Crise des urgences : avant l’engorgement (1)

Comment en sommes-nous arrivés à la situation d’aujourd’hui ?

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Sortie de médecins “24h/24h” By: Frédéric BISSON - CC BY 2.0

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Crise des urgences : avant l’engorgement (1)

Publié le 14 novembre 2019
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Par Patrick de Casanove.

Cette crise est en pratique celle des services d’accueil des urgences médicales. Cela fait plusieurs mois que ces services, ainsi que les pompiers qui font aussi partie des services d’urgences, sont en conflit avec le gouvernement.

Le problème de base est que les urgences sont engorgées.

 

L’ordre pas si spontané

En médecine, une urgence est un problème pour lequel une solution rapide doit être trouvée. La plus grave est l’urgence vitale qui met en jeu la vie de la personne dans les minutes ou les heures qui suivent. L’engorgement tient au fait que ce service reçoit bien d’autres cas. Il n’en fut pas toujours ainsi.

J’ai commencé mes études de médecine en 1977. Quand j’étais étudiant, puis jeune médecin, n’arrivaient aux urgences que… les urgences ! Étonnant, n’est-ce pas ?

Au CHU de Bordeaux, au service Petits blessés, aux côtés des infirmières et aide-soignants, les urgences étaient assurées par l’externe, puis l’interne, puis le chef de clinique en fonction des compétences nécessaires. Chaque service, par exemple orthopédie, neurochirurgie, envoyait ses médecins. À l’Hôpital des Enfants, les services étaient ceux de médecine pédiatrique ou chirurgie pédiatrique. Il faut reconnaître que, s’il y avait du travail, nous n’étions pas débordés et nous pouvions faire face sans difficultés autre que de manger en retard, voire de sauter le repas.

La spécialité de médecin urgentiste n’existait pas. Il y avait : la capacité d’aide médicale urgente (CAMU 1986-98), la capacité de médecine d’urgence (CMU depuis 1998), puis le DESC de médecine d’urgence (depuis 2004 et pendant encore 3-4 ans pour les générations d’internes d’avant 2017).

La médecine d’urgence est devenue officiellement une spécialité médicale à part entière le 13 novembre 2015 avec la publication de l’arrêté qui a créé le diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine d’urgence. C’est l’année 2017 qui verra la première génération d’internes qui choisiront d’emblée la médecine d’urgence à l’examen classant national (ECN).

Auparavant, les médecins généralistes étaient fréquemment sollicités pour les urgences. Selon l’endroit, nous étions appelés pour des accidents de voiture, de tracteur, de machine, des chutes de toit, d’escabeau ou d’échelle, des accidents domestiques, des plaies et traumatismes divers, entorses graves et fractures etc.

Nous prenions aussi en charge des syndromes coronariens aigus, des œdèmes aigus du poumon, des accidents vasculaires cérébraux, des crises d’asthme sévères, des douleurs abdominales aiguës, des pertes de connaissance, des troubles graves du comportement etc.

 

Des urgences peu fréquentées

Les patients étaient très rarement adressés aux urgences, seulement ceux que nous ne pouvions prendre en charge à domicile.

Il faut avoir conscience qu’alors, la Sécurité sociale remboursait les maigres frais de déplacement qu’elle autorisait au médecin, même si l’état de santé du patient aurait pu lui permettre de se déplacer jusqu’au cabinet médical. La conséquence était qu’à l’époque, en milieu rural et semi-rural, nous faisions beaucoup de visites. Très souvent un déplacement permettait de prendre en charge plusieurs personnes ; en termes de nomenclature, donc comptable, cela signifiait une visite et x consultations, donc un seul déplacement facturé.

Chaque médecin s’organisait pour être facilement joignable. Par exemple en donnant le planning de ses visites incluant les heures prévues. Il suffisait à la personne en charge de recevoir les appels des patients de téléphoner au domicile de la personne visitée pour joindre le médecin. Pour ceux qui s’en souviennent, c’était l’époque de la CB. Certains médecins avaient opté pour un système de radio-communication privé, composé d’une base et d’un mobile par médecin ; une CB personnelle en quelque sorte pour laquelle il fallait acquérir une licence spécifique.

Le grand nombre de visites avait un avantage pour la prise en charge des urgences : nous étions très mobiles, donc très réactifs. Nous pouvions interrompre à tout moment notre tournée pour nous rendre auprès d’une personne nécessitant une intervention rapide.

Les patients programmés dans cette tournée ne se plaignaient quasiment jamais du retard du médecin. Même s’ils connaissaient l’heure habituelle de son passage ils ne l’attendaient pas vraiment. Ils vaquaient à leurs occupations et savaient que le docteur pouvait être retardé par une urgence. Ils lui étaient souvent reconnaissants de passer, bien qu’il ait beaucoup de travail. Ils savaient que la prochaine fois ce serait peut-être eux qui auraient besoin d’une intervention urgente et qu’il serait là. Cela créait des liens de confiance.

Comme pour beaucoup de médecins, mes consultations étaient alors sans rendez-vous. Chacun passait dans l’ordre d’arrivée et attendait patiemment. Il était facile d’intercaler une urgence, de quitter le cabinet médical en cas de nécessité.

La nuit, les week-ends et les jours fériés, les médecins du secteur avaient créé une association pour organiser les gardes et des séances de formation médicale continue indépendantes des laboratoires pharmaceutiques. Grâce à ce système, il y avait un médecin de garde pour un secteur d’environ 22 000 habitants. Le journal local publiait le nom et le numéro du médecin de garde. Ces renseignements étaient aussi sur les répondeurs, affichés sur les pharmacies, les gendarmes les connaissaient.

La population était parfaitement rodée. Les gardes étaient chargées. Une petite garde comprenait une soixantaine d’actes, une grosse garde dépassait les cent. Il s’agissait essentiellement de visites à domicile. Les pathologies comprenaient quelques urgences vitales et beaucoup de pathologies aiguës ne mettant pas en jeu le pronostic vital. Beaucoup de personnes avec des traumatismes liés aux activités sportives du week-end attendaient le lundi matin pour consulter.

 

Des spécialistes facilement joignables

Il était beaucoup plus facile qu’aujourd’hui de joindre par exemple un chirurgien, un cardiologue et de lui adresser directement le patient sans passer par les urgences, qui d’ailleurs n’existaient qu’à l’hôpital. Le spécialiste le prenait aussitôt en charge à son arrivée.

L’inexistence d’un médecin traitant déclaré à la Sécurité sociale rendait les médecins très accessibles. Les patients savaient parfaitement qui était leur médecin traitant, ou lequel ils choisiraient en cas de besoin. Ils savaient aussi qu’aucun médecin ne refuserait, sauf s’il ne pouvait vraiment faire autrement, de les prendre en consultation. En cas d’impossibilité il était facile de trouver un confrère ayant une petite place disponible. Il arrivait que le médecin momentanément surchargé appelle lui même son confrère.

Ces années là, bien que les problèmes de la Sécu aient surgi dès sa création,

« Remarquons en passant qu’en 1952 […] Antoine Pinay […] avait déclaré qu’étant donné les grandes difficultés de la France, il avait préparé les textes d’une réforme de la Sécurité sociale […]. Il reste que face à l’augmentation – continue depuis l’origine – des « dépenses de maladie », le ministre des Affaires sociales de l’époque, M. Gazier, doit dès 1957 préparer un projet pour soi-disant les « maîtriser ».

Il n’y avait encore que très peu de contraintes, hors l’art médical proprement dit. Mais cela commençait à changer. La tâche était lourde, les responsabilités importantes, mais le plaisir de soigner était prédominant. Les conditions de travail étaient agréables, le travail administratif réduit au minimum. La Sécu ne se mêlait quasiment jamais de notre travail. La qualité des relations humaines créées dans ce contexte de travail était extraordinaire.

Comment en sommes-nous arrivés à la situation d’aujourd’hui ?

À suivre…

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  • Il y a surement plusieurs raisons à la situation d’aujourd’hui mais l’une d’entre elle ne serait elle pas le refus d’effectuer des gardes le week end et les jours fériés de la part des médecins, qu’ils soient libéraux ou non ?

    • Probablement mais , outre nombreuses autres explications , la féminisation du métier…!!! Et un changement sociétal du coup..Les enfants , la garde de ceux-ci etc etc…Ce fût une très bonne chose mais avec des conséquences non maitrisées…

      • ca transparait dans le texte de l article. Le medecin ici est un homme qui peut quitter son cabinet pour aller voir un malade sans preavis. Possible quand votre femme est a la maison et s occupe des enfants (cas General en 1970, exceptionnel en 2019)

        Mais evidement il est impossible dans le contexte actuel de dire que les problemes viennent du fait qu il y a trop de femmes medecins et qui faut reduire leur %

        • C’est quand meme magnifique la planification socialiste. Les élus et fonctionnaires limitent a 3000 le numérus clausus au milieu des années 80, en plein débat sur la maintenabilité de la retraite a 60 ans ainsi que du futur papy boom dans 20 ans. Puis, socialisme de connivence oblige, on forme les médecins a apprendre par coeur des listes de médicaments plutot qu’a soigner et identifier rationnellement les maladies – ce qui va favoriser les filles par rapport aux garcons – et on se retrouve dans uen situation ou non seulement on est en déficit de médecins mais en plus les médecins femmes, souvent mariées a des médecins hommes, décident de s’arreter de travailler ou de travailler seulement 10h/semaine pour pouvoir s’occuper a temps plein de leur 3 enfants.

          Bien sur il n’est pas question de laisser les universités décider de qui ira en second année ou pas, vous n’y pensez pas, les socialistes devraient renoncer a leur domination sur la santé des francais.

          • Waouh trop forts cdg et ScipionRex ! La faute aux femmes-médecins ! Expliquez-moi alors comment font les infirmières ? Ne font-elles pas des gardes à l’hôpital ? Et les libérales, ne font-elles pas des heures en-veux-tu-en-voilà, soirs et week-ends compris ?!
            Moi je vais vous dire : la faute est aux hommes-médecins modernes qui ne veulent pas faire d’administratif ni payer une secrétaire pour le faire et veulent rentrer tôt, jouer avec leurs enfants. Ceci vous va-t’il comme explication ?
            Ou vous allez vous décider à chercher autre chose, quelque chose d’intelligent, genre « les urgences sont devenues du grand n’importe quoi », genre « le médecin de ville passe trop d’heures dans la semaine à faire de l’administratif et ne veut pas travailler les week-ends puisque ça va augmenter la charge administrative », « genre « le médecin en a assez de travailler toujours plus pour payer toujours plus d’impôts-cotisations tout en ayant le sentiment d’être le salarié de la Sécu » ? Allez, cherchez bien, intelligemment, sérieusement, comme le fait un homme-un-vrai, vous devriez trouver une réponse efficace, quoique… !

            • La féminisation de la médecine a changé les choses et il est vrai que l’administration ne l’avait évidemment pas pris en compte dans les numerus clausus. Mais, outre que ceci est lié à l’évolution du role de la femme dans la société qui parait assez logique, il est indéniable que pas plus les jeunes hommes que les jeunes femmes médecins ne semblent attirer par la médecine libérale, qu’ils voient, à tort ou à raison, comme un risque pour leurs vies familiales et meme pour leur situation financière future. On peut tout juste dire sans risque de se tromper que les femmes médecins sont un peu plus à temps partiel que les hommes médecins. Mais ceci n’est pas propre à la médecine ….

              • Oui Lesuisse votre commentaire est très juste, merci. Je n’ai pas voulu faire un message trop trop long la 1ère fois, c’est pourquoi je n’avais pas écrit ce qui suit, mais j’ajoute tout de même comme vous le sous-entendez à la fin du vôtre : faut-il rappeler que les caissières travaillent plus tard le soir et le samedi et le dimanche matin que les médecins hommes ou femmes ?!
                Alors mettre tous les problèmes sur le dos des femmes, ça me fait doucement rigoler. Ou exploser selon la profondeur de la mauvaise foi en face… « il faut un faire-valoir pour se sentir meilleur » cdg et Scipion l’ont exprimé : s’il y a des problèmes aujourd’hui, c’est juste à cause des médecins-femmes.
                Le Numerus Clausus, la Direction de l’Administration, ce sont bien des hommes qui les gèrent, non ?

                • Ma dernière question est générale, pardon Lesuisse, je ne veux pas donner l’impression de vous contrer, parce que votre commentaire est parfait de mon point de vue.

                  • Ce ne sont pas des hommes mais des socialistes fonctionaires, la négation de la virilité et de la vertue romaines. :-}
                    Personne n;accuse les femmes mais il est, je pense, admis qu’un systeme soviétoide ressemblant a s’y méprendre a un plan quinquennal comme le numerus clausus national, entrainant de facto la memorisation sans intéret dans le seul but de discriminer et classer, va forcément abaisser la qualité de la formation et favoriser les femmes en tant qu’apprentissage « par coeur ». La faute ne revient pas aux femmes en elles-memes mais a ce systeme unique au monde – que personne ne nous envie évidemment – ou des fonctionnaires décident de l’offre de médecins pour les 15 prochaines années et dans lequel les universités et centres hospitaliers n’ont pas leur mots a dire. C’est ca qui est énervant.

                    • Ça vous reprend ! Vous dites :
                      L’apprentissage par cœur abaisse le niveau et favorise les femmes… vous pouvez développer ?

                • Juste un détail à votre commentaire juste : pour ce qui concerne la « Direction » le corps des directeurs d’hôpitaux est, lui aussi, de plus en plus féminin… Et les ministres de la santé souvent des femmes !

                  • Certes, mais vous savez que les ministres ne décident rien, c’est la haute administration qui gère. La direction des centres hospitaliers non plus, ScipionRex le dit lui-même.
                    On en revient à la haute administration et au Numerus Clausus.
                    Ceci dit, mon commentaire visait juste à dire que les problèmes ne viennent pas des hommes ou des femmes, mais de l’irresponsabilité institutionnalisée. Privatisons tout sauf le régalien, et hommes ou femmes, tout se passera bien, seule la compétence aura voix au chapitre car même si elle est féminine, elle n’a pas de sexe (jeu de mot sur le genre du nom commun, je précise d’avance que je blaaaague)

      • bonjour, il y a de très nombreuses années, ayant « trempé le biscuit dans du champagne frelaté » le vendredi soir, je suis allé consulter le samedi matin au cabinet tenu par un couple de médecins distant de cent mêtre. Ne pouvant préjuger que c’était la femme qui consultait ce matin là je me suis fais jeter et invité à revenir mardi matin lorsque se sera son mari qui consultera….!

        • C’est sûr que si vous avez fait la grimace en entrant dans son cabinet, en disant « bonjour Madame, je peux voir le médecin ? »… Expliquez-nous pourquoi elle est dans le cabinet le samedi matin si c’est pour jeter les patients ?!

          • Au fait, mon généraliste-homme de la quarantaine ne prend un rdv à 18h que le lundi… comme il est super efficace, je m’adapte à lui. Ma gyneco en revanche, tout aussi efficace, prend des rdv plus tardifs, allez comprendre !

          • Humm… Tremper le biscuit est comment dirais-je…Une expression triviale.
            Et le champagne frelatée une image..

      • votre remarque est juste, sigmund, une très bonne chose mais aux conséquences mal anticipées. Pourquoi un numerus clausus au fait ? Ah oui, pour réduire les frais de la Sécu, faut être fort pour penser ainsi.

  • Ne serait-ce pas ue l’on a fait grossr l’administration de la Santé jusqu’à la rendre obèse (et coûteuse), et parallèlement, on a tué à petit feu la médecine libérale, les initiatives de terrain.

    • Oui, bien sûr, 300 % d’accord.
      Et aussi, tout simplement qu’aux « urgences », on tolère d’accueillir n’importe qui pour n’importe quoi, même pour un rhume.
      Il faut tout simplement avoir le courage politique de redéfinir ce qu’est une urgence, et de refouler tous les autres cas.
      parallèlement, il faut remettre les médecins de « ville » au travail…

      • Aujourd’hui, on vous fait une radio avec un appareil numérique que n’a pas votre médecin. Si celui-ci pouvait s’équiper, il suffirait de passer sans RDV.

        • Assez d’accord avec ça…Etant ado dans un village perdu des Combrailles, j’y jouait au foot…Entorse du genou…CHU Clermont 50 kms…Visite chez mon médecin de l’époque…ponction de l’hématome et revisite 72h plus tard ..Pas de radio , juste de a clinique…Mon genou se porte très bien…Qqs semaines plus tard ..coup de crampon au cuir chevelu…saignement..10 kms de Clermont…Urgences pour des points , avec les pompiers…La même chose dans mon petit village…Points chez mon doc…Sauf qu’aujourd’hui dans mon petit village que je ne reconnais plus ,y a plus rien..Doc , poste , boulangerie…etc etc…Et bien si pépin faut descendre à Clermont…Car autour y a plus de doc d’astreinte…Plus de doc du tout d’ailleurs..C’est un rien simpliste mais cela veut dire beaucoup..Et un point majeur pour moi…les docs de nos jours ne s’autorisent plus ce qu’ils faisaient avant car il faut respecter les règles de bonnes pratiques cliniques et ponctionner un genou …Jamais..Triste et vrai pour tellement d’autres actes

  • « …. avant l’engorgement… »
    C’est une allusion a des vagues d’ « Egorgement » a venir ? C’est a craindre effectivement, mais c’est bien amené, Bravo pour cette figure de style réaliste.

  • « La Sécu ne se mêlait quasiment jamais de notre travail. La qualité des relations humaines créées dans ce contexte de travail était extraordinaire. »

    Vous concluez par « À suivre », mais la suite est très prévisible, puisque le ver (la Sécu) est dans le fruit depuis des décennies. Ce ver ne peut qu’être devenu bien dodu (pour reprendre un adjectif qu’affectionne h16), obèse même, mammouthesque, et la suite (et fin) ne peut qu’être catastrophique. Là, nous vivons le début de la fin.

  • Dans ma commune, comme dans beaucoup, il y a la « Maison de Santé » ouverte aux heures inconnues des médecins de ville, et qui traitent toute la bobologie ou vraie nécessité. Résultat : vous y allez au lieu d’aller aux urgences de l’hôpital ou au lieu d’attendre le lundi alors que vous avez boulot ce jour-là. Tout le monde est gagnant avec ces « Maisons ».

    • Idem dans mon bled, et c’ est un privé qui a mis ses locaux rénovés à la disposition de plusieurs médecins et paramédicaux.

  • Vous oubliez la notion d' »urgence ressentie » qui fait que tout un chacun estime que le moindre pet de travers nécessite de se présenter aux urgences et que c’est gratuit.
    J’oubliais le golf aussi un 18 trous ça prend du temps….

  • De mémoire, ce qu’ à dit un auditeur tout à l’ heure sur RMC:
    il y a assez de personnels, à tous les niveaux bien formés, assez de moyen. Le problème est ailleurs.
    Le problème est entre autre dans le statut qui réduit en moyenne le temps de travail hebdomadaire à 32 heures et vingt minutes. Si tout ce petit monde ne s’ absentait pas pour un oui ou pour un non trop facilement et travaillait effectivement 35 heures, cela comblerait en grande partie le manque d’ effectif. L’ absentéisme des uns est pour beaucoup responsable de la surcharge de travail des autres.
    Je ne suis pas convaincu qu’ un meilleur salaire serait efficace contre ce fléau qui touche tous les secteurs d’ activité en France. En revanche, infirmiers et aides soignants ne méritent pas d’ être aussi mal payés.

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