LUTTES : plus elles convergent, plus elles divaguent !

Climat, patriarcat, retraites, capitalisme… Plus les luttes convergent, plus elles se mettent à mouliner de l’absurde et du mensonge, et plus elles montrent leur visage violent et autoritaire.

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LUTTES : plus elles convergent, plus elles divaguent !

Publié le 10 décembre 2019
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Par Nathalie MP.

Avec l’éternel retour du mois de décembre, voici également le 25ème retour de la COP, cette conférence climat des Nations unies dont la France institutionnelle et diplomatique tire une fierté particulière puisque c’est lors de la COP21 organisée à Paris en 2015 que fut adopté le fameux objectif de limiter la hausse de la température mondiale depuis l’ère préindustrielle à 1,5 °C.

Et avec le retour de la COP, il eut été bien étonnant de ne pas assister au fracassant retour médiatique de Greta Thunberg.

Greta, le retour

Eh bien, bingo !

Non seulement la jeune activiste du climat est bien présente. Non seulement elle nous débite pour la millième fois son discours sur la criminelle inaction climatique des gouvernants :

« World leaders […] say that they have heard us. They say that they agree with our demand for urgent action to tackle the climate crisis. But they do nothing. »
Les dirigeants mondiaux disent qu’ils nous ont entendus, ils disent qu’ils partagent notre exigence d’action urgente pour répondre à la crise climatique. Mais ils ne font rien.

Non seulement elle a trouvé dans cette absence d’action concrète des gouvernements une riposte à opposer à ceux qui lui font remarquer qu’à son âge, l’avenir se prépare peut-être plus à l’école qu’en grève scolaire pour le climat :

« Striking is not a choice we relish ; we do it because we see no other options. »
Faire grève ne nous fait pas plaisir, mais nous le faisons parce que nous ne voyons pas d’autres options.

Et non seulement, elle prend bien soin de nous expliquer qu’elle n’exprime pas une opinion personnelle mais qu’elle se contente de se faire le relais scrupuleux de « scientifiques qui sonnent l’alarme ».

Mais elle est arrivée à la COP25 de Madrid précédée d’une tribune (d’où viennent les citations ci-dessus) qu’elle a co-signée et dans laquelle nous apprenons – tiens, tiens –  que « la crise climatique n’est pas qu’une question d’environnement » :

« It is a crisis of human rights, of justice, and of political will. Colonial, racist, and patriarchal systems of oppression have created and fueled it. We need to dismantle them all. »
C’est une crise des droits humains, de la justice et de la volonté politique. Les systèmes d’oppression patriarcaux, coloniaux et racistes l’ont créée puis alimentée. Nous devons tous les démanteler.

Ce n’est pas qu’une question d’environnement…

Ne vous bercez pas d’illusions. Quand Greta Thunberg parle de système patriarcal, elle ne pense évidemment pas à l’Arabie saoudite où les femmes doivent obtenir l’assentiment d’un père, d’un frère ou d’un mari pour avoir le droit de faire les choses les plus anodines.

Et quand elle parle de système raciste, elle n’a nullement en tête la Chine et sa façon musclée de mettre au pas les Tibétains ou les Ouïghours. Sans compter que la Chine est de loin le premier émetteur de CO2 de la planète.

S’il y a quelqu’un que Greta Thunberg devrait démarcher assidument, c’est bien Xi Jinping. Mais apparemment, c’est soudain sans importance.

C’est sans importance, car finalement, ce n’est pas la science, le GIEC ou le CO2 qui importent, même si ce sont des arguments utilement instrumentalisables pour répondre aux questionnements inquiets d’une opinion publique travaillée au corps sur le climat et l’environnement depuis les premières suggestions autoritaires du Club de Rome (1972).

Non, ce qui compte, c’est l’agenda anticapitaliste qui, de marches pour le climat en manifestations à caractère plus social, ne ménage pas sa peine pour se déployer au sein des sociétés occidentales.

Ayant essuyé quelques déboires en habits rouges, il avance maintenant en habits verts et va même jusqu’à prendre l’allure d’une frêle – donc innocente, donc authentique – jeune fille de 16 ans à laquelle s’identifient avec enthousiasme des millions de jeunes en quête de sens, de nouveaux combats ou de nouvelles frontières.

Ce n ‘est pas une surprise. Greta elle-même avait annoncé la couleur il y a un an, dès sa première apparition publique d’importance à la COP24 de Katowice en Pologne (vidéo, 03′ 46) :

Notre civilisation est sacrifiée pour permettre à une petite poignée de gens de continuer à gagner des sommes d’argent énormes. Notre biosphère est sacrifiée pour que les riches des pays comme le mien puissent vivre dans le luxe. Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe de quelques-uns.

Le climat comme prétexte à l’anticapitalisme

On comprend vite qu’elle ne parle pas climat mais anticapitalisme primaire, le climat n’étant plus qu’un prétexte dans un combat totalement politisé.

La lutte contre le réchauffement climatique est transformée en « justice climatique » et passe par la mise en accusation des « riches » – encore eux.

Un discours typiquement gauchiste qui, déjà, n’a rien à voir avec la science du climat mais toutes les apparences de l’idéologie des lendemains qui chantent socialistes.

Il y a cependant une nouveauté. Elle réside dans le fait que Greta Thunberg nous donne aujourd’hui sa liste précise des luttes qui se doivent de converger à l’abri du parapluie climatique pour mieux terrasser le capitalisme.

Ainsi, l’antiracisme, la mise en accusation coloniale et le féminisme deviennent autant de vecteurs possibles de l’action politique d’extrême gauche qui ont tout intérêt à s’entendre.

Acte 17 des Gilets jaunes 9 mars 2019        Marche pour le Climat 21/09/19

Slogans des manifestations du 5 déc. 2019 contre la réforme des retraites

Tout ceci rejoint en beauté les objectifs politiques d’Emma, la dessinatrice proche du NPA et du syndicat Solidaires dont je vous ai parlé récemment car elle est l’auteur d’une BD contre la réforme des retraites qui a beaucoup tourné dans les cercles anticapitalistes.

La convergence des luttes

Militante des « idées féministes et révolutionnaires » et remontée comme Greta contre l’inaction climatique des États, son grand truc, c’est de :

Faire péter le patriarcat en même temps que le capitalisme.

Tout ceci tombe à pic pour emballer encore plus les jeunes Parisiens en grève scolaire pour le climat qui défilaient déjà à l’ombre du slogan « Détruisons le patriarcat, pas le climat » à l’occasion de la journée de la femme du 8 mars 2019 ainsi que les Gilets jaunes et les sympathisants de la France insoumise qui firent de même lors de leur acte 17 du lendemain.

Et puisqu’on parle de la France insoumise, tout ceci rejoint également à merveille les élucubrations de son député vedette Adrien Quatennens contre la réforme des retraites.

Pour lui, le déficit des régimes de retraite que le gouvernement agite sous le nez des Français pour mieux faire passer sa réforme ultra-libérale est « une construction politique ». En réalité, de l’argent pour rééquilibrer les comptes, il y en a à profusion :

Il est temps d’en finir avec les inégalités persistantes entre les salaires des femmes et des hommes. Elles sont de l’ordre de 20 %. Mettre fin à cette inégalité, ce sont des cotisations en plus pour financer les retraites à court terme.

Voilà où mène le patriarcat triomphant : à la misère sociale des retraités !

L’exactitude du chiffre de 20 % n’a évidemment aucune importance.

Or il est faux. À travail égal et à compétence égale, l’écart H/F observé en France est de 9 % et résulte des choix personnels des femmes dans l’existence, pas d’une quelconque volonté machiste.

Quant aux effets économiques désastreux d’une hausse brutale de salaire sur le pouvoir d’achat et/ou le chômage, un politicien aussi imbu de justice sociale et de solidarité qu’Adrien Quatennens s’en fiche complètement.

Bref, plus les luttes convergent, plus elles se mettent à divaguer et plus elles se mettent à mouliner de l’absurde et du mensonge.

Plus grave, plus les luttes convergent, plus elles se sentent en position de force et plus elles montrent leur visage violent et autoritaire.

Il n’est que de penser à l’action des activistes du mouvement écologiste Extinction Rébellion lors de la journée de grève du 5 décembre dernier : ils ont détruit quelques 3600 trottinettes en libre-service afin de manifester leur opposition à des produits trop « énergivores » (l’aspect écolo) mais surtout « briseurs de grève » (la convergence syndicale).

Autrement dit, pour nos amoureux de la nature, des petits oiseaux, et des ours blancs, il est simplement hors de question que quiconque trouve un moyen d’échapper aux blocages des grévistes ; c’est la grève, point, et tout le monde doit s’y plier.

Seul l’ordre social voulu par Extinction Rébellion doit s’imposer, y compris de force.

L’individu, nié dans ses choix, ses préférences et ses capacités de réflexion, se retrouve éternellement assigné à résidence physique, intellectuelle et morale derrière de nouveaux murs de Berlin.

Je serais une jeune étudiante en grève pour le climat, que je commencerais à me dire qu’il y a urgence à réfléchir à tout cela…

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  • allons essayons une utopie collectiviste encore une fois..on ne sais jamais…

  • Il est adroit de stigmatiser les entepreneurs et les gouvernements des pays que l’on veut soumettre: ça permet d’exonérer les véritables responsables. Stratégie bien connue du bouc émissaire.
    Car oui, il y a une poignée de « riches », mais qui doivent leur richesse à la corruption et non à leur travail. Mais ceux-là sont dans l’ombre, bien à l’abri de la vindicte populaire.

    • Depuis le temps que tous nos maux proviennent d’un poignée de riches je ne comprends pas qu’on ne les ait pas encore tués. Il est vrai que nous n’avons pas encore trouvé notre futur Napoléon. Gréta ?

      • « Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout « . Thomas Jefferson

      • Ca n’est pas d’un Bonaparte que nous avons besoin, mais d’un Deng Xiaoping. Je voyais hier un documentaire qui confirme ce que j’avais déduit de mes voyages en Chine. Une fois le pays bien converti à l’idéologie marxiste, il faut un dirigeant bien orthodoxe, insoupçonnable, avec une détermination sans faille, voire cruelle, mais capable de crier « Chinois(Français), enrichissez-vous ! Il est glorieux de s’enrichir ! » et de le rendre effectivement possible pour le plus grand nombre. Un timonier, si petit soit-il, avec une incroyable capacité à renverser la trajectoire d’un pays confit dans l’idéologie et en route à vitesse grand V vers le chaos.

        • Le problème de la France, c’est qu’elle ne met que des individus à sa tête qui crient à tue-tête :
          « ne vous enrichissez pas, je vais le faire à votre place ».
          Il suffit de voir la fortune de toutes ces femmes (et hommes, je suis galant 🙂 ) et les retraites de milliardaires qu’ils ont aux dépends du pays.

          • ce n’est plus depuis plusieurs années que ni les élus ni les citoyens ne décident plus de rien de qui est la tête du pays. Et ne pas avoir compris que nous (français ) ne sommes que des nains vis-à-vis des U.S. des Chinois des russes des Turques et même bientôt des pays du Maghreb, c’est confirmer notre imbécilité avec pour seul argument, les droits de l’homme. Bienvenu Big-Brothers! Plus aucun (moi inclus) n’avons plus rien à dire au sujet de notre destin depuis après la commune. Entre-autre, Ghosn est l’otage chez les Japonais sans avoir encore été jugé dans un silence d’enfer.
            Mais le chef….. avec sa si grande gueule qui est inversement proportionnel à son pouvoir.
            Les chiens qui aboient, ne merdent jamais.

            • En effet ! C’est aussi un point qui m’avait frappé en Chine. On voit bien que le Chinois lambda n’a aucun poids via les institutions pour décider qui dirigera le pays. Pourtant, le Français n’a en fait pas plus de poids, et défend fièrement ses institutions « démocratiques ». Or le Chinois, s’il n’a pas plus de pouvoir que le Français contre la corruption, a toujours utilisé le poids qu’il peut effectivement avoir : celui d’approuver une culture respectueuse de la connaissance, de l’expérience experte, et de la réussite personnelle. Le Chinois, en gros, va influer sur son avenir en soutenant ses vieux savants et ses bons commerçants. Le Français en méprisant la sagesse et en ostracisant les riches négociants, au profit de l’idée que la voix d’un débile vaut celle d’un génie et que la richesse d’autrui est forcément mal acquise… Les réflexes culturels sont pourtant la manière dont un individu pèse sur ceux qui le dirigent, pas les bulletins de vote.

              • @michel O et donc ce qui peut contribuer à comprendre les abstentionnistes dont je ne suis pas. Récemment je disais cela au un bureau de politique qui n’en croyaient pas leurs oreilles. Les citoyens ne vont plus voter car vous ne leur donnez plus envie mais en plus vous les dégoutez!!! En ce qui concerne le pouvoir individuel des français vis-à-vis d’un projet il est NUL. mes enfants se sont expatrié, en raison de l’inutilité de leur engagement en métropôle, de quel ordre que ce soit sans être l’obligé de …….
                Cordialement

                • La fuite c’est surtout une forme de lâcheté. J’ai une aussi mauvaise image du français fuyant la France mais revenant profiter du système social quand ça va mal que de l’immigré économique venant en France.

                  On peut avoir du pouvoir effectif mais pas avec un bulletin de vote, ça c’est pour amuser la galerie comme partout ailleurs.

    • @La petite bête
      Bonsoir,
      Stigmatiser les entrepreneurs n’est pas nouveau :
      « En France, est marquis qui veut ; et quiconque arrive à Paris du fond d’une province avec de l’argent à dépenser, et un nom en ac ou en ille, peut dire : Un homme comme moi, un homme de ma qualité, et mépriser souverainement un négociant. Le négociant entend lui-même parler si souvent avec dédain de sa profession qu’il est assez sot pour en rougir ; je ne sais pourtant lequel est le plus utile à un État, ou un seigneur bien poudré qui sait précisément à quelle heure le roi se lève, à quelle heure il se couche, et qui se donne des airs de grandeur en jouant le rôle d’esclave dans l’antichambre d’un ministre, ou un négociant qui enrichit son pays, donne de son cabinet des ordres à Surate et au Caire, et contribue au bonheur du monde. » – Voltaire – Les Lettres philosophiques

  • Qu’on se rassure ! En dénaturant à l’excès les propos du GIEC, en versant dans un combat qui n’a plus rien à voir avec le sujet climatique, ces jeunes trublions scient la branche sur laquelle ils se sont assis. Non seulement ils rendent illisibles les propos du GIEC, mais en plus ils incitent le citoyen responsable à se détourner définitivement de leurs propositions.
    Comme disait Pierre Dac : « Le mieux est l’ennemi du bien, mais le pire est l’ami de l’excès « .

    Qu’on se rassure (bis) ! L’avenir de ces jeunes est tout tracé : on les retrouvera dans quelques décennies, comme les anciens maoïstes des années 70, bien à l’aise dans leurs charentaises de petits bourgeois… Aussi parfaitement inoffensifs qu’ils le sont en réalité aujourd’hui !

    • Le GIEC lui-même est une institution (politique avant d’être scientifique) très discutable…

      • le GIEC est un concentré identique au concentré de tomate. Ca en a la couleur le visuel et peut-être un certain gout indéfinissable. Ce sont les mêmes qui font la navette entre météo France et le giec payé un pognon de dingue POUR 17/18 HEBDO.

  • Au final ceux qui paieront, seront toujours les même …

  • le probleme ne vient pas des riches..
    le budget « social’ géré par les syndicats est plus élevé que celui de l’etat (1/3 a peu pres)
    donc le pognon est là , pas ailleurs

  • Les cons, ça ose tout.

    Vu leur nombre, pénurie d’Audiard Awards.

  •  » Eine fruchtbare Behandlung der sozialen Frage wird nur demjenigen gelingen, der sie mit der Erkenntnis der Unlösbarkeit des Problems beginnt.  »

    ( Un traitement fructueux des questions sociales ne réussira qu’à celui qui commencera par reconnaître l’insolvabilité du problème. )

    Heinrich von Sybel (1817 – 1895)

  • Un jour le pape baisera les pieds de sainte Greta…. tout ces gens qui lui tournent autour doivent etre vert de rage de se retrouver dans le camps de l’ultra gauche…ou comme tout le monde ils utilisent cette poupée Barbie pour arriver a leurs fins et a notre fin.
    Je comprend mal comment les dirigeants extinction rébellion ne sont pas encore tous en cage après leur forfait trottinolesque !

    • Ils sont dans le camp du bien, circulez il n’y a rien à voir…

    • Je suis néanmoins sidéré par le manque de discernement du Pape François vis à vis de Greta: pour un jésuite, c’est un comble.
      Grâce soit rendu à Greta d’avoir enfin pu éclairer certaines brebis sur les véritables objectifs de cette (?) farce.

      • Le pape s’est rendu il y à deux ans de cela à Strasbourg au parlement Européen et a eu le toupet de ne pas se rendre à la cathédrale et d’y recevoir le clergé. je suis non croyant (pas athée …..) mais même là il y a des limites.

  • Convergence?
    Ne serait-ce pas un effet de la tactique du pot de miel qui consiste à attirer au même moment au même endroit tous les nuisibles afin de concentrer et multiplier leur nuisance au delà du seuil tolérable et provoquer en retour l’onde de choc qui les décapitera d’un coup d’un seul?

  • Great Hitlerg accuse les riches. Nous l’avons bien vu manger des bananes bio de Suède, met plutôt très coûteux, pas réservé à la plèbe.en vu manger Des bananes bio de Suède pour tous, (ig)noble combat 😉 Chacun son délire…

    • Bah , ce n’est pas une famille de fauchés ..je suis plus choque par son vêtement synthétique que par sa banane suédoise..mais elle ne peut évidemment pas se balader a poils laineux ou en fourrure d’ours polaire

  • ETEINDRE LA BRONCA DES BLOQUEURS! (régimes spéciaux et professions protégées)
    Maintenant que tout est dit, un gouvernement qui souhaiterait agir pour le bien commun, éteindrait cette grève avec une simple annonce!
    AUCUN CHANGEMENT DES RETRAITES! Ceux qui souhaitent conserver ce qui est calculé par des systèmes injustes et dispendieux pour la majorité des français, le pourront. Mais un compte débiteur sera ouvert, calculera l’écart entre leur situation réelle et la perception d’une retraite normalement due (c’est à dire si ils n’appartenaient pas à une catégorie qui peut faire chanter l’ensemble des français). Cette somme sera reversée au régime universel lors de donation ou succession.
    Rien ne change, tout change.

    • Pourquoi changer un système qui marche a partir d’équations secret défense , ils sont malades ou aiment foutre le bordel !

      • Je suis perplexe…Nos hommes politioques font la preuve de leur incapacité à apporter quoi que ce soit de positif à notre pays (qui parait-il, est foutu, ce que je commence à croire….). il est exact que depuis quelques décennies que j’observe le ballet des partis et élus, je suis bien incapable de trouver une poignée de mesures qui ont fait leur preuve d’une quelconque efficacité. la seule qui me vienne à l’esprit est une décision de la Ministre du logement qui avait établi qu’à un certain niveau de ressources, les loyers des HLM et autres logements sociaux se verraient relevés progressivement vers un niveau moins disproportionné par rapport au marché. En quelques années, le parc HLM de nouveau pouvait répondre à des besoins de personnes nécessiteuses… Une mesure! Trouvez en d’autres! Vous constaterez que c’est ardu.
        Quand on propose une solution réaliste et aux effets mesurables, personne ne répond présent. Ni pour la débattre, ni pour la soutenir. Désolant.
        Enfin quelques centaines de milliers de gens profitent de cette sclérose (dont moi je l’avoue) pour des millions qui, soit pensent en profiter alors que les coûts cachés (appauvrissement culturel, dettes futures, dégradation du cadre de vie, etc…) sont loin de compenser les reversements touchés, soit en crèvent mais sans autre droit que subir, se taire, se mettre en colère sans espoir aucun.
        à force d’en parler (merci d’ailleurs à Nathalie MP), qui sait, ce délabrement désespérant créera peut être un antidote…

  • « Je serais une jeune étudiante en grève pour le climat, que je commencerais à me dire qu’il y a urgence à réfléchir à tout cela… »

    Etre en grève pour le climat montre que l’on n’a pas réfléchi !

  • Extinction-rébellion : mes amours !
    3000 patinettes électriques détruites, ces petits sauvages (pacifistes!) ont des idées épatantes. Détruire ces engins estropieurs de piétions, survenants depuis quelques mois silencieusement sur les trottoirs, frôlant les passants à plus de 20kms à l’heure, terreur des poignets et fémurs, c’est une bénédiction involontaire pour les seniors et les mères à poussette. L’ennui est que pour être sûrs que les médias parlent d’eux ils essaient de renouveler à chaque fois leur incivilité. Je crois beaucoup plus judicieux de les féliciter pour cette action-ci qui lutte contre le nombrilisme puéril du djeun et qui vient d’accompagner le dépôt de bilan d’une compagnie de ces machines à blesser et inquiéter les citadins innocents. Merci (pour cette fois) jeunes décérébrés d' »E-rébellion ».

  • De toute façon, Greta Thunberg comme ses DEUX parents, sont des Antifas, autrement dit des militants d’extrême-gauche, comme en témoignent ces photos où on les voit arborer le t-shirt antifa typique : https://i2.wp.com/www.bookwormroom.com/wp-content/uploads/2019/09/Stupid-Leftists-climate-change-Thunberg-antifa-family.jpg?resize=774%2C764

  • Ecart salarial à 9% à salaire égal? Même ce chiffre est à relativiser. 9%, c’est ce que les statistiques disponibles ne permettent pas d’expliquer. Ce n’est toujours pas ce qui peut être attrivué aux défauts du système ou aux discriminations. Ces choses-là ne sont qu’une partie de ces 9%.

  • Je crois qu’il y a une certaine sincérité dans le discours de Greta Thunberg. Il s’agit manifestement d’une fille très angoissée, prête à relayer tous les discours inquiétants qui tournent autour d’elle. Elle n’a pas le profil d’une manipulatrice politique avec un agenda quelconque. Juste de la générosité, et beaucoup de naïveté, comme le gros des militants d’ailleurs. Ceux qui sont derrière elle, en revanche…
    Elle a encore beaucoup de l’enfant qu’elle est. Faire grève n’est pas la seule solution. Ce n’est pas une solution du tout. Ce n’est une solution à rien. C’est comme les bébés qui pleurent pour avoir à manger, mais qui ne savent rien de la façon dont on trouve la nourriture. Ils pensent juste que les adultes doivent avoir la solution. C’est pareil pour le climat. Greta Thunberg reproche aux politiciens de rester inactifs. Elle oublie au passage les sommes pharamineuses déjà dépensées dans les énergies renouvelables et les nombreuses législations passées tous les ans pour protéger ceci et cela. Son accusation repose sur le postulat naïf que l’on sait quoi faire, et que les politiciens refusent de le faire par cynisme ou par égoïsme.
    La vérité, c’est que même en supposant que le réchauffement climatique soit une menace grave pour la survie de l’humanité, nous n’avons pas la moindre idée de la façon de l’empêcher sans provoquer une catastrophe économique d’ampleur au moins équivalente à la catastrophe écologique promise.

    Le fameux « consensus » scientifique ne porte que sur l’existence d’un réchauffement anthropique. Pas sur les autres questions:
    – Quelles seront les conséquences? Le bilan sera-t-il globalement positif ou négatif? Pour ce que j’en sais, il y aurait pire qu’un réchauffement: un refroidissement. Curieux postulat que de croire que nous sommes à un optimum.
    – Quel sera le coût des catastrophes, si catastrophes il y a?
    – Vaut-il mieux gérer les conséquences ou tenter d’empêcher?
    – Quel serait le coût économique et social d’une tentative sérieuse pour empêcher le réchauffement?
    – Les mesures proposées sont-elles propres à empêcher ou seulement à retarde le réchauffement?
    – Etc.

    Ce sont des questions extrêmement complexes. Mais pour les enfants, les réponses DOIVENT exister.

    • La jeune Greta est une malade manipulée ! c’est de l’abus de faiblesse !

      • Une malade manipulée, c’est de la kinésithérapie…

      • Ca y est, TIME Magazine vient d’en faire l’Homme de l’Année.
        L’homme malade de l’année? Plutôt TOC (Trouble obsessionnel Compulsif) qu’Asperger à mon sens mais je ne suis pas psychiatre.
        Un coup de froid et ça lui passera.

    • Parfaitement vu!
      les réponses doivent exister… mais en effet personne n’est sûr de la question, à savoir dans quelle proportion l’homme porte une responsabilité directe?
      Il faut noter quand même que prospère une industrie (la Politique) avec ses millions de salariés, de clients et parties prenantes, dont on juge mal de l’effet positif ces dernières décennies. Encore une fois, je peine à trouver des décisions politiques qui ont résolu un problème de façon directe et certaine!

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