Les plans de relance sont inutiles et dangereux

Quelle que soit la crise, c’est une illusion de penser qu’une politique de relance (politique de dépenses publiques ou politique monétaire expansionniste) est capable de la supprimer.

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Christine Lagarde by Medef on Flickr (CC BY-SA 2.0)

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Les plans de relance sont inutiles et dangereux

Publié le 3 septembre 2020
- A +

Par Pascal Salin.

Comme on le sait bien, cette année, la crise sanitaire a été à l’origine d’une crise économique dans la plupart des pays du monde. Pour essayer de surmonter cette crise et de revenir à une situation économique normale, on a généralement réagi en invoquant, plus ou moins explicitement, les préjugés habituels consistant à penser que la relance économique nécessite l’adoption de ce qu’on appelle précisément des politiques de relance, en particulier une augmentation des dépenses publiques et une politique monétaire expansionniste.

C’est ainsi que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé en mars dernier de déverser 750 milliards d’euros et que Christine Lagarde a même annoncé que la BCE serait prête à racheter aux États jusqu’à 1350 milliards d’euros. D’importantes politiques monétaires expansionnistes ont été aussi adoptées, par exemple, aux États-Unis, en Australie, en Grande-Bretagne ou au Japon.

La France en crise depuis longtemps

De manière générale, dire qu’un pays est en crise économique c’est dire évidemment que l’ensemble de sa production est inférieur à ce que l’on peut considérer comme normal.

Or, dans le cas de la France il faut d’abord admettre que nous sommes dans une crise de longue durée. En effet au cours des deux dernières décennies la croissance du revenu moyen par tête a été inférieure à 1 %, alors qu’elle avait été égale à 3 % pendant les années 1970 et à 2 % pendant les années 1980. Cette croissance est par ailleurs inférieure à celle de la plupart des pays, par exemple les pays européens. Ceci indique bien que la croissance française à long terme pourrait être supérieure à ce qu’elle est depuis longtemps.

La crise économique actuelle est pour sa part une crise de court terme qui s’ajoute à la crise de long terme. Cette crise actuelle est due au fait que les risques sanitaires et l’obligation légale de rester confiné ont évidemment empêché un grand nombre de personnes de travailler, qu’il s’agisse de salariés, d’entrepreneurs ou de travailleurs indépendants.

En outre, les interdictions de circuler pour un grand nombre de modes de transport ont limité les échanges, alors que les échanges jouent un rôle fondamental dans la création de ressources (et, bien sûr, dans les satisfactions individuelles).

Une politique de relance ne supprime pas une crise économique

Or, quelle que soit la crise, c’est une illusion de penser qu’une politique de relance (politique de dépenses publiques ou politique monétaire expansionniste) est capable de la supprimer.

Pour s’en convaincre il convient de tenir compte du comportement normal des individus. Un individu décide ses activités productives en fonction de ses capacités, de ses choix (loisir ou travail) et de manière à pouvoir bénéficier de ressources lui permettant de consommer dans l’immédiat ou dans le futur au moyen de l’épargne. Ses demandes sont déterminées par sa production.

Or, ce qui est vrai pour un individu est vrai pour un ensemble d’individus, par exemple ceux qui forment un pays (ou un ensemble de pays comme l’est la zone euro). La production totale de cet ensemble d’individus est évidemment la conséquence de leurs décisions de production, soit comme vendeurs de services (salariés ou travailleurs indépendants), soit comme producteurs de biens.

Ces activités de production leur permettent d’obtenir les biens de consommation et d’investissement qu’ils désirent. Par ailleurs, la structure de la production est évidemment déterminée par la structure de la consommation. Un producteur adapte précisément ses activités productives aux demandes qui peuvent éventuellement lui être adressées.

Bien entendu, cette structure se modifie dans le temps, compte tenu des évolutions des individus concernant leurs désirs ou leurs capacités productives, en particulier leurs possibilités d’innovation. La caractéristique d’une société d’économie libre tient au fait que les activités productives s’ajustent aux structures de la demande, en particulier grâce à l’évolution des prix.

Qu’est-ce qui se produit avec la politique monétaire ?

Si l’on augmente la demande d’un bien il faut inciter ses producteurs à produire davantage et pour cela faire en sorte que le prix de ce bien augmente par rapport à d’autres biens, mais c’est dire que le prix relatif de ces autres biens diminue, ce qui réduit l’incitation à les produire. Autrement dit, ce qu’on appelle une augmentation de la demande globale consiste en fait à augmenter la production de certains biens aux dépens de la production d’autres biens, c’est-à-dire que l’on crée des distorsions.

C’est bien ce qui se produit avec la politique monétaire : ceux qui bénéficient d’une augmentation de leur quantité de monnaie – par exemple l’État qui finance ainsi sa dette publique, comme cela est le cas actuellement – le font aux dépens d’autres personnes. De manière générale la politique monétaire – de même que toute politique économique – n’a pas un rôle global, mais seulement un rôle de création de distorsions.

Ainsi, pour un niveau de production donné s’il y a un changement dans la structure de la demande, par exemple l’augmentation de la demande d’un bien donné et la diminution correspondante de la demande d’un autre bien, certains individus devront s’adapter à ce changement.

Mais si l’État augmente de manière artificielle sa demande de biens et services (en augmentant la fiscalité ou son endettement) cela ne provoque pas une augmentation de la production, mais un changement dans la structure productive : certains producteurs vont diminuer leur production de certains biens de manière à ce que l’on puisse produire les biens demandés par l’État.

Par son action l’État n’augmente pas la demande globale, mais il introduit des distorsions dans les structures productives, et donc dans les structures de consommation.

Et dans une société ouverte ?

Nous avons jusqu’à présent envisagé implicitement une société fermée. Mais nos conclusions ne sont absolument pas modifiées si l’on envisage une société ouverte, c’est-à-dire que la demande globale considérée dans un pays est seulement une partie de la demande mondiale.

Mais alors l’idée même d’une insuffisance de demande globale dans un pays – susceptible d’expliquer le chômage – n’est pas envisageable pour une nouvelle raison.

En effet, pour un pays de dimension limitée ou même pour un ensemble de pays comme ceux de l’eurozone, la demande mondiale est à peu près illimitée et la seule question que l’on peut alors légitimement se poser est la suivante : comment se fait-il que les producteurs de ces pays ne produisent pas plus et n’embauchent pas plus, alors qu’ils font face à une demande pratiquement illimitée ?

Il ne peut y avoir qu’une réponse logique à cette question : s’ils ne produisent pas davantage pour répondre à cette demande, alors qu’ils ont la liberté de le faire, c’est qu’ils n’ont pas intérêt à le faire. Autrement dit, la structure de leurs coûts de production est telle, compte tenu de la structure mondiale des prix, qu’ils ne pourraient vendre plus qu’en vendant à perte ou tout au moins en faisant un gain faible et peu désirable.

Mais c’est bien dire que le problème en cause n’est pas un problème de demande globale, mais un problème de structure des prix et d’incitations productives. Et ceci signifie évidemment que l’idée courante selon laquelle on peut améliorer la situation économique d’un pays – ou d’un ensemble de pays – en augmentant la demande globale de ce pays ou ensemble de pays par une nouvelle création monétaire ou par des dépenses publiques est une idée absurde.

La crise actuelle : une crise de l’offre de production

Cette critique des politiques de relance (dépenses publiques ou politique monétaire expansionniste) devrait être considérée comme particulièrement indispensable dans la situation actuelle.

En effet la crise économique actuelle dans la plupart des pays du monde doit être considérée comme une crise de l’offre de production. Les problèmes sanitaires ont réduit la disponibilité pour le travail d’un grand nombre de salariés et d’entrepreneurs et il en résulte une diminution de certaines productions.

La crise économique se caractérise donc par des changements structurels – comme cela se produit d’ailleurs dans n’importe quelle crise économique, quelle qu’en soit la cause – et il est nuisible qu’une politique de dépenses publiques ou une politique monétaire consistant à accorder des crédits supplémentaires à un certain nombre de personnes introduise ainsi nécessairement des distorsions supplémentaires.

La véritable solution de la crise consiste non pas à pratiquer une politique économique et une politique monétaire, mais à permettre aux producteurs d’avoir la plus grande liberté possible pour renouer avec leurs activités habituelles et permettre les modifications nécessaires des structures productives.

Il faut souligner en effet que la production dépend des incitations productives. Celles-ci sont modifiées par l’environnement, en particulier l’environnement fiscal et règlementaire. C’est lui qui explique particulièrement l’existence d’une faible croissance et celle du chômage.

Le plus de liberté possible, pour un retour aux activités habituelles

Il est donc erroné de penser qu’il faut augmenter la demande pour stimuler la production. Il convient de faire en sorte que tous les individus soient le plus possible incités à développer leurs activités productives. C’est cela que l’on peut appeler la politique de l’offre. Mais sans doute faudrait-il plutôt l’appeler la « dépolitisation de l’offre ».

En effet la crise économique de long terme est due au fait que les incitations productives (incitations à travailler, à entreprendre, à investir, à épargner, etc.) sont détruites par une fiscalité excessive et un excès de règlementations. Il faudrait donc diminuer la fiscalité et les règlementations si l’on veut obtenir une bonne reprise des activités productives à la fin de la présente crise.

La crise économique actuelle est particulièrement une crise de l’offre car beaucoup d’entreprises ou d’entrepreneurs indépendants ont été obligés de diminuer leurs activités à cause du confinement rendant impossible le travail de nombreux salariés, mais aussi d’entrepreneurs.

Ce n’est évidemment pas une « politique de demande globale » qui peut permettre de surmonter ces difficultés ni de faciliter la reprise lorsque la période de confinement aura pris fin. Par ailleurs, la situation actuelle se traduit par des changements importants des structures productives (et d’ailleurs également des structures de consommation). Il est donc particulièrement nocif d’ajouter à ces distorsions les distorsions qui sont nécessairement le résultat des politiques de relance.

L’étatisme n’est pas une solution

On est facilement tenté de penser qu’une aide étatique est souhaitable parce qu’elle permet d’obtenir des ressources supplémentaires gratuites. Mais il ne faut pas oublier que l’État n’est pas un producteur de richesses, il est seulement un intermédiaire : il aide certaines entreprises et certaines personnes, mais il nuit à autrui en prélevant les sommes nécessaires au financement de ses aides. La crise économique crée des distorsions dans les structures productives (dont certaines peuvent certes être allégées par l’intervention de l’État), mais l’État crée de nouvelles distorsions par ses prélèvements.

En l’absence de l’interventionnisme étatique les entreprises en difficulté provisoire se financeraient probablement par l’emprunt. Si l’État les aide, elles n’ont pas besoin d’emprunter, mais c’est éventuellement l’État qui, au lieu d’augmenter immédiatement ses prélèvements fiscaux, peut décider d’emprunter pour financer l’augmentation du déficit public due à son intervention, ce qui réduit l’épargne disponible pour les entreprises. L’État n’est alors qu’un intermédiaire financier, mais dont les décisions sont discrétionnaires et provoquent donc des distorsions.

Dans la mesure où il existe une banque centrale les dirigeants de celle-ci tiennent à faire croire qu’ils jouent un rôle très utile. Par ailleurs les gouvernements sont favorables à l’existence des banques centrales car celles-ci peuvent faciliter le financement des déficits publics, ce qui est actuellement le cas. Mais on devrait admettre plus généralement que non seulement la création monétaire n’a aucune utilité, mais qu’elle crée des distorsions nuisibles, de telle sorte que l’on devrait même accepter l’idée que les banques centrales ne devraient pas exister.

Pour effectuer une véritable politique de relance (ou plutôt une « politique de dépolitisation de l’offre ») il conviendrait de diminuer la fiscalité et les règlementations. Compte tenu de ce que nous avons vu ci-dessus, il convient de permettre le libre fonctionnement des marchés pour s’ajuster au mieux aux difficultés existantes.

Pour cela et pour accroitre les incitations productives, il faudrait diminuer ou supprimer les impôts les plus destructeurs. Tel est le cas, en particulier, de la progressivité de l’impôt sur le revenu qui pénalise les individus les plus innovateurs et les plus productifs, ce qui nuit à tout le monde; mais il faudrait aussi supprimer les excès de taxation du capital car il n’y a pas de croissance sans accumulation de capital.

Par ailleurs, il faudrait supprimer beaucoup de règlementations qui portent atteinte aux incitations productives, par exemple la « loi des 35 heures ». Mais d’autres réformes seraient aussi souhaitables.

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  • oui…mais inutile et dangereuse pour qui? et à quel terme?

    interventionnisme politique en économie en général c’est
    prendre à toto pour donner lulu.. et lulu vote pour vous…

    les » crises », notion à préciser , sont une aubaine…

  • Inutile et dangereuse comme madame Lagarde ….tout a fait!

  • Le problème est que l' »Etat », en fait une poignée de politiciens et d’élus contrôle, comme en URSS, 70 % de l’économie. Ces gens estiment que c’est à eux de décider où doit aller votre argent. Ainsi on ponctionne massivement – à tous les niveaux et ils sont nombreux : Europe, Etat, Régions, Départements Communautés de communes, communes – tout cela pour redistribuer en fonction de critères qui n’ont rien à voir avec une économie efficace: idéologie, copinage, lobbying. Ce système totalitaire et mafieux ne peut conduire qu’à la spoliation et à la ruine.

  • Accroître les incitations productives, comment ne pas voir qu’effectivement cela boosterait l’économie. Mais booster l’économie, si c’est au prix de créer de la jalousie supplémentaire chez les parasites envers ceux dont ils se nourrissent, ça ne tente guère ceux qui comptent sur le maintien d’une économie de satisfaction du suceur et de survie du sucé pour rester au pouvoir. Et pour les postes de pouvoir de ceux-là, la relance est hélas utile et sécurisante…

  • Oui, bien sur cela est parfaitement cohérent dans le cas d’une économie « normale ».

    Mais il n’y a pas que les producteurs qui ont été inhibés par le confinement, mais aussi les acheteurs. Comment relancer l’économie sans briser les chaînes des acheteurs. Aujourd’hui – certainement pour de très mauvaises raisons – on incite les gens à fuir les centres-ville où on ne peut circuler que masqué, à laisser sa voiture au garage et rester dans sa banlieue, à renoncer aux voyages …

    Cela est frappant quand on compare avec les sites WEB qui veulent vous « épargner » la fatigue de trop nombreux « clics » pour commander, les parking de centre commerciaux pour accueillir les acheteurs, la pub pour susciter rêve et l’envie, le crédit pour vous permettre d’acheter avant d’avoir les revenus.

    Les directions commerciales et marketing des entreprises seraient donc dans l’erreur et les politiciens (et les pastèques) qui n’ont jamais « travaillé » bien plus malins ?

  • MERDE ! Arrêtez de dire que c’est la crise sanitaire qui a provoqué la crise économique ! Non! C’est la GESTION par les politiques (et cela varie en fonction des pays) de la crise sanitaire, qui a provoqué des crises économiques.
    Et encore! Faut-il parler de crise sanitaire?! A la vue des chiffres actuels, il n’y a rien d’une crise! Juste une légère surmortalité (chez les personnes âgés avec comorbidités).

  • Bonjour. Pardon de déranger. J’avais dit que je ne revenais plus avec les élections de novembre voir certains se tortiller. Bref…
    Mais je n’ai pu m’empêcher de réagir à cette magnifique phrase dans l’article :
    « Si l’on augmente la demande d’un bien il faut inciter ses producteurs à produire davantage et pour cela faire en sorte que le prix de ce bien augmente par rapport à d’autres biens »
    Ah bon ??? Déjà, le mot « inciter » n’est pas très libéral. « Faire en sorte » non plus.
    Et bien que l’auteur soit 1000X plus qualifié que moi pour parler macroéconomie (vu qu’il est économiste, ce qui est entre Madame Irma et l’Inspecteur des Travaux Finis), il me semble que, en prenant quelques exemples, l’augmentation de la demande ne va pas souvent de pair avec la hausse du prix. Exemples ?
    Voitures, téléphones (à technologie comparable), microcomposants, vêtements, biens de grandes consommations.
    On me souffle dans l’oreille que l’industrialisation et la standardisation, en augmentant les cadences et la productivité pour répondre à la demande croissante ont permis de diminuer les prix. N’est-ce pas là l’une des plus grandes réussites du libéralisme ? Pouvoir proposer des biens de grandes conso au plus grand nombre par des prix plus faibles (et en fournissant un travail) ?
    Bien entendu, je peux me tromper :-).

    • Vous avez raison, et M.Salin aussi. Et tord. C’est ça la macro-économie, on peut dire tout et son contraire, et quand on rentre dans le détail, on pourra toujours trouver des éléments pour prouver que l’autre a tord ou raison.

    • sur le long cours, les prix diminuent. Mais en cas de pénurie (suite à une hausse de la demande par exemple), il y aura une hausse de prix, jusqu’à ce que la production s’ajuste à la demande.

    • Il ne parle pas d’interventionnisme de l’état mais de laisser faire le marché. Le principe d’augmentation du prix est un signal et pas l’état d’équilibre.

      C’est justement à cause de la complexité de l’établissement des prix, des quantités produites et consommées que l’état n’a aucune chance d’aboutir à un résultat cohérent. Au mieux, il interviendra pour éviter des effets de bords – mais au détriment de l’économie.

    • Ah tenez donc. Cactus30 est de retour… ❗
      De retour pour donner des leçons d’économie à un professeur.
      Trop fort.

    • Si l’on augmente la demande d’un bien

      Puisque personne ne relève, et que m’avez mis un -1, c’est le marché qui incite, le consommateur entre autres, et nullement l’état.

      Vous avez proféré une énorme ânerie. Mais nous somment habitués, hélas.

      • Désolé, je n’ai pas mis de +1 ou -1 à quiconque. Un peu de paranoïa Michel C ? C’est très fréquent ici.
        Sinon, « le marché incite » ? Mouais… en cas de baisse de prix (et pas de hausse), le consommateur sera incité à acheter plus. MAIS ce sont les acteurs du marché qui font le marché :-). Ben oui, quand ya eu pénurie de PQ, de pâtes etc dans certains magasins (sans intervention de l’état), que certains magasins augmentaient les prix abusivement, que les consommateurs achetaient malgré tout, le marché n’incitait rien, ce sont les acteurs (oui, je me répète.. les évidences sont souvent à répéter).
        Je ne donne pas de leçon d’économie à un professeur. Je lui rappelle juste qu’il a dit une ânerie. Et vous, en bon fayot, vous devez le défendre contre l’infâme contradicteur que je suis.

        • « vous devez le défendre contre l’infâme contradicteur que je suis. »

          On ne le défend pas, mais on comprend ce qu’il raconte. Ce qui n’est pas le cas de vos « évidences » à répéter.

          Le PQ et les pâtes ont augmenté pour cause de rumeurs de pénurie et la loi du marché les a ramené à leur juste prix. Personne n’a jamais dit que le marché protégeait contre la c. (les rumeurs). La c. fait partie du marché.

          Mais quand le gouvernement deal de la c. avec nos impôts, il y a distorsion de marché.

        • Vous allez cessez ces sous entendus malveillant du genre: c’est très fréquent ici ! ou encore: Et vous, en bon fayot !
          Sur Contrepoint on reste poli et respectueux envers les autres lecteurs! Vous débattez mais poliment.

    • La macroeconomie n’existe pas plus que la balance commerciale entre deux pays. Seuls des individus agissent.

  • En résumé, une bonne crise économique et sociale vaut toujours mieux qu’une guerre militaire et mondiale. C’est surement ce que se sont dit les dirigeants du monde entier, mais éviterons-nous cela. Les tensions actuelles à la lisière de l’orient et de l’occident nous montrent bien qu’ils veulent malgré tout en découdre et tous les prétextes sont bons.
    En ce qui concerne le rôle de l’Etat, je pense qu’une vraie réforme du système fiscal sera faite à terme et à l’instar de la communication une taxation forfaitaire de 3% des revenus quels qu’ils soient seraient supportables pour les assujettis (c’est à dire tous les vivants) et bien plus profitable pour les Etats. Mais pour arriver à ça, il faudra abandonner le stalinisme de l’Administration.

  • Le plan de relance serait annoncé avec près d’un tiers de la dotation pour des enjeux écologiques.
    Je n’ai rien contre la protection de l’environnement, mais ça sent une augmentation de mesures pour les transports, les industries et l’agriculture qui risquent de plomber encore un peu plus ces secteurs au lieu de les aider.
    Le résultat ne sera probablement pas une réussite, sauf si l’objectif est de caresser les électeurs dans le sens du poil.

    • ouaip, un tiers pour l' »environnement » et deux tiers pour le reste.
      Mais à quoi correspond ce tiers? Soutien aux EnR, au nucléaire? Soutien à l’agri bio, ou au conventionnel?: selon le point de vue, on passera dans la catégorie « environnement » ou pas.
      Et donc, les deux autres tiers ne sont pas dans la catégorie « environnement »?
      Quand on y réfléchit un peu, ça n’a pas de sens.

      • Hélas, je ne trouve aucun sens à TOUT ce que fait le gouvernement. Heureusement que je ne suis qu’un pauvre crétin d’administré sinon ce serait franchement inquiétant.

        • J’ajoute pour préciser ma pensée que même les justifications politiciennes ou complotistes me semblent totalement à côté de la plaque.

    • ayez quelque chose CONTRE la protection de l’environnement..
      concept qui veut dire on ne touche à rien..

  • merci pour cette explication de bon sens : on peut donner d’avantage d’avoine à un cheval, mais s’il a les pieds liés, il n’ira pas plus vite !

  • Cet article est très cohérent. Le problème très français que nous avons en plus d’autres pays est que le monde politique et la « haute » administration n’ont que bien peu d’idées de terrain de ce qu’est la production de biens ou de services. Leur raisonnement macro-économique étant déconnecté des comportements, il ne peut qu’amener soit inflation, soit importation, soit doute, et finalement le chômage. Les plans actuels sont donc inquiétants et même l’anticipation psychologique des consommateurs et producteurs n’est probablement pas correctement évaluée : ne sommes nous pas à la veille d’un processus d’inquiétude et de peur croissante qui va gripper encore plus le processus économique ? Les plans de relance seraient alors de vains mots.

  • N’importe quel bricoleur sait que pour réparer, et surtout relancer une machine coincée, quelques gouttes de dégrippant suffisent. En foutre partout va dégueulasser tout l’environnement. Trois gouttes suffisent et suffler sur l’ensemble, au bon moment.
    Macron n’est pas qu’un pervers, il n’a jamais rien fait de ses mains, ou alors …

  • il y a quelques années, le flatulent François Hollande prétendait que : « ça ne coute rien, puisque c’est l’Etat qui paie. »
    Ce matin même Jean Castex a déclaré : « Ce plan de relance, c’est un cadeau de 100 milliards d’Euros. »
    En réalité, ce sont 100 milliards d’impôts futurs…… Point.

  • certains vous diront que les pays comme la Bolivie, l’Uruguay, Nicaragua, Brésil sous Lula qui pratiquent l’étatisme s’en sortent bien mieux qu’avant

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