Le pass sanitaire est discriminatoire

L’imposition du passeport vaccinal au Québec pose des questions autour du caractère discriminatoire et légal de cette nouvelle mesure.

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Screenshot 2021-08-10 at 14-15-01 Pour obtenir un pass sanitaire, certains sont prêts à attraper le Covid - YouTube

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Le pass sanitaire est discriminatoire

Publié le 11 août 2021
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Par  Gabriel Lacoste.

Cette semaine, le gouvernement du Québec a suivi l’exemple de la France et a décidé d’imposer un passeport vaccinal. Désormais, il nous faudra aussi montrer la preuve que nous sommes vaccinés pour accéder aux restaurants et aux festivals. Comme à l’habitude, nos principaux faiseurs d’opinions ont relayé le message que la décision de nos autorités est juste et nécessaire.

Est-ce que c’est discriminatoire ?

Ce qu’énonce la Charte

Au Québec, la question a une importance juridique car des juges pourraient être amenés à décider de la légalité de l’affaire. Ils le feraient en fonction de leurs interprétations de la charte des droits et libertés du Québec.

Premièrement, refuser l’accès aux lieux publics par discrimination est interdit :

Article 15 :

« Nul ne peut, par discrimination, empêcher autrui d’avoir accès aux moyens de transport ou aux lieux publics, tels les établissements commerciaux, hôtels, restaurants, théâtres, cinémas, parcs, terrains de camping et de caravaning, et d’y obtenir les biens et les services qui y sont disponibles. »

En fait, ce ne sont pas toutes les formes de discriminations qui sont interdites, mais seulement celles qui sont effectuées selon les motifs énumérés à l’article 10.

Article 10 :

« Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap. »

Si un citoyen décide de poursuivre le gouvernement du Québec, il devra donc faire la démonstration, devant un juge, qu’un de ces motifs sert à lui refuser l’entrée sur les lieux publics.

Actuellement, les journalistes se font les avocats du gouvernement. Ils nient l’existence d’une telle discrimination.

Je suis en désaccord.

Discrimination directe et indirecte

Une discrimination peut être directe. Dans ce cas, le gouvernement annoncerait publiquement que les homosexuels, les juifs, les conservateurs, les pauvres ou les handicapés ne peuvent pas entrer dans un restaurant. Évidemment, le passeport sanitaire n’est pas discriminatoire en ce sens-là.

En vertu de l’article 10 les convictions et choix en matière de santé ne constituent pas des motifs illégaux de discrimination.

Cependant, les tribunaux reconnaissent aussi la discrimination indirecte. Si une mesure a comme effet de rendre plus difficile l’accès à des lieux publics pour une population protégée par l’article 10, elle sera discriminatoire, même si ce n’était pas l’intention officielle.

La condition sociale

Les modalités du passeport vaccinal restent à connaître. Cependant, s’il consiste en un fichier téléchargeable sur un cellulaire, c’est un très bon exemple de discrimination indirecte en fonction de la condition sociale. Certaines personnes ne possèdent pas de cellulaire, ne savent pas comment aller y chercher un fichier téléchargé, puis le montrer à un tiers. Imposer cette condition revient à exclure indirectement les plus pauvres, les analphabètes fonctionnels et ceux qui ne connaissent rien à la technologie de certains lieux publics.

Maintenant, certains diront que si la preuve est une carte ou un imprimé, ce n’est plus un problème.

Mon expérience comme intervenant et gestionnaire en prévention de l’itinérance m’a appris les limites de cette affirmation. Les plus marginalisés n’ont pas accès facilement aux outils leur permettant de savoir où se rendre pour obtenir ces documents et encore moins de comprendre les procédures à suivre. Lorsqu’ils se présentent à un service administratif, ils se font repousser. Ils éprouvent une grande difficulté à conserver leur portefeuille et donc leurs cartes. Ils ne traînent pas avec eux une mallette de documents leur permettant d’accéder aux services gouvernementaux. Le gouvernement prend des jours pour attester d’une identité, utilise le service postal. Or, certains n’y ont pas accès.

Ils éprouvent donc des difficultés réelles à accéder à un hôpital. On peut donc assez facilement imaginer comment l’accès à un restaurant leur deviendra encore plus difficile.

Bien sûr, le gouvernement peut mettre alors sur pied une équipe de fonctionnaires ambulants pour les rejoindre et les aider, mais cela a déjà été fait pour les cartes d’assurance maladie, mais le problème persiste.

Plus fondamentalement, les plus pauvres n’ont pas accès aux sources d’information leur permettant d’avoir confiance au vaccin. Nombreux sont ceux qui associent la résistance aux vaccins à une carence éducative dans le but de les dénigrer et non de les défendre. Ils leur reprochent de ne pas aller sur Google Scholar pour consulter les études les plus récentes sur la question ou de ne pas lire l’article d’un journal bourgeois, puis de s’appuyer sur la vidéo partagé par leur tante sur Facebook.

Pourtant, si quelqu’un dépend essentiellement de ses proches, d’un réseau, pour avoir une opinion sur le vaccin et s’il ne sait pas accéder à Google Scholar ou à The Lancet, puis que la société discrimine l’opinion qu’il obtient de cette manière, voilà qui constitue une forme de discrimination indirecte liée à la condition sociale.

Si la bourgeoisie, en 2021, voulait exclure les pauvres de la société sans avoir l’air de le faire, le passeport sanitaire serait une excellente idée…

Les convictions politiques

L’article 10 de la charte des droits et liberté du Québec considère les convictions politiques comme un motif illégal de discrimination.

Est-ce que se faire vacciner est une conviction politique ?

Aux États-Unis, c’est assez évident. Les taux de vaccination d’un État à l’autre varient en fonction de la popularité des démocrates ou des républicains.

Au Québec, le refus de se faire vacciner est associé au parti conservateur québecois et à la mouvance dite conspirationniste, qui est manifestement une organisation politique. Oui, refuser le vaccin est donc un acte politique. C’est un moyen de voter contre les orientations prises par ceux qui nous dirigent depuis mars 2020. C’est une façon de ne pas leur donner raison et de saper leur légitimité.

On peut répondre que la vaccination est plutôt un acte médical visant à protéger les « bons citoyens » d’une infection provenant des « mauvais citoyens ».

Théoriquement, c’est douteux. La tolérance au risque varie d’une population à l’autre. Le degré acceptable n’est pas un acte médical. C’est un choix politique. La grippe est une maladie infectieuse potentiellement létale, contre laquelle existent des vaccins. Cependant, la vaccination contre la grippe n’a jamais été considérée comme un critère de discrimination d’accès aux lieux publics. Pourquoi ? Parce que le risque de tuer quelqu’un de cette manière a été jugé marginal.

Le risque posé par le coronavirus est jugé plus grave, mais le seuil de passage entre l’un et l’autre demeure une conviction politique.

Le cas de la Grande-Bretagne

Les faits les plus récents sur la pandémie en Grande-Bretagne sont riches d’enseignements. Le graphique suivant illustre l’évolution de la « mortalité par cas », c’est-à-dire le nombre de personnes qui meurent du Covid-19 par rapport au nombre de personnes dépistées par les hôpitaux.

Le virus est donc devenu de moins en moins mortel en Grande-Bretagne, probablement grâce à la vaccination mais aussi à un plus grand nombre d’infectés immunisés naturellement. Plus précisément, la mortalité par cas oscille maintenant entre 0,2 et 0,3 %. Or, il faut savoir que ce chiffre ne tient compte que des cas diagnostiqués par les hôpitaux. Si les personnes infectées non-diagnostiquées sont prises en compte, la mortalité du virus tourne désormais autour de 0,1 %, c’est-à-dire la mortalité de… la grippe !

Il y a eu des débats autour de la comparaison entre la grippe et le coronavirus. En mars 2020, l’un était plus grave que l’autre. Cependant, en Grande-Bretagne, en août 2021, l’un n’est pas plus grave que l’autre.

Logiquement, si ce n’était pas légitime ou nécessaire d’imposer un passeport vaccinal pour une infection virale dont la létalité est de 0,1 % en 2019 (la grippe), ça ne l’est pas davantage pour le coronavirus dont la létalité est de 0,1 % en 2021 en Grande-Bretagne.

Si dans un tel contexte, un gouvernement impose un passeport sanitaire, ce n’est donc pas une discrimination en fonction d’un choix médical mais en fonction d’une conviction politique.

La létalité du virus en France et au Canada n’est pas celle de la Grande-Bretagne. Cependant, à partir de quand devient-elle marginale ? Et lorsque qu’elle sera celle de la Grande-Bretagne, est-ce que la mesure disparaîtra ?

Voilà l’objet de convictions politiques.

Que décideront les juges ?

Il faudra alors vérifier si des citoyens se mobiliseront pour amener la question devant les tribunaux. S’ils le font, nous saurons alors de quel côté penchent les juges. Il est possible que ceux-ci décident de créer une jurisprudence favorable aux autorités sanitaires. Au fond, aucun bout de papier ne contraint leurs interprétations. Ils peuvent très bien se baser sur les chroniques à la mode dans les journaux pour y arriver ou des articles de philosophe diffusant leurs idées dans des institutions plus prestigieuses que Contrepoints.

S’il n’y a pas d’avocats et de penseurs rigoureux pour défendre l’interprétation mise en avant dans ce texte, il se peut bien que tout cela devienne légal, malheureusement.

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  • La bêtise aussi est discriminatoire. En effet tous ceux qui refusent la vaccination et donc le pass sanitaire ont des comportements discriminants vis à vis de ceux qui se sont fait vacciner car il les empêchent de se promener librement en tout lieu sans écarter le risque de contact et de se faire contaminer de ceux qui ne veulent pas se faire vacciner. Mais bien sûr on est en France et ce sont toujours ceux qui sont contre qui ont raison même si ils sont minoritaires.

    • « tous ceux qui refusent la vaccination et donc le pass sanitaire ont des comportements discriminants vis à vis de ceux qui se sont fait vacciner car il les empêchent de se promener librement en tout lieu »
      Les non vaccinés ne discriminent personne puisqu’ils ne présentent aucun risque pour les vaccinés ( le vaccin protège et rend le covid non létal- enfin c’est ce qu’on leur a dit). Il ne faudrait pas la faire à l’envers! La discrimination est le fait des politiques qui ont établi une règle clivante pour la population, sans qu’il y ait de preuve formelle que cette ( ces) règle(s) ait une quelconque efficacité ou du moins celle revendiquée pour justifier la mesure.

      • Ce n’est pas parce qu’il n’est pas létal qu’il n’y a aucun risque. Ceux qui refusent de se faire vacciner considèrent qu’il y a un risque pour eux. Eux seuls sont donc légitimes à se déclarer en danger. Votre raisonnement est totalement spécieux. Comme d’habitude c’est une poignée d’empêcheurs de tourner en rond qui fout le bazar. C’est bien français ça…

    • On croit rêver… Mon cher monsieur, je ne vous empêche de rien du tout. Si vous êtes un dingo du virus, et bien restez chez vous. Ou trouvez-vous une communauté qui impose vaccination bi-hebdomadaire et triple épaisseur de masques.
      Bref, inspirez-vous des chapeau d’aluminium qui s’exilent dans les massifs alpins pour échapper aux ondes. Ils ont l’air de braves types, qui ont su régler leurs problèmes sans déranger personne.

    • Les non-vaccinés ne vous empêchent pas de vous promener librement. En revanche, les non-vaccinés n’ont plus le droit de se promener librement.
      Et en plus, il faudrait qu’on se sente coupables parce que vous devez scanner votre QR Code avant d’aller vous trémousser toute la nuit en discothèque sans masque ?
      On devrait avoir des remords à l’idée que vous devez remettre votre masque en allant aux toilettes des restaurants… dont nous sommes totalement exclus ?
      C’est de notre faute si on doit porter un masque dans un TGV à moitié rempli, mais pas de masque dans un métro bondé ?
      Vous faîtes la même erreur que beaucoup de français : vous vous trompez d’ennemi.
      A la base, c’est un virus qui s’attaque aux systèmes immunitaires fragilisés, le gouvernement en a profité pour déployer une armada d’interdictions et de décisions contradictoires avec une inefficacité criante, pour nous envoyer les forces de l’ordre afin de traquer les citoyens organisant des pique-niques à 5 personnes pendant que des prêtres se font assassiner.
      Et le fait est que pendant que vous venez accuser les non-vaccinés de tous les torts alors que la plupart restent chez eux et n’ennuient personne, le président (qui a choppé le Covid en ne respectant pas le couvre-feu qu’il avait imposé) est bien peinard à enchaîner collier de fleurs en Polynésie et jet-ski à Brégançon.
      « Divide et impera », ne tombez pas dans le piège et n’oubliez pas qui sont les vrais responsables des problèmes.

    • Le « Pass sanitaire » est en réalité un droit de contaminer les autres. Le vacciné est plus facile asymptomatique tout en étant porteur de la même quantité de virus qu’un non traité.
      Il est fort étonnant de la part du politique de faire confiance à des individus déresponsabilisés.
      Gageons que l'état reprendra vite cette once de "liberté" quand il s'apercevra de sa bévue.

    • La mise en danger de la vie d’autrui ou de la santé d’autrui n’est donc pas une obligation. Allez roulez tous à 200 en ville, c’est votre liberté oui ou non? Si non pourquoi respectez-vous cette atteinte intolérable à vos droits élémentaires!

      • Encore faudrait-il prouver que le non-vacciné est dangereux pour les autres, en particulier les vaccinés, et que vacciné il ne le serait plus.
        Enfin, il faudrait également prouver que se faire injecter cette substance appelée « vaccin » est sans danger.
        Pour terminer, la grande majorité des gens ne roule pas à 200 en ville par peur du gendarme mais parce qu’ils sont parfaitement conscients du risque énorme et avéré encouru. Restent les inévitables chauffards, mais aucune loi ne pourrait les empêcher de faire n’importe quoi.

        • Une certitude, la connerie n’est pas sans danger et il n’y a pas de vaccins.

        • Effectivement il y a un petit problème de logique.
          Si le non vacciné est dangereux pour le vacciné c’est que le vaccin ne le protège pas bien. Donc pourquoi vouloir vacciner ? Si par contre le vacciné est protégé par son vaccin pourquoi veut-il faire vacciner les autres ? Un mauvais cas de mauvaise conscience et de remords qu’on cherche à faire passer en se disant « oui mais bon, maintenant tout le monde à fait pareil » ? Ou plus simplement une sous utilisation chronique des capacité intellectuelles pour douter et penser par soi même ?

        • … le non-vacciné est dangereux pour les non vaccinés.

    • Commentaire top pour lancer la polémique…

  • en gare de Lyon , des bracelets bleus sont utilisés pour distinguer les usagers en possession d’un passe sanitaire ….du coup , ce sont les gens vaccinés qui sont considérés comme du bétail …. » les français sont des veaux  » disait de Gaulle  » …..il ne croyait pas si bien dire….

    • A la foire de mon village, le bétail ne porte pas de bracelets bleus. En revanche, à l’hôpital, on m’en a mis un vert à mon dernier passage, pour éviter les erreurs, et je n’y ai pas vu de signe discriminatoire. La question est celle des buts poursuivis et non des moyens utilisés.

      • MichelO, vous êtes un peu de mauvaise foi quand même; peut-être que le bétail n’a pas de bracelet bleu, mais à la place c’est tatouage ou bague à l’oreille.
        Sur le fond, c’est le même principe, pouvoir identifier facilement chaque membre du troupeau.

        • C’est parce que vous enchaînez bracelet -> troupeau. Si je vous dis que Julie est facile à repérer grâce à son piercing en argent orné de zirconium à l’arcade gauche, le principe est d’éviter l’erreur sur la personne, il n’a rien en soi de discriminatoire. Ce qui peut poser problème sont vos éventuelles intentions cachées quand vous demandez un signe pour identifier Julie, certainement pas qu’elle soit porteuse d’un signe distinctif. En focalisant sur le signe distinctif, vous faites oublier d’analyser ces éventuelles intentions.

          • Ok il n’ y rien de discriminatoire, en revanche si ce n’ est qu’ un signe distinctif à des fins de contrôle c’ est bien parce qu’ il y a discrimination et qu’ ils nous la jouent à l’ envers avec une certaine perversion.

          • Julie, le jour où elle veut enlever son piercing, elle le peut et ça n’a aucune conséquence (à part d’être plus mignonne peut-être ^^).
            Mais je vous rejoins totalement sur le fait que tout ça n’a pour but que de créer un bel écran de fumée, que ce soit le pass sanitaire, la cacophonie des discours, l’absurdité de certaines mesures, les décisions sanitaires prises en déphasage complet avec l’évolution de l’épidémie, les déclarations polémiques depuis l’autre bout du monde, les campagnes TikTok et tout le reste.
            Un bien bel écran de fumée pour faire oublier tout le reste : on n’entend plus parler des candidats à la présidentielle (pourtant, Marine et Mélenchon sont friands de la scène médiatique), il n’y a plus d’indigénistes du clan Traoré qui râlent, plus trop de gilets jaunes non plus d’ailleurs, on ne nous donne plus les chiffres du chômage, les « incivilités » toujours plus nombreuses sur le terrain sont de plus en plus rares dans nos journaux, même Martinez n’appelle plus à sortir les merguez en pleine rue !
            Avant il y avait des écolos, des racistes, des (islamo-)gauchistes, des zadistes, des terroristes, des divisions communautaires un peu partout, des oppositions au moindre embryon de début d’initiative, un pays haut en couleurs, la France quoi, le pays ingérable par définition mais qu’on aime bien quand même. Maintenant, il y a juste les bons citoyens, et les opposants au pass.
            On a sacrément simplifié l’équation grâce au roi Macron.

      • « La question est celle des buts poursuivis et non des moyens utilisés. »

        C’est vrai : si vous vous payez pour un séjour en « all-inclusive » dans un hotel sous les tropiques, on vous « marque » aussi d’un même brasselet comme du bétail. Mais …

        – même pour une distinction positive, cela reste choquant sur le principe.
        – un « but poursuivi » n’a jamais été une excuse ou une justification pour violer les droits de l’homme ou circonstance atténuante pour crime contre l’humanité.
        – on en revient non pas aux simple buts mais à la nécessité, l’efficacité des mesures et leur atteinte au droits et à la dignité. Le porteur du bracelet peut accepter d’être marqué pour éviter les contrôles, le non-porteur est clairement discriminé tout autant que si lui était marqué …

    • A Vera .
      Merci pour votre information fort intéressante et instructive… rappelant, hélas, les pire pages d’un passé abjecte. Est-on si peu instruit ou amnésique au point d’oublier un passé pas si proche ?
      Qui est « vacciné », qui ne l’est pas ? Impossible distinction sans signe extérieur ostentatoire, donc un tri s’impose… la SNCF a trouvé !
      Un problème d’identification identique se posait dans le passée, ce fut (il ne faut surtout pas le dire) une certaine forme, de couleur jaune, portée par des humains considérés comme vecteurs de tous les maux, des pestiférés à éviter et à fuir. Le triage effectué commença d’abord par l’interdiction d’accès à certains lieux, commerces, loisirs… etc … et se termina en une horreur de folie destructive !
      Aujourd’hui, cette scission visible prend la forme d’un « bracelet bleu » distribué comme une « médaille du mérite » aux bons et loyaux « sujets » munis d’un « pseudo vaccin » promu par les bonimenteurs macronniens. Ces « privilégiés du moment » ont tous les droits. Pour combien de temps ?? On l’ignore, car les variations, au gré des théories ubuesques de psychopathes en délire, sont imprévisibles…
      Quant aux nouveaux pestiférés, ces « égoïstes », ces irresponsables anti-vax- pass, ces « moutons noirs » (ou blanc foncé pour ne pas écorcher les « nouveaux anti-racistes ») on leurs promet « une vie de m*…. » conseiller gouvernemental dixit, leurs interdisant l’accès à de nombreux commerces, attractions ou divertissements, le tout avec la « bénédiction » du CC.
      La seule différence d’avec le passé est l’inversion des valeurs : les « méritants » sont récompensés par un bracelet bleu, « les méchants » sont rejetés sans signe distinctif. Cela aboutira sans nul doute, non aux horreurs du passé mais à de redoutables soulèvements de rue…

  • Le problème, c’est qu’on est passés d’une interdiction de discriminer à une obligation de discriminer.
    La discrimination en elle-même n’est pas un problème, tant qu’elle est libre de s’exercer ou non.

  • Chez nous la grippe tue entre 8 et 15000 personnes chaque année. Dans une relative indifférence Le covid a tué environ 90000 personnes la première année. C’est devenu une affaire d’Etat.
    Quel est le seuil de basculement ? 30000, 50000, 70000 ? Ou l’engorgement des hôpitaux ? Une maladie qui aurait tué autant sans passer par la case hôpital serait-elle passée sous les radars ? Comme les accidents domestiques (20000 morts par an)…
    D’un autre côté, nous avons eu un ministre, peu émotif pourtant, qui avait quasi pété un cable pour 1 mort de la rougeole – c’était au moment où sa ministre de la santé se mettait à imposer 11 vaccins pour les enfants.
    Nos politiques seraient-ils cyniques ? La santé et la vie de leurs concitoyens leur importent-elles uniquement dans un contexte bien particulier ? Loi en préparation, maintien de la pénurie sanitaire…

    • Chiffres de l’INSEE :
      + 56 000 morts en 2020 par rapport à 2019 (chiffre des données actualisées mars 2021)
      Une part de cette augmentation (environ 13 000 décès) est due au vieillissement de la population qui s’observe chaque année. Ce qui donne un « solde COVID » pour 2019 de 43 000 morts, selon l’INSEE

      Chiffres de l’INED (étude Pison /Meslé https://www.ined.fr/fr/publications/editions/population-et-societes/france-2020-68000-deces-supplementaires-imputables-epidemie-covid-19/) :
      + 68 000 en 2020 dues au COVID.
      Pour arriver à ce résultat, l’INED attribue au COVID des causes de décès « habituelles » qui ont « disparu » en 2020 (grippe et accidents de la route).
      Or, les tests PCR ne permettent pas, semble-t-il de distinguer virus Covid et virus grippe. Par ailleurs, les services hospitaliers ont systématiquement attribué au Covid les décès (décès par covid et non décès avec le covid – Selon des témoignages de proches en milieu hospitalier, les CR portant « avec » étaient systématiquement corrigés « du »). Qu’en a-t-il été de la médecine de ville ?
      L’étude de l’INED précise par ailleurs que les « décès par Covid-19 » ont frappé en partie des personnes souffrant d’autres maladies. « Une fraction d’entre elles seraient de toute façon décédées en 2020, même en l’absence d’épidémie de Covid-19. On aurait alors attribué leur décès à une autre cause (diabète, maladie cardiovasculaire, insuffisance respiratoire chronique, etc.). D’où la probable baisse en 2020 du nombre de décès attribués à ces diverses causes »
      Conclusion : les chiffres INSEE et l’étude INED ne sont pas nécessairement contradictoires

  • Comme on l a dit maintes fois dans les articles et les commentaires ce pass ne sert qu a diviser les peuples. Avant il existait une présomption d d’innocence qui je le rappelle est la pierre angulaire de la démocratie
    Aujourd’hui c est la présomption de culpabilité qui prône qui elle caractérise les dictatures. Un ancien article montrait que la France n était plus une démocratie libre mais hybride. Il ne me semble pas que dans l histoire une dictature ait été associée à l humanisme. Qu elle soit dans un sens ou dans un autre la discrimination ne peut-être une réponse. Et la encore le remède est pire que le mal.

    • présomption de culpabilité virale pour les non vaccinés… Mais présomption d’innocence virale pour les vaccinés.

      On a vraiment une division incroyable de la société avec ce pass. La précipitation et la décision solitaire de notre « Cher Leader » aura des conséquences terrifiantes des années après la fin de la panique sanitaire.

  • Tout a fait d accord avec monsieur lapuree
    Les politiciens ne sont pas devenus cyniques ils le sont par essence
    D ailleurs de partout on a sous prétexte de moins de services et plus chers

  • Ce matin, j’ai aussi lu un article sur un restaurateur azuréen qui contourne le pass sanitaire en louant les tables de sa terrasse : les gens commandent leur repas à emporter et peuvent aller le manger un peu plus loin en prenant une table, comme ça pas besoin de pass.
    Sur le papier, ce brave homme essaie de faire en sorte que les sans-pass puissent aussi profiter de sa cuisine, ça part d’une bonne intention.
    Mais dans les faits, on se retrouve dans une situation situation où il y a ceux qui ont le pass et peuvent manger en terrasse en se faisant servir, et il y a les autres qui n’ont pas le droit de se faire servir et qui doivent aller manger plus loin.
    Désolé du terme, mais moi j’appelle ça de la ségrégation, et j’ai du mal à voir la différence avec les noirs en Amérique dans les années 50 : il ne manque plus que des toilettes interdites aux sans-pass et le tableau sera complet (enfin, sans les cinglés du KKK qui veulent nous prendre aux arbres bien sûr…).
    Pour finir sur une note plus légère, une des meilleurs blagues de 2021 : « Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français » (Commandante Macron, 29 avril 2021)

  • Né en 1938, j’ai subi l’occupation allemande, les tickets d’alimentation, les couvre feux, les abris pendant les bombardements. Après avoir été vacciné à la chaine avec la même seringue, 2 ans de service militaire en Algérie. Refuser le vaccin, considérer que présenter un « pass » pour faire du golf, aller au resto, c’est une atteinte à la liberté…!

    • Oui tout cela est une atteinte à la liberté. Je suis désolé pour vous que vous ayez eu à subir tout ça… Et remarquez l’ironie des choses: après avoir subi l’occupation allemande de la France, vous avez participé à l’occupation française de l’Algérie. Tout cela probablement sans consentement.
      Alors oui le pass sanitaire, c’est peu de chose par rapport à cela, mais c’est dans le même esprit, ordonné par « le chef », et certains s’y opposent. Finiront-ils tels Maurice Audin en Algérie?

      • Peu de chose c’est vite dit.. Un passeport intérieur qui permet à certains de faire des choses et ceux qui ne l’ont pas ne peuvent pas ? J’ai eu la « chance » de voyage en Tchécoslovaquie et en Pologne avant la fin des années 80, et moi ça me fait penser à des trucs, tout ça…

        • Je veux dire par rapport à l’occupation allemande et la guerre… Mais on est d’accord, le pass sanitaire ça sent mauvais…

  • J. CHIRAC a suspendu le service militaire qui aurait pu être réduit à 4 mois dans l’infanterie pour constituer une garde nationale. Conséquences : Fin du brassage de population. La plupart des Français sont devenus couards, égoïstes, , quémandeurs, ennemis des forces de l’ordre

    • Papy, j’ai autre chose à faire que d’aller marcher au pas de l’oie pendant 4 mois. Sans compter que le fameux brassage républicain, il a une autre allure qu’à votre époque, je m’en passerai bien.
      Accordé, les forces de l’ordre (du désordre devrait-on dire) sont mes ennemis. On se rabibochera quand ils arrêteront de m’assommer de prunes, et n’empêcheront plus les bonnes gens de se défendre, eux et leur propriétés, contre les criminels de tout poil (et bonus, ils n’auront alors plus rien à faire, ca fera ça de taxes en moins).

    • Dans le fond vous avez raison, dans certaines conditions c’ était une vraie perte de temps, mais alors puisque tout le monde ne pense pas forcément comme vous, pourquoi n’ a-t-il pas simplement revalorisé le Service National dans des emplois clefs et en le rendant volontaire?

    • La meilleure en effet sinon la seule ! Cette ânerie de SN (surtout sa partie militaire) nous coûtait un pognon de dingue et ne servait à rien ni pour les appelés ni pour la nation.
      De brassage, il n’y avait point. L’archipélisation de la société pour reprendre un terme de J. Fourquet avait commencé bien avant…

    • Moui… les français couards demandent qu’on force leur voisins à se faire « vacciner » avec des traitement expérimentaux parce qu’ils pensent ainsi éviter qui un confinement, qui un passage à l’hopital ou le dècès.
      C’est sûr qu’avec une population qui renonce à la liberté de circuler, le respect du secret médical, et l’unité nationnale pour éviter une terrible maladie qui tue moins d’1% de ceux qu’elle atteint assez pour qu’on le remarque (il y a beaucoup de cas non comptabilisé donc la vraie létalité est sans doute sous les 0.2%) on serait mal barré si on avait une guerre.

      Qui renonce à la liberté par crainte d’une maladie risque peu de défendre la liberté face à une armée !

      Pour les « quémandeurs », je ne sais trop comment appeler ceux qui implorent des aides sociales et l’appui de l’état pour forcer leur voisins à se faire injecter un vaccin, mais « quémandeur » me semble bien doux.

  • Bravo pour les commentaires de Yann a marre et papyzik.
    « La plupart des Français sont devenus couards, égoïstes, , quémandeurs, ennemis des forces de l’ordre.. » j’ajoute d’immenses râleurs… A propos de l’ironie de titi sur l’occupation, je ne voudrai pas voir comparer l’esprit libertaire d’un Hitler à celui d’un Louis Philippe…. ou alors parlons de l’occupation des Capétiens en Bretagne… C’est risible que les mêmes BOF (Beurre-Oeuf-Fromage) d’aujourd’hui se moquent de cette période terrible à comparer à la passounette d’aujourd’hui… je parle, comme papyzik voit les choses, en ayant perdu 3 tontons plus un 4 ans en « camp de vacances ».. en tous jeunes épris de liberté qui n’étaient ni obèses, ni diabétiques encore moins dans des Ehpads… La liberté… c’est aussi un peu de respect Mr J. Lapurée… qui viendra vieux pour qui sait attendre…
    Y a même un président qui a dit que les Français étaient des veaux… c’est tellement vrai que l’on établi un pass sanitaire pour eux (les veaux), c’est si vrai Web Charcutier qu’il n’est plus toléré de voir une carcasse sans son estampille rouge.
    (https://www.jasconsulting.fr/news/34/43/Lestampille-sanitaire-quest-ce-que-cest). Le « pass » est avant tout… sanitaire… reste la liberté de manger des merguez qui sortent, on ne sait d’où…

    • Ce qui défend la liberté ce sont ceux qui ne marchent pas au pas sous l’ordre (ou avec le pass) des autorités.
      La résistance, la révolution (américaine puis française), la chute de l’empire soviétique et les refuznik ce sont des rebelles qui n’écoutent pas les ordres, les bien pensants. Des gens qui pensent que leurs vies valent plus que ce qu’on peut en décider « en haut lieu ».

      Bref l’inverse absolu des pleutres qui brandissent gentiment leur passeport intérieur pour pouvoir exécuter des actes de la vie quotidienne, totalement élémentaires tout ça parce qu’ils craignent un virus à la létalité effarante de 0.3%???

      En effet, des veaux, des niais, des gagne petit soumis aujourd’hui comme hier, et brandir quelques parents morts ne change rien à ça. Juste qu’ils doivent avoir, de là où ils sont, honte de vous : vous vous engagez vous aussi sur la « route de la servitude », peut-être une route un peu différente, mais l’esprit est bien là.

    • non les ennemis des force de l’ordre sont rares…un poignée d’anarchistes durs..

      les gens qui protestent le plus fort contre « la police » se rêvent en fait policier politique..
      vous dites le pass est « avant tout » sanitaire… ce qui ne veut rien dire
      disons l’objectif du pass est de ralentir la propagation de l’epidémie..

      ralentir l’epidémie au prix de sacrifices divers et variés..
      au début de l’epidémei on a confiné…on a CHOISI de contaminer dans les familles pour ne pas propager géographiquement l’epidémie… on a choisi d’augmenter la probabilité de tuer dans les familles..pour diminuer la probabilité de tuer en général.. ça fera moins de morts…en tous les cas moins vite…

      ne pas tuer..aurait impliquer de pouvoir isoler tout le monde… pendant le temps de contagion… impossible… on CHOISI ..

      MAIs il est avant tout politique pour macron..il est avant tout sanitaire pour des épidémiologistes qui ont un idée de la santé publique …

  • pour être honnête il faut commencer par préciser le sens du mot discriminatoire et QUELLES discriminations sont vues comme inacceptables..

    parce qu’en soit on discrimine tout le temps!!!

    discriminer des individus responsables et innocents devant le droit…
    les droits d’ l’hommes…si vous êtes vu comme un être humain responsable la loi s’impose à vous. et le respects de vos libertés s’impose à la loi…
    la limite a à vos libertés étant celle des autres…

    et la source du problème est là… si on estime que refiler sans le savoir un virus est un crime  » parce que ça PEUT tuer »…. c’est une limite dangereuse qui est franchie.
    d’abors si j’ai le virus je suis sans doute une victime….non reconnue..

    c’est incivique…

    par ailleurs….
    je défends vaec force les racistes les homophobes’ les misogynes ou autres…

    et je combattrai avec force si jamais ils essayent d’imposer des lois racistes misogynies ou antigay.. mais en fait je ne devrais pas avoir le faire mais le conseil constitutionnel..

  • Ce qui est discriminatoire c’est le refus formel de Contrepoints de refuser la parole au bon sens de la vaccination. Ca s’appelle purement et simplement de la censure.

    • Vous ne devez pas fréquenter beaucoup Contrepoints, alors. Il y a eu un paquet d’articles promouvant la vaccination (en général, et dans le cas très particulier du COVID).

      Et les articles que vous commentez ne disent pas qu’il ne faut pas se faire vacciner (ça relève assez évidemment, comme toute action « médicale » d’un évaluation risque/bénéfices que chacun doit réaliser, seul ou avec son médecin) mais juste que le « pass » est une abomination liberticide, créant une caste de sous-citoyens inférieurs, et qu’elle doit être supprimée au plus vite.

      Et ce sont des vaccinés qui le disent, le plus souvent !

      Vous regardez trop la télé.

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