Pass-Culture : un flop, mais pas pour tout le monde

Comme prévu, la distribution d'argent gratuit via le Pass Culture tourne à la déroute et à la gabegie.
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Ministère de la Culture by Falcon Photography(CC BY-SA 2.0)

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Pass-Culture : un flop, mais pas pour tout le monde

Publié le 11 novembre 2019
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Par h16

Août 2017 : la France vient tout juste d’élire un sémillant quadragénaire à la présidence de la République, et déjà souffle le vent des réformes, des initiatives courageuses et des projets d’avenir qui vont redresser le pays. C’est dans cette immense vague d’espoir qu’enfin, après des années d’âpres luttes et de demandes incessantes de toute une population assoiffée de culture, naît le Pass Culture.

Il était temps : les banlieues, les petites villes de province, les quartiers défavorisés et les familles modestes n’en pouvaient plus d’attendre enfin que se libère l’accès à la culture, que nos jeunes puissent enfin mettre la main sur une connexion internet (éventuellement partagée dans un centre culturel ou une de ces médiathèques de quartier qui font la fierté de notre pays) voire – pour les plus chanceux – des livres ou, carrément – soyons fous – un abonnement Astrapi Alternatives Économiques.

Dans le grand bond en avant la mise En Marche joyeuse de tout le pays, il avait été décidé la mise en place d’un Pass Culture, réclamé par tous et voué à une réussite flamboyante : permettant à chaque jeune éligible de dépenser 500 euros en biens culturels (livres, entrées aux musées ou, plus exactement, places de cinéma, jeux vidéo et autres abonnements streaming), le gouvernement envisageait d’abonder un fonds dédié à cette opération pour les jeunes qui, comme toute légumineuse, doivent être régulièrement arrosés.

À l’époque, on évoquait 180 puis 400 millions d’euros dévolus à cet épandage d’argent des autres dans les poches de certains. Les discussions allèrent bon train et ce Pass, qui fut un temps présenté comme le « GPS de la Culture », fut donc ouvert à expérimentation courant 2018 et sur différentes plateformes dont Netflix et Spotify qui se retrouvaient alors en pôle position pour récupérer la manne publique par le truchement de ce Pass instamment réclamé par toutezétous.

L’année passa, et nous nous retrouvons à présent, en novembre 2019, à l’heure où, gaillard, on dresse des bilans. Et force est de constater qu’encore une fois, avec cette régularité d’horloge dans l’échec que seul l’étatisme permet de garantir, tout se déroule exactement comme prévu c’est-à-dire mal.

On apprend ainsi que ce Pass Culture n’aurait été utilisé que par 25 000 jeunes de 18 ans, qu’ils n’en auraient utilisé que 100 euros en moyenne sur les 500 alloués au départ, et qu’au final, un million d’euros avaient ainsi été dépensés par le truchement de ce dispositif macronesque, ce qui frise le consternant aux petits fers, face aux 34 millions d’euros budgétés au départ pour 2019.

Cet échec serait presque une bonne nouvelle puisqu’au final, 33 millions d’euros du contribuable sont restés dans les caisses : dans un pays normal, l’échec serait constaté, un trait tiré, les fonds réattribués et la parenthèse Pass-Culture refermée pudiquement. Nous sommes en France, il n’en sera rien et l’échec de cette distribution gratuite d’argent des autres se double, bien évidemment, d’une gabegie scandaleuse qui ajoute à l’ensemble du dispositif dispendieux un parfum de foutage de gueule auquel nous ont malheureusement habitué toute la clique au pouvoir.

Il apparaît en effet que ce dispositif est piloté par une SAS (société par actions simplifiée), détenue à 70 % par l’État et à 30 % par la Caisse des dépôts et consignations (c’est-à-dire l’État aussi, si vous suivez l’argent), SAS dont les dirigeants n’ont bien évidemment pas oublié de se rémunérer. Grassement.

C’est ainsi que Damien Cuier, son président – dont le nom est malencontreusement cité dans l’affaire BygmillionsBygmalion – sans avoir été poursuivi – percevrait 170 000 euros par an pour son poste, pendant que Eric Garandeau, son conseiller à tiers-temps dans la SAS et lui-même à la tête d’une société de consulting – Garandeau Consulting, toucherait 6000 euros mensuels, alors que cette dernière société aurait perçu 651 600 euros entre septembre 2018 et mai 2019 en provenance direct des fonds de la SAS pour laquelle elle aurait travaillé.

Ce Pass Culture pour quelques peu nombreux s’apparente à un véritable Pass-Droits pour d’autres happy very few… Le tout, cependant, dans une forme de légalité suffisante qui fait à l’évidence du trampoline sur la morale et l’argent public, et ce d’autant plus que l’outrage semble passer assez calmement dans l’opinion publique, fort occupée par les cabales organisées contre des évidences choquantes.

Devant cette gabegie honteuse, c’est d’ailleurs la même indifférence médiatique que celle qu’on peut observer lorsqu’on apprend que les embauches continuent bon train pour les cabinétards du gouvernement : grâce à cette belle vigueur de l’emploi public (payé par les emplois privés, dois-je le rappeler ?), le montant cumulé des salaires de conseillers ministériels – hors Matignon !! – a atteint 27,92 millions d’euros en 2019, et 31,65 millions d’euros environ si l’on cumule le tout.

Eh oui : 30 millions par ci, 30 millions par là, et on commence à parler pognon…

… Pognon que certains ne verront jamais, comme par exemple le GIGN dont les entraînements sont sérieusement compromis suite à des impayés à hauteur de 500 000 euros.

À mesure que les tensions s’accumulent dans le pays, je ne suis pas certain que les dépenses des fonds publics soient correctement ventilées, à moins bien sûr de considérer que les conseillers et cabinétards divers ont tous des capacités en close combat et protection de tiers qui permettent de cumuler efficacement fonctions ministérielles et sécurité de l’État…

Et au-delà de ces évidentes absurdités, il faut bien comprendre que le dévoiement complet d’un projet politique comme celui du Pass Culture n’est en rien une péripétie. Il ne s’agit pas d’un accident de parcours malencontreux dans lequel, de façon aussi inopinée qu’un arrêt de travail de la SNCF, des dirigeants se sucreraient sur la Bête dans les grandes largeurs.

Non, c’est un effet attendu et assez probablement planifié dès le début : dès qu’une taxe apparaît, dès qu’un gros marché public est passé, dès qu’une distribution d’avantages et de prébendes se met en place, dès qu’une commission se crée ou qu’un institut apparaît qui sont financés par l’État, il faut bien comprendre qu’un copain ou un coquin en profitera parce que c’est précisément pour celui-ci que ce dispositif est créé.

Le Pass Culture n’a jamais été créé pour distribuer de la culture aux jeunes (si tant est que la puissance publique puisse distribuer autre chose que de l’argent ou des coups de LBD), mais bien pour assurer un petit cocon confortable aux dirigeants de la SAS en charge de cette distribution.

Et ce genre de manœuvres qui consiste soit à embaucher directement les copains comme dans les cabinets, soit à créer une structure comme celle du Pass Culture pour y placer les coquins, est maintenant institutionnalisée dans la plus parfaite indifférence d’une presse qui s’outrage plutôt d’évidences. Cette presse, ces médias dont l’une des missions consiste précisément à servir de garde-fous à ces dérives, ne font absolument plus ce travail.

Laissée à elle-même, l’administration française n’a plus aucun compte à rendre à personne : le service après-vente, dont la qualité aurait dû être vérifiée par ces médias, n’existe plus. Il n’y a plus aucune garantie de résultats et la seule garantie de moyens qu’on a maintenant, c’est qu’ils seront partout aux commandes, avec les médiocres et les nuls.


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  • Pognon que certains ne verront jamais, comme par exemple le GIGN dont les entraînements sont sérieusement compromis suite à des impayés à hauteur de 500.000 euros.

    Bah, du moment qu’il y a du Homard Géant à la table, les serfs du GIGN peuvent bien attendre :mrgreen:

    651.600 + 170.000 + 120.000 = 941.000 Euros, on est pas bien loin de 50% de frais. Ça, c’est de l’efficacité, bravo les champions.
    Tant que personne ne bronche, pourquoi ne pas continuer la fête ❓ Cela fait bien un 747 rempli de Homards Géants, non ❓

    avec les médiocres et les nuls.

    Pas d’accord, du tout. Ils sont excellents pour se servir grassement avec une grande maestria. Quant à servir le pays, oubliez, c’est un mauvais rêve à ne pas reproduire…

    CPEF 🙁

  • Quand on parle culture c’est sans doute pour étaler généreusement de la confiture sur une bonne tartine de corrompus ,un corrompu aime le sucre ,il se sucre et pas qu’avec des sucrettes .

  • Pour rappel, le budget du ministère de la culture c’est près de 10 milliards d’euros (quand même 3 milliards de plus que pour la Chancellerie, tout va bien). C’est quasiment le montant de la recette des droits de succession…
    Ce ministère entier est une farce. Son nom déjà aurait du mettre sur la voie: ministère de LA culture. Ce qui veut bien dire qu’il n’y a qu’une seule culture officielle et subventionnée.
    10 milliards pour faire autant de mal aux arts, à la liberté de la presse et à l’indépendance des écoles d’arts (!)…
    J’encourage vivement toute personne à se rendre sur le site du ministère de la culture et de potasser un peu leurs documents pour se rendre compte de l’étendue du problème. Ils ne cachent pas leurs activités et leurs objectifs (qu’ils pensent peut-être louables).
    Soviétiquement votre.

    • Pour mémoire, c’est de Gaule qui inventa le ministère de la culture pour y caser A. Malreaux après le guerre et qui suite à avoir été torturé presque jusqu’à mort était dans un état physique très dégradé. Mais à cette époque là, c’est madame de gaule qui cuisinait et payait les courses. LE VIEUX MONDE que l’on vous dis.

      • Il me semble qu’à l’époque ce ministère s’appelait « ministère d’Etat chargé des Affaires culturelles ». Encore plus subtil :p Au moins l’avantage actuel c’est que la subtilité a disparu avec le terme de ministère « de la culture ».
        Après, je ne suis pas expert sur la question, mais il me semble qu’il y a eu une inflexion encore plus marquée avec les passages de Jack Lang au ministère (création des frac notamment).

        Ce ministère n’a aucune raison d’exister selon moi. La seule prérogative que je tolérerais serait un secrétariat au patrimoine. Afin d’administrer le patrimoine dont l’Etat est propriétaire. En réduire le plus possible ce patrimoine.

    • Pour être tout à fait exact, ce n’est pas réellement 10 milliards de budget du ministère mais 10 milliards de dépenses en faveur de la culture établit dans le plf du ministère

    • Oui, le ministère de la « culture » est très « orienté » et c’est un euphémisme. D’ailleurs, le pass culture n’autorise que 100€ de livres sur les 500€, et n’exclut pas les mangas et autres BD (le dernier Astérix?).
      De plus les jeunes inscrits en province ne peuvent pas dépenser leur pass à Paris et réciproquement… Il faut ajouter à l’excellente critique de h16, que tout ce qui est concocté dans les bureax ministériels est tellement hors sol que ça ne peut que foirer.

  • ET qui en est leur chef ??? dommage que le goulag n’existe pas en France. Ceci dit, oui cela ne peut se terminer autrement que par un conflit interne, cad, une guerre Civil. Elle sera initié par les sens dents étant donné que nos si fameux zelites, payés un pognon de dingue n’est plus en capacité, si tant est depuis 40 ans elle ne l’a jamais été de se responsabiliser tout occupé à persévérer à mener une politique infantilisent qui comme le disait un TRES grand okn… patron, « je vend de l’espace de cerveau des frenchis à Mac Donald.

  • « Cette presse, ces médias dont l’une des missions consiste précisément à servir de garde-fous à ces dérives, ne font absolument plus ce travail. »

    Ce n’est pas pour rien que les copains coquins en question arrosent abondamment la presse et autres journalistes (près de 100 millions d’euros d’aides -directes et indirectes- à la presse en 2017) : ils savent s’y prendre pour verrouiller le système.

  • La corruption des politiciens dans ce pays bat même celle des républiques bananières que tout le monde raille!

  • Effectivement, je crois de plus en plus que non seulement les nombreux comités Théodule mais aussi toutes les « aides publiques », distribuées au nom de la « solidarité », à toutes sortes de clientèles électorales, avec l’argent des autres, des cigales de la fable, ne sont que prétextes pour ces corrompus de politiciens et de hauts fonctionnaires – souvent interchangeables d’ailleurs – pour s’en mettre plein les poches. Comme vous le dites, ils se paient sur la bête – la bête, c’est le cas de le dire, car faut-il que les Français soient bêtes pour reconduire aux affaires de tels escrocs scrutin après scrutin…

    « Pilleurs d’État » : le titre du livre de Philippe Pascot sonne très juste (même si on n’est pas obligé d’être d’accord sur l’orientation politique de l’auteur)

    Moralité : les apparatchiks sont les mêmes dans tous les pays socialistes du monde, la France ne fait pas exception.

    • Un peu hors-sujet, quoique.. Je suis tombé sur « The Shift Project » à l’occasion d’une invitation à une journée scientifique « Concilier numérique et environnement ? ».
      Une véritable caricature de la gabegie de nos maîtres.
      Ces gens ne prennent même plus de précautions pour se foutre de notre poire, ouvertement.

  • de façon rigolote sinon ironique …ces gens même qui se plaignent de la mercantilisation de tout… le font avec ce qu’ils qualifient de culture…
    la culture d’un pays est réduite à des trucs qui s’achètent…et quels trucs!!!

  • un des problème tient à ce que les médias sont dépendant du public…

    ce genre de rappel de gaspillage d’argent public pourrait être populaire et conduire à un nettoyage de ces sinécures.

    • @J,LEMIERE, Pour info, La premiere des conditions à remplir pour être salarié de la presse est d’avoir en poche la carte du P.C.

  • C’est juste et c’est bien triste!

  • Cela prouve – si l’on en avait encore le besoin – que ces braves politiques savent ce qui est bien pour les jeunes de 18 à 25 ans.
    Vu l’intérêt que le dispositif a suscité auprès du public concerné on admirera encore la pertinence visionnaire de nos élites qui s’occuppe avec brio de l’intérêt général.
    S’ils veulent favoriser la culture ils feraient mieux de payer correctement les profs pour commencer.
    Au delà de la culture qui se débrouille très bien toute seule sans que l’on viennent favoriser les artistes bien en cour, il y a d’autres priorités régaliennes qui auraient bien souffert de recevoir ces budgets.

  • Quelqu’un va-t-il se demander si c’est inadapté, si les contraintes quant à l’affectation des sommes sont judicieuses (les jeunes seraient-ils insensibles aux vecteurs culturels imposés à des fins pas du tout idéologiques?). Bien sûr que non.
    Les grands médias vont-ils soulever le problèmes? Bien sûr que non.
    CPEF!

  • Notons au passage qu’ Eric Garandeau est un ancien inspecteur des finances qui devait sans doute prendre un malin plaisir à matraquer « les salops de patrons » dans son ancienne carrière

  • Bah que ce soit utile ou pas, quelle importance ? Du moment que les potes se remplissent les poches joyeusement et sont affublés d’un titre ronflant et officiel…
    C’est comme les EnR … inutiles coûtant la peau des f…..s , ne servant strictement à rien, sauf à enrichir tut ce qui gravite autour : fonds de pension étrangers, souvent propriétaires de ces parcs à « vent » ayant encaissé les subventions de l’Etat Français (Caisse des dépôts aussi !!!) et pas mal d’opportunistes !
    Dès que nos politiques ont une « brillante » idée dès le départ du projet ils mettent en place le système qui fera tout foirer mais qui profitera à certains.
    S’il profite à certains c’est qu’il coûte aux autres, car l’argent ne tombe pas du ciel ! (en France on emprunte tous les jours des paquets de pognon de dingue pour huiler la machine !)
    Jamais on ne songe à gérer. Et ces gars-là, qui nous disent quoi faire et comment faire, sortent de Sup de Co et/ou l’Ena !
    Imaginer s’il s’agissait de boulangers, de mécaniciens ou de plombiers … que ne dirait-on pas ! Et si ceux-ci, au bas de l’échelle géraient leur entreprise comme nos zélites gèrent le pays il n’y aurait plus une seule TPE dans ce pays !

    • Nos élites sont fiers de leur réussite! Ils affichent des grosses montres et des biens immobiliers. Des tableaux et des grosses voitures. Bien entendu ils ont un compte en banque à zéro et ne payent pas d’impôts. En un sens (et en valeur absolue) ils ont raison. Dans la balance il y a les autres: nous. Nos élites actionnent un levier et des milliers de lois se déversent sur nos têtes. Pendant que nous essayons de respirer et d’y comprendre un truc ils ont déjà volé la part de nos enfants. Bientôt ils attaqueront les assurances vies et l’immobilier. Viendra enfin l’attaque de nos bijoux et autres possessions de familles. Pour moi, mon niveau d’acceptation est au taquet. Je n’éprouve que du mépris et di dégoût. Ces gens détruisent la France et plus on laisse passer, plus ça va être difficile d’en sortir avec honneur. Il ne restera bientôt que des pauvres humiliés et vides. Nos parasites iront alors diriger l’EU ou des grandes banques. En laissant les jouets cassés sur le sol.

    • il n’y en a quasiment plus ! Peugeot vient « d’acheter Fiat Chrysler  » cela me fait bien rire. personne n’a jamais voulu de cet ensemble.
      Ce dernier sera logé à la Haie et le pdg du groupe sera ……..Lapo ELKANN PETITFILS DE Agnelli …………..!

  • J’espère au moins qu’ils partagent les locaux avec Hadopi. Non ? Je me disais “put…” en lisant cet article. 3 fois. Voyez-vous des fois j’ai des envies de prendre mon démonte pneu et de monter à Paris pour changer 2 ou 3 roues crevées. Si vous partagez mon envie de réparer ce pays faisons une cagnotte: reparation de la République? Pour gagner du temps il faudrait bien entendu mettre bercy comme bénéficiaire. Je défoncerais des crânes gratuitement (attention au conditionnel)

  • En Ardèche une séisme et hop on arrête les réacteurs ! C’est genre on/off ces trucs ? 😉 ce pays me tue.

  • Les commentaires sont fermés.

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