Réglementation thermique : la course à l’absurde

Vous connaissiez la réglementation thermique 2012, voici la RE 2020. Encore plus absurde !

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Chevetre de velux by Chaumont Tony(CC BY-SA 2.0)

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Réglementation thermique : la course à l’absurde

Publié le 11 décembre 2020
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Par Michel Negynas.

La réglementation thermique, c’est quoi ?

L’État impose des règles strictes pour la construction des logements et leur consommation d’énergie. La précédente réglementation, dont la base datait de 2012 (RT 2012) est en passe d’être modifiée par la nouvelle RE 2020. La RT 2012 était absurde, et elle a provoqué de légitimes protestations. La RE 2020 a voulu corriger le tir, mais c’est dans une fuite en avant vers encore plus de surréalisme.

La RT 2012 voulait des bâtiments à faible émission. La RE 2020 imposerait des bâtiments dits à « énergie positive ».

(source Ooreka)

L’absurdité de la réglementation thermique 2012 (RT 2012)

Un des problèmes est que la fixation des limites est en énergie. Pour la RT2012, qui se voulait centrée sur les émissions de CO2, c’était incohérent, puisque toutes les sources d’énergie n’ont pas le même contenu d’émissions !

Mais il y avait pire : conformément aux règles européennes, on parlait ici d’énergie primaire. Le sujet est un peu technique, mais sur un exemple il est facile à comprendre.

Les centrales nucléaires fournissent de l’électricité avec des émissions très faibles (un jour il faudra bien l’expliquer aux 60 % de Français qui n’en croient rien…). Mais leur rendement (énergie électrique produite divisée par énergie consommée pour produire de la chaleur, c’est-à-dire l’énergie primaire) n’est que de 30 % : ceci est dû au phénomène physique utilisé (détente de vapeur dans une turbine) et aux températures permises par les matériaux. Pour les puristes, ces centrales sont soumises au « principe de Carnot ».

Le point clé était donc : quels coefficients de conversion appliquer aux différents KWe de diverses sources pour rendre la réglementation cohérente ? Le calcul en énergie primaire donnait évidemment un coefficient très défavorable au nucléaire électrique vis-à-vis du gaz.

La pompe à chaleur  électrique qui utilise quasiment l’effet inverse du principe de Carnot, rattrapait un peu les choses, mais pas complètement. En période très froide, son rendement baisse, exactement lorsqu’on en a le plus besoin. Comme le prix de l’électricité, sous l’influence des subventions aux ENR, ne fera qu’augmenter à l’avenir, la RT 2012, censée réduire les émissions, a provoqué un boom du gaz pour le chauffage !

Certains objectent que le chauffage électrique est maximum à la pointe de consommation en hiver, et donc qu’il provoque le démarrage de centrales d’appoint au gaz et au charbon.

Cet argument ne tient pas à un examen des types de consommation électrique et à la structure de la production. Le chauffage est l’exemple même d’une consommation de base, il consomme davantage la nuit que le jour en hiver. Et même s’il participe à la pointe, on peut aisément l’étaler avec un peu d’accumulation.

De plus en plus absurde, la RE 2020

Roulement de tambour : la RE2020 encore plus fort ! Elle n’est plus seulement thermique mais environnementale. Et les bâtiments seront à énergie positive : ils devront en produire plus qu’ils n’en consomment ! À vrai dire, le concept est pour le moins osé, sinon fumeux.

Que peut produire un bâtiment comme énergie ? On peut « l’équiper » d’installations de production d’énergie, mais c’est un abus de langage que de dire qu’il produit effectivement plus qu’il ne consomme : les capteurs solaires sur le toit du bâtiment ou à quelques mètres dans le jardin, quelle différence ? On en vient à oublier la finalité première d’un immeuble, qui est d’abriter des personnes ou des activités. Est-ce le lieu le mieux indiqué pour en plus, produire de l’énergie ?

Pour que la différence entre production et consommation soit positive, la norme en énergie a été réduite à 12 KWh d’énergie primaire par m2, au lieu de 50 pour la RTE 2012. C’est-à-dire quasiment rien. Cette limite et d’autres contraintes en émission excluent quasiment le gaz. Il y a juste un petit problème : avec quoi allons-nous nous chauffer sans gaz ni électricité ?

Alors on a trouvé un truc : le coefficient d’équivalence de l’électricité a changé, passant de 2,6 à 2,3, pour tenir compte du fait qu’on aura soi-disant 50 % de renouvelables dans le futur. Cela conforte la pompe à chaleur, mais interdit toujours le chauffage par effet joule, même à accumulation.

Alors, avec quoi se chauffer et produire notre eau chaude, et cuisiner ? Les opportunistes qui font leur beurre sur ce genre de réglementations commencent à nous inonder de leurs guides.

Nous avons le choix entre pompes à chaleur et biomasse (c’est-à-dire poêles à bois). Comme le chauffage à bois est un des plus polluants, et que sa généralisation impliquerait d’importer des copeaux du Canada, il ne semble pas promis à un grand avenir. Donc finalement, on a le choix entre pompe à chaleur et… pompe à chaleur.

Nous ne sommes donc plus dans une obligation de résultat, mais de moyens. Pire, on fixe quasiment les deux, sans vraiment prouver que c’est réalisable. En outre, cela ne s’arrête pas là : le bois doit être privilégié comme matériau de construction, sans qu’on démontre vraiment pourquoi. On parle « d’analyse en cycle de vie dynamique », qui attribue un poids plus fort au carbone qui est émis aujourd’hui qu’au carbone qui sera émis plus tard.

En fait, le débat entre les impacts environnementaux des différents matériaux (béton, acier, bois) dépend de méthodes de calcul qui ont toutes leur logique mais aboutissent à des résultats très différents. Leur choix est purement politique. Et construits en bois, la Tour Eiffel ou l’Empire State Building existeraient- ils encore ?

La RE 2020 définit donc l’avenir de nos habitations : des isbas bardées de panneaux solaires et chauffées par des pompes à chaleur, et rien d’autre.

Les arroseurs arrosés

Un des aspects les plus drôles de l’affaire est la réaction des vendeurs de gaz. Évidemment, ils protestent énergiquement. Sauf qu’ils sont victimes de leur propre stratégie. Ce sont des promoteurs acharnés des énergies renouvelables et ils sont antinucléaires car ils savent que la multiplication des éoliennes et des panneaux photovoltaïques obligera à terme à construire des centrales au gaz.

Sauf qu’ils n’avaient pas prévu que cela se retournerait contre eux, les écologistes voulant d’emblée sauter l’étape gaz, moins émetteur de CO2 certes, mais en émettant quand même.

On ne gagne jamais à essayer de s’allier son pire ennemi.

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  • Nous ne sommes plus très loin d’une loi qui obligerait les français à voler en battant des bras pour résoudre les problèmes des transports.

    • Ce ne sera pas nécessaire, en installant des alternateurs sur les voitures électriques, on va produire l’électricité transportée en Wi-Fi, vers nos pompes a chaleur installées en zone très froide.
      Les voitures électriques seront aussi équipées de pédales, version terrestre du Pédalo, poil au dos.

  • Le mieux serait quand même que l’auteur soit informé réellement de ce que va être la RE 2020 dont le projet de décret est connu désormais!
    Il y a plus de 2 ans que la notion de bâtiment à énergie positive a été abandonnée !

    • C’est vous qui êtes mal informé: le texte n’utilise plus le terme bâtiment à énergie positive, ( le ridicule est évité) mais l’ensemble des dispositions concourent bien à cela.

      • Mr Negymas

        Où avez-vous lu que la rt2020 oblige à un dispositif de production d’énergie positive ? vous auriez un lien ?

        • Pour remplir les conditions de consommation d’énergie, en pratique, il faudra en général produire son énergie. C’est pourquoi la production en autoconsommation est déductible des dépenses énergétiques.(Si elle est à base d’ENR)
          Mais c’est vrai qu’on n’oblige pas formellement à produire plus qu’on consomme.

          • Je ne vois pas où se situe le levier coercitif ? Rien n’oblige à produire plus d’énergie que l’on en consomme ? Quelles sont vos sources ?

  • Ou est le problème ?
    il n’y aura bientôt plus de constructions individuelles en raison de son coût, tous dans un clapier collectif pour faire de la mixité sociale, n’est-ce pas le but de toute cette opération écologique.

    • Un clapier en bois non traité anti-feu, sans plâtre puisque cela pollue de le faire, cela s’appelle une torche …

    • La quasi totalité de la population ne va-t-elle pas être éligible à un logement social? Tout le monde ou presque logé par l’Etat, cela ne vous rappelle rien?
      Par contre, il n’est pas précisé qui va payer les logements sociaux normés et hoes de prix…

  • Le problème de toutes ces règles est qu’elles sont purement idéalistes.
    Déjà avec la RT 2012, on atteignait des épaisseurs d’isolant extravagantes qui amputent largement le volume habitable.
    J’habite une maison construite en 1983, c’est déjà pas mal isolé.
    40 cm de laine de verre n’isole pas 2 fois plus que 20 cm, par contre 20 cm, c’est beaucoup mieux que rien du tout.
    Je pense qu’on ferait mieux de traiter le problème des constructions antérieures aux années 1980, qui pour certaines, ne sont pas isolées du tout.
    Le mieux est souvent l’ennemi du bien.

    • Faut arrêter avec cette histoire d’isolation, celle ci n’est pas indispensable tout dépend de la situation du logement.. Dans le sud, bof, dans les régions froides toutes le maisons sont isolées , surtout les fenêtres le reste est accessoires de mode .

    • Vu à Luxembourg. Un artisan avait isolé au niveau de la rue. 10 cm, ce n’est énorme, le trottoir fait environ 3m de large.
      Eh bien la commune lui a fait retirer. Et maintenant, il y a du carrelage.
      Et ce sont les mêmes qui nous tannent avec la mobilité « douce », celle ou l’on chope le COVID que l’on a pas le droit de traiter.

  • Poêle à bois ? Quid du pellet dont la matière première permet une valorisation des déchets de bois issus des… constructions bois (notamment). N’étant pas expert dans le domaine du bois, je suis quand même au courant qu’ils existent des centres de recherche sur les techniques de construction bois, alliages, et utilisant même la lignine et ses propriétés. Comme il en existe pour le béton, matériau mutliséculaire qui fait encore l’objet de recherches et d’améliorations.
    Sur le contenu de l’article, dans Science&Vie, il y a 2 pages sur la précarité énergétique : environ 1 ménage sur 5 choisirait de réduire son confort thermique en raison du coût. L’énergie coûte chère, certes mais quand elle s’échappe par toits et fenêtres, ya des questions à se poser.
    Perso, la pose d’une tenture isolante entre mon escalier et mon salon (escalier non fermée en triplex) m’a économisé 600 euro de chauffage électrique sur l’année.

    • laissons donc à chacun le soin de s’isoler comme il le souhaite et aux entreprises de proposer des solutions innovantes dans le domaine.

      • Les solutions innovantes existent à la pelle. Mais beaucoup de gens n’ont pas les moyens de se payer une isolation et ne se rendent même pas rendent compte du gouffre financier (et de l’impact sur la revente s’ils sont proprio : trop de calculs à effets immédiats).
        Il faut inciter, encourager, mais pas obliger (sauf cas extrêmes, car encore une fois les perdants dans l’histoire sont les plus précarisés)

      • Il y a malheureusement aussi beaucoup d’escroquerie dans ces domaines.

  • La RE 2020 définit donc l’avenir de nos habitations : des isbas bardées de panneaux solaires et chauffées par des pompes à chaleur, et rien d’autre.»

    Quand même, une isba est plus jolie qu’un pavillon rectangle insipide enduit ext/placo/carrelage qui poussent comme des champignons depuis 30 ans.

    Le plus absurde dans cette nouvelle réglementation c’est de devoir produire de l’énergie, les marchands de produits subventionnés se frottent les mains. Sur la partie consommation, cela baisse mais on est sur la base d’une maison passive c’est bien maîtrisé mais cela ne se justifie pas en 2020, la réglementation aurait dû se contenter de rectifier les rigidités de la RT2012.

    • Une maison passive?
      le surcoût est de combien ?
      Et le problème, avec les maisons dites passives, ce n’est pas l’hiver (encore que dans des contrées froides, je demande à voir), mais l’été où elle deviennent de véritables fours. Il faut songer à installer une clim’.

      • Si elle est bien conçue vous n’aurez que peu de surchauffe (inertie séquentielle, puits provençal..).

        • Dans les années 50 peut être pas aujourd’hui. Il y a un léger surcoût certes mais globalement le niveau de qualité d’une maison passive est supérieure et c’est aussi le plus souvent une maison plus haut de gamme. Pour celui qui veut et peut se faire plaisir après tout..
          Ceci dit je ne vois pas ce genre de maison pour tout le monde bien au contraire. Perso j’ai une étable rénovée basse consommation à ma sauce sans RT ni label.

        • Arrête ! on peut s’approcher du passif avec un isolant minéral en intérieur si on accepte de perdre de la surface ça ne coûte que dalle mettre 20cm ou 40 cm ça ne change pas grand-chose sur le devis de l’artisan. La ou ça vas piquer c’est sur le vitrage c’est du triple obligatoire.

          • A Paris à 10000€ le m2, 20 cm de plus d’isolant ça fait 2000€ le mètre de mur. Si on ne prend en compte que le prix de l’isolant, c’est sûr que ça va pas peser lourd…
            Ca ne va pas doubler le prix, mais 10% de plus sans doute. Enfin c’est pas comme si les français avaient des problèmes pour se loger, ils n’ont qu’à payer plus cher!

            • Vous prenez un exemple extrême, mais c’est juste ! Pour un logement dans paris intra-muros je m’attends à des apprts Haussmanien et récent vous devez placer juste un isolant sur le mur de façade en inter ou extérieur. Les appartements en milieu urbain n’ont pas été conçus pour être confortables avec des températures sup à 35 la journée et sup à 20 la nuit. Une isolation extérieure peut retarder la surchauffe que pour quelques jours 1 semaine de canicule et il n’y’a pas d’autre solution qu’une clim.

      • Même avec une clim vous serez toujours gagnant avec une maison passive !

  • Se débarrasser des écolos est une nécessité.
    Mais quel événement le permettra-t-il?
    Qu’est-ce qui ouvrira les yeux des français?
    Ces gens-là sont des émules des pires dictateurs collectivistes que nous avons connus!

  • Article mélangeant la mauvaise foie, le parti pris, les informations fausses ou lacunaires.

    La chose est simple : Par un étrange croisement de la pensée on a fait une RT 2012 « Technique » prenant en compte l’énergie primaire c’est à dire celle qui est produite au départ. Aussi l’énergie disponible sur le lieu où elle est consommée (Et en fonction de son rendement propre) a un avantage sur l’énergie distale qu’est l’électricité (Qui par ailleurs se conserve difficilement actuellement). Pour le coup l’article l’explique, la déperdition depuis les centres de production d’électricité jusqu’au lieu d’utilisation, fait baisser son rendement ; A la différence des combustibles, transportables (Gaz, Pétrol et charbon).
    Cependant les combustible transportables notamment le gaz que l’application de la RT 2012 à favorisé ont le défaut d’émettre du CO2. dont il paraît qu’il y aurait un problème avec celui-ci dans sa participation au réchauffement du climat.

    L’alternative est donc Electricité/combustibles fossiles.

    En France, comme on le sait nous avons, encore pour un moment mais on travaille à le diminuer, un avantage pour la production électrique nucléaire ; Qui a le grand mérite de ne pas emmètre, dans son fonctionnement (On pourrait parler de la construction et le sujet est valable pour la production électrique « Verte »), de C02. Il a le grand inconvénient de créer des déchets dont le traitement est « délicat ».

    Autant que je sache et un commentateur le mentionne le concept de bâtiment positif n’est plus dans le projet de RE 2021 cela reste à examiner quand le décret sortira. Par certains cotés c’est regrettable le concept d’autonomie « individuelle » est séduisant. Est-il réaliste, je ne sais.

    Par ailleurs le projet de RE 2021 ne prends plus seulement en compte les questions thermique (RT mais sur la nature même des constructions. en vue d’utiliser des matériaux renouvelables (bois) et avec une attention sur le traitement des déchets pour la production du bâtiment, son exploitation et sa déconstruction (Favorisant le bois)
    Quand à l’évolution technique qu’elle impose on peut s’en féliciter de même que l’on peut se féliciter d’avoir l’eau courante, les égouts, les isolations acoustiques et thermique (Chaud et froid), l’éclairage naturel de l’intérieur des bâtiments .

    Aussi cet article me paraît plus pernicieux que rétrograde ce qu’il est aussi. A la décharge de son rédacteur il se peut qu’il n’ait pas été pénétré par la compréhension de la RT 2012/RE 2021.

    • Matériaux renouvelables pour la construction, le bois… La brique le ciment la pierre n’a pas vraiment besoin d’être renouvelé souvent, ça dure longtemps tres longtemps.
      Le bois demande un entretien continu et pas avec des produits très ecolos.

      • En bardage Canexel, aucun traitement. Même un bardage en acier (gros mot pour un écolo) est durable et recyclable.

        • Il me semble que l’acier a deux défauts : il se dilate (et en cas d’incendie, ça se plie et hop, plus de toitures) et il n’est pas interchangeable/réparable vraiment : une poutrelle acier pliée ben elle est pliée.
          Le bois, dans certaines circonstances, a des qualités plus avantageuses. Bon, avec un tel commentaire, on en arrive à la solution la plus intelligente : on utilise ce qu’il faut là où il faut et selon le prix et la disponibilité. (ça me rappelle un concours d’architecte en Haiti après un ouragan pour des maisons d’urgence préfabriquées. Un cabinet avait exposé une solution en bois en kit. Super ! Sauf que Haiti n’a absolument pas de bois de construction de ce type…)
          (Je vous avoue que mes compétences en résistance des matériaux sont faibles mais voilà… j’ose émettre mes questions, reste à voir comment elles seront accueillies).

          • Je parlais de bardage en façade. Quand la façade brule, le bâtiment est foutu. En général il y a de l’isolation en laine de roche dessous. Anti-feu.
            Exactement pareil en toiture, même punition.
            Mais là, on n’y met pas des poutrelles en acier, mais en bois.
            Ce qui facilite la pose des films microperforés ainsi que des tire-fond pour fixer les plaques.
            L’acier n’émet pas de dioxines comme le bois…
            Le bois est très bien pour les bâtiments industriels en longueur, là on répare après un incendie maitrisé.

      • On a construit des maisons en bois pendant des siècles. Pourquoi donc a-t-on changé pour la pierre, puis d’autres matériaux plus « durables »?’..

      • Quand je vois les maisons bois qui en à peine deux ans ont pris un aspect grisâtre faute de peinture ou lasure, ça ne donne pas du tout envie.

        • Le grisaillement est une patine qui n’altère pas les qualités du bois. On aime ou on aime pas c’est autre chose. Ensuite il existe différentes essences de bois avec chacune leurs propriétés mécaniques, biologiques, esthétiques..

          Le bois est un matériau fascinant et moderne lorsqu’on voit ce qu’il est possible de réaliser. En outre il apporte une diversité esthétique et une touche chaleureuse très spécifique. Vous aurez compris je suis fan !

          • le bois manque d’inertie thermique (par rapport à la pierre ou au béton).

            • Si isolation par l’extérieur, sinon c’est comparable.
              Le bois massif (chalets en rondins…) serait un très bon compromis isolation/inertie/régulation de l’humidité. Reste à voir si c’est compatible avec notre climat, parasites…

    • Le CO2 n’a que très peu d’influence sur le climat. Sinon d’accord que le nucléaire est une excellente solution et que débrancher Fessenheim a été une immense ânerie à l’heure de la voiture électrique.
      Et ils veulent continuer à fermer des réacteurs. C’est la course du 100 sur la tête.

    • Vous m’accusez de mauvaise foi, cela me fiche les foies….
      Blague à part, il y a des choses que vous n’avez pas bien comprises.
      Vous dites:
      « Pour le coup l’article l’explique, la déperdition depuis les centres de production d’électricité jusqu’au lieu d’utilisation, fait baisser son rendement ; A la différence des combustibles, transportables (Gaz, Pétrol et charbon). »

      Ben non, l’article explique que du fait du principe de Carnot, on perd de la chaleur , ça n’a rien à voir avec les déperditions en ligne.

      Vous dites:

      « Autant que je sache et un commentateur le mentionne le concept de bâtiment positif n’est plus dans le projet de RE 2021 cela reste à examiner quand le décret sortira.  »

      C’est pourtant bien l’esprit du texte; d’ailleurs, le communiqué de presse de Mme Pompili comporte un encart sur les bâtiments à énergie positive. ( https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/DP_RE2020.pdf )

      Vous dites:

      « Quand à l’évolution technique qu’elle impose on peut s’en féliciter de même que l’on peut se féliciter d’avoir l’eau courante, les égouts, les isolations acoustiques et thermique (Chaud et froid), l’éclairage naturel de l’intérieur des bâtiments . »

      Sauf que ces évolutions techniques imposées par la RE sont justifiés par des arguments techniques discutables, pour ne pas dire erronés.

      Vous dites:

      « A la décharge de son rédacteur il se peut qu’il n’ait pas été pénétré par la compréhension de la RT 2012/RE 2021. »

      Traiter son interlocuteur d’idiot n’a jamais été bon signe sur l’engagement d’un échange positif.

      “Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet.”
      Georges Courteline De Georges Courteline / La Philosophie de Georges Courteline

      • Le communique de presse dont vous m’adressez le lien fait apparaître une occurrence positive (Et aucune positif) dans un encadré page 6 « L’expérimentation E+/C- débutée en 2017 » où il est fait mention d’expérimentation il apparaît donc que vos arguments sont dévoyés.
        Quand à l’imbécillité, Je m’en remets à votre expertise qui me paraît plus vaste que celle des règlementations thermiques

        • Il n’est fait mention, d’aucun objectif de production d’énergie dans ce document ni de date de déploiement, le terme utilisé est expérimentation.

    • quel est le but de telle normes et réglementation?
      n’est il pas avant tout idéologique?

      en général l’argument est de défendre l’interet du consommateur..prend moi pour un con.

      • Il y a quand même du positif dans le but de ces réglementations car elles visent à bien isoler les maisons à la construction.

        Souvent les dépenses d’isolation sont minorées, soit par manque d’argent (particulier qui construit) soit pour maximiser les profits (logement destiné au locatif) soit même tout simplement par ignorance.

        Bon après le contenu des RT devrait être
        rédigé par des gens compétant, pour une finalité qui ne soit pas autre que le but officiel…. et avec un mécanisme de contrôle permettant d’évaluer l’efficacité réelle de ce qui a été réalisé.

        • Isoler implique un surcout, qui est justifié si on y voit un gain sur les dépenses de chauffage..spéculation sur le prix de l’enrgie à venir..entre autre…
          le gouvernement n’ pas à se mêler de cela…

  • Macron qui est venu dans ma bonne ville cette semaine pour soutenir le nucléaire, accompagné de M’ame Pompili, a quand même procédé à la fermeture de Fessenheim, pousse aussi les énergies renouvelables intermittentes ruineuses, et lutte contre le méchant CO2 tueur du climat! Moi je m’y perds un peu, il n’y a pas que dans la crise du covid qu’il se conduit comme Gribouille! Si quelqu’un comprend, merci de nous expliquer?

    • Phénomène de double allégeance: un peu au peuple pour qu’il ne se révolte pas trop (et pour ne pas paraître trop nul au regard de l’histoire), beaucoup à ceux qui l’ont fait élire.

  • La nouvelle réglementation augmente le prix des maisons neuves d’un surcoût incompressible, quels que soient leurs prix par ailleurs. Pour celui qui s’offre un bâti à plus de 500000 euros, c’est un surcoût marginal, presque indolore, et qui sera de toute manière remboursé à terme par la revente de l’électricité excédentaire produite. Mais pour celui qui fait construire à moins de 150000 euros, le surcoût incompressible, en élevant le ticket d’entrée sur le marché, rend l’achat dans le neuf impossible dans la plupart des cas.

    Cette réglementation, c’est le coup de pelle dans la nuque du marché du neuf, avec le tranchant.

    Par ailleurs, on sait que l’investissement immobilier résidentiel est le moyen privilégié de sortir des populations de la pauvreté (tout le monde ne peut pas être entrepreneur à succès), par effet d’accumulation d’une épargne personnelle et stable sur plusieurs générations. Nous avons donc là une réglementation purement idéologique et parfaitement anti-sociale.

    • « on sait que l’investissement immobilier résidentiel est le moyen privilégié de sortir des populations de la pauvreté (tout le monde ne peut pas être entrepreneur à succès), par effet d’accumulation d’une épargne personnelle et stable sur plusieurs générations. »

      Nos politiques ne le savent pas (ou ne veulent pas le voir) hélas !!!

      Et c’est clair que cela va achever un secteur de la construction déjà bien mal en point ! Les prix de l’immobilier n’ont pas fini de flamber ! Et l’appauvrissement du citoyen va continuer.

      • L’appauvrissement du citoyen est l’un des objectifs politiques de ce gouvernement (saga Covid comprise). Ainsi, il pourra plus facilement être totalement dépendant de l’Etat pour vivre. Corolairement, il perdra toutes ses libertés.

      • nos politiques refusent l’idée d’une épargne personnelle et stable sur plusieurs générations, ils font tout pour détruire la notion d’héritage et d’épargne.

        • En exonérant 85% des transmissions de droits de succession et en créant une tripotée de niches fiscales ?

          • « en exonérant 85 % des transmissions de droits de succession » : ben oui vu le faible montant desdites transmissions…

            • Reste à voir ce que vous appelez « faible montant ». Et comme dit, les niches fiscales permettent de transmettre facilement quasi 1 million d’euro sans difficultés et sans taxes. Sur 400.000 euro, le prélèvement normal est de 10%. Ce n’est pas vraiment spoliateur… Cependant, je suis aussi critique sur ces taxes pour la simple raison que l’Etat n’est pas réputé utiliser cet argent à bon escient…

              • la plus-value, la CSG, les droits de succession sont surtout des freins à la vente des biens immobiliers. Donc des freins au développement , à la richesse et donc des leviers pour augmenter le chômage.

              • « les niches fiscales permettent de transmettre facilement quasi 1 million d’euro sans difficultés et sans taxes. Sur 400.000 euro, le prélèvement normal est de 10%.  »

                je suis preneur de vos « tuyaux » !

  • Excellent article, merci

  • Un bâtiment a énergie positive, (rappelons que ce sont des bâtiments nés dans des cerveaux d’écolos, avec tout ce que ça implique), crée plus d’Energie qu’il n’en consomme, diffuse vers l’extérieur en « Pertes », si on arrive a bien comprendre la pensée d’un écolo, et donc ce bâtiment constitue, un point de production de chaleur ponctuel en excès, qui réchauffe la planète ! ?
    ça me rappelle le jour ou j’ai acheté un cheval a un Euros …..

    • Le problème du « batiment a énergie positive », c’est qu’il produit abondamment en été quand on a pas besoin, et consomme en hiver quand on manque d’energie. En cela il y a souci.

      La RT devrait se limiter aux performances propres du bati pour le bati. L’energie qui en sort est un autre sujet à traiter à part

  • l’histoire est un perpétuel recommencement
    dans les années 70, crise pétrolière catastrophique, nos décideurs, sur la foi des peakoilistes,se sont lancés dans le nucléaire… et envisageaient le tout éclectrique( déjà, comme quoi on avait des visionnaires à l’époque)
    j’ai été témoin de la construction d’un pavillon, aux normes d’isolation dignes de toutes les RT, avec chauffage électrique.Pas de bol, on a eu un hiver mémorable,et jamais la t°, malgré un dimensionnement étudié avec les meilleurs standards ,n’a dépassé 14°
    Mais depuis, avec la sciences nitendo….
    Autre chose
    une pompe à chaleur, pour un pavillon, c’est 15 Kw,à comparer avec l’appel de puissance de votre logement
    Au démarrage, il faut multiplier par 3
    curieux de voir, une fois qu’un grand nombre sera installé, comment cela va se passer?
    En plus, ces machines induisent une puissance réactive,curieux de voir la gueule du cos phi, en hiver dans les lignes basse tension
    encore une fois, y-a-t il eu une seule décision prise à cause de la secte de la salade verte, qui n’y ait conduit à un fiasco, une gabegie, parfois des milliers de morts?

    • Vous écrivez pour les PAC des années 80.

      Les actuelles ont un démarrage progressif, le cosphi est de 1.00 et maintiennent assez bien leur puissance jusque à -10°C . (Pour des maisons RT, vous n’avez généralement pas besoin de plus de 1KW d’alim compresseur pour la chauffer).
      Le gros problème des PACs, c’est la résistance d’appoint électrique qui devrait être déconseillée au profit d’autres sources de chaleur (poêle…)

      • vous vendez aussi des assurances?
        ou des médailles de ste Rita

        bien sur on peut installer un régulateur de démarrage, mais même les compresseur skrol modernes montent immédiatement en puissance

        1 kw compresseur, dans le meilleur des cas, c’est 3 kw restitués, doit faire bon chez vous

        et de toute façon, un moteur électrique induit une puissance résistitve, si vous êtes éloigné du poste,vous aurez une chute de tension, si il y a un nombre important de pompes en fonction,cela ne sera que pire

        mais bon… c’est tendance

      • Mon expérience est intermédiaire. Pas besoin d’un compresseur de 15kw! pour chauffer. Oui il y a un appel de puissance au démarrage (mais pas 3 fois quand même). Par contre à la baisse de température, leur efficacité baisse rapidement. Il maintiennent leur puissance de chauffe, mais la consommation augmente vite.
        Sur ma PAC, on passe d’un COP de 4 à 2 vers -10C. Ce qui fait que l’intérêt économique diminue beaucoup quand il fait très froid, un appoint est utile (j’utilise un poêle à bois) et évite de pomper trop sur le compteur qui peut disjoncter.
        Par contre personne ne parle de la taxe « mise en service » faite obligatoirement par qqn d’agréé (et c’est 5000€ pour être agréé). C’est possible de le faire soi même, avec des liaisons tirées au vide, malgré ce qu’on lit partout…

      • faut voir aussi la durée d’une PAC, de ses composants électroniques…

  • Bonjour
    Je suis ingénieur thermicien depuis plus de 15 ans, spécialisé dans les bâtiments passifs
    Je découvre votre article, truffé d’imprécisions (voire contre-vérités) que je prends la peine de vous expliquer tellement vos avis sont affirmés et, pour ceux qui sont erronés, amènent une mauvaise interprétation des lecteurs.
    Je les relève « au fil de l’eau » … et je regrete qu’il y en a autant :
    1/ « La RT 2012 était absurde ». Je ne connais AUCUN référentiel technique qui contente TOUS les attendus (d’où les légitimes protestations que vous évoquez) : la RT n’y déroge pas et contient des abérrations pour ceux qui la pratiquent au quotidien MAIS force est de constater que la consommation d’énergie des bâtiments neufs a baissé (sur les postes relevant de la RT). La RT 2012, même avec ses imperfections, a donc du sens : elle n’est, de fait, pas absurbe.
    2/ « La RT 2012 voulait des bâtiments à faible émission ». Faible émission de quoi ? Si vous évoquez à mi-mots les Gaz à Effet de Serre, la RT 2012, n’a JAMAIS eu cet objectif. Comme son nom (Réglementation Thermique) l’indique, son objectif premier était la baisse des consommations conventionnelles (mais AUCUN document réglementaire n’évoque la baisse d’une quelconque « émission »).
    3/ La copie écran du site Ooreka n’est pas à jour à plusieurs niveaux mais avant tout sur la notion de Bâtiments à énergie positive car l’indicateur BEPOS de l’expérimentation E+C- (qui devait préfigurer la RE2020) est malheureusement prévu d’être sorti des textes applicatifs de la RE2021 (car devrait rentrer en application en juillet 2021). Cf. l’annonce de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et solidaire, lors da sa conférence de presse du 24/11/20. De même, les appareils ménagers et électroménagers sortiraient du périmètre RE2021.
    4/ « Pour la RT2012, qui se voulait centrée sur les émissions de CO2, c’était incohérent ». Totalement erroné : Cf. point 2
    5/ « Les centrales nucléaires fournissent de l’électricité avec des émissions très faibles ». Même si elle n’est pas la moins émmettrice de CO2*, l’énergie électronuclaire en émet relativement peu mais l’urgence climatique (incompatible avec le temps long de construction d’une centrale nucléaire : Cf. les EPR français et finlandais (+ de 15 ans tous les 2 !)) ne doit pas faire oublier qu’elle émet d’autres polluants (tels que les 190 000 litres d’eau par MWh (source : Electric Power Research Institute) rejetés + chaud pour refroidir le coeur d’un réacteur nucléaire (qui des canicules annoncées ?) ; les déchets radioactifs dont il n’y a nulle part au monde de consensus de traitement, seulement des choix « à défaut » ; comment oublier la contamination de la biodiversité de Tchernobyl sur près de 200 000 km² et le rejet en mer d’1.23 millions de tonnes d’eau contaminée prévu à Fukushima). La principale caractéristique du nucléaire : un bilan TRES contrasté d’avantages et d’inconvénients ! De grâce, quand vous évoquez les uns, ayez l’hônnêté d’évoquer les autres !
    6/ « quels coefficients de conversion appliquer aux différents KWe de diverses sources pour rendre la réglementation cohérente ». Votre explication sur le principe de Carnot et l’effondrement du rendement hivernal des Pompes à Chaleur [PAC] (d’où la consommation qui explose lorsqu’on en a le + besoin) est plutôt juste mais ne répond en rien à la question de quel type d’énergie retenir : l’énergie finale (payée à la prise) ou primaire (qui inclue TOUS les kWh prélevés de notre environnement qui existent bel et bien). Si tous les référentiels techniques s’accordent à retenir l’énergie primaire, ce n’est pas … pour rien !
    J’invite les + curieux à lire https://www.soutiens.online/re2020-ec pour bien comprendre l’impact de ce petit coefficient « anodin » que le gouvernement va faire passer arbitrairement de 2.58 (alors qu’en France, il devrait plutôt être à 3 (Source Note de cadrage de la DGEC d’Avril 2019)) à 2.3 pour la RE2021, minimisant ainsi le gouffre énergétique de la production d’une électricité non renouvelable (pas QUE nucléaire).
    7/ « Comme le prix de l’électricité, sous l’influence des subventions** aux ENR, ne fera qu’augmenter à l’avenir … ». Aïe, Aïe ces raccourcis non chiffrés qu’on ne cesse de nous ressasser. Faut-il à ce point être de mauvaise foi ? Précisons les propos … Les consommateurs payent via leur facture d’électricité la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). En 2019, 17% du montant total de la CSPE était destiné au soutien du développement éolien (= pour un ménage consommant 2.5 MWh/an, coût de 1€/mois (Source Commission de Régulation de l’Énergie (CRE)). Le débat sur tous les coûts des énergies (bien souvent cachés, surtout pour le nucléaire) n’est pas le propos de l’article mais pourrait faire l’objet d’un article où les certitudes que les pro-nucléaires nous assènent … vaccileraient rapidement ;o). Pour résumer, pointer les subventions EnR est assez mal venu au regard de celles que la filière nucléaire a touché (et touche encore pour réduire sa production !)
    8/ « … la RT 2012, censée réduire les émissions, a provoqué un boom du gaz pour le chauffage ! » Logique quand on a compris que la RT2012 n’avait pas d’objectif CO2 mais uniquement énergétique : le rendement d’un équipement Gaz à condensation est à minima 3 fois meilleur que nos emetteurs électriques à effet Joule ! Seules les PAC réduisent cet écart …
    9/ « Et même s’il participe à la pointe, on peut aisément l’étaler avec un peu d’accumulation. » Tout le paragraphe essayant d’expliquer que le chauffage électrique ne participe pas à la pointe hivernale de conso ne tient pas devant le bon sens que tout à chacun peut expérimenter : à la consommation annuelle électrique de base à laquelle répondent majoritairement nos centrales nucléaires, si nous chauffons à l’électrique l’hiver, cela vient se rajouter à la base (l’accumulation évoquée jour/nuit imposerait que l’on stocke l’énergie produite la nuit (où il y a le moins de demande électrique) dans un 2ème ballon complémentaire à l’Eau Chaude Sanitaire ou surdimensionner l’existant : usine à … gaz + obligation d’un émetteur à eau)
    10/ « Il y a juste un petit problème : avec quoi allons-nous nous chauffer sans gaz ni électricité ? » 3 alternatives de bon sens : la biomasse (bilan C02 aussi faible que le nucléaire mais beaucoup moins dangereux et ressource locale évitant les tensions géopolitique de l’extraction de l’uranium au Kazakhstan, au Niger ou au Mali (l’Australie et le Canada sont + stables)), le solaire thermique (capteurs TRES simples à fabriquer ; énergie inépuisable et gratuite) ou connection à un réseau urbain (chauffé par incinération de nos déchets par exemple). Mais votre remarque m’interroge à mon tour : créer de la chaleur est simple (je frotte mes mains et j’en fais ! En fait, les équipements ne sont pas de haute technologie) … alors pourquoi s’obstiner à chauffer à partir d’une énergie aussi noble et complxe à produire que l’électricité qui a tellement d’autres usages non remplaçables (ordinateurs, TV, éclairage, etc) ?
    11/ « Comme le chauffage à bois est un des plus polluants ». VRAI … pour les anciennes installations : les progrès technologiques ont divisé par 2 l’émission de particules fines en 8 ans seulement ! L’interdiction prononcée en 2020, de la commercialisation des chaudières peu performantes va encore limiter drastiquement les émissions polluantes de particules fines …
    12/ « sa généralisation impliquerait d’importer des copeaux du Canada, il ne semble pas promis à un grand avenir ». Ce in’est que votre avis … car la France se place au 2ème rang européen des producteurs d’énergie bois et seulement 50% de l’accroissement annuel de la forêt est exploité en France. On a donc de la marge !
    13/ « le bois doit être privilégié comme matériau de construction, sans qu’on démontre vraiment pourquoi ». C’est pourtant simple et, au contraire, démontré depuis longtemps : la photosynthèse des végétaux capte le C02 et rejette de l’oxygène (que nous respirons : c’est du donant-donant tellement bénéfique à TOUS que l’accord de Paris de 2015 lors de la COP 21 appelle à planter massivement des forêts .. aux bons endroits). Ce CO2 biogénique serait relarqué en fin de vie du végétal (en le brûlant ou par décomposition naturelle d’où bilan globalement neutre). Le bois a la particularité de pouvoir être structurel dans le bâtiment (poteau/poutre ; ossature ; fuste, etc). Donc si l’on coupe un arbre matûre et qu’on l’utilise dans les constructions, le carbone qui a servi à sa croissance est capturé, d’où l’expression « puits de carbone » qui est objectivement quantifié par les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire [FDES] stockée dans la base INIES … pilier de la RE2021 (surprenant que nous n’y fassiez pas référence !)
    14/ « Et construits en bois, la Tour Eiffel ou l’Empire State Building existeraient- ils encore ? ». La Tour Eiffel a été construite en 1887 et l’Empire State Building en 1930. Par contre, le chalet « Nothnagle Log Cabin » aux États-Unis a été construit en bois rond en 1638 et est toujours occupée, tout comme la Maison de la Harpe Celtique de Dinan, construite en 1559 ! Toujours en France, réputé TRES contraignante règlementairement, plusieurs immeubles bois dépassent les 50m de hauteur …
    15/ « l’avenir de nos habitations : des isbas bardées de panneaux solaires et chauffées par des pompes à chaleur, et rien d’autre ». Tellement caricatural .! Mais il est vrai que nous devons nous adapter aux défis qui nous ont été et sont imposés par nos propres modes de vie sans limite et prédateurs des ressources naturelles. La question est simple : pouvons-nous contninuer comme avant ? La réponse est tout aussi simple : non ! Nous avons tellement attendu qu’il nous faut probablement accepter quelques sacrifices mais c’est tellement motivant de relever le défi avec ce que nous donne la nature … et non contre elle (car nous en faisons partie) !

    En résumé :
    . les Règlementations Thermiques n’ont jamais eu pour objectif la baisse d’émission de C02 mais de la seule conso d’énergie (et pas QUE électrique !)
    . d’où le changement nom pour la prochaine qui devient une Réglementation … Environnementale (car avec des exigences sur le volet carbone)
    . il n’y a rien d’absurde à s’adapter aux enjeux qui évoluent
    . l’énergie à comptabiliser, comme tout le monde le fait actuellement, est bien l’énergie primaire et non l’énergie finale qui ne rend pas compte de tout le cycle pour produire 1kW d’énergie (et qui avantage très largement l’électricité en masquant la débauche d’énergie pour créer un 1kW électrique)
    . l’électricité, si possible renouvelable (car n’ayant pas le problème précédent car inépuisalbe), doit avant tout répondre aux besoins … électriques. La chaleur peut être obtenue par d’autres moyens plus simples techniquement.
    . la loi relative à l’énergie et au climat du 8/11/19 fixe un cadre clair pour la part du nucléaire dans notre consommation électrique : passer de 72% en 2018 à 50% en 2035 (initialement 2025). Alors plutôt d’être contre, utilisons notre génie humain pour relever ce défi (comme le sont déjà TOUS les autres pays au monde (à 4% près pour la Slovaquie et l’Ukraine), sachant que notre particularisme mondial au niveau nucléaire ne nous fait pas pour autant être le champion de l’énergie décarbonnée (nous sommes au 139ème rang mondial des moins émetteurs C02 par habitant sur … 212, soit quasiment dans le 1er tiers des + pollueurs : Cf. http://www.globalcarbonatlas.org/fr !))

    Voilà, j’en est terminé avec mon analyse de cet article faussé.
    Je ne connaissais pas votre site : j’espère que ce qu’il défend comme opinion n’est pas aussi biaisée que cet article car ca n’est pas rassurant …
    (j’y jeterai un coup d’oeil à mes temps perdus)

    J’espère simplement que la direction éditoriale de ce site laissera mon commentaire sans filtre, montrant ainsi sa capacité à autoriser le débat et … le contrepoint !

    • OUPS : j’ai oublié de préciser l’émission C02 du nucléaire et autres énergies

      * d’après le rapport 2011 du GIEC : l’hydraulique est à 4gCO2/kWh, les énergies marines à 8, l’éolien à 12, le nucléaire à 16, la biomasse à 18, le PV chinois à 45 (avec le mix énergétique européen : 35), le gaz à 470 et le pétrole à 840

    • La RT est une réglementation avant d’être un référentiel : ses aberrations sont obligatoires et c’est bien ce qu’on lui reproche.

      Certes, les logements neufs consomment moins mais on construit de moins en moins de logements neufs en proportion du parc parce qu’ils sont trop chers pour les acheteurs. Au rythme actuel, il faudrait 130 ans pour renouveler le parc de résidences principales. Autrement dit, cette réglementation retarde la baisse naturelle de consommation globale du parc résidentiel.

      Il est absurde de s’adapter à des enjeux qui n’existent pas : le RC n’est pas anthropique et on ne va pas manquer de ressources énergétiques (en dehors des crises géopolitiques).

      Le nucléaire est l’énergie de masse idéale pour les besoins fixes, notamment le chauffage dans le résidentiel. La filière nucléaire est bien moins subventionnée qu’elle n’est taxée. La question des déchets nucléaires est un faux problème, réglé depuis longtemps. Les soi-disant renouvelables sont intermittents et produisent sans rapport avec les besoins en l’absence de rupture technologique du stockage de l’électricité. Les renouvelables sont une impasse et nous rendent dépendant du gaz. Rien ne remplacera le nucléaire à un horizon prévisible.

      Atteindre les 50 kWh/m² de la RT était ardu avec les meilleures techniques disponibles aujourd’hui. Le surcoût était déjà hors de prix pour la plupart des ménages. Alors passer à 12 relève du fantasme : pratiquement plus personne ne pourra se payer un logement au prix du marché. La conséquence de la RE sera un effondrement de la construction sauf pour les plus riches qui pourront assumer le surcoût démentiel et sauf dans le social outrageusement subventionné (et qui bénéficiera de dérogations, comme d’habitude). Bref, la RE après la RT, c’est la collectivisation à marche forcée du marché immobilier.

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