Alerte à la baisse des retraites

L’arrêt de l’activité décrété par le gouvernement assèche les ressources des caisses de retraite sans que leurs dépenses soient réduites sensiblement car les décès de la COVID frappent très majoritairement des personnes très âgées proches de l’âge moyen de mortalité.

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Alerte à la baisse des retraites

Publié le 25 octobre 2020
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Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’Iref-Europe

Les adversaires des systèmes de retraite par capitalisation ont pour argument principal que la capitalisation est dangereuse car en cas de crise la valeur des actifs peut baisser de manière drastique. Et ils soutiennent, – ou ils soutenaient ! – aussi ardemment que la retraite par répartition est plus sûre et plus pérenne.

Pas de chance, la crise sanitaire est en train de leur démontrer qu’ils se trompent largement. Car l’arrêt de l’activité décrété par le gouvernement assèche les ressources des caisses de retraite sans que leurs dépenses soient réduites sensiblement car les décès de la Covid frappent très majoritairement des personnes très âgées proches de l’âge moyen de mortalité.

En juin dernier, le Conseil d’orientation des retraites – COR – estimait que le déficit des caisses de retraite serait de près de 30 milliards en 2020.

Dans une nouvelle évaluation publiée ce 14 octobre, il estime que le trou pourrait être un peu moindre, de 25,4 milliards. Mais les nouvelles mesures de semi-confinement pourraient l’aggraver sérieusement. Et d’ores et déjà, le COR admet que le déficit se poursuivra durablement pour passer à un solde négatif de − 10,2 milliards d’euros en 2021 et à − 13,3 milliards d’euros en 2024 !

Une telle catastrophe n’existerait pas avec un système de capitalisation car les baisses parfois brutales de la bourse et de l’immobilier sont davantage des chutes toujours provisoires de capitalisation que des revenus ; et par définition les caisses de capitalisation ont des réserves que n’ont pas les caisses de répartition qui vivent au jour le jour ou presque.

Il n’y aura donc que deux solutions de court terme pour le gouvernement : repousser l’âge de départ à la retraite ou réduire encore les pensions. Et comme on sait déjà que les syndicats protesteront contre toute mesure liée à l’âge, on peut deviner que les retraités trinqueront une fois de plus.

Pour immoler une fois encore les retraités telles des victimes impuissantes sur l’autel de l’incurie du système de retraite par répartition, le concert de la rengaine égalitariste s’agitera à coup sûr et clamera, comme à l’habitude, que de toutes les façons, c’est justice de faire payer les vieux disposant d’un niveau de vie supérieur à la moyenne des Français. Ce qui est une argumentation spécieuse qu’il faut démonter.

Certes, le COR a établi que le niveau de vie moyen de l’ensemble des retraités représentait 105 % du revenu de l’ensemble de la population française, c’est-à-dire de 5 points supérieurs. Autrement dit, quand le revenu moyen est de 100 par Français, un retraité, lui, percevra un revenu de 105.

Le niveau de vie médian des retraités vivant en France métropolitaine s’élève à 21 150 euros annuels, soit environ 1760 euros par mois. Il est légèrement plus faible dans l’ensemble de la population : 20 300 euros annuels, soit environ 1690 euros par mois.

Mais les retraités ne sont pas gagnants du fait de leur retraite. Ils ont des revenus et un capital plus élevés en moyenne que les jeunes générations parce que c’est le mouvement naturel de la vie.

L’Insee (Les Séniors, 2018) observe à juste titre que

« Le montant de patrimoine détenu par un ménage est fortement lié à sa position dans le cycle de vie. Presque nul avant 30 ans, le niveau de patrimoine moyen augmente ensuite avec l’âge jusqu’à 60 ans, voire 70 ans selon les générations 1, grâce à l’épargne et aux héritages.

En fin de cycle de vie, les ménages ont tendance à désépargner, avec comme objectif de lisser leur niveau de consommation au cours de leur existence ou de transmettre de façon anticipée une partie de leur patrimoine via des donations.

Ce processus de désaccumulation arrivant tard dans le cycle de vie, les seniors détiennent en moyenne davantage de patrimoine que les personnes d’âge actif et sont en particulier plus souvent propriétaires de leur résidence principale. »

Au contraire, le départ en retraite réduit le niveau de vie par rapport aux dernières années professionnelles. La pension nette moyenne en 2018 représente 64,2 % du revenu d’activité net moyen des personnes en emploi au cours de l’année.

Dans une étude publiée en février 2020 sur les évolutions du niveau de vie contrastées au moment du départ à la retraite, l’INSEE montre que le départ en retraite réduit le niveau de vie de 7,9 % ; la baisse étant plus forte pour les hommes (9,1 %) que pour les femmes (6,9 %).

En moyenne, seul le niveau de vie des 20 % de personnes les plus modestes augmente après leur départ à la retraite, et le nombre de retraités en dessous du seuil de pauvreté est moindre que chez les actifs, notamment parce que les revenus de la retraite sont stables et que ces personnes ne connaissent plus alors de baisses de revenus parfois chroniques dues au chômage total ou partiel.

Mais c’est l’inverse pour 80 % des retraités et en particulier pour les plus aisés. La retraite égalise donc les conditions. Selon l’Insee :

« Le niveau de vie moyen des 10 % des personnes les plus aisées, qui était 8,9 fois plus élevé que celui des 10 % des personnes les plus modestes trois ans avant le départ à la retraite, ne l’est plus que de 3,8 fois trois ans après le départ à la retraite ».

De même, le niveau de vie moyen diminue de 11 % pour les plus diplômés.

Si certains retraités maintiennent leur niveau de vie, c’est en continuant à travailler : un an après le départ à la retraite, 30 % des nouveaux retraités perçoivent des revenus du travail, mais seulement 15 % trois ans après leur départ. Ces revenus sont souvent faibles.

Et si en moyenne, les ménages de retraités ont un niveau de vie plus élevé que la population alors qu’ils ont des revenus en baisse, c’est parce qu’ils n’ont plus d’enfants à charge, le niveau de vie étant calculé en fonction de la composition du foyer.

La réalité est que leur niveau de vie diminue. Selon l’enquête de la Drees menée en 2020 sur les retraités et les retraites, la pension moyenne de droit direct tous régimes confondus des retraités résidant en France a baissé en 2018 de 1,1 % en euros constants par rapport à l’année précédente, du fait notamment d’une faible revalorisation des pensions, inférieure à l’inflation.

La pension nette moyenne a diminué, quant à elle, de 2,6 % en euros constants en raison notamment de la hausse de la CSG. Comme les prix ont globalement augmenté de 1,6 % entre décembre 2017 et décembre 2018, le pouvoir d’achat des pensions brutes déjà liquidées a diminué en 2018.

En outre, l’augmentation du taux de la CSG de 1,7 point (de 6,6 % à 8,3 %) a pesé sur le pouvoir d’achat des retraités concernés. Finalement, la pension nette moyenne a diminué de 3,0 % en euros constants, en 2018. La baisse s’est poursuivie depuis.

La solution de courte terme n’est donc que dans le relèvement de l’âge de la retraite, pas dans l’abaissement des retraites et le courage du gouvernement serait de passer outre les cris d’orfraie des syndicats à cet égard. À long terme, et plutôt que l’impossible et inutile réforme envisagée, il faudrait passer progressivement à la capitalisation.

Sur le web

 

  1. Ferrante et al., 2016 ; Ferrante et Solotareff, 2018.
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  • La capitalisation bien sûr, d’abord elle est moins coûteuse et plus facile à gérer. Je serais curieux de savoir quelle est la part des cotisations de l’assurance vieillesse qui est effectivement redistribuée après les tripatouillages des caisses et des syndicats. Même chose pour les cotisations de l’assurance-maladie. (Voilà un beau sujet d’enquête pour un journaliste digne de ce nom)
    En plus en ce qui concerne la capitalisation une partie pourrait être souscrite en bon du Trésor ou en emprunt d’État ce qui garantirait le capital pour que personne ne puisse se retrouver accidentellement sans retraite.

    • La capitalisation n’est pas coûteuse du tout. Elle rapporte. L’argent de la capitalisation est actif, servant à créer des richesses, des emplois et des usines, contrairement à celui de la répartition qui est stérilisé, détruit, dans une consommation immédiate.

      Chacun place son argent d’épargne retraite comme il l’entend. On demande seulement à l’Etat de ne pas le taxer, ni le capital, ni les revenus de ce capital, de la même manière qu’il détaxe 100% des cotisations de la répartition.

      • la capitalisation est difficile (voir impossible) dans un pays où l’Etat ne respecte pas la propriété privée (tout comme l’épargne d’ailleurs).
        A moins de placer ce capital/épargne hors de France…

        • Reléguer l’Etat obèse socialiste dans la poubelle de l’histoire et décollectiviser le pays à marche forcée sont effectivement des impératifs catégoriques pour la survie de la Nation.

    • Nul besoin des emprunts d’états. Une simple répartition des actifs en actions du CAC40, SBF120, ou actions européennes de façon qu’aucune part ne dépasse 1 ou 2% est suffisante. C’est devenu moins risqué qu’un transfert en obligations de plus en plus pourries.

  • L’argument en faveur de la capitalisation contre la répartition peut se discuter. La situation économique est la même pour les 2 options, et c’est cette situation économique qui définit les équilibres. Aujourd’hui la situation économique plombe les 2 options et demain elle validera les 2. Sur la baisse du pouvoir d’achat des retraites : oui, cette baisse est réelle du fait de la fiscalité et du quasi-gel des montants. Cela peut se justifier moralement, mais n’est pas sans incidence économique : une grande partie des seniors aident leurs descendants de différentes façons. S’ils ne peuvent plus le faire, qui compensera ? Et enfin, ne pas oublier que les seniors sont plus près de la mort que les actifs (en moyenne bien sûr) et que leur patrimoine reviendra aux actifs qui deviendront subitement des « riches », avec notamment l’immobilier

    • La répartition, c’est caractéristique, plaît aux communistes, socialistes, solidaristes, égalitaristes. Il est vrai qu’elle a un gros avantage: quand ça ne va pas, tout le monde est dans la… mouise, ce qui, du coup, rend la situation moins pénible. La retraite par capitalisation, forcément plus individualiste, fait que certains s’en tirent mieux que d’autres, selon les options prises par les individus. En fait, les arguments techniques et financiers n’ont que peu de poids face aux idéologiques.

      • La répartition est présente dans tout notre système. Le principe de l’état providence, c’est Impôt-cotisation/redistribution-protection sociale. Les gens qui ont mis en place la répartition n’étaient pas tous communistes, loin de là. Même si ce système a évidemment la préférence des marxistes et syndicalistes bornés de tout poil. Aujourd’hui la capitalisation existe, même si elle est embryonnaire. Ce qui me semble le plus important c’est de bâtir un système (mixte ?) qui soit le plus protecteur pour la fin de vie. Les fonds de pension seuls ne répartissent pas suffisamment les risques à mon avis. Mais effectivement, le débat gagnerait à se placer uniquement sur le terrain technique. Mais ça, ce n’est pas le fort de la France : les ravages de l’idéologie marxiste (et parfois aussi les excès du capitalisme) ont durablement installé le conflit et le manque d’ouverture d’esprit

        • « les gens qui ont mis en place la répartition n’étaient pas tous communistes » ceux qui ne l’étaient pas n’ont pas tellement eu le choix tant la France a failli basculer rouge à la sortie de la guerre ,même de Gaulle s’est fait avoir et a du lâcher des avantages qui nous coûtent encore aujourd’hui un pognon de dingue.

          • En effet, la capitalisation, proposée en 45, n’avait aucune chance vu que la guerre n’avait pas tué tous les vieux mais que leurs patrimoines n’existaient plus. Le problème est de discréditer la capitalisation, et de la pénaliser idéologiquement en luttant fiscalement (et contre-productivement pour l’état) contre la constitution de patrimoines. La crise du covid permettra-t-elle de simplement cesser de pénaliser la capitalisation ? On peut l’espérer, mais il faut quand même une sacrée dose d’optimisme pour cela…

            • d’un autre coté les gens comprennent bien l’idée demettre de l’argent de coté pour leur vieux jours, seule une part privilégiée politiquement et statutairement peut compter sur sa pension de répartition pour ses vieux jours..elle peut même compter sur l’etatpour piquer l’épargen de autre pour financer ses pensions..
              je suppose donc que le soutien de la repartition est le plus fort non pas chez les pauvres et précaires mais chez les fonctionnaires..

              et c’est là le risque politique.. quand les plus précaires vont cesser de soutenir l’arnaque..

              est ce un hasard si le coeur de cible de la gauche n’est n’est plus le prolo..souvent « raciste » et » consumériste » et non « ecoconscient »…

        • « Les gens qui ont mis en place la répartition n’étaient pas tous communistes »

          Si ce n’était pas par l’étiquette politique, ils étaient socialistes au moins dans leur tête. Mais ça se soigne (enfin, pas toujours…)

          • Il faut une bonne ruine économique comme en URSS, et encore puisque des tas n’ont rien compris à cet échec, comme Piketty et les soi-disant économistes français!

    • « La situation économique est la même pour les 2 options »
      A votre place, je mettrais le conditionnel « pourrait être la même »….
      Et évidemment, dans le système collectiviste que vous semblez absoudre de ses défauts, les tripatouillages étatiques de l’épargne des français propres à ce système pourraient effectivement mettre ces deux options dans la même situation!
      « une grande partie des seniors aident leurs descendants de différentes façons. S’ils ne peuvent plus le faire, qui compensera »
      Votre commentaire est ambigu par cette constatation: les seniors ayant capitalisé ( épargne ou immobilier hors d’atteinte de l’Etat collectiviste) seront toujours en mesure d’aider. Ceux qui auront fait confiance au système de Ponzi de la répartition seront bien démunis quand la catastrophe économique (covid) sera passée!

    • Si on comprend bien votre système, avec la répartition, les seniors prennent l’argent de leurs descendants (les cotisations de la retraite par répartition) pour le leur redonner ensuite (les aider) ? C’est ca le circuit ?

      Ce ne serait pas plus simple de laisser directement l’argent dans la poche des descendants sans passer par l’étape des seniors ? Mieux, on pourrait faire en sorte que les descendants aident directement leurs ascendants, redonnant sa logique au système (logique immémoriale voulant que c’est celui qui est en position de force, le créateur de richesses, qui aide celui qui est en position de faiblesse, incapable de créer).

      Encore mieux, ne serait-il pas préférable de mettre en place un système qui donne de la force au faible ? Par la capitalisation en effet, le retraité devient un actif de la vie économique, son épargne retraite contribuant à créer des richesses nouvelles (emplois, usines…) La capitalisation rend tout le monde actif, jusqu’au dernier souffle de vie. Grâce à la capitalisation, plus personne ne vit aux dépens d’autrui et chacun contribue à la prospérité collective.

      Enfin, la situation économique n’est pas la même entre les deux types de retraites. La capitalisation influence positivement l’activité économique, contrairement à la répartition qui l’étouffe. Profitant du bénéfice de la répartition, les crises sont forcément moins graves, moins pénalisantes et les rebonds ensuite sont plus forts.

      La capitalisation, c’est le choix de la prospérité. La répartition, c’est le choix de la misère.

      • il fallait lire bien sûr « Profitant du bénéfice de la capitalisation, les crises… »

      • bah tant que les gens refusent de comprendre, aidés par l’etat d’ailleurs , qu’épargner c’est être économiquement actif…et contribuer à creer de la richesse…

        le grand paradoxe étant de dire que c’est « facile » tout en refusant d’en profiter..

      • Très juste mon cher Cavaignac. En épargnant toute sa vie pour sa retraite le citoyen devient un financier de l’économie et participe donc à la création de richesses et d’emplois.

      • J’aimerai connaître votre raisonnement pour la génération d’entrée qui n’a pas capitalisé pendant 40 ans. L’argent nécessaire à leur retraite tombe du ciel ou des richissimes syndicats de gauche ? Et comment placer l’argent, spéculer, ce qui sous entant pertes et profits sans mettre en péril l’argent des assurés pendant 40 ans de coti et 25 ans de retraite ? Boule de cristal ?

    • « La situation économique est la même pour les 2 options »

      Pas vraiment!
      La retraite par capitalisation repose par définition sur une réserve vertueuse, le capital, qui permet d’amortir les secousses, surtout lorsqu’il est réparti sur des places financières géographiquement diversifiées, et de stimuler l’économie.
      La répartition qui fait l’impasse sur la réserve transforme les accidents de parcours (donc baisse des cotisations) en dettes infligées à la génération suivante malgré la sollicitation irréversible de la fiscalité. Par rétroaction amplificatrice, c’est un processus de cavalerie (Ponzi) qui ne peut qu’aboutir à une combinaison d’extinction économique et de fonte des pensions.
      Le choix rationnel est entre réduire l’espérance de vie en retraite ou favoriser la capitalisation ou encore se faire coloniser par une puissance étrangère prospère.

      • En outre, passé un certain seuil, dès lors que vous pouvez vivre uniquement des intérêts de vos placements, la capitalisation permet de s’affranchir des problématiques démographiques, notamment le problème de l’espérance de vie. Ce seuil est atteignable sans trop d’effort y compris pour les retraites les plus modestes, au smic, en moins de 40 ans de cotisation.

        La capitalisation évacue la question démographique avec efficacité et élégance. Encore un avantage incomparable par rapport à la catastrophique répartition.

        • Le capital n’évacue pas la démographie, bien au contraire. Expliquez combien vous allez dépenser par an et pendant combien de temps en vivant de votre capital. Et si vous le transmettez à une Cie d’assurances pour le versement d’une rente viagère, le problème resurgit. Vous connaissez votre durée de vie ? et l’intérêt futur ?

  • Un point de détail : l’étalement fiscal sur 4 ans de la prime de départ à la retraite fait croire que les nouveaux retraités travaillent encore un peu pendant 3 ans, alors que c’est en pratique très rare.

  • la répartition a un atout..elle crée une vaste cohorte de gens qui sont bénéficiaires du système..
    Spolier les plus riches, qui ne décidera pas ça si cela est mis au vote?
    tant qu’il reste des « plus riches »..

    • la répartition donne aux étatistes/fonctionnaires un moyen supplémentaire de mettre le nez dans ce qui ne les regarde pas : la vie des citoyens et accessoirement de détourner les richesses de ces citoyens à leur propre profit.

  • Le mot « capitalisation  » est un gros mot dans un pays ou moins de 10% de la population ont une culture minimum en économie. Nous vivons depuis trop longtemps dans un régime qui s’apparente bigrement à un régime communiste, même s’il ne dit pas son nom, et l’assistanat est la religion d’une bonne partie français. Les mots « citoyen  » et solidarité sont brandis dès que l’on évoque le mot « capitalisation « ….désolant..

  • Votre raisonnement et vos chiffres sont parfaitement exacts.

    Vos conclusions à court terme (âge de départ) et à long terme (capitalisation) sont parfaitement fondées.

    Mais vous ne serez entendu par quasiment aucun Français, ceux-ci ayant été lobotomisés par l’Éducation Nationale et sa pensée unique depuis 3 générations (1947).

    La France continuera d’être un pays semi communiste, qui pour combattre la pauvreté préfère appauvrir les « riches » plutôt qu’enrichir les pauvres.

    • Et ainsi appauvrir le pays dans son entier! Bientôt nous serons un pays sous développé… et nous n’avons pas de pétrole!

      • Pire, nous avons du pétrole (en Guyane+gaz de schiste dans le bassin parisien). Mais il est interdit de l’exploiter…

        • vu les quantites, c est comme si on avait rien. on est pas l arabie seoudite

          En un sens c est une bonne chose car ces pays ne produisent rien a part du petrole et seront foutu le jour ou la rente petroliere s arretera

    • De toute façon ce ne sont pas les français qui décident mais l’état les sociétés de placements et les syndicats. Il semblerait que la répartition est avantageuse pour eux.

  • Alerte à la baise des retraités….
    Ce n’est pas un meilleur titre ?
    Ça me fait songer que je dois la réclamer ma retraite avant qu’il ne la supprime faute d’argent à redistribuer.

  • L’auteur s’inquiete d’une baisse des retraites pour preserver l’age de pension. Il ne doit pas s’inquieter, avant le covid, les statistiques du COR montraient l’equilibre si la France retrouve sa croissance d’avant les années 70 (soit 5 ou 6%) a partir de 2019. En cas de pépin, il y a deux variables d’ajustement: Cuba paye ses retraites 10 euros par mois et le Japon paie les retraites des 75 ans. On peut aussi parler de capitalisation https://economiepublique.blogspot.com/2019/04/le-cout-des-retraites-retraites-par.html mais ca résoudrait le problème trop facilement.

  • Pourquoi évoquer la retraite par répartition quand une des solutions de financement trouvée pour la réforme en gestation avant la Covid consistera à reprendre tous les versements opérés dans le micro module de capitalisation mis en place il y a quelques années (les contributions RAFP pour les fonctionnaires) ?

  • Pendant la période confinement et couvre-feu je ne vois absolument pas pourquoi on ne baisse pas les retraites par exemple à 80% quand elles sont au-delà d’un certain seuil (les plus grosses retraites donc) quand on sait que toutes les générations trinquent pour « sauver » celle-ci. Enfin ce ne sera pas mon problème étant donné que je ne compte pas rester en France.

    • Faire payer les riches ! Un marronnier socialiste. La période devrait plutôt être mise à profit pour développer la capitalisation, et par conséquent l’investissement privé.

      • @MichelO
        Rien a voir avec le socialisme. Les retraités sont payés par des impots sur les actifs. La logique voudrait qu on baisse les impots sur les actifs et le secteur productif et donc les retraites qui sont financés par ces prelevements.
        Apres tout c est bien les retraites actuels qui ont voté pour les gouvernements qui nous ont mit dans cette situation (ayant plus de 50 ans, j accepte ma part de responsabilite pour la reelection de Mitterrand, et tous les nazes qui ont suivi (chirac, Sarkozy, Hollande) meme si j ai jamais vote pour eux)

  • Les retraites devraient être identiques aux meilleurs salaires reçus !
    A la retraite on ne vit à moitié ! Loyer, courses, assurances, mutuelles, taxes et impôts continuent !
    Scandaleux de maltraiter les vieux ainsi qui se sont usés la santé au travail et ont financé toutes les aides sociales distribuées à la terre entière qui entrent dans un sou en poche et qui ne travaillent et qu’il faut éduquer instruire loger et soigner !!!
    Quid des centaines de milliards de fraudes dont celles du social (voir l’enquête de la revue Marianne) !
    Si l’état a de l’argent pour les politiques natalistes et les aides sociales alors il y a assez d’argent pour les retraites

    • tout a fait, triplons les impots sur ces sales jeunes afin de se payer des croisieres et des cures !
      Quand il n y aura plus rien en france (actifs parti ailleurs, entreprises ayant fuit ou fait faillite) qui paiera les retraites ? ah on s en fout car apres nous le deluge 😉

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