Discothèques : les grandes oubliées du déconfinement

Le monde de la nuit s’est éteint depuis maintenant plus d’une année et semble passer sous le silence presque total.

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Discothèques : les grandes oubliées du déconfinement

Publié le 12 juin 2021
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Par Justine Colinet.

Depuis le 9 juin en France, début officiel de la phase 3 du déconfinement, un semblant de normalité semble à nouveau s’installer. Bien que toujours sous la pression d’un couvre-feu désormais décalé à 23 heures, les Français peuvent maintenant profiter des restaurants en intérieur, des salles de sport et des foires et tout cela avec assouplissement des jauges. Ils peuvent même prévoir un voyage.

Les secteurs concernés semblent ravis d’être à nouveau autorisés à gagner leur croûte. Tout le monde est content, donc. Tout le monde, vraiment ?

Il reste néanmoins un bémol dans ce joli tableau : on parle peu ou pas des tenanciers de discothèques. Aucune visibilité claire de ce qu’ils peuvent attendre de la réouverture ou de ses conditions. Le monde de la nuit s’est éteint depuis maintenant plus d’une année, et semble passer sous le silence presque total.

Selon Christophe Blanchet, élu MoDem du Calvados et anciennement patron de discothèques avant de siéger au Palais-Bourbon, 200 établissements ont définitivement fermé depuis le début de la crise sanitaire et un tiers des 1400 établissements est menacé.

On a beaucoup entendu parler de la réouverture timide des restaurants, des bars, du milieu hôtelier, du secteur du tourisme. Mais les professionnels de la nuit et de la fête semblent être les grands oubliés de ce déconfinement. Cela n’inclut pas seulement les managers ou tenanciers de boîtes de nuit : il faut également penser aux serveurs, danseurs, DJ’s, photographes, responsables de l’accueil et de l’entrée des fêtards… Tout ce monde privé de son activité professionnelle depuis maintenant 16 longs mois.

Certains ont su rebondir en transformant leur établissement en bar ou en proposant de la petite restauration pour limiter la casse. D’autres ont simplement abandonné leur job de prédilection, lassés par une attente qui n’en finit plus et des mesures toujours plus arbitraires.

C’est dans ces conditions que la profession a décidé d’adresser une lettre ouverte au président de la République, plaidant pour une réouverture dès le 30 juin.

Enfin du nouveau pour les discothèques ?

Les professionnels du secteur ont bien entendu mis en avant le rôle social des boîtes de nuit, mais également le risque de multiplication des fêtes clandestines si la réouverture n’avait pas lieu cet été.

Selon le Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL), Emmanuel Macron envisage une rencontre avec la profession à la fin de ce mois de juin. Rien n’est encore officiel en attendant cette réunion, mais certaines informations commencent déjà à se répandre dans la presse : les discothèques pourraient rouvrir le 2 juillet, un protocole avec pass sanitaire serait imposé, ainsi qu’une jauge à 65 % en juillet pour permettre ensuite de reprendre l’activité à 100 %.

Comme l’annonce ce jeudi le journal Le Figaro, deux syndicats représentatifs du secteur – l’Umih et le GNI – ont présenté le projet de protocole sanitaire en discussion avec le gouvernement.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, Emmanuel Macron a donc finalement donné rendez-vous aux représentants du secteur de la nuit ce 21 juin pour envisager une réouverture. Outre la date de la réouverture effective des clubs, les questions se posent autour de ses conditions. Celles-ci seront-elles réalistes et applicables ?

On se doute d’ores et déjà que certains établissements ne pourront pas satisfaire l’ensemble des critères du protocole, en particulier en termes de ventilation, d’autres ne seront pas assez rentables à cause des jauges imposées dans un premier temps. Pourvu qu’il ne s’agisse pas de la majorité de ces entrepreneurs oubliés.

En attendant les décisions finales du gouvernement, on ne peut qu’espérer une réouverture rapide et réaliste du monde de la nuit. Non seulement pour les travailleurs qui en dépendent, mais aussi simplement pour le retour de la fête, de la joie, de la danse et de la musique. Un monde qui paraît si lointain et presqu’anormal à l’heure actuelle, et qui est pourtant si important !

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  •  » une fête géante aux invalides , en plein air donc , les fêtards évacués par les forces de l’ordre …pas demain la veille qu’elles vont rouvrir les discothèques ….ou alors avec des conditions tellement débiles qu’elles ne tiendront pas le coup financièrement parlant ;

    • Les discothèques qui se rentabilisent en entassant les gens ne s’adressent pas à une clientèle de danseurs car elles ne leur fournissent pas l’espace nécessaire pour danser.

      Des conditions de jauges faibles permettront aux écoles de danse de travailler et les gens qui savent danser pourront se retrouver dans des dancings à l’ancienne pour des soirées festives où ils seront des clients bien traités.

    • Pourquoi faut-il pour les discothèques des jauges excessives qui conduisent à la maltraitance des clients? Parce que l’abus de fiscalité et de prélèvements obligatoires s’ajoute à un aménagement du territoire concentrationnaire et liberticide et à des pouvoirs mafieux qui renchérissent abusivement le coût du foncier.

      Les gens en France sont privés de place partout pour tout. Cette pandémie a au moins le mérite d’obliger la société à s’organiser pour redonner à chacun un espace nécessaire.

      Les pouvoirs publics vont tout faire pour recréer les conditions de traitement de la population comme de la volaille élevée en batterie, mais en attendant sachons apprécier la nécessité des faibles jauges.

  • L’hygienisme en marche, typique de tous les socialismes. Faut pas s’amuser, ça détourne de la révolution.

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