Un autre monde (libéral) est possible !

Opinion : je rêve d’un monde ou les Bill Gates, les Jeff Bezos ou les Elon Musk, quel que soit leur pays auraient carte blanche, c’est-à-dire où ils n’auraient pas à payer d’impôts pour toutes sortes de causes inutiles.

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Elon Musk GTC 2015 by NVIDIA Corp (CC BY-NC-ND 2.0)

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Un autre monde (libéral) est possible !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 septembre 2020
- A +

Par Pierre Brisson1.

Imaginons que dans le contexte actuel, un gouvernement propose ou décide (selon le degré de démocratie des institutions du pays) que des ressources publiques importantes seront affectées à l’implantation de l’homme sur Mars. Ce serait un tollé dans une bonne partie du monde politique et dans les médias !2

Mais que nos opposants se rassurent, cela n’arrivera pas et c’est bien cela qui personnellement me désole et m’inquiète car les États ponctionnent de plus en plus leurs résidents et disposent de plus en plus des richesses qu’ils produisent, les empêchant de développer librement et en responsabilité leur propre projet (comme par exemple celui que j’évoque) puisque dans la plupart des pays, ils ne peuvent plus le réaliser avec leurs seuls moyens.

Une communauté repliée sur elle-même

Le problème c’est que notre communauté humaine est devenue dans son ensemble, frileuse, repliée sur elle-même et plus intéressée par son nombril que par les grands espaces.

Ce qui prime aujourd’hui, c’est la défense de la vie à tout prix (jusqu’à l’absurde), la protection sanitaire (la santé) et sociale (la solidarité), l’égalité à tous crins (à chacun selon ses besoins), le ruminement d’un passé apparemment non digéré car mal connu ou compris (la destruction des statues par nos contemporains !), le principe de précaution (la peur). Pour résumer nous ne sommes plus à l’époque de John Kennedy !

Je n’aime pas ces nouveaux principes. Je suis personnellement partisan d’un autre système de valeurs et en particulier de l’inégalité financière, conservée3 ou construite par la capacité et le travail, pourvu qu’elle soit assortie au départ de l’égalité des chances de chacun assurée par l’éducation obligatoire pour les enfants et adolescents et qu’elle s’exprime dans le cadre d’une compétition loyale c’est à dire de l’égalité des droits ; y compris celui à l’information.

La liberté plus que tout

Le corollaire est de cantonner la solidarité, et donc l’assistance, certes indispensable, à son minimum nécessaire. Je chéris la liberté plus que tout ; l’État ne devrait exister que pour faciliter son expression, collecter les quelques impôts proportionnels et non progressifs utiles au fonctionnement des services publics indispensables, et faire respecter l’ordre et la loi.

L’inégalité n’est pas une supériorité ni une infériorité mais une différence, c’est la vie même, c’est ce qui force à changer, à échanger, à apprendre, à se comparer, à progresser. L’inégalité financière c’est de fait la possibilité d’initiatives individuelles consistantes pour ceux qui disposent des moyens susceptibles d’en permettre la réalisation.

C’est aussi la possibilité pour un individu ou un groupe d’individus librement associés de faire des choix différents de ceux d’une collectivité représentée imparfaitement par une administration au service d’un pouvoir politique souvent démagogique, et de pouvoir mener à bien ces choix en en prenant seul(s) la responsabilité, donc le risque de perte ou la chance de succès et le droit de disposer de ses fruits pour continuer ou recommencer.

Malheureusement l’État moderne ou plutôt le groupe de ceux qui l’incarnent, « ces Messieurs de l’État » comme disait Frédéric Bastiat, prélève de plus en plus d’impôts et il le fait inéquitablement en ponctionnant toujours davantage « les plus riches », c’est-à-dire ceux qui pourraient investir indépendamment du groupe4.

Son premier objectif est en effet de réduire les inégalités puisque la masse des électeurs, dont certains ne payent même pas d’impôts directs et ne vivent que d’aides ou de subvention, croit à tort que contraindre tout le monde à l’égalité est dans son intérêt. Son second objectif, qui découle du premier, est de gérer collectivement la richesse créée par tous selon la fiction d’un gouvernement démocratique agissant pour le bien commun puisque élu par une majorité de la population, et incarné par des fonctionnaires désintéressés.

Or laisser l’affectation du capital produit aux décisions d’une administration sous le contrôle d’un pouvoir politique démagogique (pente naturelle de la démocratie, comme le dit très bien Tocqueville), c’est le gage de la continuité dans la médiocrité.

Cette caste d’individus qui n’ont rien gagné mais simplement prélevé, ne veulent que répartir sans construire (ou au mieux ne pas plus construire que répartir). Leurs projets sont par nature principalement consensuels, curatifs, palliatifs, très peu innovants.

Et lorsqu’ils tentent d’être innovants, ils se préoccupent d’abord de ce qu’ils appellent le bien commun, l’emploi, la sécurité pour tous, toutes préoccupations tièdes, peu créatrices de richesses mais débilitantes et appauvrissantes, non seulement pour les personnes ponctionnées mais pour l’ensemble de la population.

En effet tous ne peuvent bénéficier suffisamment de la création de ces nouvelles richesses forcément limitées au niveau de chacun, du fait d’une dynamique trop faible car sans perspective séduisante ou trop diluée.

Les fonctionnaires non seulement n’aiment pas les projets audacieux (pour ne pas utiliser le terme fou qu’ils emploieraient volontiers), mais ils n’ont pas davantage le souci de la fructification (i.e. de la rentabilité) puisqu’ils savent que par leur capacité à prélever ils disposeront toujours des ressources nécessaires et que personnellement ils resteront rémunérés. Ni le goût de l’aventure, ni l’espoir de gain pas plus que le risque de perte ne sont des motivations, au contraire du souci de plaire5 qui reste constant.

Tout au contraire, la personne privée qui s’est enrichie par son travail et/ou qui veut préserver un capital acquis ou hérité, ne va pas chercher à en faire profiter tous les autres indistinctement. Elle va s’efforcer de le préserver ou de l’augmenter et, pour le maintenir au moins à son niveau, de le faire fructifier par l’investissement tout en satisfaisant souvent une passion ou un désir de création.

Mais l’investissement va être pesé avant d’être réalisé, en fonction des risques et de l’intérêt qu’il présente, financiers mais pas seulement. Dans cet esprit, la personne privée ne va en faire profiter avec précaution et attention que ceux qui contribuent efficacement à ses côtés à son projet car elle sait que celui-ci ne sera validé ou sanctionné que par le succès ou par l’échec qu’il recueillera sur le marché.

Un mauvais projet meurt s’il ne recueille pas l’adhésion d’une demande. Une personne riche perd sa richesse et, tout aussi grave, elle ne peut réaliser son rêve si elle ne sait pas la gérer.

Le système capitaliste ainsi décrit est un gage d’efficacité (gestion du risque pour le moindre coût), de justice (échec des mauvais projets, récompense des bons) et in fine d’avantages pour tous : les gens productifs qui travaillent avec perspicacité sont recherchés et récompensés par les détenteurs de capitaux, les autres sont incités à faire aussi bien qu’eux.

Je rêve d’un monde ou les Bill Gates, les Jeff Bezos ou les Elon Musk, quel que soit leur pays (car il est certain qu’il y en a potentiellement ailleurs qu’aux États-Unis), auraient carte blanche, c’est-à-dire où ils n’auraient pas à payer d’impôts pour toutes sortes de causes inutiles.

Je rêve d’un monde où l’État ne s’occuperait que des fonctions régaliennes et que pour le reste, il laisserait faire ! Je rêve d’un monde d’initiatives et de responsabilité.

Dans ce monde je paierais un GAFA parce qu’il me rend service, plutôt qu’un État qui se goinfre sans contrepartie. Dans ce monde, la recherche, l’astronautique, l’exploration, mais aussi le soin des autres ou de l’environnement, toutes les passions humaines auraient toute leur place pour s’épanouir pour autant qu’elles soient portées par des individus, un monde où il suffirait de vouloir pour décider de faire.

  1. Cet article a été écrit à titre strictement personnel et ne peut absolument faire présumer l’adhésion des autres membres de la Mars Society Switzerland aux idées exposées.
  2. J’ajoute évidemment un bémol pour les États-Unis, à retirer ou à introduire selon la présidence, et je ne parle pas de la Chine !
  3. Je ne critique pas les héritiers. Ils bénéficient certes d’avantages de départ mais quels parents ne souhaitent pas aider leurs enfants ? Par ailleurs, dans le courant d’une vie, les avantages hérités sont rapidement remis en cause par la compétition et maintenir une fortune est presque aussi difficile que de l’acquérir. On le constate dans les familles. La troisième génération n’a le plus souvent plus beaucoup d’avantages par rapport à ses contemporains qui n’ont pas eu la même chance, même dans les pays libéraux où les impôts sur les successions sont moins lourds qu’ailleurs. Vouloir persécuter les héritiers relève plus de la jalousie que du souci de l’efficacité économique d’autant que certaines dynasties (celle des Rockefeller par exemple) ont eu un impact économique et social remarquablement positif pour tous.
  4. Bien entendu tous les hommes politiques ne sont pas égalitaristes donc totalitaristes mais les tendances à toujours plus d’étatisme et de socialisme qui conduisent à un État obèse, véritable cancer qui pompe toute la substance de l’être social, sont extrêmement lourdes. Les vrais libéraux sont extrêmement rares, surtout en France mais même en Suisse et surtout en Romandie, ces jours.
  5. À leurs supérieurs hiérarchiques ou aux dirigeants politiques, eux-mêmes et indirectement à la masse de leurs électeurs. Cela est d’autant plus vrai me semble-t-il, que la structure étatique est hiérarchisée et centralisée et que les hommes politiques n’exercent aucune profession en dehors de la poursuite de leur carrière politique, comme en France (ce qui n’est pas le cas en Suisse) et sont donc coupés des réalités.
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    • Effectivement, Elon est le prince, que dis-je, l’empereur de l’impôt négatif au profit des milliardaires, les pauvres étant contraints de subventionner les riches grâce à un de ces retournements de fonction délicieux dont l’Etat obèse socialiste a le secret.

      Au fond, toujours et partout, l’idéologie socialiste (escrologiste) ne sert qu’à ça, enrichir une caste qui resterait minable sans le socialisme. Les justifications théoriques rocambolesques et les larmes de crocodiles des multiples victimisations minoritaires sont les mensonges qui dissimulent le véritable objet du socialisme, à savoir la prédation sans limite de tout et de tous.

    • Cessez de critiquer ce type car au moins il fait progresser la technique spatiale et nous fait rêver. Qu’il soit plus malin que la plupart des gens on le sait depuis longtemps!

    • En effet ! Et c’est précisément Musk qui illustre l’article. Pierre Brisson connaît bien mal son sujet…

      • à Lucjs: Mais mon sujet n’est pas Elon Musk, mon sujet est l’envahissement par l’Etat de la sphère privée; mon sujet est la déprivation par l’Etat des possibilités des personnes physiques de faire sans demander l’autorisation au « papa-maman » de l’Etat.
        Si dans le cadre dirigiste et contraignant qui existe, certains, comme Elon Musk, en profite (et encore cela se discute), ils ont bien raison, ils utilisent le monde tel qu’il est mais ce n’est pas eux qui ont décidé que l’Etat préleverait tel ou tel montant d’impôts, ce sont bel et bien « les Messieurs de l’Etat ».
        Ne vous trompez pas d’adversaire!

        • Je persiste et signe, vous écrivez :
          « Imaginons que dans le contexte actuel, un gouvernement propose ou décide (selon le degré de démocratie des institutions du pays) que des ressources publiques importantes seront affectées à l’implantation de l’homme sur Mars. Ce serait un tollé dans une bonne partie du monde politique et dans les médias !
          Mais que nos opposants se rassurent, cela n’arrivera pas  »
          N’est-ce pas ce qui se passe précisément avec les subsides alloués à Musk ?

          • Vous avez tort de faire une fixation sur Elon Musk. Pour obtenir ses contrats, il était en concurrence avec d’autres, notamment Boeing. Il était en concurrence et il a gagné, c’est tout.

  • Je partage les constats de l’auteur eut égart à la frilosité générale de nos concitoyens et de l’administration…l’un des problèmes principaux de cette dernière étant qu’en bon parasite – au sens premier du terme – elle voit d’un mauvais oeil tout éventuelle concurrence…d’où le « pognon de dingue » claqué dans des projets sans autre ambition que de profiter quelques années des diverses subventions pour l’innovation. On pourrait me rétorquer que les carences de l’administration pourraient être compensées par l’initiative privée…mais il faudrait que la charge des impôts soit moins élevée sur le commun des mortels…à l’heure actuelle, en France, il n’y a pas vraiment de business angels capable de soutenir un projet réellement innovant qui ne soit pas un copier-coller d’un truc qui a déjà marché ailleurs…et ce ne sont pas les « clubs des investisseurs » Toulousains/Bordelais/Parisiens/Lyonnais/… prêts à prêter 5k€ à quelqu’un qui a des idées qui y changerons quoi que ce soit, ces sommes sont dérisoires au vu des investissements à réaliser pour embaucher ne serait-ce qu’un seul salarié…le coût du travail, la formation et la fiscalité laissent fortement à désirer dans ce pays et constituent des freins non négligeables à l’innovation de rupture.

    Après, beaucoup d’auteurs sont enthousiastes à propos de GAFAM…à titre personnel, je trouve que beaucoup de choses qu’ils font sont très intéressantes, mais le fait qu’ils soient de connivence avec les Etats me pose un énorme problème. Aujourd’hui les GAFAM en savent plus sur vous que vous même…et ses informations peuvent être partagées avec l’Etat…qui veut rarement mon bien.

    Je pense que le talon d’Achille des GAFAM est justement le fait qu’elles soient trop centralisées et que l’ensemble de leurs services reposent très souvent sur des calculs centralisés et une connexion internet permanente, fiable et rapide. Toujours à titre personnel, je crois énormément à des technologies permettant à tout un chacun d’héberger ses propres données sur son téléphone, tout en hébergeant une partie des données de tiers et des calculs pour des tiers au sein d’enclaves sécurisées sur ce même téléphone (ou autre périphérique portable)…ainsi, nous gardons l’intégrité des données, sans jamais rien partager avec l’ensemble de la planète ou à un organisme pouvant facilement être piraté / mis en coupe réglée par un Etat. Ces technologies commencent à émerger, la blockchain étant l’une des plus connue, InterPlanetary File System commence à gagner de la traction, l’idée de conteneurs de calcul « rootless » et « browserless » s’exécutant sur des téléphones portables commence à poindre, le principal frein à l’adoption de ces technologies étant actuellement ce qui a ralenti l’expansion d’Internet à ses débuts…à savoir l’absence de bons outils de recherche…tout ceci devrait permettre l’arrivée de nouveaux services totalement décentralisés, sans aucun contrôle étatique et sans monnaie fiat.

    J’invite par ailleurs vos lecteurs anglophones à lire quelques ouvrages:
    – The Soverein Individual de William Rees Mogg et James Dale Davidson
    – The Future is Faster than You Think de Peter Diamandis et Steven Kotler
    – Life After Google: The Fall of Big Data and the Rise of the Blockchain Economy de George Gilder
    – Ray Kurzweil, Nick Bostrom et quelques autres…

  • La difference entre la peridoe de Kennedy et maintenant ? les baby boomers etaient jeune en 1960 et vieux maintenant.
    En 1960 ils revaient et voulaient aller sur la lune. Maintenant ils veulent qu on preservent leur confort et qu on paie leurs soins medicaux

    Sur le plan du mecenat dont parle l auteur (car c est de ca dont on parle, les riches vont payer moins d impots et cet argent ira dans des causes qui leur tiennent a coeur) on a deja des centaines d annees d experience (l IR date d il y a 100 ans et on peut considerer qu un riche ne payait quasiment pas d impot avant 1800)
    On a donc certes eut du mecenat artistique (les medicis par ex), peu de mecenat technologique/scientifique mais surtout des depenses de prestige. Le duc X faisait construire un chateau, donnait de grandes fetes (pas forcement une bonne idee cf Fouquet) et qui passait son temps a des activites vaines (le jeu faisait des ravage).

    Bref ca fait pas rever

    • à cdg: Certes mais nous avons aujourd’hui Versailles et les chateaux de Louis II de Bavière et les « riches » faisaient vivre tout un monde d’artisans qui produisaient des obkets ou des meubles plus extraordianires les uns que les autres. cela valait bien toutes les aides sociales du monde (ou presque)!
      Et les artisans et les artistes étaient correctement rémunérés

      • L auteur parle ici de la conquete de la lune, pas d artisanat. Ni Louis II, ni Louis XIV ne se sont interesse aux sciences
        Si Louis XIV a fait Versailles, que mettre au credit de Louis XV ? pas grand chose, meme au niveau artistique.
        Le budget maitresse de Louis XIV ou XV etait bien plus important que ce qui etait depensé en science ou technologie (et dans le cas de Louis XV la meilleur facon d avoir une subvention royale etait d etre dans les petits papiers de la pompadour !)

    • En 1960, les boomers avaient 15 ans pour les plus vieux. Ils ne voulaient rien de particulier, pas encore. Il faut plutôt attendre la catastrophe 68tarde pour observer leurs premiers exploits désastreux. C’est la génération d’avant qui a voulu aller sur la lune, celle qui est née avant 45. C’était une génération de travailleurs courageux et acharnés. Trop occupée à travailler et à réparer les conséquences de la guerre, son principal défaut aura été de rater complètement l’éducation de ses rejetons, sales petits roitelets mal élevés, têtes à claques à 20 ans comme à 70 ans, persuadées que tout leur était dû jusqu’à aujourd’hui encore.

      • exact. les boomers avaient 15 ans en 1960. Ce qui n empechent pas qu ils devaient rever d aller sur la lune ou dans l espace (regardez les journaux/livre destine a la jeunesse de cette epoque).
        Mais c est leur parents (aka ne avant 45) qui ont decidé et l on fait.
        Les boomers ont vraiment ete un fleau (et c est pas fini, leur pouvoir de nuisance diminue mais est loin d etre nul)

        • Je suis né en 1944 et je vous garantis que je rêve aujourd’hui d’aller sur Mars, tout comme j’aurais adoré aller sur la Lune en 1969.
          Les « boomers » comme vous dites, ne sont pas tous à mettre dans le même sac. Généraliser une catégorie de gens à raison de leur âge est le niveau zéro de la sociologie.
          Par ailleurs, avant 1968, le conservatisme sclérosé des structures sociales était étouffant et débilitant. 1968 a été une grande explosion de liberté. Le fait que cette explosion ait été récupéré par les socialo-communistes est totalement indépendant de la volonté de ceux des jeunes de l’époque qui ont lancé le mouvement. Je me souviens très bien, j’en étais.

    • @cdg: « En 1960 ils revaient et voulaient aller sur la lune. »

      Mais comment peut-on écrire un anachronisme aussi tiré par les cheveux ! C’était la génération d’avant guerre qui rêvait et l’a fait. Les baby boomers à l’âge d’agir ont tourné le dos aussi sec à la Lune.

  • « l’inégalité financière, conservée ou construite par la capacité et le travail, pourvu qu’elle soit assortie au départ de l’égalité des chances de chacun assurée par l’éducation obligatoire »

    Vous avez des enfants ?
    Penser que seul une education obligatoire va permettre une egalite des chances est soit hypocrite soit naif
    Vous croyez qu un gamin dont la mere passe son temps devant la TV ou son smartphone a les meme chance qu un gamin dont les parents sont derriere pour le faire lire, le faire decouvrir des nouvelles choses et stimuler sa curiosité

    PS: si certains heritiers en effet arrrivent a dilapider tout l heritage paternel, c est quand meme pas la majorité et a partir d un certain niveau de fortune vous pouvez payer quelqu un de plus competant pour gerer a votre place (ex l heritier de l oreal)

    • Un gamin dont la mère, dans un pays pauvre, passe son temps à gagner de quoi l’envoyer à l’école pour recevoir l’instruction qu’elle n’a pas pu avoir et qu’elle serait bien en peine de lui donner elle-même a bien plus de chances que celui des bobos qui stimulent sa curiosité plutôt que son acharnement à s’en sortir.

      • on parle de la france ici. Pas de l afrique !
        Et dans le cas africain, l enfant a de forte chance de devoir arreter l ecole a 13 ans pour aller travailler car il faut gagner de l argent et aider sa mere.

    • Oui j’ai eu une fille et elle a été éduquée en école privée, donc payante. Tout ce qui est gratuit n’a aucune valeur (pour celui qui reçoit). Pour moi on ne peut recevoir sans échange. Et les parents pourraient « un peu » penser à leur responsabilité avant de mettre au monde des enfants (à notre époque on peut prévoir). Si on n’a pas d’argent (ou plutôt aucun espoir d’en avoir) on peut se dispenser d’imposer la charge de bouches à nourrir et à éduquer, à la collectivité. L’aide public devrait être réservée aux « accidentés de la vie » (après invalidité ou incapacité des parents par exemple).

  • En effet Musk, Bezos et compagnie ne sont peut être pas le meilleur exemple pour moi mais dans l’esprit de l’article cela peut se concevoir. Ce qui compte c’est que la créativité maximale puisse s’exprimer tout en maintenant un haut niveau de cohésion sociale.

    #Le problème c’est que notre communauté humaine est devenue dans son ensemble, frileuse, repliée sur elle-même et plus intéressée par son nombril que par les grands espaces.#

    On peut voir ça comme une sorte de déclin ou une sorte de digestion (homogénéisation=rivaux de niveau proche) c’est à dire de réorganisation des pôles de forces à l’échelle planétaire. Lorsqu’une entreprise se réorganise elle ressemble à votre description, c’est une sorte de remise à niveau. Notre Humanité redeviendra conquérante le moment venu comme les exemples passés semblent le montrer. La conquête de la Lune n’avait pas pour objet la Lune en soi mais la rivalité USA/URSS. La (re)découverte de l’Amérique non plus, d’ailleurs la visite par les Vikings quelques siècles plus tôt s’est soldée par un coup d’épée dans l’eau car l’Europe avait d’autres chats à fouetter. L’armada de 200 jonques de Zeng He au XVe qui aurait pu sortir l’empire de son milieu, sera stoppé par décision politique. Pas de rival source de stimulation pour l’empire. Et ainsi de suite..

    Certes selon les choix politiques dépendant des régimes politiques, cette période sera plus ou moins longue et compliquée. Cependant aujourd’hui avec le degré de mondialisation des échanges et la technologie, il y a peu de chance qu’on se retrouve dans l’impasse de la Chine Impériale d’alors. C’est ma vision en tout cas.

    • Certes, mais quand on voit ce qui se passe aux USA et dans les universités il n’y a pas de quoi être rassuré quant à l’avenir de l’Occident. Comme les Byzantins qui se disputaient sur le sexe des anges il se dispute sur le sexe des humains ou un racisme en voie de disparition! Heureusement il y a des Musk et des Bezos pour secouer le cocotier.

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