Pourquoi diviser le monde en deux nous empêche de le transformer

Si une question est définie en bien ou mal, elle devient existentielle, et le compromis n’est plus possible.

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Pourquoi diviser le monde en deux nous empêche de le transformer

Publié le 9 juin 2020
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Par Philippe Silberzahn.

J’étais interrogé il y a quelques jours par une journaliste sur la notion de collapsologie. Je reviendrai dans un futur article sur les réflexions que m’ont inspirées cet échange mais ce qui m’a frappé c’est que la question initiale a consisté à me demander dans quel camp je me situais : les optimistes ou les collapsologues ?

J’ai refusé de choisir mon camp, et je crois que dans le monde de plus en plus polarisé qui est le nôtre, un tel refus est de plus en plus nécessaire. Cela ne signifie nullement s’interdire d’agir pour le transformer, bien au contraire. Alors, comment changer le monde sans choisir de camp ?

Il y a deux sortes de gens, dit la blague, ceux qui divisent le monde en deux, et les autres, et je suis constamment confronté aux diviseurs, surtout dans mon milieu d’intervention, la grande organisation : on y oppose les innovateurs aux conservateurs, ceux qui veulent le changement à ceux qui y résistent, les fonctions les unes aux autres, le siège aux agences de province ou aux autres pays, la vie au travail, etc. Toujours, j’observe que cette division bloque toute transformation. Si l’autre est un salaud, un imbécile ou un traître, comment travailler avec lui ?

Polarisation de la société

On peut aussi observer ce phénomène au niveau sociétal. La France se déchire actuellement entre ceux qui estiment que les policiers sont des racistes et ceux qui prétendent que les violences policières n’existent pas. Ce n’est ni l’un ni l’autre. Comme dans toute profession il y a des moutons noirs et des comportements condamnables. Si l’institution est bien gérée, ces comportements sont sanctionnés, et mieux encore ils sont évités par la formation et la discipline.

Si ce n’est pas le cas, c’est aux chefs d’en répondre. C’est difficile de dire cela ? Adama Traoré était un délinquant, mais ça ne justifie pas les mauvais traitements dont il a été l’objet et qui ont, semble-t-il, causé sa mort. C’est compliqué de dire ça ? L’émotion de sa famille et sa volonté de rejeter la faute sur la police sont compréhensibles, mais elle ne doit pas détourner l’enquête qui est en cours et qui conclura ce qu’elle conclura, n’en déplaise aux parties. Ça aussi c’est difficile à dire ?

De même pour Didier Raoult : je fais partie de ceux qui ont placé un grand espoir dans l’hydroxychloroquine au début de l’épidémie. Mon raisonnement était celui de la perte acceptable : on connaissait le médicament depuis longtemps et donc les risques sont connus.

S’il y avait une chance que ça marche, pourquoi ne pas la tenter ? J’ai appris plus tard qu’il fallait une dose bien plus forte, très proche de la limite mortelle, et que les effets secondaires étaient significatifs, potentiellement mortels. Puis il s’est avéré que, malgré les vicissitudes et les loupés comme l’étude du Lancet, aucune étude n’a réussi à ce jour à montrer le moindre effet bénéfique.

À regret, j’ai donc abandonné cet espoir. Est-ce compliqué de se comporter comme ça ? D’espérer que le produit marche sans adorer Didier Raoult puis de changer d’avis sans avoir à le vouer aux gémonies ? De se dire qu’il a sans doute cru sincèrement au produit, qu’emporté par son élan il a un peu bidouillé les études, puis qu’il s’est enferré dans une position de plus en plus difficile à tenir et qu’il a choisi la fuite en avant ?

Pour travailler sur le domaine de l’innovation, je sais que beaucoup de grandes innovations ont réussi parce que leurs promoteurs y croyaient parfois contre toutes les évidences et contre tous les experts, mais je sais aussi que certains ont continué à y croire alors ce n’était plus raisonnable. C’est très humain. Il n’y a pas de camp à choisir ; il y a une situation à apprécier dans ce qu’elle a de réel, c’est-à-dire de complexe, et il y a les décisions de santé publique que doivent prendre les autorités.

Nulli concedo : refuser de choisir un camp

Il y a 500 ans, Érasme, l’un des penseurs les plus prestigieux d’Europe, était sommé de choisir entre le Pape et Martin Luther. Alors que l’Europe se déchirait, chacun des deux protagonistes voulait s’assurer son soutien. Ne pas choisir son camp était inconcevable ; il s’agissait rien de moins que de l’avenir de l’Église !

Très critique envers celle-ci, et donc proche des thèses de Luther, Érasme était pourtant rebuté par la violence de ce dernier, dont il craignait la victoire. Il refusera de choisir son camp, assistant impuissant au massacre. Nulli concedo, écrivait-il, je ne veux appartenir à personne.

Selon lui il fallait que les différends se règlent par le dialogue. Mais l’heure n’était plus au dialogue. Il s’attirera la haine des deux camps et passera les dernières années de sa vie très seul, utilisant jusqu’au bout les prétextes les plus malhonnêtes pour éviter d’avoir à se prononcer en faveur de l’un ou l’autre. Il sera accusé de lâcheté comme le sont tous les hommes sages qui renoncent à encourager la folie de l’un ou de l’autre camp. Le dilemme érasmien est très actuel.

4 principes pour refuser un monde de clivages

Mais tout le monde ne peut pas ou ne souhaite pas se réfugier dans une vie contemplative comme Érasme. Refuser de choisir un camp ne signifie nullement qu’on se résigne aux catastrophes ; bien au contraire, cela permet d’agir plus facilement pour transformer le monde ; pour cela on pourra appliquer les cinq principes qui suivent.

1. Divisez toujours le monde au moins en trois

S’il faut malgré tout créer des catégories, car parfois ça peut être utile, imposez-vous toujours d’en créer au moins trois. C’est ce que recommande le démographe et économiste Hans Rosling : créer au moins trois catégories fait toujours apparaître la réalité sous un jour beaucoup plus intéressant et ouvre des possibles pour agir. Il observe par exemple que nous divisons le monde entre riches et pauvres alors que le progrès économique de ces trente dernières années a pratiquement fait disparaître la pauvreté extrême. La réalité est mieux appréhendée en créant une catégorie intermédiaire d’individus à faibles revenus.

De même, il n’y a pas les climato-sceptiques, méchants, et ceux favorables à la transition énergétique, gentils. Il y a aussi ceux qui, soucieux de l’avenir de la planète, prennent cependant les prédictions avec des pincettes et font observer que les priorités de vie ne sont pas les mêmes selon que vous être un cadre supérieur à Paris ou un vendeur de rue à Bangkok.

2. Pariez sur la sincérité des autres 

Ceux dont les thèses nous rebutent sont souvent sincères. Dans mon expérience, j’ai assez rarement constaté qu’un problème persistait parce qu’une personne était malhonnête. Il ne s’agit pas d’être naïf et de postuler que le monde est composé de gentils nounours, il y a bien sûr des personnes malhonnêtes et cyniques ; il s’agit plutôt de partir d’un postulat raisonnable qui offre davantage de chances de résoudre une difficulté.

Je peux être choqué que certains refusent de se faire vacciner mais si j’accepte sincèrement la réalité de leur crainte je me donne une chance de les faire changer d’avis. Si je les traite d’abrutis, je peux en tirer un certain plaisir, mais je ferme toute possibilité de progrès.

3. Examinez le contexte

Les comportements que nous jugeons illogiques ou aberrants s’expliquent souvent par le contexte dans lequel ils se produisent. Le monde de l’entreprise n’est pas constitué de gentils innovateurs et de méchants obscurantistes hostiles au progrès. Il existe des raisons contextuelles qui expliquent que même s’ils souhaitent innover, beaucoup de managers ne le font pas. Il existe des raisons structurelles pour lesquelles les silos persistent au sein des organisations même si tout le monde les décrient.

De même, si un policier persiste dans son comportement inapproprié, c’est souvent parce qu’il bénéficie d’un accord tacite de ses collègues et de sa hiérarchie. Ça n’enlève aucunement sa responsabilité personnelle, mais prendre en compte le contexte dans lequel un comportement aberrant prend place permet de comprendre comment celui-ci peut persister et donc de se donner une chance de changer les choses.

4. Intégrez-vous à l’équation

C’est sans doute le point le plus important. Désigner un camp du mal, c’est s’exonérer de sa propre responsabilité dans l’existence d’une situation. Je le constate régulièrement dans le monde de l’entreprise où chacun essaie de blâmer quelqu’un d’autre lorsqu’il y a un problème. On accuse l’informatique de ne rien faire, le marketing de ne rien comprendre, la finance de tout bloquer, son chef de ne rien nous laisser faire ou pire, on attribue un échec à un membre de son équipe alors qu’on l’a recruté soi-même. Au contraire, intégrez-vous à l’équation, prenez vos responsabilités et demandez-vous ce que vous pouvez faire au lieu d’attribuer la faute à une personne absente. Ils ne sont pas le mal, et vous n’êtes pas le bien.

Toutes les grandes questions, au sein des organisations ou au niveau sociétal, sont des questions politiques, et la politique est l’art du compromis. Si une question est définie en bien ou mal, elle devient existentielle, et le compromis n’est plus possible. Et la seule alternative au compromis est la violence. Refuser de choisir un camp est le premier pas pour reformuler la question et redonner une chance au compromis qui seul permettra de transformer le monde sans violence.

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  • « avec nous ou contre nous », slogan des luttes gauchistes « de libération » avait pour but de transformer le monde, et y a malheureusement, à beaucoup d’endroits, réussi.
    Au prix bien sûr d’une violence certaine.

  • Conformément a la recommandation je tente la suggestion. aussi je divise la société en 3 grandes familles.
    Ceux qui vivent de l’impôt, ceux qui profitent des aides , et ceux qui payent les deux.
    Quand on appartient a la troisième partie on comprend facilement que tenter d’être compris par les deux autres donne la certitude d’un échec programmé.

    Là il reste trois voies:
    Quitter le pays rapidement, maintenir son activité au dessous des minimas,ou tricher.

    Car etre pris pour un benêt par des cons c’est peut etre un plaisir de fin gourmet mais c’est trop difficile a accepter

  • Vous pouvez aller en Italie sans problème, mais pas revenir en France sinon c’est la prune 135 €.
    Et c’est la France qui donne ces leçons d’unité européenne.
    Parfois j’ai honte de payer mes impôts pour ce pays.

  • merci pour cet article.

    juste à propos d’Erasme : les questions religieuses sont par principe existentielles (« salut des âmes »).
    Sauf que choisir un camp ne signifie pas pour autant vouer l’autre aux gémonies ?

    • @breizh Erasme s’est trouvé face à deux entités totalitaires , il a bien fait de se tenir en marge . Dans sa situation les deux entités pouvaient sans conteste être vouées aux gémonies. Maintenant une fois dit ça on peut tout a fait vouer une entité aux gémonies sans vouer les individus qui la composent. ex : j’abhore les systèmes communistes mais certains de ses membres sont des gens formidables et sincères.

      • Avez-vous lu l’Erasme de Stefan Zweig? L’auteur est très critique de cette incapacité d’Erasme à ne pas trancher un différent philosophique. Mais Erasme tenait par dessus tout au libre arbitre, bien loin du fanatisme des Luther, Zwingli ou Melanchton. Imaginez une époque où tous les rois de la chrétienté, l’empereur, du St Empire étaient tous suspendus à ce que pourait dire Erasme. Car tous pensaient qu’Erasme seul connaissait la vérité.
        Imaginez aujourd’hui Trump, Xi 1er, Poutine suspendus aux lèvres d’un intellectuel!

        • @gerald  » étaient tous suspendus à ce que pourrait dire Erasme » oula on peut dire que ces personnes rois de la chrétienté qu’ils avaient abdiqué de leur liberté, ce n’est pas erasme qu’il faut blâmer mais bien eux seuls ! Quel fou se suspend aux paroles d’un autre homme ? pas moi

  • Eh oui,en politique,on a jamais le choix entre le bien et le mal mais entre le préferable et le détestable! disait Raymond Aron

  • Oula sujet intéressant mais qui manque de profondeur et d’ancrage. Dans nos textes anciens, bible, grecs un des noms du diable est « le diviseur ». Quand je suis sommée de choisir un camp par une entité c’est signe que cette entité est sectaire et je pars donc en courant. Les camps peuvent exister, mais ceux qui vous somment d adhérer à toute l’idéologie sans liberté de jugement sont dictatoriaux et donc à fuir. Les personnes qui ne vous voient qu’au travers de l’entité à laquelle vous appartenez (blanc/noir, parisien/banlieue, libéral/socialiste, croyant/athée etc ) ont un comportement totalitaire : ce n’est pas vous qu’ils voient, c’est l’hologramme de l’image qu’ils se font de vous ,ce faisant ils vous nient votre liberté de pensée et donc votre existence en tant qu’individu libre. Pour moi le point important est celui là : toujours regarder l’individu en tant que tel et non les multiples groupes avec lesquels il a des appartenances ou non. En tant qu’individu toujours de demander si notre position est dictée par nos propres aspirations ou bien par la pression du groupe.

    • c’est exact! L’auteur ignore ceci dans son article: il y a les bonnes divisions et les mauvaises.
      Lorsque la politique, pour régler des divisions sociales -d’ailleurs souvent exagérées et attisées préalablement par le souffle de la démagogie- utilise son monopole de la violence pour imposer des choix contraints aux gens, on a effectivement affaire à une « mauvaise » division.
      Mais lorsque des citoyens libres entretiennent et échangent des opinions différentes (que ce soit sur Erasme ou sur la couleur de leur prochaine voiture), mais Monsieur Silberzahn, c’est alors le « sel de la vie », la concurrence des idées, le progrès enfin.

      • @Vernunft oui la reconnaissance de l’altérité, autoriser l’autre à exister comme être différent et l’aimer comme tel. Et ce n’est pas une affaire de nombre de groupes, cet argument est proprement ridicule .

    • Excellent commentaire !

      Nous voyons tous les gens en simplifiant les choses, comme vous le dites, au travers de leur appartenance à tel ou tel groupe. Cette façon de voir empêche souvent de bien discuter.

  • « entre ceux qui estiment que les policiers sont des racistes et ceux qui prétendent que les violences policières n’existent pas. » Une police non violente ne sert à rien. C’est la confondre avec l’assistance sociale. En outre, il existe des assistantes sociales racistes, des racistes non violents, des anti-racistes racistes…

    « À regret, j’ai donc abandonné cet espoir. » Même en l’absence d’espoir, la proposition « S’il y avait une chance que ça marche, pourquoi ne pas la tenter ? » reste vraie. Surtout, ce n’est pas une question d’espoir (qui divise le monde en deux) mais de liberté. Il s’agit simplement de libérer cette prescription et d’exiger de l’Etat qu’il ne se mêle pas du colloque singulier. L’Etat ne doit pas se mêler de médecine. Quant à la science, elle est au service de la médecine et non l’inverse. La science n’est pas et ne sera jamais la médecine. Dans cette affaire, le scandale réside dans l’interdiction étatique arbitraire (possiblement motivée par des intérêts douteux). Ceci dit, pour ne pas mourir idiot, méta-analyse sur l’HCQ : https://youtu.be/A32epJKWg5k

  • Vous nous proposer d’adopter une voie centrer des situations et cela me semble dangereux , car le centrisme a été le berceau qui a vu naître les dictatures d’abord par exclusion des extrêmes pour accéder au pouvoir puis par addition des extrêmes pour asseoir leurs pouvoirs. Il en va ainsi du bonapartisme, du faschisme, du caudisme et du nazisme.
    Loin de moi l’idée que l’auteur serait un promoteur de ces modèles de société, mais la gestion par le soft-compromis permanent présente des risques.
    Assumer ses responsabilités c’est gouverner, de tenir le gouvernail, c’est à dire atteindre une destination ou un objectif fixer par un capitaine, sachant que l’on accepte de facto de ne pas plaire à tous. S’il faut savoir écouter, une fois reçus les avis, il faut décider pour le bien commun et surtout pour ne pas mettre en danger le corps du navire. Il y en aura toujours qui trouverons que l’on va trop vite d’autres trop lentement. Là n’est pas le sujet , la performance résulte de l’analyse des circonstances et de l’environnement et de faire des choix, qu’ils plaisent ou non.
    Ne pas se comporter comme le commandant du Titanic, de sinistre mémoire et dont le compromis entre la volonté de l’amateur et l’environnement à donner un funeste résultat.

    • Je crains que vous n’ayez pas compris le propos de l’auteur!

    • L’auteur affirme juste qu’actuellement, on est soit « pro », soit « anti », toute troisième voie éventuelle étant impossible.
      Perso, je ne me sens pas raciste, mais je n’adhère pas au mouvement #blacklivematter. Tout comme je ne suis pas Charlie, mais je ne supporte pas le terrorisme.
      C’est valable pour tout en fait : un système de santé totalement gratuit ou totalement payant, un plein état ou pas d’état du tout… Bref, trouver le juste milieu de ces sujets et plus constructif que d’être d’un côté ou de l’autre seulement.

  • « J’ai appris plus tard qu’il fallait une dose bien plus forte, très proche de la limite mortelle, et que les effets secondaires étaient significatifs, potentiellement mortels »
    C’est un détail par rapport au reste de l’article, intéressant, mais la dose administrée dans le protocole Raoult n’est pas proche de la dose mortelle et les effets secondaires, si surveillance cardiaque, ne sont pas potentiellement mortels.
    Aucun étude n’a montré une surmortalité liée au traitement ; la seule qui l’avait établi, celle publiée dans le Lancet était… foireuse, sinon frauduleuse !
    Au pire le traitement ne fonctionne pas pour les malades à un stade avancé.
    Ceci pourrait d’ailleurs illustrer le contre exemple du raisonnement de l’auteur : en refusant le traitement parce qu’on l’estime (à tort) mortel, on encore divise le monde en deux. Soit ça marche, soit ça marche pas. Difficile d’échapper à cette règle, semble-t-il…
    La réalité est plus complexe. Le medicament n’est pas mortel, il est probablement inutile pour les malades graves. Son efficacité reste à prouver sur le stade précoce.
    Mais quoiqu’il en soit, même inutile, il a peut être sauvé des vies en incitant les gens à aller se faire dépister tôt, donc d’être pris en charge par un hôpital à un stade qui permettait d’agir vite en cas de complications. Sans compter l’effet placebo potentiel…

  • « S’il y avait une chance que ça marche, pourquoi ne pas la tenter ? J’ai appris plus tard qu’il fallait une dose bien plus forte, très proche de la limite mortelle, et que les effets secondaires étaient significatifs, potentiellement mortels. » Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que les doses prescites par Raoult sont proches de la dose mortelle? Vos connaissances pointues en médecine? Combien de plaintes contre Raoult de la part des malades qu’il a soignés? Y a-t-il eu plus de morts à l’IHU de Marseille qu’à Paris? En suivant vos préceptes, la moindre des choses est de s’abstenir d’affirmer lorsque le doute persiste. Peut-être ne saura-t-on jamais si ce traitement a été efficace, surtout si le virus disparait cet été, comme le SARS pour ne plus revenir.
    En plus de classer en trois ou plus de catégories, j’ajouterai une attitude constante: le doute. Non pas le doute systématique, mais le doute scientifique, moteur de toute découverte (en plus d’un peu de chance).
    Sur le rôle du CO2 par exemple dans un éventuel réchauffmeent climatique, le doute permet de mettre à jour des pirouettes de l’IPCC, la fragilité des modèles, surtout quand ils ne collent pas avec l’observation.
    Le doute, surtout, lorsqu’un politique affirme quelque chose. C’est souvent (pas toujours) un mensonge. Vérifier les dires, ne jamais croire sur parole.
    A ceux qui disent: croyez-moi, je réponds: pas avant d’avoir vérifié!

    • « le rôle du CO2 par exemple dans un éventuel réchauffement climatique »

      Concernant le CO2 anthropique, toujours aucune trace visible :
      https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/weekly.html

      • très intéressant ces graphiques.
        mais serait il possible que les données de mauna loa aient un décalage temporel de quelques mois par rapport aux continents ?
        ça me semblerait surprenant, il me semble que le brassage de l’atmosphère par les vents est tel qu’en un mois ce qui se passe sur les continents devrait se faire ressentir là bas, ce qui n’est manifestement pas le cas…

  • aucune étude n’a réussi à ce jour à montrer le moindre effet bénéfique de l’hydroxychloroquine… peut-être, mais 5 fois moins de morts à Marseille qu’à Paris.
    Raoult parle très bien d’ailleurs de ces études vs la médecine de terrain.

    • Sauf que nous avons différents biais ici, déjà en quoi la mortalité moindre Marseille serait-elle due uniquement à l’utilisation du traitement du professeur Raoult ? Ne pourrait-elle pas être due à une meilleure prise en charge ? Et est-ce cette mortalité est-elle vraiment éloignée des autres dans d’autres hôpitaux ?

      Et également, le taux de létalité par cas est calculé par le nombre divisé par le nombre de personne détectée et l’hôpital de Marseille a été mis en avant en détectant justement de manière massive (cf. le nombre de personne faisant la queue devant l’hôpital).

  • Je ne connais personne qui déclare que les violences policière n’existent pas et personne qui pense qu’il n’y a rien à faire au niveau individuel pour la planète.
    Le sectarisme c’est un truc d’imbécile, donc plutôt de gauchiste.

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