Idée reçue : c’est gratuit, c’est l’État qui paie

L’État serait-il une sorte de boite noire par laquelle nous pourrions transformer des services privés, payants en service publics, gratuits ? Quel magnifique tour de magie ! En réalité, la vérité est un peu plus complexe.

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Idée reçue : c’est gratuit, c’est l’État qui paie

Publié le 11 août 2021
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Par Eddie Willers.

Il y a peu, un tweet de Michaël Youn a agité la Twittosphère :

« Ma fille m’a demandé : C’est quoi les impôts papa ? J’ai mangé la moitié de son pain au lait… elle a compris ! »

Ce tweet a provoqué la réaction indignée de nombreux twittos et de politiques qui sont venus lui rappeler qu’après tout, il était bien content que sa fille profite des écoles et des hôpitaux de la République : publics et surtout gratuits !

Il y a quelques années, notre président avait aussi affirmé le plus sereinement du monde, au sujet du coût des emplois d’avenir dans les collectivités territoriales :

« En l’occurrence non, ça ne coûte pas cher aux collectivités locales, puisque c’est l’État qui paye. »

 

La magie étatique

L’État serait donc une sorte de boite noire par laquelle nous pourrions transformer des services privés payants en services publics gratuits. Quel magnifique tour de magie ! En réalité, comme nous allons le voir la vérité est un peu plus complexe et beaucoup moins belle.

Milton Friedman est resté célèbre notamment pour une de ses déclarations : « There’s no free lunch ».

Pourquoi donc si on m’offre un repas celui-ci ne serait pas gratuit ? Pour la simple et bonne raison que si j’ai accepté ce repas j’ai renoncé à autre chose : un déjeuner avec un ami, travailler, faire du sport…

Pour accepter ce repas j’ai dû abandonner d’autres possibilités. Le choix de ce renoncement est donc un coût.

Il faut cependant reconnaître que pour certaines choses le coût peut être infime car la satisfaction apportée par les autres opportunités qui s’offrent est excessivement faible.

Exemple : vous aviez prévu de rester chez vous un samedi soir et cette perspective ne vous emballait pas franchement lorsqu’un ami décide de payer sa tournée afin de fêter la signature de son premier CDI !

 

Nos magnifiques services publics

Dans d’autres cas malheureusement les coûts sont apparents et relativement élevés. C’est le cas notamment de nos magnifiques services publics que le monde entier nous envie.

Lorsque nous emmenons nos enfants à l’école nous nous rendons bien compte qu’il faut payer des professeurs, l’entretien des bâtiments, le matériel pédagogique etc.

Idem à l’hôpital : il faut payer des médecins, des infirmiers, du matériel, l’entretien des hôpitaux etc. En 2017, l’État prévoyait ainsi de débourser 50 milliards d’euros pour l’éducation, hors enseignement supérieur.

Or, une comptabilité fonctionne en partie double : s’il y a un coût d’un côté, il faut forcément un financement de l’autre pour le payer. Dans le cas présent, cette source de financement sont les cotisations payées par les salariés.

 

Les cotisations patronales n’existent pas

Oui, petit aparté, les cotisations patronales ça n’existe pas.

Un chef d’entreprise embauche quelqu’un car il espère qu’il coûtera moins cher qu’il ne rapportera à la société. Le salaire et les cotisations afférentes font partie des coûts de ce salarié. Lorsqu’un chef d’entreprise embauche quelqu’un, il est prêt à payer tout cela pour qu’il fasse partie de la société.

Que cette somme lui revienne directement ou qu’elle soit reversée en partie à l’État cela revient au même pour le chef d’entreprise. Il pourrait tout aussi bien payer le salarié la somme correspondant à son salaire net + cotisations sociales + cotisations dites patronales.

In fine c’est le donc salarié qui paie tout ce qui part dans les poches de l’État, les cotisations patronales sont par conséquent payées par les salariés. CQFD.

Revenons à nos moutons : s’il y a un coût d’un côté, il doit forcément y avoir un financement de l’autre. Les cotisations sociales constituent cette recette et comme nous venons de le voir elles sont payées intégralement par les salariés !

Mince alors, nos services publics ne sont pas si gratuits que cela puisqu’ils sont financés via un prélèvement sur les salaires d’un nombre important de Français.

 

Se financer par la dette ?

Certains rétorqueront : oui, mais on peut se financer par la dette. Dans ce cas, nous ne faisons pas supporter le poids du financement sur les salariés. Pas si vite. Normalement une dette doit être remboursée. Pour rembourser cette dette l’État n’a qu’une option : prélever un impôt en forçant les contribuables à le payer. Encore une fois ce n’est pas gratuit.

Une partie de la classe politique, plutôt classée à l’extrême gauche, pense avoir trouvé la solution miracle : ne remboursons pas cette dette ! Dans ce cas vous faites subir une perte à la personne qui vous a prêté l’argent. C’est donc elle qui paie.

Sachant que la dette française est tout de même détenue à 40 % par des personnes morales ou physiques résidant en France, le coût est élevé pour les Français quand bien même on assumerait totalement de faire payer nos services publics par des étrangers.

Zut et flûte. Toujours pas de solution pour rendre nos services publics gratuits. On pourrait dire : l’État a des participations dans des entreprises qui versent des dividendes. Au-delà de la nocivité de ces participations vue précédemment, pour acheter ces parts d’entreprises, l’État a eu recours à l’impôt et/ou la dette. Le coût de ces participations a donc été supporté par le contribuable/les salariés ou les créanciers de l’État.

Nous voyons donc que prétendre qu’un service public est gratuit est une ineptie sans nom. Son coût est toujours supporté par quelqu’un : les salariés, le contribuable, des créanciers etc. Quoi qu’en disent les gouvernements, la comptabilité ne triche pas et elle fonctionne en partie double.

Article initialement publié en mars 2017.

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  • l’état , c’est nous ; et c’est nous qui payons pour tout ; tout ce que  » donne  » le gouvernement d’une main nous est repris ( au centuple ) de l’autre ; il n’y a pas de mystère ;

    • formidable, mais il vous a fallu un article de 8 paragraphes pour en arriver à cette conclusion ?
      Et d’un autre coté, j’ai l’impression que beaucoup oublient que si on supprime les charges sociales, il faut garder à l’esprit qu’en contrepartie, le salarié devra conserver son salaire pour compenser en assurance privée (donc dire : « baisser les charges sociales pour gagner en compétitivité » signifie en fait « baisser le pouvoir d’achat du salarié »)…
      Sauf si, et c’est la seule question intéressante, le privé est capable de proposer un différentiel d’efficacité qui pourrait être redistribué pour améliorer la situation des 2 partis.
      Dans beaucoup de cas le privé fera l’affaire, dans d’autres (en cas de monopôle ou d’asymétrie d’information), ça peut aussi coûter plus cher.
      Et l’autre question de savoir : une redistribution est-elle légitime ? Là encore, dans certains cas, la redistribution peut s’avérer moins coûteuse que de ne rien faire : exemple sans intervention, un non-cotisant pauvre non vacciné pourrait très bien transmettre un virus à un d’autre assurés. En éducation, laisser 1/4 de la jeunesse pauvre sans perspective à cause d’un système éducatif dégradé induira des coûts collectifs futurs en assistanat et délinquance.

      Tout ça pour dire que rien ne sert d’être binaire sur ces questions, et c’est malheureusement toujours la trame de fond de ce genre d’articles.

      • Vous êtes trop intelligent pour nous, c’est pour ça qu’on est binaire, vous êtes tellement au dessus, pardonnez nous. En plus nous sommes radins.
        Mais moi je fais bosser 20 personnes et je ne vois pas qui d’autres que moi versent les cotisations patronales de mes collaborateurs qui tous sans exception préféreraient que je leur donne directement et charge à eux de s’assurer auprès d’organisme privée d*assurance retraite ou chômage.

        Avez vous entendu parler des autres pays du monde, genre la Suisse, monsieur à la pensée complexe ?

      • Bruno Le Maire, sors de ce corps !!!

    • « L’Etat c’est nous ».
      Non, l’Etat est une personne « morale » de droit pubic, que nous finançons sous la contrainte.
      L’Etat ce n’est pas nous, Dieu nous en garde.

      « L’Etat est le plus froid des monstres froids et de sa bouche suinte ce mensonge : Moi l’Etat je suis le peuple. »
      Also sprach Zarathoustra – Friedrich Nietzsche –

  • C’est gratuit c’est l’État qui paie ….Ou pas n’a pas d’importance. Celui qui reçoit considère qu’accepter le cadeau ne lui coûte rien…Par exemple , un beau costume ?

  • Il est exact de dire que pour un employeur (ou d’ailleurs un employé), il n’y a pas de différences entre les cotisations patronales et les autres formes d’imposition calculées sur le salaire. Elles ont toutes un effet économique équivalent qui est d’augmenter le coût salarial.
    Faire croire que c’est le patron qui paie les cotisations patronales est donc intellectuellement malhonnête. Mais faut-il en en conclure que c’est le salarié qui paie? Pas nécessairement. Si les cotisations patronales (ou d’ailleurs les autres ponctions sur le salaire) n’existaient pas, le gain serait partagé entre les agents économiques dans des proportions variables. Le salaire net augmenterait ainsi que la marge faite par le patron. On peut donc dire que tout impôt, cotisation, etc. sur le salaire est payée à la fois par l’employé et l’employeur. Et aussi par tous ceux qui en raison de l’augmentation du coût du travail sont exclus du marché parce que la valeur ajoutée qu’ils apportent est inférieure à ce coût…

    • Bonjour Bruno Dandolo

      Le patron, le salarié.. et le consommateur.

      Tout augmentation du coût d’un produit se répercute sur le prix final.
      Il y a donc trois perdants, les producteurs et les consommateurs, qui se partagent (pas nécessairement à part égale, tout dépend des élasticités d’offre et de demande) le fardeau de l’impôt.
      Quand il y a un impôt, il se répercute sur la chaîne de valeur qui va du producteur aux consommateurs. Qui le paye réellement, tout dépend du produit, et des rapports de force le long de cette chaîne.

      Ps Mais à court terme, l’augmentation de la part patronale est payée par le patron.

    • Faux, car c’est avec les bénéfices que fait l’entreprise que sont payées les cotisations sociales. C’est donc avec l’argent de l’entreprise qu’elles sont payées!

      • Ah bon, et donc lorqu’il n’y a pas de bénéfice, les cotisations sociales ne sont donc pas payées ?

        • Quand il n’y a pas de bénéfices, que les réserves sont vides et que la banque ne prête plus, que la propriété familiale est déjà hypothèque, bah c’est la FAILLITE et plus aucune cotisations patronales n’est versee, forcément.

        • Encore un qui confond bénéfice et chiffre d’affaire.
          il a le profil en France pour devenir ministre de l’économie.

      • non les cotisations salariales et patronales sont payées quelque soit le résultat.
        La seule différence entre cotisation salariale et patronale, c’est qu’en cas de difficulté de trésorerie, l’entreprise peut avoir des facilités sur la partie patronale mais pas sur la salariale.

    • Techniquement, c’est l’employeur qui paie : il collecte les sommes et les transfère aux destinataires correspondants (Etat, URSSAF, etc.)

      En pratique, le salaire brut tel qu’on nous le présente est une escroquerie intellectuelle. Il devrait être égal au cout total payé par l’employeur.
      Sauf que faire ça signifie montrer aux yeux de tous à quel point l’Etat se gave sur notre dos… les indépendants le savent déjà.
      Mais si les salariés venaient à vraiment s’en préoccuper…

    •  » Faire croire que c’est le patron qui paie les cotisations patronales est donc intellectuellement malhonnête.  »

      En tant qu’indépendant je peut vous dire que c’est bien moi patron de mon entreprise qui paie les cotisations patronales.

      • comptablement vous avez un groupe de compte pour le coût des salariés et normalement patronal et salarial sont ensemble, le gérant ou indépendant a un autre groupe de comptes et il n’y a pas de notion de patronal ou salarial dedans.

    • Bruno, c’est le papa Noël qui paye les cotisations.

    • Si le début de votre commentaire se tenait la suite n’est pas brillante !!! De fait vous tombez dans le même piège que l’auteur : ce ne sont ni les salariés , ni les employeurs qui paient ; ce sont les consommateurs et si ceux-ci boudent nos fabrications devenues trop onéreuses il n’y a plus d’emploi et par suite plus de cotisations qu’elles soient dites patronales ou salariées !!!

    • « Le salaire net augmenterait ainsi que la marge faite par le patron »

      Faux.
      Laissée libres l’économie produit infiniment plus d’emplois d’entreprises et de richesses et les employés deviennent une denrée rare donc leur prix augmente et les entreprises plus riches ont les moyens de les payer.
      .
      Classement liberté économique Suisse: 4e
      Classement liberté économique France: 71e (sous le Mexique)
      Salaire médian suisse: 6000 euros.
      Salaire médian Français: 1900 euros.
      Chômage des jeunes Suisses: 3%.
      Chômage des jeunes Français: 25%.

  • C’est Arlette qui avait raison : on nous ment, on nous spolie.
    Sauf que c’est l’état qui nous ment en nous faisant croire aux services gratuits, c’est l’état qui nous spolie avec ses 57% du PIB mis en coupes réglées par les fonctions publics.

    • Tout à fait juste! Les français n’ont jamais réussi à comprendre que l’état n’a pas un rond, c’est avec l’argent qu’il rackette aux contribuables qu’il offre des services soi-disant gratuits! Il faudrait que les salaires soient versés en totalité et que le salarié paye lui-même ses cotisations sociales pour qu’il se rende compte à quel point elles sont plus chères qu’en Suisse ou en Allemagne! Le mythe des services gratuits que le monde entier envie s’évanouirait aussitôt!

      • « Il faudrait que les salaires soient versés en totalité et que le salarié paye lui-même ses cotisations sociales »
        Tout à fait d’accord car la grande majorité se moquent des lignes de retenue de la feuille paye :ils ne regardent que le net.
        S’il valaient qu’ils payent eux-même, y compris par prélèvement, les charges sociales ils se demanderaient pour beaucoup s’ils en ont pour leur argent…

  • Non c’est l’entreprise qui paye les cotisations sociales de ses salariés! Quant à l’état il n’a pas un rond, ce sont les entreprises également qui fournissent l’argent de son budget!

  • Bonjour à vous. Attention aux idées reçues des deux côtés ! C’est l’entreprise qui déclare et paie trimestriellement les cotisations sociales et patronales de ses salariés ! Bien évidemment cela représente un manque à gagner pour les salariés mais le coût est bien supporté par les entreprises.
    Pour revenir sur le sujet, j’entends souvent dans les hôpitaux : « l’hôpital, c’est gratuit », « je paie donc j’ai droit », sans parler des urgences engorgées parce que « les urgences, c’est gratuit » = 30 milliards de dettes …

    • >C’est l’entreprise qui déclare et paie trimestriellement les cotisations sociales et patronales de ses salariés !

      Certes, mais cela signifie bien que l’entreprise est prête à mettre cette somme pour la présence du salarié. Pour ma part, c’est quand même un salaire indirect.

    • et si t’as pas d’argent ? on te renvoie sagement à la maison ?

    • Désolé mais une entreprise ne paie rien car elle n’est personne. Il n’existe pas de M. Coca-Cola ou de Mme L’Oréal. Donc, et comme le disait également Milton Friedman, ceux qui paient sont -au choix- les actionnaires, les clients, ou les employés de l’entreprise.

    • non ce ne sont pas les entreprises qui paient ( elles n’ont que le rôle de fermiers généraux ) !! ce sont les consommateurs !!! une entreprise ne fabrique pas pour elle même mais pour vendre sa production et tous ses coûts ( y compris les impôts sur les sociétés ) sont inclus dans le prix que devra payer le consommateur !!!!

  • Je me souviens vaguement d’un passage du « pavillon des cancéreux » qui faisait une démonstration magistrale de l’illusion de la gratuité et de ses conséquences dramatiques.

  • La gratuité n’existe pas.
    Il y a toujours une compensation, pas forcément monétaire.
    Quant aux fonds soit disant appartenant à l’Etat, ils proviennent des contributions directes et indirectes versées par les contribuables.
    Mais tout est fait pour le dissimuler.
    Sinon, il faudrait reconnaitre que les aides versées aux « pauvres »le sont en réalité par les « riches ».
    Impensable!

  • « C’est quoi les impôts papa ? »

    « Et sinon comment on fait les enfants ? »

    Et chez les « bien-pensants » on répond à la question des impôts en leur expliquant la théorie du genre.

  • Hollande, qui a je crois enseigné l’économie, pensait que lorsque l’Etat paye, c’est gratuit. Il illustre bien l’inculture économique des Français.

    • Petites saillies de la truffe François Hollande :
      – « ça ne coûte rien, c’est l’Etat qui paie »
      – « Je n’aime pas les riches qui gagnent 4000 Euros »
      il avait de toute évidence, le profil pour diriger la France.
      On peut aussi noter dans son CV, qu’il a fait HEC.
      Un peu gênant, pour quelqu’un qui ne parle pas 3 mots d’anglais.

  • « la dette française est tout de même détenue à 40 % par des personnes morales ou physiques résidant en France »

    Cela fait quand même 60% de gens qu’on méprise de façon un peu risquée sinon totalement amorale quand il s’agit de fonds de pension des (cochons de) étrangers.

  • Certes. Et il est bon de rappeler ces évidences.
    Mais faisons nous avocat du diable. Et observons cela : il y a bien des choses et des services gratuits pour moi… que quelqu’un d’autre paira.
    Rien n’est gratuit collectivement. Mais individuellement, cela peut l’être.
    C’est le principe de la redistribution. Des gens paient. D’autres reçoivent.
    La question devient donc : pour qu’une société fasse bloc, est-il nécessaire que les plus forts (riches, intelligents…) aident les plus faibles (pauvres, simplets…) ? La question, même pour un libéral, elle n’est pas vite répondue. Milton Friedman avait ainsi soutenu l’idée d’une allocation universelle (impôt négatif)…

  • Il n’y a qu’un employeur en France qui ne paye pas de cotisations patronales ni de cotisations retraites.
    Mais qui cela peut-il bien être ?

  • La vérité est qu’il y a trop d’impôts indirectes. Lorsque le contribuable sort directement de sa poche l’impôt, il sent bien que rien n’est gratuit. Le génie des politiciens est de marginaliser l’impôt direct et d’augmenter les impôts indirects. On n’a ainsi pas l’impression de payer pour des services (utiles ou non) et leurs coûts (exorbitants en France pour le service rendu) nous paraît insignifiant.
    Par exemple, quand des bus sont vandalisés ou que des voyageurs ne payent pas le ticket, ce n’est pas grave puisque ce n’est pas l’augmentation du prix du billet qui finance ces incivilités : c’est gratuit.
    Si tous les Français, quelque soit leurs revenus payait un Impôt direct (même 10€) il se rendrait compte du coût des services de l’État à chaque augmentation de cet Impôt et cesseraient d’en demander encore plus à l’État. En ce sens, la suppression de la taxe d’habitation est une hérésie.
    Moins on paye d’impôt direct et plus on manifeste pour que l’État nous fournisse des subventions gratuites.
    C’est bien connu que, comme l’hôpital est gratuit, ne faisons pas de prévention en se vaccinant (40€ les 2 dosés) mais allons se faire soigner (entre 5.000€ et 200.000€) car on ne paye pas…

    • « En ce sens, la suppression de la taxe d’habitation est une hérésie. »
      Pas qu’en ce sens !
      La taxe d’habitation est/était là pour financer les services dont profitent les locataires (enlèvement des ordures etc…) : pas les propriétaires.
      Et ce sont les locataires, les occupants du logement, qui votent pour l’élection du maire (pas le propriétaire) , donc pour une plus ou moins bonne gestion et pour un programme plus ou moins dispendieux.
      Il était donc normal qu’ils financent les dépenses qu’ils engagent par procuration…

  • « Normalement, une dette doit être remboursée » : faites donc attention à ce que vous écrivez ! Des politiciens pourraient faire une crise cardiaque !

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