Municipalités écologistes : vélos, sapins et budgets genrés

Les municipalités désormais passées aux mains des écologistes proposent des programmes tous plus ineptes et dépensiers les uns que les autres.

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Place des Terreaux à Lyon by Alex DROP (CC BY-NC-ND 2.0)

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Municipalités écologistes : vélos, sapins et budgets genrés

Publié le 26 septembre 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

Déferlante, raz-de-marée, vague verte historique – au soir du second tour des élections municipales du 28 juin dernier, les commentateurs et les intéressés manquaient de mots pour exprimer leur extase face aux fantastiques résultats des listes écologistes.

Ces villes devenues écologistes

Et de fait, après Grenoble décrochée en 2014 par Cédric Piolle, c’était au tour de Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Annecy, Tours, Poitiers, Besançon (pour ne citer que les plus grandes villes) de succomber à la passion des élus EELV pour la multiplication des pistes cyclables et la suppression des affiches publicitaires en ville.

Une « brillante » victoire pour l’immense parti de Voynet, Duflot et Jadot, une victoire qui a même redonné de grandes espérances à la gauche pour 2022, mais une victoire qui souffre cependant d’un niveau d’abstention record (58,4 % après 38 % en 2014), du jamais vu à ce type d’élection locale réputée proche de la vraie vie des vrais gens.

Dans ces conditions, difficile de dire qu’Éric Piolle a été reconduit à Grenoble par la grâce de sa gestion municipale impeccable puisque son score de 53 % des suffrages exprimés tombe à seulement 18,7 % des inscrits en raison d’une abstention de 64 %. Quant aux nouveaux venus comme Grégory Doucet à Lyon ou Pierre Hurmic à Bordeaux, ils n’ont été élus que par 19 % et 17,5 % des inscrits respectivement. Pas de quoi sauter au plafond.

La pandémie de Covid-19 a évidemment joué, mais n’aurait-elle pas créé un avantage en trompe-l’œil en faveur des partis dont les sympathisants sont également très militants donc plus enclins à se déplacer vers les bureaux de vote en toutes circonstances, y compris dans l’adversité ?

Les écologistes et le sens de l’Histoire

Mais détail sans importance que tout cela, car si l’on en croit le nouveau maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, le raz-de-marée écolo devait arriver tôt ou tard et maintenant qu’il est là, plus rien ne saurait l’arrêter. Car voyez-vous, chers amis,

L’écologie est le sens de l’Histoire.

Ce qui est bien avec les écologistes, c’est leur humilité proverbiale, qualité qu’ils partagent d’ailleurs avec tous les constructivistes – vous savez, ces gens qui veulent vous obliger à vivre selon leurs propres canons.

Non seulement ils s’imaginent qu’ils font l’Histoire alors qu’ils ne font que l’actualité, mais ils prétendent carrément qu’ils en représentent le point ultime et éclatant. À les entendre, le 28 juin dernier, l’aspiration universelle au bonheur vert a triomphé des horreurs du « capitalisme productiviste » pour nous entraîner joyeusement vers les délices d’une République sociale et écologique in-dé-pa-ssable ! C’est grandiose.

Grandiose et follement cocasse dans la catégorie lubies, idéologie et obsessions.

Exit le sapin de Noël de Bordeaux

Car si l’on se fie aux premières mesures annoncées par ces nouveaux édiles avides de recomposer le monde à leur façon, il faut croire que le sens de l’Histoire consiste par exemple à… ne plus installer de sapin de Noël sur la grand-place de Bordeaux !

Vous comprenez, un sapin de Noël, c’est un arbre mort, c’est-à-dire un être vivant sensible assassiné par des humains criminellement indifférents aux beautés de la nature, aux limites planétaires et à la biodiversité. Plutôt enchaîner les humains dans des directives absurdes qui entravent leur légitime recherche du bonheur que de toucher à une seule feuille d’un seul arbre !

Le bonheur vert bordelais impose donc d’adopter de toute urgence la Charte des droits de l’arbre signée en 2019 par un groupe de parlementaires réunis à l’Assemblée nationale autour de l’ex-ministre de l’Écologie de François Hollande Delphine Batho, ce que le nouveau maire de Bordeaux Pierre Hurmic compte bien obtenir toutes affaires cessantes avant la fin de l’année :

Ce vélo bienvenu en ville… mais un détestable Tour de France

Le sens de l’Histoire, ce serait aussi d’en finir avec cet événement sportif « machiste et polluant » qui s’appelle le Tour de France, comme l’a déclaré le nouveau maire de Lyon Grégory Doucet, dont la ville accueillait l’arrivée de la 14ème étape le 12 septembre dernier :

Il est des villes qui ne sont que trop heureuses d’être situées sur le parcours du Tour car c’est pour elles une formidable occasion de bénéficier d’un coup de projecteur retransmis dans le monde entier et d’offrir un moment de fête à leurs habitants et visiteurs. Mais pour un écologiste digne de ce nom, il est inconcevable de s’amuser au-delà d’un certain niveau d’émissions de CO2 et si la parité H/F n’est pas scrupuleusement respectée partout, partout, partout.

Position parfaitement idéologique et donc souvent incohérente car on se demande bien pourquoi Anne Hidalgo (qui bénéficie de l’appui des écologistes au Conseil de Paris) est si contente d’avoir décroché les JO de 2024 à Paris alors qu’ils seront considérablement plus polluants et carbonés que le Tour de France.

En ce domaine, ce dernier évolue d’ailleurs au rythme de la société française : limitation du plastique, organisation de la collecte des déchets, introduction de véhicules hybrides et électriques pour les équipes d’organisation, etc. Le directeur du Tour dit même avoir reçu les remerciements du Parc national des Cévennes après le passage de la 6ème épreuve qui s’y déroulait.

Quant au machisme qui éclabousserait la chaussée à chaque tour de roue, il ne saute pas aux yeux des nombreuses femmes qui jalonnent le parcours pour suivre les coureurs et qui apprécient à l’égal des hommes une belle épreuve sportive. Il serait d’ailleurs question de ressusciter la version féminine du Tour.

Mais ce qui agace le plus les écologistes, c’est que le Tour de France présente le vélo sous la forme d’une compétition acharnée, coupable à leurs yeux de promouvoir un individualisme méprisable, et non sous la forme d’un moyen de transport quotidien et sympa en alternative à la voiture compatible avec leur idée du « vivre ensemble ».

Écologistes à Lyon : un « budget genré »

Dans le même ordre d’idées, il est question de supprimer les terrains de foot qui occupent souvent le centre des cours de récréation, ne laissant de ce fait qu’une maigre place sur le pourtour pour les filles. Beaucoup trop masculin, le foot, et beaucoup trop compétitif. Bref, beaucoup trop… « genré ». Le grand mot est lâché et c’est une fois de plus M. Grégory Doucet de Lyon qui se dévoue pour promouvoir partout où cela est possible une égalité millimétrée entre les hommes et les femmes.

Le sens de l’Histoire passe donc aussi par la construction d’un budget « genré ». Mais attention : dans ce cas, genré veut dire qu’on abolit les différences de genre tandis que ci-dessus le terrain de foot était dit genré parce qu’il accusait les différences de genre.

Concrètement, il s’agit de réviser le budget municipal ligne par ligne – environ 700 millions d’euros – en évaluant chaque dépense en fonction de sa capacité à améliorer la vie des femmes et à corriger les inégalités entre les sexes :

Nous voulons construire un espace public partagé. Grâce au budget genré, nous allons savoir si une dépense est neutre, favorable ou négative pour l’égalité femme-homme.  (Grégory Doucet)

Un projet évidemment grandiose de l’avis de ses promoteurs, qui restera néanmoins très limité pour sa première application en 2021. Outre les terrains de foot à l’école, qui seront remplacés par des arbres et des carrés verts – comme ça, au moins, on est sûr que plus personne ne pourra courir en récré – la mesure se limitera à l’achat de 900 places pour les rencontres de l’Olympique lyonnais féminin (football) afin d’égaler à l’unité près les places achetées pour les rencontres de l’équipe masculine.

Tout cela vous a comme un petit air d’affichage vite fait mal fait. Mais ce n’est qu’un début. L’objectif ultime, qui n’étonnera pas venant d’un élu allié à l’extrême gauche, c’est bien de changer les mentalités et les comportements à coups de dépense publique illimitée.

Grégory Doucet compte ainsi investir un milliard d’euros sur cinq ans dans cette opération de redressement de ses concitoyens, incluant notamment la piétonisation à tout-va pour aboutir à une ville 100 % marchable et cyclable ; menus 100 % bio et 50 % locaux dans les cantines (compliqué donc cher car seulement 6 % des agriculteurs de la métropole lyonnaise sont en bio) ; adoption de l’écriture inclusive dans tous les documents de la mairie de Lyon (mais ça coince) ; et restriction des voyages en avion pour faire de Lyon une grande métropole à rayonnement… local !

On voit déjà Lyon croître et embellir sous l’effet de tant de coûteuses nouveautés…

Mais comprenez bien, chers lecteurs, que ce n’est pas par plaisir que les écologistes décident de rendre tristes tous les bons moments de la vie et de restreindre une à une toutes nos libertés. Les activités humaines sont un poids pour la planète, Lyon est « un poids pour la planète », la France est un poids pour la planète, le monde développé est un poids pour la planète et l’Homme est beaucoup trop vivant alors que la planète est en danger de mort.

Cette situation exécrable doit cesser, il n’y aura plus d’arbre « mort » de Noël à Bordeaux, point. Et tant pis si le monde développé n’a pas attendu Grégory Doucet et Pierre Hurmic, ni même Hidalgo, Binoche ou Macron, pour montrer la voie d’un développement harmonieux combinant croissance et respect de l’environnement.

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  • Ce qui frappe, outre le côté inepte de ces politiques, c’est la mesquinerie, la petitesse, le manque de hauteur de ces gens. Etre maire d’une grande ville, ce devrait être de rassembler, de développer, de créer. Là nous avons des petits caporaux qui se croient Bonaparte et qui font des caprices

  • mesures dérisoires eu égard aux objectifs planétaires de l’ecologisme..et en plus mesures dont les effects indirects ne sont pas pris en compte..ce qui risque de rendre le bilan difficilement qualifiable de « vert »…pour autant que ça ait un sens.

  • Aux dernières nouvelles, ces maires sont en train de monter une entreprise pour fabriquer des pinces pour protéger les pantalons de la graisse de la chaine des vélos, graisse polluante bien évidement

  •  » à Paris , panique sur les pistes « ….embouteillage à gogo , non pas à cause des voitures mais à cause des vélos de plus en plus nombreux …..ou plutôt de leur conducteurs , qui se croient tout permis , roulent n’importe ou , avec un déni du code de la route qui laissent pantois ; être écolos , ça les regarde , emmerder les autres ça nous regarde ;

  • Les memes causes produisant les memes effets la « dictature du planetariat » que veulent mettre en place les écologistes politiques aura les memes conséquences désatreuses que la « dictature du proletariat ». Macron mettra le pied à l’étrier du futur Staline de l’écologie qui est sans doute déjà là !

  • Pauvre ville de Lyon, sans doute la plus verte de France avec tout ses parcs, ses bons restaurants, à côté de la mer et de la montagne.. Sans doute qu’elle aurait pu être la capitale de la France… Espérons que ce père vert n’interdisse pas les cars pour la neige, quoi de moins ecolo qu’une station de sport d’hiver, ne bloque pas l’autoroute du soleil, ne ferme pas fouviere….

  • « Planète en danger de mort »
    Vu que la planète Terre n’est pas vivante, elle ne peut pas mourir.

    Pascal Praud dans son émission, concernant les sapins de Noël a parlé de « connerie ». Sa façon de dire »arbre mort » était pleine d’incrédulité. Même lui a eu du mal à croire que c’était vrai.

    • Et encore, un cafard est un être vivant bien plus évolué qu’un arbre et infiniment plus qu’une planète.

      Va-t’on laisser les désinsectiseurs perpétrer quotidiennement des génocides dans les grandes villes pour en débarrasser les immeubles ?

    • Le mouvement, c’est la vie.

      Il fera quoi le maire de Bordaux pour se chauffer quand il n’y aura plus ni electricité ni charbon ?

      Perruchon a raison : les électeurs sont majoritairement cons.

  • Il n’y a pas de « sens de l’histoire ». Cette notion marxiste est totalement foireuse et Karl Popper a consacré la moitié de son livre « the open society and its enemies » à dénoncer la notion d’historicisme (ou sens de l’histoire).
    Imaginez ce que serait devenue la France si le petit fils de Louis XIV, (l’ex Duc de Bourgogne) n’était pas mort. Il n’y aurait pas eu ce fainéant notoire de Duc d’Orléans, ni la faillite financière qui s’en est suivie, prémices de la révolution, qui n’aurait sans doute jamais eu lieu.

    • La faillite financière a été provoquée par la mégalomanie de XIV, Versailles, la construction de forteresses partout, les attaques sur nos voisins avec des guerres continuelles, et les dépenses somptuaires de ce narcisse!

  • Bien d’accord sur le fait que ces commentaires d’élus ecolos sont futiles. Mais pas d’accord sur la critique tous azimuts :
    on peut s’interroger sur la pertinence de faire venir un immense sapin d’Alsace (?) jusqu’à bordeaux pour une déco éphémère. L’arbre de Noël n’est pas obligatoirement un sapin.

    Pour avoir vu passer le tout de France ( dont je me fous bien) : j’ai vu passer plus de voitures que de cyclistes…
    Quant aux JO , je trouve que c’est une gabegie d’une autre époque. Leur arrêt ne me rendrait pas triste du tout, il existe déjà des mondiaux dans chaque sport présentés aux JO.

    Les cours d’écoles sont effectivement souvent mobilisées par les joueurs de foot. Ce faisant, ils prennent une grande place au détriment des autres enfants ( pas que les filles, il y a des garçons qui jouent à autre chose, et des filles qui jouent au foot). On peut effectivement attirer l’attention des enseignants pour un meilleur partage de l’espace.

    Bref, je ne dis pas que ces sujets sont fondamentaux , ni prioritaires. Je dis qu’on peut s’interroger sur l’intérêt de tel ou tel événement, fait, habitude etc…pour toujours se réinventer. Rien n’est gravé dans le marbre. Et il y a beaucoup de gaspillage, par habitude… ( les JO par ex, quelle plaie !)

    • Faut vous acheter un bout de terrain en Sibérie où vous pourrez faire ce que vous voulez, sans sapin, sans footeux, sans JO, sans tour de France.

    • Donc parce que certaines choses ne présentent pas d’intérêt pour votre petite personne, il faut les interdire! Il se trouve que d’autres les apprécient.

      • Je ne vois pas pourquoi mes impôts financent tout ces trucs privés ( JO). Alors, de temps en temps, OK, mais systématiquement, non.

    • « pour toujours se réinventer »

      Se réinventer oui ! Se faire réinventer par des gens qui prouvent quotidiennement qu’ils ont un petit pois en guise de cerveau, non !

    • Voue respirez la joie de vivre. Vous vous intéressez à quoi? Pourquoi vouloir imposer vos vues ?

    • Vous respirez la joie de vivre. Vous vous intéressez à quoi? Pourquoi vouloir imposer vos vues ?

    • ou bien vous critiquez ce que peut faire un maire.. et sinon.. par définition les gens en charge prennent des décisions qui ne satisfassent pas tout le monde… que cette baudruche de contente de dire pas de sapin..parce que je suis maire..je peux dire youpi ou dommage..c’est selon qu’il trouve besoin de justifier ça..il s’expose à la critique…

      • on demande moins d’état.. mais on finira par demander moins de maire.. il faut choisir, accepter un petit tyran parce que ses décisions ont l’heur de vous plaire..c’est aussi légitimer la tyrannie..

        si je vous demande quel doit être le rôle d’un maire…que répondez vous??

    • Je suis d’accord avec vous, pas de subvention pour le sapin de Noël, pour le tour de France, pour les JO. Quant au terrain de foot dans les écoles, je ne sais que penser. Il est vrai que les garçons sont plus agressifs que les filles, et qu’ils prennent plus de place. Il suffit de voir l’histoire de France qui n’est qu’une suite de guerre, faite par des hommes. Les garçons ont les défauts de leur qualité ; plus agressifs, mais plus innovants et explorateurs. Les filles sont dans la conciliation, mais aussi pour le statut quo.
      Je suis libéral, les hommes sont libres, les femmes aussi, à chacun.e de vivre sa vie sans intervention de l’état.

      • « Les garçons ont les défauts de leur qualité ; plus agressifs, mais plus innovants et EXPLORATEURS. »

        Si on supprime le foot, ils auront plus de disponibilité pour socialiser et jouer au docteur avec les filles.

    • D’accord avec ces trucs privés. Les gens devraient financer de leur poche. Piscines, stades de foot, cantines ( les mômes viennent avec leur gamelle remplie de ce que veulent leurs parents au lieu d’imposer leur délires aux autres … ), trains, bus, RER, et tout ira bien.

    • L’auteure a justement mis en avant cet incohérence concernant les JO, acceptés par les écolos justement (car soutien de Hidalgo)… Et d’ailleurs refusés par pas mal de personnes « non écolos » !
      C’est la communication et les raisons des décisions des écolos qui est navrant : vouloir retirer un terrain de foot d’une court d’école sous prétexte « genré » est complètement débile. A la rigueur, vouloir rendre la court accessible à plus d’activités, pourquoi pas, mais là, je n’ai pas utilisé des mots du style « genré », « éco centré », « égalité homme/femme », « sauver la planète », … Donc ça donne tout de suite moins bien 😉
      Concernant l’arbre de Noël, un vrai écolo aurait étudié la proposition de plusieurs personnes (certainement « non écolos ») de mettre un sapin permanent sur la place (ou autre type comme vous le suggérez), et cela aurait contenté tout le monde, et en étant… écologique…
      Mais un écolo ne connaît pas le compromis, il préfère les camps de « redressement éducatif », payé par l’argent des « non écolos » il va de soit ! 🙂

  • Une étude sérieuse révèle qu’un écologiste sur trois est aussi débile que les deux autres.

  • Les femmes aiment danser. Si j’avais le pouvoir de le faire, je fermerais tous les centres cultuels en tant que tels et je les ré-ouvrirais reconvertis en Maisons de la Danse. Avec une politique genrée parfaitement assumée. Au lieu de favoriser la pratique du foot par les femmes, je favoriserais la pratique de la danse par les hommes. Surtout la danse à deux. Cela adoucirait les moeurs qui en ont grand besoin. Je pourrais même dire que je le ferais au nom de l’écologie, considérant que les humains font partie d’une faune locale à élever autrement que comme des bêtes féroces ou des poules en batterie. Mon écologie serait résolument a-politique et libérale.

    Qui s’est trouvé confronté à la férocité du milieu lyonnais ne peut pas avoir peur d’un maire écologiste. De toute façon, à Lyon, les gens sont avant tout lyonnais. Si les élus précédents n’avaient pas commis un acte sacrilège anti-lyonnais en laissant construire une tour qui sabote la vue sur le Mont-Blanc de la terrasse de Fourvière (l’autre tour dénommée « Le Crayon » ayant été une réussite avec son allure de tour antique qui aurait dû rester unique), les écologistes n’auraient peut-être pas été un recours. La précédente équipe, dans ses délires urbanistiques, rêvait d’une Sky Line. Nous n’en voulons pas. Notre Sky Line, c’est la chaîne des Alpes et le massif du Mont Blanc qui nous rappelle chaque jour que nous sommes une ville des Alpes, comme Vienne qui est notre pendant en Autriche. Cela pour dire que, à Lyon nous voyons loin, jusqu’au bout de l’Europe. Les partis au pouvoir ayant failli à porter cette longueur de vue, ce seront peut-être les écologistes qui en seront les défenseurs.

    Ne vous fiez pas aux étiquettes politiques. A Lyon, nous sommes avant tout LYONNAIS et RHÔNE-ALPINS ; et si nous pouvons prendre aussi l’Auvergne à titre accessoire, cela ne change rien à la nature alpine de notre région urbaine.

    Puissent les écologistes savoir mieux respecter ce que leur prédécesseurs auront bafoué (en plus du mépris du paysage lointain, j’aurais pu aussi citer, entre autres, le massacre de la Confluence avec un bâtiment d’une violence révoltante car il transforme en viol l’union du Rhône et de la Saône qui, pour le coup, aurait mérité un traitement plus satisfaisant étant plus féminin).

    Les sommes colossales englouties dans des réalisations hyper-genrées masculines (ex. un temple du foot) ne pouvaient qu’appeler des projets genrés féminins pour retrouver un équilibre. L’écologie étant une science des équilibres, pourquoi pas?

    Nous aurons une écologie d’abord lyonnaise, comme nous avons eu un socialisme d’abord lyonnais (avec, il faut le reconnaître, de belles réalisations qui ont fait l’unanimité : berges du Rhône, pentes de la Croix-Rousse, sécurité très améliorée …). Par contre, il va falloir arrêter de réduire l’espace vital des individus en les serrant comme des sardines dans des logements de plus en plus exigus, car ils vont finir par devenir fous furieux. La politique se résumera alors juste à les contenir dans des camisoles de force après les avoir assommés de drogues.

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