Delevoye ou la médiocrité ordinaire du « modèle » français

Jean-Paul Delevoye démissionne pour avoir gravement violé la constitution et les règles de transparence politique. Matignon était même au courant. Mais que cela dit-il du modèle politique et social que le monde entier nous envie ?

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Delevoye ou la médiocrité ordinaire du « modèle » français

Publié le 18 décembre 2019
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Par Nathalie MP.

Ouf, je suis rassurée ! Pendant quelques terribles secondes, j’ai cru que si Jean-Paul Delevoye quittait le gouvernement, c’était pour avoir enfreint gravement la Constitution et les règles de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Mais non ! Seul le « courage » chevillé au corps de ce gouvernement « cou-ra-geux » dicte la « décision courageuse » de M. Delevoye dont le CV repris ces jours-ci dans la presse grâce à l’AFP bruisse soudain de ses immenses talents d’« habile négociateur » (ici, ici, ici).

Même les syndicats FO, UNSA et CFDT s’y sont mis ! ?

On bat décidément des records de novlangue. Revenons sur Terre et arrêtons de jouer sur mes mots ! Nous ne sommes pas au cimetière et rien ne nous oblige à faire le panégyrique du ministre démissionnaire comme on le ferait d’un défunt douloureusement regretté.

Habile négociateur

Notre haut-commissaire aux retraites depuis septembre 2017 puis ministre en titre depuis septembre 2019 et ex de tout cela depuis hier ? Pour obtenir enfin un portefeuille ministériel, pas de doute, il a su manoeuvrer.

Mais pour le reste ?

Il est très possible, il est même exact que Jean-Paul Delevoye s’est activé à impliquer les Français à travers une consultation citoyenne sur les retraites et qu’il virevolte depuis plus de deux ans auprès des syndicats pour mettre en musique le fameux système universel de retraite à points annoncé dans le programme électoral d’Emmanuel Macron.

Mais il est non moins exact qu’en ces veilles de Noël, de vacances et de réunions familiales, il a réussi à jeter dans la rue à peu près toutes les oppositions possibles à la politique du gouvernement :

Non seulement les syndicats d’extrême-gauche de la RATP et de la SNCF qui s’élèvent bec et ongles contre la suppression de leurs régimes spéciaux – seul point de la réforme que j’approuve – mais aussi les avocats, les pharmaciens et plus généralement tous ceux dont les excédents des régimes autonomes par capitalisation seront réquisitionnés par le régime général devenu universel – seul point de la contestation que j’approuve.

Non seulement la CGT et Solidaires, mais aussi la CFDT qui, de partenaire du gouvernement favorable à la retraite universelle par points, s’est récemment radicalisée après les annonces du Premier ministre sur l’âge d’équilibre : l’âge légal de départ resterait fixé à 62 ans, mais la retraite ne serait pleine et entière qu’à partir de 64 ans via un système de bonus-malus.

Et non seulement les syndicats, mais l’opinion publique dans son ensemble qui continue à soutenir les grèves à 54 % selon un sondage IFOP publié dimanche 15 décembre dernier, malgré une vision plutôt favorable de la fin des régimes spéciaux (65 %) et de la retraite minimum garantie à 1000 € nets mensuels (75 %).

Décision courageuse

Que celle de démissionner sous « le coup d’attaques violentes et d’amalgames mensongers » – dixit Delevoye – pour ne pas fragiliser la position du gouvernement à la veille de faire aboutir un projet « essentiel pour la France » ?

On rit ! Seulement quelques jours avant la publication officielle de sa déclaration d’intérêt, à une époque où il était donc encore blanc comme neige et réputé tout dévoué au service de ses concitoyens, le gouvernement était loin de lui jeter des fleurs.

Il s’agaçait plutôt de ses prises de positions erratiques et des multiples couacs qu’il s’ingéniait à provoquer sur l’âge pivot et la clause du grand-père1, contribuant ainsi au flou de la réforme, important facteur de son rejet par les Français.

Quant à la cabale dont l’ex-haut-commissaire s’estime victime, il est certain que ses « étourderies » à répétition dans ses obligations déclaratives servent utilement la CGT et consorts au moment où leur bras de fer avec le gouvernement rebondit avec la journée de grèves et manifestations prévue aujourd’hui 17 décembre 2019.

Mais il convient aussi de se rappeler que Jean-Paul Delevoye a rendu sa déclaration d’intérêts avec retard, qu’elle ne fut publiée officiellement par la HATVP que le 7 décembre dernier, qu’il l’a rectifiée à reculons à mesure que les révélations s’accumulaient et qu’il a dû finalement reconnaître

13 mandats contre 3 déclarés initialement, ainsi qu’une activité rémunérée auprès du think tank de formation Parallaxe qui s’est poursuivie après son entrée au gouvernement, en totale contradiction avec l’article 23 de la Constitution. Activité dont il a dû en outre corriger les rémunérations… à la hausse !

Ce n’est plus de l’étourderie innocente, c’est un véritable système !

Et que trouve à dire M. Delevoye pour sa défense ?

Attention, les amis, gros foutage de gueule enrobé dans un jus de larmes de crocodile très étudié – à moins que l’ex-haut- commissaire ne soit tout simplement idiot, hypothèse qu’on ne peut totalement écarter :

J’étais de bonne foi et me dis que cet épisode aurait peut-être pu être évité si quelqu’un m’avait mis en garde. J’aurais immédiatement rectifié ma situation. Les choses auraient été différentes si j’avais été alerté. C’est ce que je me dis quand je regarde le prix que je paye sur le plan personnel et politique.

Une vie publique moralisée

C’est vrai, quoi !

Emmanuel Macron, qui avait qualifié l’affaire Fillon de « lèpre démocratique » s’est offert en début de mandat un grand moment de cinéma en signant la loi sur la moralisation de la vie publique devant pléthore de caméras de télévision.

Puis on a quand même eu l’affaire Ferrand, l’affaire Bayrou, l’affaire Goulard et l’affaire Rugy, sans oublier l’affaire Benalla.

Mais M. Delevoye, pauvre petit oiseau tombé du nid, n’a pas du tout l’idée d’être rigoureux dans sa déclaration d’intérêts. Il aurait fallu que quelqu’un le prenne par la main, lui le ministre qui prétendait nous gouverner, et lui dise tout ce qu’il devait faire. Que de je m’en foutisme, que d’amateurisme !

Et c’est au niveau gouvernemental que ça se passe…

Pour les mêmes raisons, on est quand même étonné que personne au gouvernement – un conseiller com’, une porte-parole, les services du Premier ministre… – ne se soit donné la peine de vérifier si le nouveau ministre envoyé au front sur les retraites, un front connu pour être particulièrement létal dans le contexte français, remplissait convenablement ses obligations et ne risquait pas de prêter le flanc à des attaques opportunes. Encore une fois, que d’amateurisme !

Belle formule qu’avait trouvé Le Point quand il titrait « Les stagiaires » à propos du gouvernement ! À moins que ce dernier, moins stagiaire que madré, ne s’apprête tout simplement à édulcorer/remballer sa réforme en rejetant la faute sur le malencontreux cocktail perdant Delevoye-CGT.

La pensée dominante en matière « d’affaires » consiste à dire que notre République a tous les atouts pour être irréprochable, que sa structure puissamment étatique n’est pas intrinsèquement mauvaise, mais que de temps en temps une brebis lépreuse parvient à s’y faufiler et à en profiter.

Éliminons les quelques indésirables qui ternissent notre image de grande démocratie développée en imposant de nouvelles règles de transparence, et tout redeviendra idyllique à l’ombre de notre État vigilant.

Mais l’accumulation réellement astronomique des affaires au cours de ce quinquennat et des précédents nous confirme plus qu’amplement que ce sont plutôt la puissance de l’État et les deniers publics afférents qui se répandent comme  « une lèpre » dans tous les recoins de la société, entraînant automatiquement, rapidement et partout des effets délétères qui s’appellent corruption, magouille et incompétence.

En déversant partout ses budgets faramineux qui atteignent maintenant 56 % du PIB, en assurant à ses 5,7 millions de fonctionnaires et à ses 600 000 élus un train de vie non soumis aux lois du marché, en créant postes et comités à tout propos et en distribuant moult subventions dans toutes les directions, l’État ne peut qu’encourager les petites fraudes au quotidien, la dépendance des individus récipiendaires et la gabegie qui découle logiquement des mauvaises décisions prises par des gens qui ne mettent jamais leur patrimoine en risque.

Dans ce contexte trop bien ancré et trop bien accepté car tout le monde pense pouvoir en profiter, quid de Jean-Paul Delevoye, homme entré en politique à l’âge de 27 ans ?

Naviguant de conseils municipaux en comités Théodule avec une laborieuse application, remontant les courants des partis, recherchant les postes en vue, les titres rutilants et les rémunérations mignonnettes, paradant sur la scène nationale comme s’il était important et incontournable et protestant à tout moment de sa dévotion citoyenne inaltérable, il ne représente rien de plus que l’exemple le plus récent de la superbe médiocrité ordinaire du « modèle » étatique français.

Il n’est pas le premier et il ne sera pas le dernier. Ça promet.

Sur le web

  1. Âge pivot : âge de la première génération à laquelle s’appliquerait la réforme.
    Clause du grand-père : la réforme ne s’appliquerait qu’à partir des générations qui entreront sur le marché du travail l’année d’entrée en vigueur de la réforme.
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  • « l’opinion publique dans son ensemble qui continue à soutenir les grèves à 54 % selon un sondage IFOP publié dimanche 15 décembre dernier, malgré une vision plutôt favorable de la fin des régimes spéciaux (65 %) et de la retraite minimum garantie à 1000 € nets mensuels (75 %). »

    çà il va falloir m’expliquer par quel miracle l’opinion publique rançonnée par la caste des ponctionnaires réussit a les soutenir.. on croit rêver.. mais l’ifop pratique ses sondages comment?

    • Bah , 54% ce n’est pas le nombre de fonctionnaires a Paris ?

    • Elle les soutient parce qu’elle s’oppose à la réforme des retraites, non?
      Quant aux sondages, d’acvord avec vous. Ils sont trop souvent destinés à fabriquer l’opinion.

    • Vous sous estimez la bêtise humaine, et les français en tiennent une sacrée couche. Ils croient que l’état a de l’argent de manière illimitée et sont incapables de comprendre que c’est eux qui payent par les nombreuses taxes et impôts qui leur pleuvent dessus! Pour les retraites c’est pareil, ils ne parviennent pas à saisir que ce sont eux qui financent les privilèges des régimes spéciaux !
      Il n’y a rien à faire, ce pays est foutu!

    • C’est que les gens ont certainement un esprit complexe, à l’instar de celui de notre président, et plus complexe que vous ne l’imaginez. Et je fais confiance à la complexité du vôtre pour résoudre ce paradoxe apparent, qui en réalité n’en est pas un du tout…

    • a tout hasard, ce ne serait il pas le rejet massif de macron? plutôt qu’un soutient aux syndicats ?

  • Cet homme est l’exemple typique de l’apparatchik cumulard à la française qui au prétexte fallacieux de l’intérêt général s’est surtout occupé des siens sinon comment en serions nous là?

    • Bah , c’est un homme sandwitch pour attirer et justifier les subventions a n’importe quoi…vous n’allez pas penser un instant que ce monsieur c’est penché un jour sur son job des retraites plus de 5 secondes d’affilées …

    • Je ne renouvellerais jamais assez ce conseil basique : consultez la fiche wikipedia de l’individu.

    • C’est le problème du système français, gangrené par les Énarques si la politique n’était pas un métier, cela marcherait un peu mieux !
      Si le nombre de mandats étaient limités à 2… N’être Sénateur ou Député que 2 fois dans une vie et n’être éligible dans une ville, un département ou une région que si l’on y réside réellement depuis plus de 10 ans permettrai peut-être s’assainir le milieu de nos élus. Il faut également limiter le nombre des éligibles issus de la fonction publique.

  • L’état n’a pas eu de mal a trouver le bouc émissaire adapté a la situation ,comment faire avaler la pilule des points au privé ,simple mettre les fonctionnaires dans la rue au bon moment et trouver l’homme a sacrifier pour éteindre l’incendie….mais la réforme continuera ,on ne parlera pas de la baisse des retraites du privé , les points , c’est trop cool,ils s’accumulent et ont la valeur qui va bien au moment opportun ,même pas besoin d’âge de départ ,de pivot, de malus ,hochet agité devant le nez des gueux ,on part le plus tard possible…,70 ans sans doute pour échapper au seuil des 1000€ minimum promis hier pas loin de la moyenne actuelle….mais sans complémentaire pour ajouter de la margarine a sa bouillie d’epinards

  • je ne sais pas ce qui me dégoutte le plus chez ces individus ; leur avidité , qui nous coûte une blinde finalement , ou le fait de toujours se chercher des excuses plutôt que de reconnaître qu’ils savent très bien qu’ils ont fauté ; abject tout ce petit monde ;

  • En tout cas, une fois de plus on ne peut qu’admirer la méthode de ceux qui gardent les dossiers compromettants sous le coude, pour les sortir juste au bon moment.

  • « entré en politique a 27 ans »
    bien à son age 72 environ quel est son patrimoine ? n’ayant jamais travaillé tout ce qu’il a acquis est lié aux différentes rentes versés par l’état, indemnités, comités machin et j’en passe. ce type est l’exemple parfait du profiteur, tout ce qu’il a acquis l’a été grâce à des ponctions sur le budget de l’état soit nos impôts.
    lorsque je regarde les articles de la presse d’état le défendre, le gouvernement le défendre, on se rend compte que ces gens la sont complètement déconnectés, ou tout du moins n’ont qu’un but s’enrichir sur notre dos. Dans n’importe quel,pays nordique il serait en taule.
    tant que nous aurons les politiciens les plus pourris de la planète, aucun changement n’est possible.

    • Il faut casser ce système, on ne s’en sortira pas en ménageant la chèvre et le chou.

    • D’autant qu’avec son expérience de la chose publique, il est impossible qu’il ait ignoré qu’il était en faute. Mieux: Matignon était, semble-t-il au courant. Ce qui n’a pas empêché E, Philippe de vanter « la bonne foi » de Delevoye.
      Dans n’importe quelle vraie démocratie, c’est le gouvernement qui aurait sauté.

      • Déjà l’affaire benhala…..aucun gvt n’aurait pu survivre a ça sans parler de son aventure avec un malfrat torse nu ou l’orgie élyséenne entre travestis…a mon avis ,y a plus que la cia pour nous sauver de cette catastrophe ambulante, suicide de deux balles dans le dos.

      • On sait parfaitement que la France n’est PAS une démocratie mais un simulacre. Vous avez seulement le droit de voter, mais même là ils s’arrangent pour magouiller puisque le premier parti de France n’a que quelques sièges!

    • « assortis d’une méchante honte »
      La première qualification pour obtenir ces indemnités et postes lucratifs est justement de ne pas connaître l’existence de ce sentiment. Ils parlent ensuite de négligence, et c’est bien cela : ils négligent ce que pourraient en penser les « minables » qui l’apprendraient.

  • et y’en a encore qui pensent que nos politiques sont des gentils et pas des truands et des voleurs…

  • M’enfin ! Il faut bien trouver quelque chose à faire à des personnes qui sont trop inefficaces pour se confronter à la vraie vie économique. C’est conforme à notre système social qui éclaire le monde parce-qu’il est beau et gentil.

  • Je vais choquer sur ce site, mais tant pis !
    Lorsque, bien autrefois, à la fin des années 1970, je travaillais en Albanie, pays quasi stalinien alors , j’avais été horrifié par une disposition dont mes collègues locaux m’avait parlée, et dont j’avais été témoin.
    Un responsable de niveau élevé, à quelque niveau que ce soit (même au plus haut niveau puisque cela concerna le 1er ministre) qui avait triché, même par négligence (je dirais plus encore par négligence) était invité à effectuer plusieurs années de «camp de rééducation». Pour les responsables politiques qui avaient sciemment triché, et qui en plus échouaient dans leur mission, c’était pire.
    Je me demande si ce ne serait pas utile ici… Au moins nous aurions un renouvellement réel de la classe politique !
    Bon, je me calme !

  • Au 1er mouvement d’affaire un socialiste qui se débat ca sent pas bon, puis on cherche et au trouve facilement.
    Plus sérieusement on se croirai dans une république Bananière, ca fait 40 ans que je me souvient des 1er affaires et rien n’a changé .
    Quel est le réel problème ?
    Trop d’état c’est le 1er problème, ca

  • Combien y-t-il de Delevoye en France?

  • remarquablement dit.
    c’est toute la face sombre de l’Etat gaullien qui se déploie (depuis la création de l’Ena, la non séparation de la fonction publique et du politique…)

  • J P Delevoye lui, n’a rien d’un « médiocre ».
    Même s’Il se présent en « Modèle » dans son discours. Réussir a se goinfrer d’une multitudes de salaires, indemnités, et remboursement de Frais, avoisinant a la louche plus de 1500 € par mois, Hors voiture et chauffeur…
    Il est bien au niveau des J Cahuzac, des R Ferrand et des: F de Rugy, pour faire sobre. On attends avec impatience que le parquet financier épluche et publie ses relevés de compte depuis 7 ans, ce serait INFINIMENT plus parlant que les déclarations d’impôts parfaitement en règle de F Fillon, qui ont ruiné toute expression démocratique en 2017.

  • « Pour obtenir enfin un portefeuille ministériel, pas de doute, il a su manoeuvrer. » Certes! Et la retraite qui va avec! (En plus des autres retraites cumulées.) Il n’est pas concerné par ses ‘réformes’!

  • Y a plus personne ! Le problème est que le marché n’est plus constitué que de vieux routards roublards ou de jeunes arrogants incompétents (futurs roublards ? mais pas encore routards).

  • Les finances publiques ne sont guère audités. On a l’impression que les rapports de la Cour des Comptes échouent dans un tiroir. Les gens qui agissent et ceux qui contrôlent sont des potes de l’ENA. Il y a trop de copinage. Exigeons davantage de rigueur, il s’agit de notre pognon.

  • Bravo !
    Je rajouterai simplement qu’Emmanuel Macron a dit qu’il acceptait « à regret » la démission de Delevoye.
    C’est complètement hallucinant !
    Delevoye fait un acte en contradiction de la Constitution, Macron est garant de cette Constitution ; il ne doit en aucun cas regretter alors qu’il aurait du sanctionner.
    Le pire est que personne ne relève.

  • jacques chirac disant en substance que les lois sur le financement politique il s’en battait les cou..s..

    nous sommes un état de droit..mais comme dirait la constitution avec des réserves..

  • Ce Delevoye n’est pas autre chose qu’une fripouille de plus. Pire car il avait l’aval de l’executif qui lui savait. Ils sont tous pourris jusqu’à la môelle des os..

  • RIGOLONS AVEC JEAN PAUL DELEVOYE:
    Déclaration d’intérêts au 18 décembre disponible sur le site public de la HATVP https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=delevoye-jean-paul …SEULE fonction susceptible de conflit d’intérêts: « association des orchestres nationaux ». Quel taquin! il pense spontanément à faire rire les lecteurs de ce site (bien rempli en blaguounettes si on s’y penche un peu)
    puis pour sa défense, il déclare avoir été léger sur la déclaration d’intérêts PARCE QU’il s’était concentré sur sa déclaration de patrimoine, si si, même avec un expert comptable. Attention là voila: https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=delevoye-jean-paul … Oups… »publication à venir ». Comme vous le rappelez près d’un demi siècle de politique. Soyez certain qu’il a fait fortune! Pas comme un Bernard Arnault mais bien plus que l’essentiel des cadres supérieurs en activité dans le privé…
    Longue vie et prospérité pour nos élites publiques! aux frais de la communauté et de son avenir bien sûr.

    • Bernard Arnault n’est pas si « Con » car il fait du fric mais pas de Politique. De plus c’est son fric et Delevoye c’est cellui du Contribuable Français. Toute la différence est là.

      • Bernard Arnault fait de la politique… à sa façon.
        Renseignez-vous sur la façon dont Macron est arrivé à l’Elysée…
        Pourquoi donc tant de très grands patrons tiennent à posséder les médias?

        • Bien entendu qu’il fait aussi de la politique!
          Le « fric » n’est rien à côté du POUVOIR. B Arnault fait 3 repas par jour et dors dans UNE maison, comme vous et moi, mais il dispose d’un pouvoir immense, (contrôle de media, poids dans les décisions impactant des dizaines de milliers de gens, accès à une masse d’argent directe ou indirecte en Milliards…)
          Tiens tiens ,exactement comme nos « politiques » qui ont les mêmes accès (les Milliards d’argent public, le contrôle des forces légitimes de violence Police-Justice-Prison, contrôle de media, etc…)
          Pourquoi voulez vous qu’ils stockent des liasses de billets, un coup de téléphone suffit pour leur faire obtenir ce qu’ils veulent pour eux, leur famille, leurs proches et leurs obligés!
          N’oubliez pas non plus qu’ils ne partent JAMAIS (même mort, on déclenche des concert de pleureuses nostalgiques, regardez Chirac). Pensez à Balkany et Balkany, Ségolène, Ferrand, tellement indispensables…
          ceci dit j’aurais vécu assez longtemps pour voir un Balkany sous écrou. (condamné, comme d’autres sur 3 années de fraude fiscales, sur les 40 concernées…merci)

  • J’espère que son coiffeur nous coûte moins cher que celui qu’avait Hollande,car un brushing pareil à son àge c’est indécent!!

  • Sans trop de modifications cet article pourra servir pour son successeur..devrait pas passer le jour de l’an !

  • Historiquement on constate que plus un pays est bureaucratique, plus la corruption est importante. Et la France fait parti des Républiques bananières d’Europe!

  • Je sais de source sûr et pour l’avoir moi-même entendu qu’au cours de sa courte carrière privée dans le domaine des coopératives agricoles il était considéré par ses pairs comme un triste imbécile.

  • C’est marrant tous ces médias à la solde du gouvernement qui ont balancé dès les premiers jours sur M. Delevoye. Comme si leur soumission à l’Etat n’était qu’une vaste blague.

  • Delevoy était un fusible, comme le suivant d’ailleurs…les collectivistes ne sont pas à un sacrifice près de toute façon.

    • Le suivant avec 91000 euros d’indemnités de licenciement qui sentent l’arrangement à plein nez … A mon humble avis le premier à licencier pour faute grave est le DRH de Matignon ….

  • Lorsque l’exemple vient d’en haut: où est passé tout l’argent gagné par Micron chez Rotschild? Il n’a rien déclaré comme patrimoine! Il a mis au nom de sa femme la maison du Touquet.

    • Rappel:
      Dans son livre « Les donneurs de leçons » Nicolas Lecaussin directeur de l’IREF, décortique avec force faits et chiffres les déclarations de revenus et de patrimoine de monsieur Macron pendant 21 pages. A sa lecture, impossible de nier que pour le moins, il existe de très sérieuses interrogations sur l’exactitude et la sincérité des déclarations de revenus et de patrimoine de Monsieur Emanuel Macron. Ce livre a été édité en février 2019 et n’a fait l’objet d’aucune mesure d’interdiction, ni son auteur de poursuites judiciaires de la part de l’intéressé… Etonnant, non ?
      Voice un extrait de l’excellent livre de Nicolas Lecaussin :
      « Résumons : 350 000 euros de travaux financés dans la résidence secondaire de son épouse au Touquet n’ayant donné lieu à la déclaration d’aucun droit réciproque en sa faveur. Plus de 3,2 millions d’euros officiellement gagnés entre 2009 et 2014 s’étant traduits, au terme de cette période, par la formation d’un patrimoine particulièrement modeste de 155 000 euros. 560 000 euros de dividendes au total entre 2011 et 2012 dont on ne sait à quelles valeurs mobilières ils se rattachent, ni comment il les a acquises puis cédées, et qui interrogent quant à l’importance de leur montant par rapport aux gains d’activité BIC perçus au cours de la même période (les premiers représentant 40 % des seconds). La direction d’un deal à 9 milliards d’euros sans bonus corrélatif conforme aux pratiques de marché, selon toute vraisemblance. Des actions d’une valeur de 370 000 euros qui se sont brusquement volatilisées.
      Notons encore ce commentaire de Grégoire Biseau, dans un article de Libération publié le 26 août 2014 (« Le symbole de la Macron-économie ») : « depuis son passage par Rothschild, suffisamment riche pour être à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours ».
      Avec un patrimoine de 155 000 euros, vraiment ? » Fin de citation.

  • Je prends le pari que Delevoye va recevoir une prime de licenciement.!!

  • Pour faire écho à cet article, Charles Gave a écrit dernièrement un papier aussi superbe que terrifiant sur l’état de notre pays et la corruption quasi-généralisée qui y règne désormais :
    « De nombreuses études depuis plusieurs années ont montré une corrélation quasiment parfaite entre poids de l’état dans l’économie et corruption dans l’état. Et donc je dois conclure que règne en France une corruption inimaginable […] »

    https://institutdeslibertes.org/francaises-francais-cette-annee-cetait-tres-bien-les-choses-vont-beaucoup-mieux-que-lan-prochain/

  • La question n’est pas la somme mais d’où vient l’argent. Si c’est le mien, c’est mon problème, sinon rien à foutre,
    Le plus marrant c’est que cette transparence de la vie publique leur saute à la gueule… 🙂

  • Article magistral ! Quand donc les Français comprendront-il qu’étatisation = corruption ?

  • Merveilleux article, merci Nathalie !

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