Google : la taxe qui pénalisera les consommateurs

Bruno Le Maire ne manque pas une occasion de rappeler que son principal objectif est une taxe mondiale appliquée aux GAFA.

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Google : la taxe qui pénalisera les consommateurs

Publié le 31 octobre 2020
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Lorsque les politiques manquent d’idées – ce qui arrive très souvent – ils proposent des taxes et des réglementations. Les GAFA et leur succès mondial sont, dans la plupart des pays, les victimes faciles et idéales de ces décideurs en campagne ou tout simplement à la recherche d’un nouveau souffle. En France, Bruno Le Maire ne manque pas une occasion de rappeler que son principal objectif est une taxe mondiale appliquée aux GAFA.

Lors du récent attentat islamiste contre un enseignant, on a rapidement trouvé des coupables faciles à condamner : les réseaux sociaux. Coupables de relayer la violence, coupables de susciter d’autres vocations en propageant les images d’attentats dans le monde entier. Comme si le terrorisme n’avait pas existé bien avant qu’ils n’apparaissent !

Pourquoi alors ne pas interdire la voiture, qui provoque des accidents mortels, souvent à cause de conducteurs irresponsables ? Les GAFA ne sont pas plus coupables que les constructeurs de voitures.

Il y a quelques jours, Google est redevenu la cible de la justice américaine pour position dominante. En gros, on reproche au géant d’avoir constitué un monopole. Il est vrai qu’il domine le marché américain de la recherche en ligne, représentant environ 90 % des requêtes générales, et 95 % sur les appareils mobiles. Environ 40 % des smartphones américains fonctionnent sur le système open source Android de Google, avec de nombreuses applications, y compris son navigateur Chrome et son moteur de recherche, préinstallés.

Il est vrai que Google exige des fabricants de smartphones qui accordent une licence à son système Android de préinstaller ses applications sous la forme d’un ensemble comprenant un navigateur de recherche. Mais en leur cédant, y compris à des concurrents comme Apple et Mozilla, une part de ses revenus publicitaires.

Et puis, les consommateurs peuvent choisir. Par exemple, en 2014, Mozilla a conclu un accord pour faire de Yahoo son moteur de recherche par défaut, mais est passé à Google en 2017 parce que les utilisateurs le préféraient.

De plus, les consommateurs peuvent facilement télécharger d’autres navigateurs et moteurs de recherche s’ils n’apprécient pas ceux de Google. La plupart des moteurs et navigateurs Web sont gratuits. Bing, de Microsoft, offre même des avantages à ses utilisateurs. Google, lui, utilise sa fonction de recherche générale pour attirer le chaland, mais gagne de l’argent en vendant des publicités sur des requêtes spécialisées.

L’IREF a montré dans une Note publiée récemment qu’essayer de taxer et de réglementer les géants du numérique ne fera que pénaliser les utilisateurs. Notre institut a aussi montré que les tentatives pour lancer des plateformes numériques nationales ont été nombreuses, avec autant d’échecs. Laissons donc les consommateurs choisir.

Par contre, les GAFA ne devraient pas s’immiscer dans le débat idéologique. Youtube (Google) a censuré des videos portant des messages des conservateurs en faveur du candidat Trump et Twitter a bloqué les révélations sur les mails et le contenu de l’ordinateur du fils de Biden. Le compte twitter du New York Post est bloqué depuis le 14 octobre !

Cette censure est inadmissible et décrédibilise l’impartialité revendiquée par les réseaux sociaux.

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  • le maire n’est pas futé pour deux ronds mais il sait très bien que les taxes imposées à ceux ci ou ceux là seront payées au final par les consommateurs ;

    • Il le sait peut-être, mais il s’en moque. Seul compte pour lui qu’elles aient l’air de frapper un bouc émissaire commode et qu’elles rentrent à Bercy.

  • Les plateformes numériques nationales ont toujours échoué parce qu’on voit toujours trop petit, trop mesquin en France! Trop franco français, sans doute à cause de notre ego surdimensionné qui était peut-être justifié au début de l’ère industrielle, mais qui nous a conduits à nous endormir sur nos lauriers, et plus grave, à nous replier sur nos illusions tout en espérant les imposer aux autres!

    • Peut être qu’il n’y a pas assez de francophones dans le monde

      • C’est vrai que tout ça, à l’étranger, reste du français traduit. C’est comme quand on regarde France24 en anglais…

    • « parce qu’on voit toujours trop petit, trop mesquin en France!

      C’est surtout que le capital et la richesse sont surtaxés et empêchés de jouer leur rôle. Si on vole la nourriture ou maltraite les vaches à lait il n’est pas étonnant qu’elles n’engraissent pas ou meurent.

    • quand on met un fonctionnaire français sur un sujet, il commence par réclamer un budget qui vaut son pesant d’or, ce sujet, il le déforme, le triture, le décortique, l’observe (comme les vaches qui regardent passer un train), il demande une rallonge à son budget, puis dissèque ce sujet, le jauge, essaie d’en extirper quelque chose qu’il comprenne et lorsqu’il ne peut plus rien en faire parce qu’il n’a toujours rien compris, il le met de coté à l’endroit « où ça peut toujours servir » et il l’oublie

  • Ou comment plumer l’oie sans qu’elle crie.
    Futés ces politiciens…

  • Mais qu’il les taxe, ça fait combien de mois que cela dure cette histoire.. Et après on s’étonnera d’être taxé en retour par l’horrible président américain.

  • « Et puis, les consommateurs peuvent choisir. Par exemple, en 2014, Mozilla a conclu un accord pour faire de Yahoo son moteur de recherche par défaut, mais est passé à Google en 2017 parce que les utilisateurs le préféraient. »

    Mozilla a fait une série de mauvais choix et à pratiquement disparu du marché. Le choix d’un moteur de recherche est aussi anecdotique que toutes les déclarations de BLM.

    Ce qui n’est pas anecdotique, c’est l’idée d’un ministricule français imposant sa volonté au reste du monde et appelant les français à prendre leur fusil et à le suivre.

  • Tous ces fonctionnaires au pouvoir ne savent faire qu’une chose: taxer, taxer encore, taxer toujours.
    Le problème des GAFA est celui de position dominante, pas de taxation. Mais là on s’attaque à plus fort que soi.

  • Les commentaires sont fermés.

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