les bien-pensants ont eu la brillante idée d’entasser des familles démunies dans des HLM.

Bref, les médias français devraient cesser de faire l’impasse sur le sujet de l’immigration et atteindre le point Godwin lorsque quiconque ose l’aborder. Sans quoi Zemmour, Le Pen ou tout autre populiste saisira l’opportunité et se trouvera facilement au second tour de l’élection présidentielle.

Si des débats posés sont organisés, alors ces personnes seront facilement évaluées comme étant des xénophobes voulant simplement stopper l’immigration alors qu’elles ne proposent pas de solution intelligente.

Car n’en déplaise aux détracteurs d’un récent article, je défends corps et âme la liberté d’expression. C’est en laissant les idiots parler que leur statut est confirmé. Il suffit de lire le programme du parti de Le Pen en 2017 pour comprendre qu’il adore un gros gouvernement.

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  • le problème dans ce pays et aux usa d’ailleurs est que la pensée dite étatiste progressiste est dominante et monopolistique de fait, avec des mécanismes d’amplification mortifères , education et science étatiste, parfois média.. et que, comme les autres étatismes , il fait tout pour y rester.. donc le pire…. tenter de censurer.

    zemmour comme trump libère une pensée non progressiste.. c’est un mieux en terme de liberté d’expression..

  • Habile et ingénieuse manœuvre
    Pour dénigrer Éric Z je ne sais plus quoi penser de la ligne politique de Contrepoint
    Ces temps liée , elle est peut être a un changement de l équipe rédactionne?
    Vous roulez donc pour Emmanuel Macron
    C est donc aux antipodes
    De mes idées
    Même si les incapacités de me le pen.ou de m Zemmour en matière d économique sont criantes

    • Le traitement de Z dans C*points est le même que dans les autres médias : occusation de rocisme, oveuglement quant à la situation dénoncée par Z, évitement du débot. Hormis celui récent de H16, il ne faut pas s’attendre ici à un orticle honnête sur le sujet.

    • La ligne politique de Contrepoints est claire, elle est libérale, et en tant que telle, le site défend la liberté d’expression (hélas dans les limites fixées par les lois liberticides).

  • Les médias qui font le jeu de Zemmour sont surtout ceux qui en parlent ad nauseam, comme on dit il n’y a pas de mauvaise pub…

  • « de nombreux électeurs aient choisi Trump en 2016 et 2020… …que ses idées étaient nuisibles pour tous. »
    Beau parti pris! Rien ne le démontre.
    Dommage pour le reste de l’article.

    • En effet, on a pu constater comme les choses ont mal été aux US sous la présidence Trump, comment elles ont tourné au fascisme et la dictature, ce qu’a arrêté l’arrivée au pouvoir de Biden par un miracle jugé incontestable (un vieux, raciste, politicien de carrière sans trop d’éclat, et visiblement quasi alzheimer est devenu le président le mieux élu de l’histoire des US, contre un Trump pourtant en progression par rapport à l’élection précédente. Normal, quoi). Sous la présidence de Biden, donc, la liberté a progressé, l’économie est repartie, les violence et la délinquance se sont évaporées, montrant en contrepoints que Trump vraiment c’était très mal…

      Ou pas 😉

  • Prétendre que Eric Zemmour est un idiot est … idiot !!

  • « En considérant que les enfants de ces immigrés semblent rejetés partout où ils vont, que sont-ils supposés faire ? »
    Il ne faut pas exagérer quand même !
    Les médias ne parlent que des problèmes (la gauche pour en faire des victimes, la droite pour rejeter l’immigration). Si on ne cesse de matraquer aux plus jeunes qu’il n’y a aucun espoir, on les jette tout droit dans les bras des délinquants et/ou des prédicateurs radicaux.
    Or il y a aussi, heureusement, pas mal d’immigrés qui sont parfaitement intégrés au monde du travail. Ils sont assez nombreux, là où je travaille – et si les fonctions d’exécution sont surreprésentées, il y a également des cadres voire des cadres supérieurs.
    Que ce soit bien clair. Je ne cherche pas à nier les problèmes bien réels de ghettoïsation ou de rejet. Mais si on veut que les choses avancent, il faudrait aussi qu’on montre aux plus jeunes qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il y a aussi de belles réussites.

    • Cette phrase m’a fait tiquer aussi…Mais c’est souvent le biais quand un article vient des Etats-Unis.
      Tout comme le fait de dire que rassembler les populations immigrées est la racine du problème. Je crois plutôt que la racine du problème est d’avoir voulu adapter les services dans les banlieues.
      Dans la mesure ou le cannabis n’est pas légal, il fallait montrer à ces jeunes qu’il n’y a pas d’avenir à faire le chouf et à caillasser du flic, il fallait se montrer intraitable mais on bride la police pour « ne pas faire de vagues ».
      Pareil pour l’école, on maintient quoi qu’il en coûte les éléments perdus qui vont polluer toute une classe jusqu’à leurs 16 ans. Au lieu d’emmener les plus doués vers l’excellence, on rabaisse le niveau pour que les faiblards obtiennent le Bac et échouent à l’université…
      Enfin, si on témoignait de l’amour pour la France à ces jeunes, au lieu de la dénigrer sans cesse, on les intégrerait tellement plus vite. Dans mon travail (ingénierie dans l’énergie), tous les non-caucasiens sont des étrangers arrivés récemment, et pas des gens qui ont grandi en France. Il faudrait que ceux-là puissent y arriver aussi.
      Bref, tout ça pour dire que le ghetto est avant tout mental, et non physique !

  • Pour rebondir sur la conclusion de cet article, quel parti français, aujourd’hui, n’adore pas un gros gouvernement ? Je n’entends pas beaucoup les partis historiquement proches du libéralisme sur cette question, et je vois encore moins d’actes allant dans le sens d’un moins gros gouvernement de la part de l’actuel gouvernement, pourtant proche des libéraux historiques, au point d’être parfois qualifié d’ultra-libéral.

    Quant à l’immigration, c’est un sujet compliqué que l’on ne peut réduire à un type de logement ou à un supposé racisme (systémique ?) des Français.

    Je ne crois d’ailleurs pas que l’immigration soit le seul problème soulevé par EZ. Plus généralement, il parle de souveraineté française, par rapport à l’UE, à l’OTAN ou autres. Son discours dénonçant les folies « progressistes » de type mouvement woke rencontre aussi un écho. Sur l’économie, il semble tâtonner, et si son penchant pour un État fort, jacobin, peut inquiéter un libéral, il semble aussi conscient du poids inaceptable de la bureaucratie sur les entreprises. À suivre…

    • EN PHASE, ez est le moins illibéral des candidats présents mais ces idées sont ancrées dans une réflexion de bon sens, c’est déjà pas mal…

    • « Sur l’économie, il semble tâtonner »
      En effet, il tâtonne, ce qui est incroyable. Comment peut-on tâtonner sur un sujet aussi important si l’on veut se lancer dans une campagne présidentielle? Il ne sait donc pas si l’économie doit être contrôlée par l’Etat selon le socialisme ou soumise aux forces de marchés libres selon le libéralisme? C’est inquiétant.

    • La France n’a pas un problème d’immigration, mais un problème de socialisme. Exporter des bac + 7 et importer des bacs-7 ne peut durer très longtemps.

  • Merci pour cet article et ce parallèle très à propos avec la situation américaine et sa « cancel culture ».

    La volonté d’une grande partie de la gauche de vouloir empêcher à tout prix le débat est une chose qui semble prendre de plus en plus d’ampleur en France. Quand un intellectuel dérange, tout est fait pour le discréditer d’emblée et éviter d’avoir à discuter du fond de sa pensée.

    D’une certaine manière, nous avons déjà vécu ça en 2017. Après le premier tour de la primaire de la droite, une partie des médias traditionnels avaient réalisé avec stupeur que François Fillon allait être candidat et (pire) que son programme suscitait une forte adhésion au sein de l’électorat non-socialiste. Dès le début, je me souviens que l’accent avait été mis sur son côté « ultra-catho », « ultra-conservateur », « futur Thatcher », etc, etc.

    L’objectif était assez évident : démolir le bonhomme, afin d’éviter à tout prix les discussions de fond sur des questions – ô combien embarrassantes – comme l’endettement public ou la perte de repères dans la société.

    Soyons clairs, Fillon a finalement constitué une cible facile au vu de ses casseroles passées (en bon homme politique français qui se respecte…). Mais la véritable conséquence de cette affaire Fillon est qu’il n’y a eu aucun débat de fond en 2017, privant par la même occasion de voix tous ceux qui adhéraient aux constats formulés à cette époque par la droite.

    Et pour l’instant, tout laisse à penser que le système médiatique est parti pour tenter un bis repitita, en essayant d’éliminer ceux qui sortent du lot et posent trop de questions dérangeantes.

    Le problème est que cela ne fonctionnera pas à tous les coups, comme vous l’expliquez très bien, et que l’on risque non seulement de renforcer quelqu’un comme Zemmour, mais en plus de passer de nouveau à côté d’un débat de fond en 2022.

    Dans ce contexte, difficile de ne pas comprendre pourquoi la défiance envers le pouvoir et les médias ne cesse de décliner…

    • *Petite coquille : Dans ce contexte, difficile de ne pas comprendre pourquoi la défiance envers le pouvoir et les médias ne cesse de croître (et non pas décliner évidemment).

  • C’est accorder plus d’intelligence aux medias qu’ils n’en ont: ils ne s’occupent pas des conséquences, Zemmour leur permet de faire de l’audience, et encore plus si ils mettent en avant à la fois les pour et les contre; le reste …..

  • On peut se demander si le but n’est pas justement de promouvoir Zemmour et de le positionner (lui ou Le Pen, mais elle a du plomb dans l’aile) au second tour, certainement face à Macron, tout en pré-alertant les « normies » informés uniquement par les médias de masse que le bonhomme est très méchant (et raciste… et peut-être pire que Trump!!). Contrepoints fait d’ailleurs (sans doute involontairement) partie de la manœuvre.

    Comme ça, le second tour est une redit de celui de dernière fois ou du Chirac-Le Pen et Jupiter est assuré de garder son trône sans trop d’efforts, même et surtout si l’économie s’effondre, l’inflation galope, le pass ne passe pas et les taxes tombent comme à Gravelotte…

  • Qu est-ce qui fra bouger
    Le c_l des électeurs ?
    C’est Zemmour !

  • Avertissement: je suis anarchiste, je suis « politiquement athée » (Gerald Celente)
    Je m’évertue à affirmer que zemmour est l’homme qui va faire passer Macron. Je ne comprends pas tous ces soi disant patriotes qui comme des moutons sont en pleine hystérie zemmourienne.
    Le peuple français est l’un des peuples les plus idiots, car il a besoin d’idoles, il a besoin de chef, et qui dit chef, dit en règle général Etat. Il est incapable de compter sur la seule personne qui est la plus importante dans sa vie, c’est à dire lui même.
    Zemmour est un cheval de troie que l’on a balancé dans le camp des patriotes à quelques mois des élections ; comme le fut le cas avec Bruno Megret et Philippe de Villiers. Zemmour est le de Villiers de 2022, en plus médiatique bien entendu. Car en effet, zemmour a tous les médias qui parlent de lui, en bien ou en mal, ce qui est du pareil au même. Car le simple fait de parler de lui suffit a dézinguer Marine Le Pen (qui a le plus de chance de dégommer le sociopathe Macron) et de faire monter Zemmour à quelques misérables 12%.

    Zemmour aura des voix de droite, c’est indéniable, mais il n’aura jamais les voix des électeurs issus de la gauche et qui votent depuis 20 ans pour le FN/RN. Mettez-vous bien cela dans la tête. Le programme de Zemmour, c’est immigration, immigration, et immigration. Alors que le programme le plus salutaire devrait être : destruction de l’Etat-corporatocratique, destruction de l’Etat-corporatocratique et destruction de l’Etat-corporatocratique

    Le diviser pour mieux régner, une technique qui ne semple pas être passée de mode. C’est regrettable de voir qu’il va y avoir derechef des millions de couillons et de cocus à aller voter, et assister au triomphe de la toute puissance de l’Etat et de ses « meilleurs représentants » Macron ou Precresse.
    Pour ma part, je garderai la tête haute et ma conscience tranquille.

    • Tant mieux pour votre conscience. 🙂
      Et quand elle redescendra de ses certitudes, invitez-la à regarder l’intégralité des interventions de Zemmour et non uniquement les morceaux choisis des médias subventionnés qui cherchent à cantonner son discours à l’immigration. EZ ne parle pas que de cela loin de là. On se demande qui roule pour qui en vous lisant… 🙂

      « destruction de l’Etat-corporatocratique »
      Certes.
      Mais si vous dites cela dans un discours pré électoral vous ne ferez pas 1% des voix.

      C’est bien beau de se draper dans sa dignité et de ne regarder que la ligne bleue de l’horizon en méprisant le réel et la mentalité de vos concitoyens. On ne s’est jamais fait élire comme cela ni changé quoique ce soit.
      Mais effectivement on peut avoir sa conscience tranquille. 🙂

    • Une conscience qui laisse tranquille est une conscience morte.

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