À 19 milliards d’euros, l’EPR est encore moins cher que l’éolien

Nous nous intéressons ici uniquement à l’investissement, l’évaluation des coûts complets se heurtant à l’opacité du secteur des ENR.

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À 19 milliards d’euros, l’EPR est encore moins cher que l’éolien

Publié le 25 juillet 2020
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Par Michel Negynas.

La comparaison des coûts entre les différentes filières de production de l’électricité est un exercice quasi impossible. En effet, les filières éoliennes et solaires sont intermittentes et produisent de manière aléatoire (les syndicats de ces filières disent de manière prévisible, certes plus ou moins, mais aléatoires quand même.)

Et elles sont prioritaires sur les réseaux, qui doivent acheter leur production quelle que soit la situation. C’est ce qui permet aux media de clamer « qu’au premier semestre de cette année, les ENR ont produit plus que les fossiles pour la première fois. »

Un contexte perverti

Lorsqu’on regarde les chiffres, on constate en effet que sur les 40 % affichés par les ENR, 18 % sont le fait de l’hydraulique, non subventionnée, elle, qu’il a fallu solliciter pour compenser la variabilité des autres ENR. Et on découvre que la « performance » est essentiellement due à la baisse drastique de la consommation pendant la pandémie : les fossiles et le nucléaire devant réglementairement s’effacer devant le solaire et l’éolien, il n’est pas étonnant qu’ils aient moins produit…

Les raisonnements sur ce sujet de l’énergie sont donc plein d’embûches : comment chiffrer l’avantage d’être prioritaire, le besoin de secours durant les intermittences ? Tout cela peut donner lieu à des débats sans fin. Nous nous intéressons ici uniquement à l’investissement, l’évaluation des coûts complets se heurtant à l’opacité du secteur des ENR et  aux difficultés signalées ci-dessus.

L’énormité des investissements qu’il faudra consacrer au renouvellement de notre parc nucléaire en fait reculer plus d’un. On s’offusque du coût faramineux de Flamanville et on a raison de déplorer ce fiasco. Mais que disent les chiffres ?

Dans un but de simplification, nous allons nous livrer à l’exercice suivant : comparer les coûts d’investissement de l’éolien et du nucléaire dans le cas de la fourniture d’électricité de base, c’est-à-dire en continu tout au long de l’année. Nous partirons d’une capacité à installer de 40GW, qui est à peu près ce dont nous avons besoin au  minimum en France en été, et d’une période de 60 ans, durée de vie d’un EPR.

Premiers calculs

Le coût de l’éolien terrestre est d’environ 1,5 millions d’euros/MW (éoliennes modernes de 2 à 3 MW, les plus courantes chez nous) avec une capacité effective liée à l’intermittence (c’est-à-dire la capacité qu’il faut pour  remplacer une éolienne par une centrale classique) de 25 % de sa capacité nominale, soit donc un coût équivalent de 6 millions d’euros/MW effectif.

En fait, c’est un coût minoré, car les dispositifs de raccordement et de stabilisation, rendus nécessaires à cause des caractéristiques de la fourniture de ces ENR, sont à la charge du réseau.

La durée de vie nominale d’une éolienne est de 20 ans.

Il est probable que ce coût ne va pas fortement baisser. La technologie est maintenant mature. Certes, on va encore améliorer le rendement, mais on va équiper des sites de moins en moins venteux, et on ne pourra pas aller au gigantisme comme en éolien off shore, où on annonce des engins grands comme la tour Eiffel pour 14 MW.

Un EPR a une capacité de 1600 MW et, compte tenu de son taux de marche comprenant les pannes et arrêts pour maintenance, une capcité effective de 1400 MW effectif. Sa durée de vie nominale est de 60 ans.

Pour comparer les deux, il faut intégrer qu’on va construire trois fois l’éolienne pendant la durée de vie de l’EPR. On dépensera donc trois fois plus en éolien qu’avec un EPR, soit 18 millions d’euros/MW effectif.

On voit qu’on peut donc dépenser jusqu’à 25 milliards d’euros pour un EPR sans dépasser le coût au MW effectif de l’éolien !

Le coût estimé par EDF d’une série de 6 EPR dans une situation « normale » (c’est-à-dire avec EDF en vrai maître d’œuvre, des aciéries sachant élaborer de l’acier et des soudeurs sachant souder et une stabilité des normes de sécurité) est de 7,5 milliards. Ce chiffre est crédible, les EPR chinois ont coûté 6 milliards d’euros. Pour remplacer le parc actuel, à 40 GW, il faudra 29 EPR, soit 217 milliards. C’est énorme et ça fait peur car c’est massif.

Mais pour avoir l’équivalent en éolien, sur 60 ans, il faudrait 720 milliards répartis en trois vagues… et installer 160 GW soit 53 000 éoliennes de 3MW. Certes, l’investissement éolien est plus étalé dans le temps que le nucléaire, la comparaison doit se faire entre montants actualisés.  Mais la différence est telle que cela ne change rien au raisonnement.

Mais ce calcul n’est pas correct

Il raisonne en capacité de fournir une énergie équivalente produite annuellement. Sauf que pour l’éolien, la différence c’est qu’on n’a pas toujours cette énergie au moment où on en a besoin. Pour alimenter le réseau il faut donc stocker quand il n’y a pas de vent. Et stocker une quantité énorme d’énergie pendant des temps longs : il est arrivé qu’il y ait trois semaines consécutives sans vent sur toute l’Europe.

Il faut donc évaluer les coûts d’investissement des moyens de stockage associés. C’est un exercice délicat, car il n’existe pas encore vraiment de technologie crédible à hauteur des volumes et du temps de stockage en jeu. À ce jour, et probablement définitivement, seuls le pompage et la fabrication de gaz hydrogène ou méthane semblent physiquement envisageables. Le pompage (les STEP) est actuellement de loin le moins cher et le seul opérationnel. Mais les ordres de grandeur sont effrayants.

Par exemple, pour subvenir aux besoins, il faudrait transformer quasiment toute la région Auvergne en deux lacs de retenue ! Les estimations (EDF) chiffrent l’investissement d’une STEP entre 0,5 et 2 millions d’euros/MW, mais c’est pour des installations plus modestes.

Pour profiter des vents forts, il faut installer 160 GW (capacité éolienne) moins 40 GW (fournis directement au réseau), soit 120 GW de stockage. Ce problème est d’ailleurs général pour des équipements installés en aval des énergies intermittentes : l’investissement n’est utilisé qu’à 25% de ses capacités. C’est pour cela, entre autres, que ce serait une gabegie d’installer des électrolyseurs alimentés uniquement par des ENR intermittentes.

Si on table sur un milliard d’euros par MW d’installation, cela fait 120 illiards à ajouter si la durée de vie de l’installation est de 60 ans. Et pour l’instant, on ne voit pas comment réaliser physiquement un tel investissement, pour des raisons sociales et environnementales.

Cela se complique…

Car le stockage a un rendement qui n’est pas égal à un ! Dans le cas des STEP, c’est 80 %. Dans le cas du stockage de gaz, ce serait au mieux de 30 à 50 %… Le compte n’y est pas. Supposons que la part de l’énergie équivalente fournie pour le stockage soit égale à l’énergie fournie en direct, dans le cas des STEPS il faut 10 % d’éoliennes en plus, et dans le cas du stockage gaz,  au moins 25 %.

L’addition finale

Pour constituer une capacité de base de 40 GW en éolien équivalente à celle qu’on aurait avec du nucléaire, ceci  sur 60 ans, il faut :

  • 920 milliards d’euros pour l’éolien avec stockage en STEP dans une estimation très optimiste et une faisabilité très problématique ou
  • 217 milliards d’euros pour le nucléaire type EPR dont deux exemplaires produisent déjà en Chine.

Évidemment, sur 60 ans, les coûts peuvent évoluer, des ruptures technologiques peuvent nous surprendre… mais c’est vrai pour les deux filières.

On pourrait faire le même calcul pour le solaire : ce serait pire car même à coût du MW identique, le taux  de capacité équivalente du solaire est de 11 %, contre 25 % pour l’éolien.

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  • Vous venez de démontrer que…… le renouvelable est très rentable…..pour les banques preteuses… Et c’est ce que l’on constate avec les installations solaires individuelles, crédit crédit crédit. La premiere question du televendeur, êtes vous suffisamment jeune pour avoir un crédit banquaire….

  • et on peut ajouter des trucs…
    combien ça couterait avec du gaz?

  • Evaluation interdite puisque rendue impossible, contexte perverti .. on est dans la même ligne que les statistiques ethniques : une censure pour protéger une politique plus idéologique qu’autre chose.
    Il y a peut-être aussi ce que certains se disent et nous disent (mais sont loin de représenter la majorité qui, elle, n’a pas les moyens de « choisir ») : « nous préférons payer plus cher mais acheter bio ». Comme pour les éoliennes, c’est simplement que le coût n’est pas leur problème.

    • Exactement Geneviève, pour certains : les dirigeants, les bobos, les hauts fonctionnaires, en clair « l’élite » de la nation; une énergie chère et la banane à 10€ ne changent pas grand chose à leur train de vie, ils peuvent supporter ces surcoûts. En revanche pour ceux dont le 10 correspond à la fin du mois, c’est astronomique. Mais bon, pourquoi mangeraient-ils des bananes et ont-ils besoin de ‘surconsommer » de l’électricité ?

  • CQFD, il faut d’urgence stopper l’incroyable co…rie du sabotage de nos capacités nucléaires. Qui sonnera la fin de récré ?

    • Ce sont les Allemands par intermédiaire des soit disant Grün qui ont poussé les Européens a fermé leurs centrales nucléaires par contre nos amis teutons en ont installé une flopée en Pologne qui nous livrent du courant Polonais financé par la teutoni

  • Les religions sont liées à la foi. Or la foi est aveugle puisqu’elle est fondée sur la croyance, et ceci ne concerne que chacun en fiction de ses convictions personnelles. Or concernant les ENR, l’astuce fut de se servir d’un hypothétique réchauffement climatique anthropique soutenu par soi disantes preuves scientifiques, de créer des peurs, pour en faire une croyance qui s’est convertie en foi,
    Serait on capable scientifiquement de prouver l’existence de Dieu? Avec des modélisations bidons, peut-être ? Mais même le doute subsisterait.
    Ici, ceux qui vivent ou « existent » comme des grands prêtres de cette nouvelle religion matérialiste dont leurs temples sont les médias, ne nous autorisent même pas le doute.
    Alors, aucun calcul évident, aucune réflexion économique n’a grâce à leurs yeux. Il fait les croire aveuglément.
    Il disent nous guider vers le paradis mais nous pouvons penser qu’ils nous mènent aux enfers.

    • Certaines personnes ne peuvent vivre en liberté, elle doivent vivre sous la contrainte d’une religion, d’un état, avec des règles bien etablies. L’écologie est aussi néfaste pour nos libertés d’incroyant que toutes les autres…. On est très mal parti cette maladie est plus contagieuse qu’un virus éphémère, elle se nourrit de la peur du lendemain.

    • C’est étonnant, quand on parle du Covid19, de l’énergie, des voitures, … une expression qui revient souvent c’est « créer la peur ». Et ils réussissent chaque fois à la créer cette peur qui nous fait peu à peu laisser partir des lambeaux de liberté, presque sans nous en apercevoir. Quel sera l’homme (ou la femme) politique qui osera prendre le contre-pied de toute cette manigance?

      • C’est la peur qui guide nos vies pour tout, rien que pour laver son linge tu as peur qu’il ne soit pas blanc blanc ou noir noir, la honte lors de la réunion du parti sur la place du village. Le masque, tu le portes pour la peur du virus ou la peur du qu’en dira t on?

      • Ca prend du temps parce que les humains répugnent plus que tout à reconnaître qu’ils se sont fait arnaquer, encore plus quand le mensonge dissimulant le vol prétend servir le bien. Mais quand une majorité aura compris l’entourloupe, la réaction sera terrible, soudaine, violente.

    • La religion semble malheureusement être un besoin humain. Enfin d’humains d’hier. Il y a aujourd’hui parmi nous des mutants qui n’en ont plus besoin, et qui essaient d’appuyer leur décisions sur des faits plutôt que sur des croyances.
      Les croyances s’appuient, elles, sur la peur : peur de la mort dans la préhistoire, peur de l’enfer avant-hier, peur du climat ou peur du virus hier.
      Et comme on le sait grâce à une série de films hollywoodiens, la vie des mutants est compliquée au milieu des autres.

  • Comme ces débiles ont signé l’arrêt de 14 réacteurs sans la moindre intention de lancer un seul EPR, je les sent bien dans leur lubie impossible à 920 milliards, qui entre temps dépassera les 1000.
    Et comme la France, voire l’Europe, sera en faillite, ces 1000 ne pourront être financés.
    Seul un petit pourcentage de la population aura de quoi faire la cuisine à l’électrique.
    Les politiciens par exemple, proches des robinets de pognon gratuit, ils savent y faire…
    L’avenir de la France, avec Macrouille, c’est la bougie. Faites des stocks pendant que les prix sont accessibles.

    • A la place des bougies des Panneaux solaires, 10 m2 cela doit le faire sur un toit non exposé aux collabo.

      • Allons allons : bougies et panneaux solaire. La nuit on pose les bougies sur les panneaux, et on a du courant pour s’éclairer à l’intérieur.
        Superbe délire 🙂

  • Vous tenez à peu près, non seulement le même raisonnement que JM Jancovici, mais vous avez, aussi, plus ou moins les mêmes chiffres, en terme de ratio, investissement / production.

    • Jancovici nous dit que nous faisons fausse route depuis des décennies, non seulement il dit mais il prouve, et pas devant n’importe qui. Mais avez vu un changement ? Julien Aubert a oeuvré lui aussi ! Peine perdue, c’est l’erreur qui doit progresser !
      Pourtant il suffirait seulement de ne plus subventionner l’éolien et le problème de cette arnaque serait réglé ! Comme l’avait dit le directeur de Boralex France (entreprise canadienne aussi gourmande en dividendes que les autres) « sans subvention il n’y aurait pas d’éolien en France ! » (FR3 = Patricia Loison)
      CQFD, on ne cherche pas à produire de l’énergie, on cherche à gagner du fric sur le dos des Français !

  • Il y a déjà une première erreur dans votre chiffrage sur le coût d’une éolienne (1,5M€/MW selon vous). Vous « oubliez » le coût du développement, souvent sur plusieurs années, avec d’une part les emm..dements venant des fonctionnaires et les recours, la plupart du temps abusifs, des associations dont le seul but est… de faire des recours, ce qui allonge d’autant la phase de développement. Actuellement, comptez environ 1M€/MW pour le développement pour ceux qui achètent un projet clefs en mains.
    Cela change significativement vos estimations tout en apportant de l’eau à votre moulin.

    • C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! avez-vous réfléchi au coût des bâtons dans les roues qui ont été mis dans le développement du nucléaire en France, et en particulier au coût faramineux de la destruction de Superphénix sous la pression des mouvements antinucléaires dits écologistes associés au gouvernement Jospin?

  • Le sur générateur arrivera bien avant, quelques siècles avant la fusion.

  • Bonjour,
    Pouvez vous me confirmer que dans votre comparatif, le budget pour l’epr comprends bien l’ensemble du cycle de vie de la centrale ? Je pense à développement, l’exploitation minière pour l’uranium, l’enrichissement de l’uranium, l’allocation de budgets militaire pour la défense du site, l’allocation de budget pour la protection (Format des pompiers, achat de matériel spécifique pour les pompiers, formation de la population proche de la centrale), formation du personnnels, stockage des matériaux irradiés, prévisions pour l’enfouissement des déchets en France) maintenant tout au long des 60 années de vie de la centrale et enfin le démantèlement.

    Ou es ce que les 19 milliards d’euros ne concernent que la fabrication ?

    Merci d’avance pour votre réponse.

    • C’est marqué dans le préambule et il explique pourquoi.

    • Non, on n’a effectement pas chiffré le coût des balayeurs qui est considérablement plus faible pour les éoliennes.

      • votre commentaire ironique, bien que drôle, n’invalide pas l’argument de vincent0000. « oublier » en 2020 dans son article de comparaison que le plutonium ne pousse pas dans les arbres et que les principaux problèmes liés au nucléaire sont le coût du démantellement et la gestion des déchêts ne paraît pas possible sauf à vouloir faire 1 article complètement partial. Sans l’ajout des coût liés cette partie la comparaison n’a aucun interêt

  • là où se dressent des éoliennes, le maire est soit corrompu soit un sinistre crétin ! Parfois les deux !

  • Bravo, Monsieur Negynas. J’avais fait un calcul plus sommaire et j’arrivais pratiquement au même résultat.
    Mais le contexte fait que l’arrêt de Fessenheim avait surpris le gouvernement par un tollé de protestations venus de tous les horizons. Alors le nouveau Président de la Cour des Comptes a voulu renvoyer l’ascenseur à Macron en publiant et en commentant ce rapport sur l’EPR qui n’apprend rien de nouveau que celui de Monsieur Folz. Il aurait dû relire le Rapport de 2018 sur les ENR pour voir que les contrats signés jusqu’à fin 2017 engageaient la France pour 121 milliards d’€. Il aurait été édifié.

  • effectivement c’est un calcul assez limité… Réduire le nucléaire sans changer nos habitude de consommation n’est pas réaliste. De plus quel est le cout lié au risque d’une catastrophe, ainsi que la gestion des déchets que l’on va léguer à nos enfants ?

  • C’est un peu bizarre que Michel Negynas n’est pas intégré les coûts de démantèlement d’un Epr, et de déconstruction d’une éolienne. Ca ne se fait pourtant pas d’un coup de baguette magique, ces opérations là, surtout dans le cas d’un Epr.
    D’autre part, indiquer le coût d’un Epr chinois de 6 milliards pour affirmer que 7,5 milliards est un coût bien estimé en France me semble une estimation sulfureuse, dans la mesure où le coût de main d’oeuvre en Chine est peut-être au moins la moitié de celui de la France.

    • S’il l’avait intégré, vous vous seriez rendu compte que le coût de déconstruction de l’éolien, par kWh produit pendant sa durée de vie, est de l’ordre de 4 fois supérieur à celui du nucléaire, et cela sans enlever les socles de béton enfouis dans le sous-sol et sans traiter les déchets de pales d’éoliennes. Cela tient à ce qu’il faudra construire et déconstruire 3 fois les éoliennes pendant la durée de vie, et qu’il faut trois à quatre fois de puissance installée d’éoliennes pour produire dans l’année la même quantité d’électricité qu’un réacteur nucléaire. A noter que cette électricité produite par les éoliennes est invendable sans l’assistance du nucléaire ou des combustibles fossiles, faute de avoir la stocker, et que les coûts et les déchets des éoliennes s’ajoutent donc de toutes façons à ceux du nucléaire ou du fossile.
      Par kWh produit, l’éolien consomme de 10 à 15 fois plus de matières premières de base ( béton, acier, aluminium, cuivre) que le nucléaire. Et si l’électricité éolienne étaient régulée un jour par un stockage power-to-gaz (P2P), il faudrait 3 à 4 fois d’éoliennes pour produire au final la même quantité d’électricité, et ce rapport deviendrait de 50 à 1. La moitié de l’Europe serait alors couverte d’éoliennes géantes et ainsi rendue inhabitable. Mais chut,ce serait indécent que nos médias évoquent des choses aussi vulgairement matérielles !

  • On arrive a investir des dizaines de milliards pour une chimère la fusion.
    Et on ne relance pas la technologie Thorium sels fondus fluo pourtant un démonstrateur à fonctionné 3 ans dans les années 50. Preuve de la grande fiabilité du concept.
    Il faut rappeler que sur l’injonction de l’armée, cette filière a été abandonnée puisque qu’impropre à la bombe.

  • Il me semble qu’il manque dans cette comparaison des données essentielles pour qu’elle soit valable, bien que lesdites données paraissent difficiles à évaluer: le coût de fonctionnement, d’entretien, de recyclage… lorsqu’au bout de 20 ans on remet 1 éolienne j’imagine qu’on ne change que les parties mobiles qui s’usent, pas la base en béton. L’EPR de son côté produit des dêchets dont le traitement à un coût. je ne pense pas que ce soit suffisant pour faire basculer le résultat, mais c’est plus honnête

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