Baisser la TVA ? Non, Bruno Le Maire ne fera pas comme l’Allemagne !

C’est notre modèle économique et social profondément étatique, déficitaire et peu performant qui constitue l’obstacle de fond à tout espoir de dynamisme économique.

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Fondapol Bruno Le Maire chez Parisien on Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

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Baisser la TVA ? Non, Bruno Le Maire ne fera pas comme l’Allemagne !

Publié le 12 juin 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

Une étude de l’OCDE a confirmé hier ce dont on se doutait depuis un moment : la crise économique consécutive aux confinements anti Covid-19 s’annonce gravissime pour tout le monde et encore plus pour la France qui se retrouve avec une désespérante régularité dans le petit groupe des pays les moins performants.

On savait déjà que l’hexagone avait enregistré la récession la plus importante des pays de l’Union européenne au premier trimestre 2020 (cliquer sur la photo pour agrandir) :

baisser la TVA

On apprend maintenant que son PIB devrait se replier de 11,4 % en 2020 pour un recul mondial de 6 % et un recul allemand de 6,6 % (chiffres sans seconde vague épidémique représentés par les bâtons rouges du graphique OCDE ci-dessous, cliquer pour agrandir) :

baisser la TVA Dans ce contexte largement inédit par son ampleur et par le fait que la crise actuelle n’est pas le résultat d’une économie malade mais d’une économie volontairement mise à l’arrêt (à des degrés variables selon les pays) pour faire face à un risque sanitaire mal connu et souvent mal appréhendé, chaque gouvernement s’active maintenant avec plus ou moins de bonheur à remettre la machine en route.

L’Allemagne décide de baisser la TVA

Et c’est là que la comparaison allemande nous confronte une fois de plus à nos criantes insuffisances. Mais rassurons-nous : en dépit de notre persévérance dans la médiocrité, notre ministre de l’Économie Bruno le Maire a pour sa part de la suffisance à revendre !

Figurez-vous qu’au-delà des classiques mesures de soutien aux entreprises et aux particuliers, l’Allemagne a aussi fait le choix original de baisser temporairement ses taux de TVA pour relancer la consommation : du 1er juin au 31 décembre 2020, son taux plein passe ainsi de 19 % à 16 % et le taux réduit de 7 % à 5 %.

Au lieu de tout miser sur l’accroissement de la dépense publique pour sortir de la crise, ce qui signifie obligatoirement de la dette et/ou des impôts supplémentaires, sachant que l’extinction de la dette ainsi créée signifie elle-même de l’inflation et/ou des impôts supplémentaires à terme, l’Allemagne a préféré moins ponctionner les consommateurs afin de les inciter à consommer et leur laisser la libre disposition d’une part plus importante de leur revenu.

Autrement dit, une baisse d’impôt !

Du rarement vu en France où les prélèvements obligatoires sont passés avec des hauts et des bas de 30 % du PIB en 1960 à 45 % en 2019 quand l’Allemagne était à 38 %. Et un maximum du monde développé qu’il devient délicat de dépasser pour ne pas trop froisser le « consentement » à l’impôt des contribuables français mais qui ne parvient même pas à couvrir l’ampleur des dépenses publiques engagées par notre triple État providence stratège et nounou.

D’où une situation très dégradée de nos comptes publics et un chômage comparativement élevé avant même l’impact du confinement :

Interrogé sur l’hallucinante décision du gouvernement allemand qui renonce ainsi à une part de son autorité sur les individus, Bruno Le Maire s’est empressé d’écarter toute mesure de ce type pour la France.

Il fut pourtant une époque où il se montrait plus réceptif sur le sujet. À l’occasion du grand débat national imaginé par Emmanuel Macron pour se sortir de la colère des Gilets jaunes qui avait commencé par une révolte fiscale, il se disait « ouvert » à une baisse de la TVA :

« Je suis tout à fait prêt à ce que nous allions beaucoup plus loin dans la baisse des impôts, mais dans ce cas-là, il faut aller beaucoup plus loin dans la baisse de la dépense publique. » (Bruno Le Maire, janvier 2019)

À vrai dire, Bruno Le Maire a toujours su trouver les mots du plus admirable conservatisme fiscal, histoire sans doute de donner un peu de consistance à l’esprit libéral qu’il se vantait de posséder quand il participait à la primaire de la droite en vue de l’élection présidentielle de 2017.

La baisse des dépenses et des impôts en France ?

Mais dans les faits, chaque budget de l’ère Macron montre que le ministre de l’Économie n’a jamais été nulle part dans la baisse des dépenses publiques et des impôts.

Les Français étaient donc prévenus : oui aux baisses d’impôt que vous demandez, chers compatriotes, mais soyez bien conscients que cela signifiera forcément moins de prestations sociales, moins de subventions, moins de fonctionnaires, bref, moins de ce modèle social « que le monde entier nous envie ». De quoi refroidir les meilleures volontés qui se sont immédiatement réorientées vers l’idée d’augmenter les impôts des riches.

Dès lors, on peut toujours compter sur Bruno Le Maire pour présenter des arguments définitifs à l’appui de son refus catégorique de se laisser aller au moindre petit choc d’allégement fiscal. Plutôt taxer le digital !

Concernant la baisse de la TVA, il considère que « cela n’aurait pas de sens en France » pour deux raisons principales :

  • Les entreprises pourraient fort bien en profiter pour augmenter leurs marges plutôt que baisser leurs prix.

Certes. Mais dans un marché libre et concurrentiel, il est peu probable que cet effet joue à 100 %. Il y aura toujours une entreprise qui choisira de baisser ses prix, ce qui amènera l’ensemble du marché à trouver un équilibre autour de la nouvelle fiscalité.

De plus, même à supposer qu’une bonne partie de la baisse revienne aux entreprises que Bruno Le Maire se flatte d’avoir soutenues par milliards, pourquoi s’en plaindre ? Dans la mesure où nous sommes en période de crise, cela aura aussi pour effet de renforcer l’appareil productif et donc favoriser l’emploi. C’est ce que l’on souhaite, non ?

À propos d’emploi justement, il est pour l’instant au fond du trou : selon les derniers chiffres de la DARES (Direction des statistiques du ministère du Travail), la France compte un million de chômeurs en plus en catégorie A sur mars et avril 2020 et 360 000 en plus si l’on tient compte de toutes les catégories. Le confinement et les incertitudes de la reprise ont eu pour effet de faire basculer de nombreux salariés qui travaillaient seulement à temps partiel dans la catégorie A des demandeurs d’emploi totalement sans emploi :

Demandeurs d’emploi en France entière (hors Mayotte) – Situation mensuelle
baisser la TVA

Source : DARES (mars 2020, avril 2020)

Rappelons-nous en outre que les pouvoirs publics n’ont jamais exprimé la moindre crainte que les entreprises de presse profitent plus que leurs lecteurs abonnés d’une baisse de la TVA lorsque celle-ci est passée du taux plein au taux réduit de 2,1 %.

Quand il s’agit d’aider des secteurs politiquement importants aux yeux du gouvernement – et Dieu sait que les médias le sont – rien n’est jamais trop beau. Même le très collectiviste Edwy Plenel tient beaucoup à son taux réduit pour Mediapart.

  • Second argument : compte tenu de notre déficit commercial, la baisse profiterait davantage aux produits d’importation.

À nouveau, certes. Mais à qui la faute ? Si les raisons du déséquilibre de notre commerce extérieur sont variées, difficile de ne pas incriminer au premier chef le niveau olympique de notre pression fiscale et sociale qui pèse lourdement sur la compétitivité des entreprises.

Autrement dit, on se retrouve dans une situation totalement ubuesque qui fait qu’on ne peut pas se permettre de baisser les impôts car les impôts sont trop élevés !

Aussi, dire comme M. Le Maire qu’une baisse de TVA pour retrouver un peu de prospérité post confinement n’aurait pas de sens en France comparativement à l’Allemagne et avancer ensuite un certain nombre de raisons techniques savantes à titre de justification n’est jamais qu’une nouvelle façon de masquer que notre modèle économique et social profondément étatique, déficitaire et peu performant constitue lui-même l’obstacle de fond à tout espoir de dynamisme économique.

C’était vrai avant le Covid-19, événement inattendu qui nous est tombé dessus alors que nous n’avions déjà plus aucune marge de manœuvre en cas de coup dur, contrairement à l’Allemagne, et c’est encore plus vrai après. Dans ces conditions, il est parfaitement illusoire d’espérer voir un jour nos impôts et nos dépenses publiques baisser et notre économie allégée de ce fardeau repartir de l’avant.

Si l’on échappe au retour de l’ISF comme semble le souhaiter le gouvernement, probablement moins par conviction que pour ne pas trop donner l’impression qu’il revient la queue basse sur une mesure du début du quinquennat, on n’échappera pas à la fiscalité du XXIe siècle selon Bruno Le Maire, à savoir la taxation du numérique, la fiscalité minimale pour les entreprises et la taxe carbone :

Là encore, pirouette du ministre : ce n’est pas de la fiscalité en plus, c’est une fiscalité plus juste !

C’est surtout une fiscalité qui, comme toutes les fiscalités délirantes qui s’empressent de surtaxer les secteurs les plus dynamiques de l’économie, va générer délocalisations, chômage de masse et croissance poussive du pouvoir d’achat. Ça promet.

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  • Si je puis me permettre de ne pas être d’accord sur la TVA… La France et l’Allemagne sont dans des situations très différentes (une évidence…).
    L’Allemagne a un problème de consommation tandis que la France n’a pas de problème de consommation mais un (énorme) problème de production, son déficit commercial en étant une preuve patente. Lorsqu’un pays importe systématiquement plus que ce qu’il exporte c’est qu’il consomme trop par rapport à ce qu’il produit.
    Donc, en France, il serait absurde de baisser la TVA mais intelligent de baisser les impôts de production, impôt le plus stupide de tous les temps qui taxe avant que l’entreprise n’ait produit la moindre chose…
    On aurait peut-être une chance de relancer la production dans notre pays…

    • pourquoi pas faire les deux? la baisse d’impôts quelle qu’elle soit ça m’intéresse, pas vous?

      • La différence, c’est que l’Allemagne a les moyens de baisser ses impôts, pas nous, tellement nous sommes étouffés par des charges improductives. Même J.M. Blanquier s’en est rendu compte, qui parle d’enseignants « évaporés dans la nature » (moi, j’appellerais ça plutôt des « escrocs qui profitent au maximum du système »). l’évaporation est estimée à seulement 10 %, mais 10 % sur près d’un million d’enseignants, ça commence à faire du monde…..

        • En complément: Ministère de l’éducation nationale: 1,5 million de fonctionnaires dont un petit million d’enseignants; que font les 500000 autres ? Il y a 30 ans, Allègre parlait déjà de « dégraisser le mammouth », mais il est de plus en plus ventripotent.

        • Il n’y a qu’à présumer tout enseignant qui ne donne plus de nouvelles décédé du covid, bloquer son compte en banque et le rayer des listes.

        • 100 000 enseignants à 50 K€ de coût salarial ça fait 5 milliards d’euros évaporés. Pas mal!

      • « ON » (Nous) parle toujours de baisses de l’imposition… mais beaucoup sont en demande de plus de services publics (gratuits, bien sûr)… « ON » fait comment ? Les fonctionnaires (peut-être trop nombreux et/ou mal employés) deviennent tous bénévoles ?

    • La TVA taxe la valeur ajoutée, donc la création de richesse. C’est donc un impôt sur la production que le producteur répercute sur le consommateur final. A cause de l’équilibre offre demande la production française se retrouve surtaxée. Donc votre conclusion est erronée.
      Dommage que l’auteur n’ait pas développé plus l’analyse des différences et des effets entre impôts sur le revenu, la production, les bénéfices (distorsion entre grands groupes de connivence avec le pouvoir imposés à 8% et PME imposées à 30%) et le patrimoine.

    • Juste, mais n’oublions pas que ce sont les entreprises qui importent ou exportent. Pas les pays

    • Rien n’empêche des baisses ciblées par secteur plus ou moins sensible à la concurrence étrangère. Cela a été fait pour la presse comme le rappelle l’article.

  • ils ne baisseront jamais les dépenses publiques ; jamais ; la trouille de la rue je présume ;

    • Si l’on pouvait «fâcher» tous les fonctionnaires de DGFiP… pendant qu’ils promèneraient leurs pancartes dans les rues, NOUS, contribuables pourrait-on ne plus payer l’impôt !
      … Bien qu’avec le prélèvement à la source et les déclarations sur Internet, nos «amis» de DGPiF n’ont plus grand’chose à faire puisqu’ils délèguent leur boulot à nous et aux entreprises (sans contre-partie) !

    • Pourquoi baisser ses dépenses lorsque le robinet de la bce est en position open bar.

  • Pauvre Bruno, il n’y connaît rien en finance, comme la plus part des ministres, tous. Ce sont que des porte parole médiatique et ils jouent à être plus sibete les uns que les autres… Ils vont sauver la France par….evidemment, une taxe et des tickets resto à 38 euros, des voitures électriques invendables et des avions à pédales.

    • Concernant les bagnoles, l’État alloue des primes de ceci ou de cela pour que les « assistés » puissent acheter des véhicules étrangers… car ceux fabriqués par les industriels français sont vendus plus chers sur le territoire que dans les pays limitrophes (d’où la présence de mandataires)…
      Le retour d’une TVA (produit de luxe à 30%) serait plus juste sur les véhicules particuliers de plus de 140 CV et de plus de 60 CV pour les 2 roues), sur les écrans de plus de 45 pouces, etc.

      • allez encore des taxes , définitivement vous n »avez toujours pas pigé

      • il y a le malus qui permet de taxer d’avantage les grosses bagnoles quant aux véhicules électriques la prime est l’équivalent d’une tva à 0%.. Vu le parc conserné, les fonctionnaires… Ça coûte pas un rond… Et quelques tesla , ça fait vivre des revendeurs, donc des emplois et des impôts et des charges… Et un peu moins de pétrole.

      • Jean-M64
        Le retour d’une TVA « jalousie » ?

      • L’immense majorité des véhicules de plus de 140cv vendus en France sont des véhicules étrangers car le production français offre peu de choix dans ce domaine et encore moins de choix de qualité.
        Votre mesure serait assimilée à du protectionnisme. C’est ce qui avait obligé la France à supprimer la Taxe pour les véhicules de plus de 16cv fiscaux en 1988 et à rééchelonner le barème de la vignette.
        Faudra pas prendre les autres pays pour des idiots et il y aurait des mesures de rétorsion. Je ne pense pas que l’état de l’industrie automobile français pourrait se le permettre…

  • « Une fiscalité plus juste « veut dire : « je ne peux plus taxer les Français, je vais taxer les étrangers » et  » je ne veux pas aider les entreprises à restaurer leurs marges, je veux les endetter plus en leur prêtant l’argent des taxes qu’elles ont acquittées, ce qui les rendra plus fragiles et plus dépendantes de moi »

    • chez Lemaire ça veut surtout dire : « augmentation des impôts actuels et création de nouveaux »…mais surement pas « baisse ».

    • Une fiscalité plus juste, c’est avant tout une fiscalité plus basse pour tout le monde

      • Non, une fiscalité plus juste c’est une fiscalité plus basse pour ceux qui contribuent à la place des autres.

      • Une fiscalité plus juste, c’est une fiscalité qui cible les minorités politiques ou ceux qui n’ont pas de droits de vote (entreprises)

        • une fiscalité plus juste signifie une baisse pour ceux qui vont voter pour nous , et le paquet sur les autres

      • Pour baisser la fiscalité, une solution serait :
        de retirer l’hôpital publique du giron de l’État… les cliniques privées semblent mieux fonctionner, non ?
        … et peut-être, également, arrêter avec l’Éducation Nationale… que des écoles privées. L’EN ne fait que former des directeurs de je ne sais quoi, avec des étudiants qui sont poursuivis pas leurs études avec un BAC offert à tous.
        Les jeunes ne savent plus se servir de leurs mains (sauf pour SMSser et polluer FessesBouc, et autres Twitter. Dans quelques années ce sont les Français qui iront en Afrique pour trouver du boulot mais ne sachant pas faire grand’chose ce sera très compromis…

      • Une fiscalité plus juste c’est surtout la disparition des impôts de production TVA incluse, des impôts sur la propriété et un impôt sur le revenu universel : tous les revenus de tous les citoyens imposés à taux unique et un état réduit (intérieur, affaires étrangères défense et justice).

    • Ca veut surtout dire « je veux taxer votre voisin, et que vous oubliiez que vous-même êtes le voisin de beaucoup d’autres électeurs », et « je veux taxer les concurrents de votre employeur, et que vous oubliiez que votre revenu devrait dépendre de ce que vous soyez, vous, plus efficace et productif « .

  • avec le détournement massif d’argent public engendré par le chomage partiel vous voulez aussi que les impots baissent?
    ce pays est mort , définitivement . vos enfants seront des esclaves!

  • En tant qu’Alsacien, je sais que toute l’Alsace va se précipiter en Allemagne dès le 15 juin. Tout y était moins cher avant, alors imaginez avec la TVA à 16% qui n’a échappée à personne ici.

    • Ce qui fait que l’Allemagne ayant baissé sa TVA va engranger plus de recettes fiscales. Bonne affaire, Laffer!

    • Excellent l’allemagne va augmenter ca production.
      Baisse de la Tva, ca reste une taxe dans tous les cas tant qu’on dégraisse pas le mammouth toutes taxes sera maintenue ou remplacé

    • A votre place, j’attendrais un peu avant de me précipiter au DM dès lundi…

      Hoppla !

  • Quand on pense que toutes ces histoires ont été causées par l’absence d’un petit bout de tissu et deux élastiques… Celui qui a brûlé le stock devrait se faire hara-kiri.

  • Nous ne pouvons pas demandé à l’impoid 20 de ne pas vicier la société. A défaut de 2ème vague une pandémie fiscale risque de nous toucher durement. Après le confinement sanitaire le confinement fiscal. A contrario des masques les Cerfas ne manqueront pas.

  • L’Allemagne a controle et teste le Covid depuis le debut » 4 fois moins de morts.
    L’Allemagne , va baisser sa TVA: et relancer son economie.
    On ne fait rien come l’Allemagne, … meme quand ce serait necessaire.

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