Jeff Bezos, l’entrepreneur qui réussit

Jeff Bezos va laisser sa place de directeur général d’Amazon à Andy Jassy. Qui est vraiment cet entrepreneur hors du commun ?

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Jeff Bezos painted portrait BY thierry ehrmann (CC BY 2.0)

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Jeff Bezos, l’entrepreneur qui réussit

Publié le 5 juillet 2021
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Aux yeux des anticapitalistes de tout poil, le patron et fondateur du géant du commerce en ligne Amazon Jeff Bezos est la preuve vivante et définitive que l’accumulation de la richesse ne peut se faire qu’au détriment de la justice sociale et de la nouvelle variante que la « convergence des luttes » a adjoint à cette dernière, à savoir la justice climatique.

Pour eux, l’affaire est des plus simples.

 

Jeff Bezos n’est épargné par aucun cliché

D’un côté, vous avez l’homme le plus riche du monde.

Son patrimoine personnel tourne autour de 180 milliards de dollars en fonction des mouvements de la bourse, son entreprise figure parmi les plus grosses capitalisations boursières de la planète, et elle vient d’annoncer un chiffre d’affaires de 386 milliards de dollars, soit 38 % de plus qu’en 2019, et un bénéfice net de 21,3 milliards de dollars – un record en cette année 2020 marquée par les confinements anti-Covid où l’on a vu tant d’autres entreprises recourir aux plans sociaux (voir annexe en fin d’article).

Et de l’autre, vous avez un patron tellement implacable qu’il parvient sans peine à dépasser dans l’horreur tous les clichés du genre. Pas la moindre petite trace de responsabilité sociale des entreprises chez lui, mais un culte du profit insolent qui se traduit concrètement par l’exploitation des salariés, la ruine des petits commerces et la désertification des centres-villes, la disparition des surfaces cultivées pour installer des entrepôts géants, la destruction de la planète via le manège incessant des véhicules polluants qui assurent les livraisons et, comble de l’outrecuidance, une fiscalité absolument dérisoire.

Bref, pour le dire avec la finesse de notre ministre de la Culture Roselyne Bachelot à l’époque où le gouvernement français s’est retrouvé pris au piège de ses listes de biens essentiels et non essentiels, Amazon se gave et il serait fort peu social et solidaire de laisser la situation empirer.

C’est ainsi qu’à l’approche des fêtes de fin d’année dernière, saison traditionnellement faste pour le commerce en ligne, on a vu apparaître moult pétitions hautement conscientisées demandant en substance de boycotter Amazon et/ou de le taxer plus.

De quoi conforter le ministre de l’Économie Bruno Le Maire dans son grand projet d’aller chercher l’argent là où il est, c’est-à-dire « chez les géants du numérique. »

Cette diatribe fort courante souffre néanmoins d’une bonne dose d’approximations, couplée à un fort relent de militantisme décroissant qui s’encombre fort peu des réalités. Fondamentalement, c’est un mode de vie qui est en cause, ce sont les idées même de consommation et de croissance qui sont violemment rejetées. Pour les détracteurs d’Amazon, il existe une façon citoyenne de consommer qui passe exclusivement par l’économie circulaire et les acteurs de l’économie sociale et solidaire.

Tout le reste n’est qu’injure faite à l’humanité et à la planète, comme en témoignait la farouche manifestation de samedi dernier contre l’implantation d’un nouvel entrepôt Amazon dans le Gard (photo de gauche).

 

Mais des employés plutôt contents

Et pourtant, allez faire un petit tour du côté du double entrepôt de Lauwin-Planque près de Douai dans le département du Nord (photo de droite) et vous rencontrerez des employés plutôt contents de leur emploi chez Amazon et passablement chagrinés par les critiques adressées à leur employeur.

Séverine, par exemple. Méfiante au départ, comme tout le monde tant la contre-propagande marche bien, elle est entrée dans la gueule du loup comme intérimaire et ne rêve plus que d’y être embauchée :

Ce n’est pas dégradant de bosser pour Amazon. Et puis, qu’est-ce qui est mieux ? Travailler à la chaîne chez Renault ? J’étais diplômée en coiffure, j’ai travaillé chez SFR en tant que chargée de clientèle où on m’en a fait voir de toutes les couleurs, dans la logistique chez Kiabi, j’ai fait des ménages… Et c’est ici que je me sens bien.

Exception qui confirme la sinistre règle ? Eh bien, même pas : dans le baromètre Forbes 2020 des meilleurs employeurs mondiaux, Amazon arrive… en seconde position ! Le premier groupe français de ce classement est Dassault Systèmes qui obtient la 33e place et on passe ensuite à Safran et Michelin qui occupent respectivement les rangs 52 et 59.

 

L’exigence de Bezos : la satisfaction du client

Il est certain que le contexte de la pandémie de Covid-19 a donné des ailes au commerce en ligne en 2020. Mais l’engouement des consommateurs pour Amazon avait commencé bien avant cela car le client, la satisfaction du client, le service au client sont justement au cœur de la stratégie et de la réussite de Jeff Bezos.

Anecdote rapportée récemment par le journaliste Brian Dumaine dans son livre Bezonomics : chaque fois que Bezos voit passer un email d’un client mécontent, il le réexpédie accompagné d’un ? des plus explicites au responsable concerné. Ce dernier abandonne sur le champ tout ce qu’il était en train de faire pour se consacrer exclusivement à la résolution du problème du consommateur. C’est pratiquement devenu un réflexe pavlovien au sein d’Amazon.

Le client, donc, mais également l’innovation, la curiosité et même un brin de folie. Et aussi cette idée forte que chaque jour de l’entreprise doit être vécu comme s’il était le premier jour d’une nouvelle entreprise légère, agile et inventive. Pas question chez Amazon de voir la réussite s’encroûter dans la bureaucratie et la routine.

C’est le fameux « Day 1 », concept qui revient en permanence dans les discours de Jeff Bezos et sur lequel il a conclu l’email envoyé mardi 2 février dernier à ses 1,3 million de salariés dans le monde pour annoncer qu’il quitterait prochainement la Direction générale du groupe pour ne conserver que la présidence du Conseil d’administration.

Objectif : accorder plus d’attention à ses autres « passions » – l’aéronautique et l’espace avec Blue Origin, la presse avec le Washington Post, l’aide aux sans-abris et aux enfants déscolarisés avec le Day 1 Fund et l’environnement et le climat avec le tout nouveau Bezos Earth Fund inauguré l’an dernier.

Peut-être est-ce sa façon de répondre à ses nombreux détracteurs, alors qu’il avait refusé de signer The Giving Pledge initié par Bill Gates et Warren Buffet il y a une dizaine d’années afin d’engager les milliardaires à consacrer leur fortune à la philanthropie.

 

L’enfance de Jeff Bezos

Mais avant d’être milliardaire, il faut le devenir. Pour Jeff Bezos, tout a commencé 57 ans plus tôt à Albuquerque au Nouveau-Mexique. Le futur homme le plus riche du monde est né en 1964 sous le nom de Jeffrey Jorgensen d’un couple à peine sorti de l’adolescence dont le père s’évapore peu après dans la nature. Sa mère se remarie quelques années plus tard avec Miguel Bezos, réfugié cubain qui adopte l’enfant et lui donne son nom.

Le jeune Jeff manifeste rapidement une grande précocité intellectuelle. Toujours premier en tout à l’école, il devient inventeur, bricoleur et ingénieur dès qu’il rentre chez lui. Il se raconte qu’à 3 ans, il a démonté et remonté au tournevis les barreaux de son lit. À 8 ans, c’est le tracteur de son grand-père qui subissait le même sort. Il adore calculer tout ce qui se présente à son esprit : la consommation d’essence au kilomètre quand il voyage en voiture et même le nombre d’années de vie que sa grand-mère n’aura pas si elle continue à fumer comme elle le fait.

D’habitude, ses talents en arithmétique lui attirent les félicitations de ses proches. Mais ce dernier épisode qui a fait pleurer sa grand-mère lui vaut une remontrance si profondément fondatrice qu’il en a fait part en 2010 aux étudiants de l’Université de Princeton dans une allocution articulée autour des talents qu’on a et des choix que l’on fait : « Jeff, un jour tu comprendras qu’il est plus difficile d’être gentil qu’intelligent », lui assène son grand-père.

L’anecdote se voulait tremplin vers une morale humaniste, mais elle aura surtout eu l’effet collatéral de consolider sa réputation de dureté dans l’esprit de ses contradicteurs.

 

Des idées encore et toujours

En 1986, Jeff Bezos sort de Princeton avec un diplôme en sciences de l’informatique. Il travaille dans plusieurs sociétés financières de Wall Street jusqu’en 1994, année de ses 30 ans où il réalise que les utilisations d’internet sont en train de croître à un rythme prodigieux de 2300 % par an.

Du jamais vu qui lui donne l’idée folle et palpitante de lancer une librairie en ligne capable de commercialiser des millions de titres, prouesse qu’aucune librairie du monde physique ne serait capable de réaliser. Le tournant, radical, est typiquement technologique.

Il quitte son (excellent) job et démarre le projet Amazon à Seattle dans son garage, bien conscient qu’il prend un risque énorme, mais bien conscient aussi qu’il pourrait regretter un jour de n’avoir rien tenté. Dès le départ, il recherche des collaborateurs doués en informatique, motivés, durs à la tâche et extrêmement rapides – comme lui, en fait. En contrepartie, la rémunération comprendra une participation significative au capital de l’entreprise.

Dans sa première annonce de recrutement datée du 22 août 1994, il précise que les candidats retenus devront être capables de faire leur travail en un tiers du temps jugé nécessaire par les gens les plus compétents du domaine !

Au fil du temps et de la technologie, la librairie en ligne de Seattle s’étend au vaste monde et se met à distribuer toute la gamme que l’on trouve habituellement dans les hypermarchés, produits alimentaires et pharmaceutiques compris, entraînant dans son sillage une profonde transformation du secteur de la distribution. Amazon propose en outre une market place où des entreprises indépendantes peuvent écouler leurs produits, ainsi qu’un service Prime de livraison hyper-rapide, le tout pour des tarifs hyper-concurrentiels.

Jeff Bezos : « Dans dix ans, verra-t-on un client débarquer ici pour me dire Salut, Jeff, j’adore Amazon, j’aimerais juste que les prix soient un peu plus élevés’ ou ‘j’aimerais juste que la livraison soit un peu plus lente ? Impossible ! » (cité dans Bezonomics)

L’aventure est loin d’être terminée. En nommant le dirigeant du cloud d’Amazon Andy Jassy pour le remplacer au poste de Directeur général, Jeff Bezos nous dit que le e-commerce, c’est presque de l’histoire ancienne. Ce qui était crazy en 1994 est devenu normal en 2021.

L’avenir passe maintenant par Amazon Web Services, l’entité qui représente déjà plus de la moitié des résultats du groupe pour 12 % du chiffre d’affaires et qui loue des logiciels et des espaces de stockage à des entreprises aussi importantes que Netflix, Engie ou Axa.

L’impulsion du « Day 1 », une impulsion typique de l’entrepreneur, est plus que jamais à l’ordre du jour.

Annexe : Résultats d’Amazon de 2018 à 2020

Chiffre d’affaires des 3 branches – Résultat opérationnel – Résultat net et Impôts (12,7 % du résultat opérationnel en 2020) – Source : Form 10-K.

Un article initialement publié le 6 février 2021.

 

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  • tout est dans l’expression « Amazon se gave »..
    on a bien des « les médecins profitent de la crise du covid » alors…

    En effet n’importe quelle personne capable de fournir un truc dont vous avez besoin en profite voire » se gave » si il est le seul capable de vous le fournir…

    Et donc, selon toute vraisemblance, Roselyne va commander sur amazon le truc dont elle a besoin et qu’elle ne peut trouver ailleurs mais , si elle a un peu plus de cohérence idéologiquement , ne le commandera pas et expliquera en long et en travers qu’elle a « résisté » à Amazon..

    dans les échanges libres le profit EST MUTUEL!

    • Win/win. Bezos est riche parce que ses clients économisent et sont satisfaits. Voilà, tout est dit.

      • Il est riche car il est très intelligent en témoignent son ascension et ses résultats…

        • hmmm….. il a fait de bons choix, c’ets un bosseur ambitieux.., son intelligence est accessoire..et surtout la meilleure definition de l’intelligence étant de résoudre les problèmes , décrire les gens qui ont réussi comme intelligents ou plus intelligents a quelque chose de superfétatoire voire dangereux..

          en ce sens qu’inévitablement, les constructivistes voudront sélectionner les gens les plus intelligents en espérant ainsi les voir réussir..

          j’ai même tendance à penser que beaucoup de nos problèmes vient de gens CONVAINCUS par leur succès scolaire ou leur ego d’etre plus intelligents que les autres sont les plus virulents à critiquer les gens qui ont réussi en assimilant cela à une « injustice »..

          non ce qui est necessaire à la réussite c’est déjà d’essayer, persévérer même si on échoue,…

          Ou bien, je ne sais pas mesurer l’intelligence … donc n’en parlons pas. On crève en France de ces idées d’intelligence limitée à la logique et l’aisance verbale..et de récompense « méritée de cette intelligence..

          ça peut paraitre une réaction excessive à un mot mais je crois vraiment que ça fait sens..on a une trop haute opinion de » l’intelligence » en france.

          • D’accord, ça n’est pas l’intelligence au sens français de la malignité qui va permettre d’escroquer les benêts.

            • oui mais je ne veux que souligner la curieuse tendance en France de vouloir caractériser l’intelligence des gens comme étant un trait de leur personnalité.. je le répète si l’intelligence est liée à la capacité de résoudre un problème…on peut souvent le faire de façon « idiote ».. l’iteration des essais peut suffire.. et en comme ce qui compte pour réussir est de « bosser dur »..

              et si vous combinez ça à l’idée que l’intelligence doit être récompensée vous avez un pays de jaloux et de frustrés convaincus d’etre intelligents et « volés »..

          • C’est la conséquence du raisonnement selon les anglais sont un peuple de boutiquiers (Bonaparte)

          • J’ai travaillé dans de nombreuses sociétés en France comme à l’étranger. Et je peux vous assurer que les injustices, ça existe.
            Dans une multinationale, que je ne citerais pas, vous avez des dizaines de milliers de diplômés qui sont compétents et bossent comme des malades et, qui sont tout au bas de l’échelle et le salaire qui va avec.
            Et débarque un gars, sans diplôme, sans formation, sans compétence, mais avec une grande gueule et du réseau et, qui finit n° 2, et ensuite PDG d’une autre société. Pire, vu son incompétence, il menace de faire couler la boîte, et personne ne réagit, on en redemande.
            Je parle là d’une des 50 plus grosses sociétés au monde, avec + de 100 000 employés.
            Si le mot injuste dérange, j’en ai un autre : consternant.

            • « Dans une multinationale, que je ne citerais pas, vous avez des dizaines de milliers de diplômés qui sont compétents et bossent comme des malades et, qui sont tout au bas de l’échelle et le salaire qui va avec. »
              « Si le mot injuste dérange, j’en ai un autre : consternant. »

              En rapprochant ces deux éléments de votre post, ce qu’il me vient à l’esprit, c’est que ces diplômés, compétents et bosseurs qui acceptent leur situation sans chercher un emploi dans une boutique un peu mieux adaptée, manquent vraisemblablement d’intelligence, car manifestement ils n’ont pas conscience de l’injustice qui les frappe.
              On a connu en France à une certaine époque pas si lointaine, que des bac+5 postulaient à des emplois de facteurs. On peut comprendre que certains préfèrent un emploi à vie mal payé à un emploi dans le privé aussi mal payé mais plus précaire. L’intelligence AMHA, c’est de se donner la liberté de faire des choix.

              • Le fait de travailler au Smic avec un Doctorat de biologie, me dérange beaucoup moins que de faire monter jusqu’au sommet de la pyramide d’une multinationale un incompétent absolu.
                On assiste à l’émergence d’une nouvelle aristocratie, les crétins de droit divin.

            • « Dans une multinationale, que je ne citerais pas, vous avez des dizaines de milliers de diplômés qui sont compétents et bossent comme des malades et, qui sont tout au bas de l’échelle et le salaire qui va avec. »

              Comme vous présentez les choses, rien ne les distingue les uns des autres, excepté celui qui sort du lot, donc logique que celui là ait eu un sort différent.
              Si je suis pareil que tout le monde, pourquoi s’attendre à avoir un sort différent ?
              Pas beaucoup d’intelligence d’adaptation dans tout ça…

        • J’aimerais bien savoir, où il en serait s’il vivait et avait crée sa boîte en France.

      • c’est l’éternel combat entre le consommateur et l’employé; leurs intérêts sont généralement opposés

        • Pourquoi le seraient-ils ?
          Le consommateur ne veut un produit et un service à la hauteur pour pas cher.
          L’employé veut être payé plus, et en France il veut l’être en en faisant le moins possible. Le côté « pas cher » s’oppose effectivement, là c’est au « patron » d’arbitrer, mais en faisant attention à quand-même garder des employés capables – une entreprise sans salariés ne va pas aller loin (même si certains, surtout en France, s’en contentent très largement, mais c’est un autre débat)
          Au final, se retrouvent dehors les employés qui ont trop misé sur le « en faire le moins possible ». Pour l’entreprise, ce n’est pas forcément un mal…

          • c’ets en effet pas un combat.. c’est un compromis..

          • les américains sont parmi ceux qui font le plus d’heures donc on peut difficilement dire qu’ils cherchent à en faire le moins possible, ils ont peu d’avantages sociaux, surtout chez Amazon. Aujourd’hui se retrouvent dehors les employés qui oseraient remettre en cause cette condition.

            C’est à l’échelle du pays qu’il faut réfléchir. Est-ce qu’avoir une classe moyenne qui régresse au profit d’une oligarchie va être bénéfique à la croissance, l’emploi…sur le long terme? Les chiffres montrent clairement que non

            • eh non, justement, c’est au niveau de l’entreprise, chaque entreprise qu’il faut réfléchir…
              sinon, c’est du socialisme.

              • Dire: « dans mon entreprise, je paie mes salariés le moins possible, je leur offre le moins de benefits », c’est peut être bénéfique pour cette entreprise mais ces employés auront moins d’argent à dépenser dans l’économie et donc feront moins tourner les autres entreprises. Si beaucoup d’entreprises commencent à le faire, c’est une économie qui ralentit et c’est globalement ce que l’on voit depuis 40 ans. Quand vous prenez une partie du PIB annuel des classe pauvre/moyenne pour le redonner à une partie qui ne va pas le dépenser, vous obtenez moins de croissance

                • L’intérêt d’une entreprise, c’est d’avoir un maximum de clients satisfaits de ses produits ( qualité, disponibilité, innovation etc…). Un patron intelligent proposera de meilleurs salaires à des employés compétents, efficaces car motivés par leurs conditions de travail et de rémunération, qui à leur tour deviendront des consommateurs exigeants et solvables. Evidemment, si vous retournez le problème, vous concluez vous-même ce qui arrivera!
                  CPEF

                  • Le problème est qu’en France vous ne pouvez décider de payer bcp plus certains salariés et pas d’autres car les conventions et le droit du travail limitent fortement les possibilités dans ce domaine.
                    Si vous décidez de contourner avec des primes, vous ne pouvez le faire régulièrement sous peine de voire ces primes requalifiées en salaire et intégrées à celui-ci avec les potentielles conséquences sur les réévaluations des autres salaires.

                    Par ailleurs, comme le dit C2MR, un produit vendu peu cher augmentera le pouvoir d’achat de bcp plus de personnes qu’un salaire un peu plus élevé pour les seuls salariés de l’entreprise considérée.
                    Augmenter le prix de production d’une entreprise en augmentant les salaires des salariés, augmentera le pouvoir d’achat de ces derniers (à condition que tous les autres entreprises ne fasse pas de même) mais mettra en péril la compétitivité de l’entreprise qui finira par couler si les autres boîtes n’augmentent pas leurs propres prix de production.
                    Et même si ces autres entreprises augmentent leur prix, elles seront en concurrence avec les entreprises étrangères dans le même secteur d’activité et finiront par se faire tailler des croupières.
                    In fine, les salariés n’auront pas de gain perenne de pouvoir d’achat mais perdront peut-être leurtravail.
                    Ou alors il faut fermer les frontières? 🙂
                    etc etc
                    Vous comprenez mieux où on en est rendu en France avec ce type de raisonnement…

                  • Mouai, c’et la pression médiatique et des politiques (notamment les Bernie Sanders) qui ont forcées Amazon a amélioré les conditions de ses salariés pas la qualité des produits, le service…Sans ça, Bezos était bien content de continuer à presser ses employés même s’ils se plaignaient.

                    Votre commentaire marche pour les postes à forte valeur ajoutée plus rares. Pour les postes pour lesquels il y a de nombreux candidats, le patron retrouvera de suite quelqu’un.

                    15% de la richesse est partie de du bottom90% vers le top1% depuis 1980. Si on rendait ces 15% au bottom90%, il y aurait un bien meilleur soutien à l’économie.

                    • Ce qui caractérise un poste n’est pas la valeur ajoutée, mais la potentielle différence entre les résultats suivant la personne qui l’occupe. Notamment, la « valeur soustraite » quand c’est un jean-foutre, par les clients perdus, les dégâts sur l’image de marque, etc.

                    • « qui ont forcées Amazon a amélioré les conditions de ses salariés pas la qualité des produits, le service… »
                      N’importe quoi.
                      Si cela avait été le cas, la plus grande partie des autres grands groupes auraient fait de même car soumis à la même pression. Or cela n’a pas été le cas.
                      J.Bezos est démocrate dans l’âme avec certaines conceptions du travail en tête. Son groupe marche très bien et il a pu augmenter ses salariés au USA sans conséquences pour l’entreprise. Qui plus est, cela sert la cause de ses amis démocrates. C’est son droit.
                      Cela ne l’empêche pas de poursuivre l’automatisation de son entreprise… Automatisation qui sera d’autant plus rentable que les salaires sont élevés (:-) ).

                    • @cyde,
                      Bezos a dit à ce sujet « We listened to our critics, thought hard about what we wanted to do, and decided we want to lead »

                      C’est bien les critiques et la pression médiatique sur les conditions de ses salariés qui l’ont forcés à réagir, pas sa bonté de coeur. D’ailleurs, je vous ai donné le lien sur la suppression de la santé pour 2000 employés, sa grande âme j’imagine

                      Pourquoi croyez vous que Bezos par la suite lobby le congrès pour augmenter le minimum wage? C’est pour que ses concurrents soient obligés d’augmenter les salaires et donc les coûts.

                      Autant de naïveté est surprenant

              • Ah c’est sûr, qu’en France, ils ont plus d’avantages sociaux. Mais avec un taux de chômage 3x plus élevé…
                Avantage aux insiders en France comme toujours.
                Maintenant si on compare globalement au niveau de vie, les USA (15è place) sont devant la France (24é). Donc avantages sociaux en plus mais niveau de vie en moins…

                « les américains sont parmi ceux qui font le plus d’heures »
                Fake gauchisant classique.
                Bcp de pays sont devant les USA en temps de travail. Et encore plus sont devant la France 🙂

                https://fr.numbeo.com/qualit%C3%A9-de-vie/classements-par-pays
                https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=AVE_HRS&Lang=fr
                https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_de_travail

                • Vous connaissez le terme « parmi », ça veut pas dire le plus. Mais merci de confirmer que les US sont dans le haut du panier.

                  Oui le taux de chômage américain est plus faible, m’enfin si on prend le vrai c’est moins rose et sûrement pas 3 fois plus.
                  http://campaignonthis.com/americas-unemployment-rate-half-problem/#sthash.eZbXKQMN.dpbs
                  Le taux de participation au travail est supérieur en France
                  https://tradingeconomics.com/country-list/labor-force-participation-rate

                  • Et si on prend toutes les différents catégorie de chômeurs créés en France pour noyer le poisson, on est a combien? 5x, 6x plus?

                    Quant au « taux de participation au travail » supérieur en France, vous me faites rire. Cela en jette mais ce n’est rien un élément traduisant un + pour le travail en France!
                    Ce taux recouvre « le pourcentage de la population en âge de travailler qui participe activement au marché du travail, en travaillant ou en cherchant du travail »
                    Cela inclue donc les chômeurs!
                    Cet « âge de travailler » est variable d’un pays à l’autre. En France, il s’arrête à 62 ans. Aux USA, cela va plus loin et il faut s’attendre les gens de 65 ans (par ex) aient une proportion moindre de personne qui travaille que chez les personnes de 40 ans. Ce qui diminue votre fameux taux.
                    Ensuite, votre taux inclut les travailleurs des deux sexes.
                    Quand le niveau de vie d’un pays est plus élevé (cas des USA), il est plus fréquent que, dans un couple, celui qui ne peut espérer qu’un salaire faible, s’arrête de travailler si son conjoint à un salaire correct surtout si le cout de la vie est plus faible (cas des USA).
                    Cela baisse automatiquement votre « taux de participation au travail »! Mais ce n’est absolument pas indicateur de conditions de travail mauvaises ou d’une mauvaise productivité par ex. Cela voudrait même dire l’inverse. 🙂

                    • J’attends donc votre lien pour montrer que la France a 3 fois plus de chômage. Si vous annoncez ça, c’est que vous avez des données autres que le simple taux U3 qui n’est pas comparable au taux donné par la France?

    • A noter que tous les politiciens qui critiquent Amazon vendent leurs bouquins sur Amazon! De parfaits hypocrites. Bachelot une dizaine de titres qui lui rapportent gros!

  • Pour un gauchiste, on ne peut devenir riche qu’au détriment de quelqu’un – ses salariés, ses clients… en conséquence, Bezos, qui l’est devenu en partant de pas grand chose, a forcément volé ce qu’il possède. Il est donc coupable.
    Lu en commentaire sur un site technologique cette semaine : « le monde est pire après lui qu’avant ». Ce qui montre le niveau de réflexion de certains (et en dit long au passage sur leur connaissance du « monde »)…

    • osez une telle affirmation en dit long sur la mégalomanie de l’auteur. il faut savoir ce qui est « bon » pour le monde entier.. déjà que j’hésite entre caleçon ou boxer..

    • La conception de l’économie par les gauchiste est celui d’un gâteau définitivement fixé qu’on doit partager entre différents acteurs.
      Ce qui est idiot car si le gâteau avait la même taille qu’il y a 200 ns, il y aura bcp moins par personne.
      La notion de création de richesse leur est tout à fait étrangère.

  • Les gauchistes qui sont ignares et stupides sont incapables de comprendre que le travail qu’accomplissent les employés d’Amazon est celui de magasinier, qui ne demande aucune qualification, et donc permet de donner un travail à des non diplômés et qualifiés!

  • j’avoue avoir tjrs du mal à comprendre les philanthropes qui font tout pour payer le moins possible leurs employés et qui à côté lancent des oeuvres caritatives.

    • Les philanthropes font tout pour payer leurs employés en proportion de leurs mérites et leur offrir des opportunités de réveiller leurs qualités humaines. Etymologiquement, ils aiment les hommes, ils ne cherchent pas à se mettre en avant en satisfaisant les désirs et les envies qu’on retrouve aussi chez l’animal. Si vous êtes bon dans votre boulot, il vaut mieux travailler pour un philanthrope qu’être fonctionnaire. Et inversement…

      • Donc quand Bezos coupé la santé à plus de 2000 employés, c’est parce qu’ils ne le méritaient pas avant? A un moment, il faut arrêter avec les positions dogmatiques. Le monde du travail, c’est pas que des mecs bons qui bossent pour des milliardaires philanthropes ou des fonctionnaires mauvais qui bossent pour l’état. Au milieu, il y a une majorité de gens qui font leur travail et qui s’attendent à avoir des conditions normales et pas être pressés comme des citrons avec la pression du marche ou crève

        • il suffit juste de laisser les entreprises se créer et prospérer : la meilleure protection du salarié, c’est qu’il puisse rapidement trouver un autre employeur s’il estime que l’actuel l’exploite ou qu’il puisse créer sa propre affaire.
          Comme partout, rien ne vaut la concurrence, l’échange, la liberté.

          • Sauf que l’actualité, c’est de la consolidation, cad moins de concurrence. A force de vouloir démonter toutes les lois anti-trusts (politique bien défendue par ce site), on se retrouve avec de moins en moins d’entreprises donc moins de concurrence. Si on rajoute à côté de ça le fait que les syndicats (je ne veux pas des mêmes que chez nous) ont été réduits à néant aux US, il ne reste pas grande chose aux salariés pour se défendre.

            Votre discours ne marche que pour les salariés en haut du panier avec des compétences particulières, pas pour la majorité. Cette majorité est obligée de subir ce qui lui est imposée.

            • Pour augmenter le nombre d’entreprises et la concurrence, il vaut mieux laisser les entrepreneurs entreprendre que promulguer des lois anti-trusts. Les salariés devraient réfléchir aux mots de Bezos : « your compensation will include meaningful equity ownership », votre rétribution inclura une part significative de la propriété de la boite, toujours ce mode de relation win-win (pas Oin-Oin 🙂 ) qui n’a pas grand chose à voir avec l’idée française du salariat sur la base de compromis syndicaux obtenus de haute lutte.

              • et ça marche super bien, il suffit de voir les consolidations massives depuis plus de 20 ans.

                • Consolidations d’un côté, émergences de l’autre, les interventions de l’état ne sont souhaitables ni pour les unes, ni pour les autres. Et les économies des pays où les actifs sont intéressés par une propriété, même mineure, dans la boite qui les emploie marchent mieux que celles où ils sont intéressés par le biais de leurs syndicats.

            • le souci dans ce cas est la corruption des politiques par les grands groupes et autres lobbyings.

        • « quand Bezos coupé la santé à plus de 2000 employés,  »
          Je n’ai pas trouvé de référence là-dessus. En auriez-vous?

            • Merci pour le lien! C’est instructif et j’en ai trouvé bcp d’autres par la suite.
              Visiblement, cela a agité la gaucho-sphère US mais n’a pas trouvé bcp d’écho ailleurs. Idem pour les syndicats pourtant puissants aux USA car, à par qq déclarations et protestations, ils n’ont rien fait.
              Il n’y eu aucun mouvement de soutien des autres salariés.
              Pourquoi donc?

              D’abord parce que la couverture santé payée par une boîte aux USA est un avantage mais aucunement un droit. Il est donc révocable à tout moment.
              La mesure que vous rapportez, concerne environ 1900 emplois à temps partiel de la chaine WHOLE FOODS càd 2% de l’effectif et cela concerne uniquement les temps partiels à moins de 20H/semaine.
              J.Bezos repris cette marque il y a 3 ans et a récupéré dans le même temps les pratiques salariales, pratiques qui, entre autres, ont plombé les résultats du groupe qui a finit par se faire racheter. Il n’a jamais dit qu’il ne toucherait pas à ces pratiques.
              Ensuite, J.Bezos a indiqué qu’il voulait rationaliser le travail à temps partiel dans le groupe en ne gardant que le temps à 30H/semaine ou plus. C’est légitime.
              Or il n’a pas licencié les temps partiels à 20H/sem. Il aurait pu le faire. Cela aurait été plus simple d’ailleurs.

              D’un point de vue comptable quand vous avez des personnes qui travaillent moins mais qui proportionnellement coutent plus, ce sont les premiers à faire les frais quand cela va plus mal. Une de ces salariée à temps partiel touchée par la mesure disait que toute sa famille (mari et enfants) était couverte par l’assurance santé de WHOLE FOODS à moins de 20H de travail par semaine! Pratique quand tout va bien mais fragile quand cela va mal.

              Les personnes touchées par la mesure peuvent passer à 30H/semaines et ils retrouveront leur assurance santé. S’ils sont mécontents, ils peuvent essayer de trouver ailleurs un travail à moins de 20H/semaine avec les mêmes autres avantages de WHOLE FOODS (qui ont été conservés), un salaire identique avec une assurance santé incluse. Bien que le chômage soit faible aux USA, je pense qu’ils auront du mal.

              Donc c’est un non-évènement.
              Votre remarque est typique d’une analyse socialisante des « droizaquis ». De cette vision qui plombent l’économie française depuis des lustres et qui a amené notre pays là où il en est. En France, il aurait été préférable de licencier tout le monde.
              Cela dit, je ne pense pas que Bezos ait le moindre envie de racheter une chaine de distribution en France…. 🙂

              • Où est ce que j’ai discuté de légalité ou de droit du travail ou de droits acquis? On rappelle que le commentaire initial est que les gens ont ce qu’ils méritent, donc je réitère ma question; est-ce que ces personnes méritaient de perdre leur santé? Il semblerait que la réponse à cette question soit oui pour vous.

                Donc vous défendez une vision libérale des choses où les gens devraient acheter leur propre santé, éducation…et à côté il serait normal qu’ils aient aussi des revenus pourris comme ça ils ne pourraient pas se payer la santé ou l’éducation à leurs enfants? Quelle vision idyllique de la société.

                • « est-ce que ces personnes méritaient de perdre leur santé? »
                  Vous faites dans l’émotionnel. Comme souvent.
                  Il n’est aucunement question de mérite ou pas. 🙂
                  Ces gens ont perdu leur assurance santé et non leur santé! Ils ont tout à fait les moyens de la retrouver: passer à 30H/sem et non rester à moins de 20H.

                  Le reste de votre post est directement tiré de la rhétorique LFI ou du LCR. 🙂
                  C’est curieux mais on ne voit pas bcp de population pauvre des payx libéraux (qui ont en moyenne un meilleur niveau de vie que les pauvres de la très socialisante république française) faire la queue pour émigrer dans les pays ayant adopté votre doxa. 🙂
                  On voit plutôt la fuite des pays socialistes vers les pays libéraux…

    • Et bien, c’est de la redistribution privée. 🙂

    • parce que ses employés ne sont pas » l’humanité » ni les damnés de la terre…
      ce n’est pas paradoxal..
      c’est même presque bienvenu re il vaut mieux que les philanthropes soient riches!!! ce qui implique gérer sa boite au mieux;..

      vous avouez donc être assez superficiel dans votre réflexion ou un dissimulateur afin de servir une idéologie.

      • en outre…le plus important à l’instar de bill gates, son action et sa » cupidité » son ambition font de lui une personne qui aide les gens plus que via la générosité..

        les riches capitaliste est une personne qui a BIEN investi..et tout le monde bénéficie d’un bon usage de la richesse produite à un moment donné…

      • oui il pourrait frapper ses enfants et donner de l’argent à une association pour les enfants, en sorte.

        Bien investir, en bourse je précise, aujourd’hui ne veut plus rien dire. Les dés sont pipés, croire que les plus riches n’ont pas les informations avant les autres sur l’état du marché est au mieux de la naïveté, au pire de la stupidité. J’ai plusieurs amis traders et leur travail est simplement d’essayer d’obtenir des infos non publiques sur des entreprises pour faire des choix. Le commun des mortels n’aura jamais accès à ces informations et ne pourra jamais faire les mêmes choix

        • Renseignez-vous ! Investir et trader sont et ont toujours été deux choses qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Investir, c’est quelque chose comme mettre la moitié de son premier 13e mois en actions Air Liquide, en racheter quand on a une rentrée inattendue, réinvestir les dividendes, surveiller de temps à autre que le business reste d’actualité, et constater 30 ou 40 ans plus tard qu’on dispose d’un capital correspondant à plusieurs années de son salaire et qu’il continue à croître et rapporter.

          • Il suffit de voir la valeur des grands indices boursiers pour voir que depuis 30 ans, ça oscille autour d’une valeur moyenne. Il faut avoir des infos pour savoir quand vendre et quand acheter sinon son capital n’évolue pas ou peu (le CAC a la même valeur qu’en 1999) si ce n’est pour le versement de dividendes.

            Croire que les personnes les plus influentes n’ont pas accès aux informations nécessaires pour faire ces choix avant les autres est de la naïveté.

            • l’economie actuelle va sans doute être un long rééquilibrage économique, la chine croit depuis 2000 l’inde suivra..

              on s’en fout qu’ ils ont accès aux info permettant de bien investir et pas vous, il s’avere que leur investissements sont judiceux..et dans l’interet des VRAIS pauvres..

              je ne suis pas naif…je sais que je n’ai pas les clefs pour gagner de l’argent en BOURSE via le boursicotage..

              vous sonnez comme un type qui y a cru..

              • Via le boursicotage… Mais justement, on ne parle pas de boursicotage, mais de la prise de conscience qu’une action est une propriété d’une petite fraction d’une société, une propriété que le bon sens suffit à gérer (à condition de bien savoir préférer ce bon sens au buzz), et que les infos privilégiées n’affectent que très marginalement.

                • vous croyez que les infos affectent marginalement? vous êtes naïf alors

                  • Vous trouvez votre satisfaction à traiter les autres de naïfs ? Les infos privilégiées n’affectent que marginalement, parce que 1. c’est du « bruit » court-terme, et 2. il est parfaitement possible de s’affranchir de ce bruit court-terme, et même d’en profiter, quand on analyse ce qu’autrefois on appelait les « fondamentaux » et qu’on utilise d’autres sources que les agences de presse.

            • Ben non. Le Cac ne retrace pas l’évolution d’un placement boursier sur le moyen-long terme. Le versement (ou non) de dividendes ne fait que perturber l’évaluation, et si on veut un indice, déjà, il faut prendre un indice de rentabilité. La composition du CAC change régulièrement, suivant des critères qui n’ont rien à voir avec ceux d’un investisseur. Faites le calcul que j’ai suggéré, avec un investissement en Air Liquide en 1999, comptez les actions gratuites 1 pour 10 tous les deux ans, les dividendes réinvestis, etc. Je ne saurais vous dire exactement parce que j’ai commencé plus tôt et que j’ai également continué à en ajouter plus récemment, mais globalement, j’ai pour chaque 1000€ d’investissements cumulés au cours des 30 dernières années dans l’Air Liquide une valeur à ce jour de 11768€.
              Sur mon PEA, ouvert en 92 et géré « en père de famille », la valeur à ce jour est de 4 fois le cumul des versements.
              Alors croire qu’on sait mieux que tout le monde que les investissements boursiers ne vaudraient que pour ceux qui bénéficieraient d’informations privilégiées est du bête refus a priori de se renseigner et de la prétention arrogante…

              • Je n’ai pas dit que c’était exclusif aux plus riches, bien sûr que ça marche pour d’autres personnes sinon personne n’investirait le moindre argent en bourse. Je dis que ceux qui s’enrichissent massivement, le font grâce à des informations que vous et moi n’avons pas.

            • ou est ton problème?

              où es tu lésé?
              où peux tu crier à l’injustice?

              pas content de travailler chez amazon personne ne t’y force!!!

              TOUTE réglementation qui soi disant protégera les salariés d’amazon contre amazon a aussi des victimes ceux qui auraient accepté le boulot malgré ses réglementations.. et ce sont les plus pauvres!!! les gens sans qualif..

              ..

              • où est le votre? J’ai le droit de poster un commentaire et de ne pas être d’accord avec vous. Je ne travaille pas pour Amazon.

                C’est sûr que la dérégulation entreprise depuis 1980 a profité à la majorité. Bien non, 15% des revenus est passés du bottom90% au top1%, c’est sûr que ça a profité aux pauvres. Un autre adepte du trickle down economic qui n’a jamais marché?

                • C’est sûr que le socialisme économique marche très bien. C’est connu et les exemples abondent 🙂 🙂

                  • si on a une forte valeur ajoutée, on sera mieux payé aux US; je le sais car je n’ai toujours pas retrouvé le même niveau de salaire net que je gagnais lorsque je vivais aux US il y a 15 ans. Après pour les gens en bas de l’échelle, ils ne s’en sortent pas du tout mieux aux US. 63% des américains ne pourraient pas payer une urgence de 500$

                    • Bien plus de 63% des Français font payer leurs urgences, même de seulement 5€, par une petite minorité des autres.

                    • @MichelO,
                      On ne parle pas des urgences médicales mais aussi réparer une voiture.

                      Quand on écoute les gens ici, c’est le miracle libéral américain; vous trouvez normal que les 2/3 de la population ne puisse pas faire face à une urgence de 500$ si le système est aussi bon que ça?

                    • Ca n’est pas une question de système, mais une question d’éducation. Nous avons deux copines en France, dont l’une qui a volontairement cessé de travailler et vit avec moins de la moitié de ce que gagne l’autre. Elle tient ses comptes, a une réserve pour les imprévus et trouve moyen de nous offrir des cadeaux. L’autre nous remercie quand nous abandonnons l’argent que nous lui avons prêté pour finir le mois précédent.
                      Donc ça n’est pas mon problème. La seule chose que je peux faire, enfin que je pouvais faire, quand j’allais aux USA, était de laisser un bon pourboire à ceux dont j’étais satisfait du service. Ca me paraît bien plus efficace que l’indignation envers les salaires trop faibles.

        • Vous nous sortez tous les poncifs de la diatribe anticapitaliste.

          « d’essayer d’obtenir des infos non publiques sur des entreprises pour faire des choix.  »
          Et alors? Il n’y a rien d’illégal. C’est différent du délit d’initié.
          Passer au crible toutes les données d’une entreprise. Savoir qui est en poste? Qui part et qui arrive? Leur pédigrée, les investissements, les prises de contacts…etc Cela fait parti du métier.
          Se tenir au courant du marché et des développements politico-économiques locaux pouvant influer sur un marché dans un domaine donné, cela fait parti du métier de ceux qui conseillent les gros investisseurs et les grosses fortunes. Il est évident que quand vous avez plsrs 10aines voire 100aines de million à investir vous pourrez payer des gens bcp plus pointus en matière d’investissement. C’est effectivement non accessible au petit boursier. Est-ce illégal? Non.
          Est-ce injuste? Non plus.
          Chaque personne, à son petit niveau, a souvent dans son domaine d’activité ou dans ses connaissances proches, des infos que tout le monde n’a pas lui permettant certains achats ou décisions plus opportunes pour lui ou l’avenir de ses enfants… etc Vous ne pouvez pas le reprocher aux uns et en profiter pour vous quand cela vous concerne?
          Vous me rappelez une ancienne connaissance enseignante dans le publique qui tenait votre discours mais qui, pour ses enfants, profitaient de toutes ses connaissances du système de l’EdNat pour faire au mieux pour ses propres enfants voire les faire passer devant les autres…

          • qui a dit que c’était illégal? Personne. Je dis simplement que parler de bon investisseur est faux quand les cartes distribuées ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

            J’aime cette tendance que vous avez de toujours essayer de ramener un méchant fonctionnaire dans vos débats comme si ça donnait une certaine crédibilité. Vision assez manichéenne comme d’habitude, le gentil actionnaire qui prend des risques contre le feignant fonctionnaire qui profite du système

            Je ne suis pas socialiste et pas fonctionnaire, je bosse dans le privé et je vote traditionnellement à droite mais je dois dire que si ce site est représentatif du programme libéral que vous voulez appliquer en France, je peux vous dire que ça n’arrivera jamais et tant mieux. Que la France devienne plus libérale que le socialisme actuel, je suis d’accord mais quand je vois les poncifs balancés ici, c’est à se demander si certains étudient les résultats de ce qu’ils prônent.

            • « essayer de ramener un méchant fonctionnaire dans vos débats  »
              ?? N’importe quoi.
              J’aurais pu vous parler du coiffeur qui par sa clientèle a eu des informations sur la construction d’un immeuble avec des locaux commerciaux au RdC situé dans une zone très intéressante pour lui et qui a pu se positionner très tôt pour acheter un 2è local alors que le bâtiment situé à l’emplacement n’était pas encore entièrement vendu (l’acte n’était pas signé).
              Cela vous plait mieux? 🙂 🙂 🙂

              « je peux vous dire que ça n’arrivera jamais et tant mieux. »
              On avait bien compris que cela vous défrisait. Et vous avez raison, cela n’arrivera jamais en France.

              « si certains étudient les résultats de ce qu’ils prônent. »
              D’autres le font visiblement.
              En matière d’immigration, ce ne sont pas les canadiens, américains, allemands, suisses, anglais ou hollandais qui viennent vivre en France. mais la population des pays africains pauvres francophones (essentiellement) Même les immigrants de pays pauvres qui ont qq notions de libéralisme préfèrent l’Allemagne, les USA ou le UK à la France. Pourquoi donc si le libéralisme est si horrible? Parce qu’ils sont idiots et que seuls les français sont intelligents?
              🙂 🙂

              • Sauf qu’il y a un facteur d’échelle entre le milliardaire et le coiffeur ou fonctionnaire du coin. Il suffit juste de voir l’évolution de la distribution de la richesse et des revenus ces 40 dernières années pour le comprendre, encore faut-il regarder.

                Vous avez vu la provenance des détenteurs d’une carte verte? Pas grand monde des pays que vous venez de citer
                https://www.statista.com/statistics/200037/main-countries-of-last-residence-for-us-green-card-recipients/

                Le plus drôle est que j’y ai vécu aux US pendant de plusieurs, que ma femme est américaine, que j’y retourne très souvent pour le travail ou voir ma belle-famille. J’aime beaucoup ce pays mais vous avez une vision très dogmatique des choses et de la réalité sur le terrain

                • « J’aime beaucoup ce pays mais vous avez une vision très dogmatique des choses et de la réalité sur le terrain »
                  Le fait d’aller régulièrement aux USA donne une autre vision des faits mais elle n’empêche absolument pas le dogmatisme… 🙂 Les démocrates et autres progressistes US en sont régulièrement l’illustration.

            • Vous êtes de droite, donc socialiste ( on est en France )

        • mon dieu…

          frapper ses enfants c’est la même chose que ne pas payé son salarié au prix ou il le souhaite…??? vraiment???

          ça va être quoi ensuite..

          d’ailleurs frapperait il ses enfants et donnerait ils de l’argent aux gosse pauvres qu’il aurait ENCORE fait oeuvre philanthropique..

          la philanthropie n’est pas souhaitable tout comme la charité..
          leurs existences sont liées à la pauvreté, qui n’est pas souhaitable mais qui est juste un prérequis de votre idéologie..

  • Et si je disais du bien d’Amazon et donc de Monsieur Bezos ?
    Je me ferais une avalanche de « – » ? Tant pis !
    Un de mes amis, petit retraité (petit par sa mince retraite) a trouvé une astuce : il achète de vieux bouquins dans les « vide-greniers » et les revend via Amazon.
    C’est peu de chose, car Amazon lui prend pas mal ! En approximation, pour un bouquin vendu 15 € il en a 7 à 9 € pour lui, selon le poids du bouquin (car il faut bien payer l’expédition !).
    Mais Amazon lui permet d’arrondir sa (mince) retraite de 2 à 300 € par mois. C’est peu, et beaucoup pour lui.
    Le seul point noir est qu’Amazon est maintenant obligé (par les ânes qui nous gouvernent) de déclarer ces « bénéfices » au fisc.
    Qui va raboter à mon ami une partie des 2/3000 € acquis en 2020.
    Qui, dans cette modeste histoire, est à blâmer ?

    Avec lui et de sa part, je dis « Merci Monsieur Bezos ».

  • Sans nier ses qualités, il doit sa taille gigantesque au privilége de responsabilité limitée.
    Il est probable qu’il n’aurait jamais pris certains risques si avait risqué de perdre ses bien personnels.
    Le risque est un cout, le faire payer aux autre, c’est du vol.

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