Par Michel Faure.
La journée du dimanche 11 juillet 2021 va marquer l’histoire de Cuba.
Des milliers de Cubains, dans toutes les régions du pays, ont marché pacifiquement pour dire trois choses au gouvernement communiste de l’île : Cuba est leur pays, pas celui des autorités, du parti ou de l’armée. Ils exigent leur liberté et, enfin, affirment qu’ils n’ont plus peur, mais qu’ils ont faim.
À #Cuba ??, des #manifestations ont rassemblés des milliers de personnes, dimanche. Le pays traverse la crise économique depuis 30 ans. Le gouvernement s’est dit prêt à défendre la révolution « coûte que coûte » pic.twitter.com/cYnTvMzuD2
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) July 12, 2021
Certains dénoncent aussi la corruption et les détournements d’argent, lequel finit toujours dans les coffres de la nomenklatura, jamais dans les poches du peuple.
Un manifestant à un journaliste de la BBC dénonce :
Ils construisent des hôtels et nous nous n’avons pas de logement décent.
À Holguin, les jeunes manifestants se sont dirigés vers le siège local du parti communiste cubain. Car c’est bien lui l’ennemi du peuple.
Les communistes ne savent pas négocier
Leur logiciel mental ignore la politique, donc le compromis. Dès lors le pouvoir, affolé par l’ampleur des manifestations, n’a qu’une seule réponse : la violence. Miguel Diaz Canel, le président Cubain, a appelé « les révolutionnaires et les communistes » à se battre contre les protestants pacifiques « avec détermination et courage ». Apparemment, une guerre civile ne lui fait pas peur qui verrait l’armée, la police ou les castristes encore existants massacrer une foule de jeunes gens pauvres, frustrés et mal nourris qui osent défier le pouvoir totalitaire de La Havane.
Sur twitter, on peut lire la défense misérable des suppôts du régime qui portent, comme l’a fait Diaz Canel, la responsabilité des événements non pas sur l’incurie, la brutalité et la corruption du régime cubain, mais sur les États-Unis.
On voit le président mexicain, un homme incapable de gérer et de pacifier son propre pays, dénoncer « le blocus » américain sur Cuba, alors que le dit « blocus » – un embargo commercial né de la nationalisation sans indemnités des biens américains à Cuba – n’a jamais empêché Canadiens, Français ou Espagnols, parmi beaucoup d’autres, de commercer avec Cuba. On note aussi le silence de la gauche du Parti démocrate américain, notamment Bernie Sanders ou Alexandria Ocasio Cortez.
Depuis trop longtemps le peuple cubain a été exploité et maltraité dans l’indifférence ou le silence des nations démocratiques.
La France, l’Espagne, l’Europe en général, ont préféré « entamer un dialogue politique » qui fut un dialogue de sourd. François Hollande a généreusement annulé les intérêts de la dette cubaine envers la France, sans demander bien sûr l’avis des contribuables et celui de leurs parlementaires, et notre pays continue, comme le fait aussi l’Espagne, à investir dans le tourisme et d’autres industries cubaines contrôlées par l’armée de l’île. Quant au prince Charles d’Angleterre, il ne trouve rien de mieux à faire, quand il va à La Havane, que de conduire une vieille MG décapotable dans les rues du quartier historique.
Il est grand temps de réagir
Le régime castriste opprime le peuple cubain depuis sept décennies. Il n’a pour seule réponse que la violence à la colère de jeunes gens sans liberté, sans nourriture suffisante et sans espoir pour l’avenir. Quiconque entretient des relations commerciales, économiques, politiques ou financières avec le gouvernement ou l’armée cubaine ne devrait pas oublier qu’il devient ainsi complice d’un régime totalitaire qui ne laisse à ses citoyens aucun espace de liberté et d’autonomie.
Si les démocraties encore bienveillantes avec Cuba croient que la dictature est amendable ou que tout irait mieux si les États-Unis levaient leur embargo (pardon, leur « blocus »), ils n’ont rien compris des leçons que nous a offert l’histoire de Cuba, ni de celles des régimes communistes qui survivent encore sur notre planète. Nous devons rester solidaires du peuple cubain qui ne demande rien d’autre que la liberté et la fin de l’oppression.
le communisme c’est la dictature et la famine, exemple Cuba ! (entre autres)
les limites de notre droit à se mêler des affaires des autres..
le peuple cubain contient « castro ». et la » nomenklatura »
je ne peux pas m’empecher de penser que « le peuple » est un élément de langage des communistes pour qui le « peuple » c’est le peuple vrai moins les opposants au collectivisme.
le peuple cubain = oppresseurs+ opprimés.. à bas les oppresseurs et pas que les cubains…
gageons d’ailleurs qu’ il y des opprimés qui ne seraient pas opposés à devenir des oppresseurs..
sinon les révolutions voire les reversements de dictateurs aboutiraient au libéralisme..
à bas le castrisme certes… mais pas que..
de prime abord les libéraux ont chanté « vive les gilets jaunes »…
s’opposer au gouvernement, n’est pas s’opposer à l’etatisme…
Il y a 15 ans, je suis allé à Cuba et j’ai rencontré beaucoup de cubains. Les jeunes étudiants cubains n’avaient qu’un seul objectif : Quitter leur pays le plus vite possible ! Mais pour aller où ? Surtout pas en France, car pour eux notre pays était un sosie du régime cubain !!! Leur rêve : S’installer au Canada ou en Suède.
J’ai rencontré également des paysans qui vivaient en autarcie et vendaient une partie de leurs produits à des citadins aisés. Ils étaient cependant obligés de travailler dans les champs de canne à sucre mais ils en faisaient le moins possible !!! Pour information, la terre est tellement fertile qu’ils faisaient 3 voire 4 récoltes par an sur le petit bout de terrain qui leur était concédé. Ils détestaient le régime et les fonctionnaires qui leur achetaient leurs produits.
J’ai aussi longuement discuté avec plusieurs guides. Les pourboires qu’ils recevaient représentaient plus d’un an de salaire normal. Ils avaient tous une voiture et un appartement. Pour eux le régime castriste leur permettait d’être des privilégiés et ils ne voulaient surtout pas changer de régime. On peut les comprendre !!!
Quant à l’économie cubaine je prendrai deux exemples. Pour attirer les touristes l’état cubain avait fait construire des hôtels 4 étoiles. Quant un ascenseur tombait en panne il n’était pas réparé car tout le monde s’en fichait sauf, bien évidemment … Les touristes !
J’ai visité des immeubles où il pleuvait dans certains appartements depuis 10 ans. Personne ne pouvait faire quoi que ce soit.
Voici ce qu’était, il y a 10 ans, le pays tant vanté par danièle mitterrand. Le socialisme et le communisme se rejoignent sur deux points : La médiocrité et le malheur des peuples.
Sans oublier le crime contre l’humanité, que notre gauche s’évertue d’occulter ! 100 millions de morts c’est plusieurs fois le bilan de Hitler !
« Vinceremos » (Nous vaincrons).
C’est ce qu’on peut voir affiché partout à Cuba : des mots creux. Il doit y avoir une certaine proportion de Cubains qui y croient encore, comme au Venezuela – ou chez nous …
Pas facile de se débarrasser du communisme, même quand on crève la dalle à la moindre crise.
Je vois là un peu l’image de l’URSS dans les années 70.
Je ne suis pas d’accord avec des solutions dites « démocratiques ». On en a vue plein de résultats avec le Vietnam, Cambodge, Afghanistan, Iraq, Libye, Syrie et tant d’autres ; le bordel. Les Américains feront mieux de lever le siège et félicitations aux français, espagnoles, européens en général et autres. Parlons de corruption est ce que l’auteur croit vraiment que les politiques Américains, Français, Allemands et autres sont des saints ? Les Américains sont les champions de la liste des corrompues, avec tous ces « Lobbies » que ne sont rien d’autre que de la corruption légalisée. Franchement l’auteur a eu un rêve en se couchant du mauvais coté!
Cuba est l’île la plus intéressante de la région, mais elle a voulu chasser le démon, le démon est tenace (les usa sont démoniaques mais les européens ne peuvent pas l’avouer sans subir ses foudres).
M’enfin la lutte n’est pas finie, des puissances supérieures aux démons émergent… J’ai rien contre le communisme , je suis même favorable.. Enfin pas tant que ca, seulement parcequ’il lutte contre les usa, le démon, les autres sont à genoux devant lui, nos pseudos démocraties.
Ah wé quand même ! Ça émerge bien.
Lésion post Pfizer 😉
Que faites vous sur ce site qui est celui des libéraux? Que les démocraties occidentales soient imparfaites nous le dénonçons tous. Ce n’est pas une raison pour ne pas protester contre les massacres communistes dans le monde!
Il y a une différence très distincte entre communisme style Soviétique (Imperialiste) et le profond désire d’une nation d’être indépendante. Castro et tant d’autres ont fait appel aux Soviétiques par ce que a l’époque il n’y avait personne d’autres pour les aider contre les puissances colonialistes déchues de l’après guerre devenues capitalistes par un simple changement de nom et vassaux des Américains; le démon eternel a leur porte depuis plus de 200 ans. Si le model communiste Chinois a tant de succès en Chine c’est par ce que les Chinois s’en foutent éperdument si quelqu’un aime leur système ou non ; il marche pour eux et eux seuls. Arrêtez de parler des Cubains, Russes, Chinois et autres et parlons plutôt du « technocratisme autoritaire » installer en France par des « politiciens au rencart » lesquels ils sont au pouvoir par notre vote « démocratique »; quelle plaisanterie! Monsieur Faure aurai fait beaucoup mieux de parler de la France que de s’occuper des Cubains. Vive Cuba Libre!
« Vive Cuba Libre »
Drinkin’ rum and Coca-Cola
Go down Point Koomahnah …
C’est ça « Cuba Libre » : l’alternative au mojito de la diaspora cubaine anti-castriste en Floride. (Koomahnah doit être un quartier de Miami si j’ai bien compris).
Je ne suis pas sur que c’était votre propos ?
Rum and Coca-Cola
(The Andrew Sisters)
Les Américains sont loin d’être des saints et leurs interventions ne sont pas toujours très à-propos.
Il faut cependant reconnaître qu’on parle de rêve américain et pas de rêve cubain. Que les pauvres gens qui se tirent de pays ravagés par le communisme ou un autre gouvernement corrompu et/ou totalitaire ne rêvent que d’une chose : aller en occident. A ce sujet, les deux premiers exemples sont amusants : les boat people qu’on recueillait en mer de Chine fuyaient les dictatures communistes vietnamiennes et cambodgiennes. Avant 1975, on n’en parlait pas. Il faut croire que Ho-Chi-Minh a été pire que les B52.
Les cubains ont ce qu’ils ont mérité !!! Ce qui peut surprendre c’est qu’il y ait chez nous des gens pour souhaiter instaurer un régime frère qui produira les mêmes privations matérielles et démocratiques !!! Mais si une majorité toute relative décidait de copier Cuba nous n’aurions que ce que nous méritons pour ne pas avoir su nous opposer à ces dictateurs !!!!!
« Les cubains ont ce qu’ils ont mérité «
N’étant pas collectiviste, où que ce soit, je ne pense pas que les opposants minoritaires à leur régime malfaisant méritent ce qui en résulte.
Cela vaut aussi pour nous: ceux qui n’ont pas voté pour Mitterrand et sa clique ne méritent pas les effets du sous-développement qui en résulte.
« Les cubains ont ce qu’ils ont mérité »
Et que dire des Russes, Chinois, Coréens, Vietnamiens, Vénézuéliens, Albanais …
Ernesto Che (Guevara) a risqué sa peau et finit par se la faire trouer comme une passoire. Karl (Marx) est mort dans son lit et figure dans tous les livres de philosophie. Piketty dédicace ses livres, les politiciens insoumis, socialo ou écolo se la coulent douce. Oui les gens sont c… mais ne nous trompons pas de cible.
Le régime castriste?…à écraser d’urgence.