Les nouveaux missiles russes signent-ils la fin de la domination américaine ?

Les nouvelles armes russes auront pour effet de rendre obsolète le bouclier antimissile américain.

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Bald Eagle By: Russell Smith - CC BY 2.0

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Les nouveaux missiles russes signent-ils la fin de la domination américaine ?

Publié le 17 septembre 2019
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Par Eric Martel.
Un article de The Conversation

L’accident du 8 août dernier survenu en Russie sur une plate-forme militaire offshore à plus de 1200 kilomètres au nord de Moscou, et qui a coûté la vie à au moins cinq ingénieurs nucléaires, a particulièrement suscité inquiétudes et suspicions du fait du manque de transparence sur l’explosion et de sa gestion auprès des populations. Mais il a aussi confirmé ce que Vladimir Poutine avait annoncé un an plus tôt : l’armée russe développe un missile à propulsion nucléaire.

Un tel engin, complètement autonome, a l’avantage de voler pendant des mois, voire des années, à l’affût de ses cibles, attendant patiemment l’ordre de frapper. Une fois l’instruction reçue, seules quelques minutes le séparent de son point d’impact.

La fin de la domination américaine

Les affirmations de Poutine, lors de son discours de politique générale du 1ᵉʳ mars 2018, avaient pourtant laissé bien des experts sceptiques. Or, l’engagement des Russes dans ce domaine est sérieux, il date de 2011 avec le programme d’armements à l’horizon 2020.

Ces nouvelles armes auront pour effet de rendre obsolète le bouclier antimissile américain.

La stratégie apparue dans les années 1950 à l’initiative de l’US Air Force consistant à effectuer une première frappe nucléaire ou First Strike puis de contrer une riposte russe devra être définitivement écartée. Comment peut-on menacer son adversaire de le frapper à tout moment si l’on ne peut se prémunir de sa réaction ?

Donald Trump a pu être tenté par la stratégie du fou ou madman theory de Nixon : ce concept théorisé par Hermann Kahn, un consultant de la RAND (Research and Development) un think tank fondé pour conseiller l’armée américaine, vise à faire croire à l’adversaire que le dirigeant d’une nation disposant d’une énorme capacité de destruction a un comportement imprévisible.

À l’avenir, il devra y renoncer définitivement. Personne ne peut plus désormais croire qu’il sera capable de déclencher un First Strike. Symboliquement, les États-Unis sont donc redevenus une puissance comme les autres pour laquelle l’arsenal nucléaire ne sert plus qu’à dissuader un éventuel attaquant.

Une technologie ancienne

Lors de ce fameux discours en mars 2018, Poutine mentionna d’autres types d’armes porteuses d’ogives nucléaires, tel un engin sous-marin autonome doté d’un réacteur nucléaire, un planeur hypersonique et un missile balistique amélioré.

Les doutes des experts quant à la capacité de la Russie à mettre au point des missiles à propulsion nucléaire s’expliquent aisément : leur conception suppose la résolution de nombreux problèmes techniques.

Implémenter un réacteur atomique dans un missile n’a rien d’une sinécure. La pile à combustible doit être miniaturisée. Pour des raisons de poids, elle ne saurait être blindée : elle émet donc des radiations. En conséquence, le réacteur ne peut être activé qu’en vol, le lancement du missile doit donc être effectué de manière conventionnelle avec un propulseur chimique.
 

Le SLAM, projet de missile équipé d’un réacteur nucléaire.

 
Cette technologie peut paraître révolutionnaire, elle est pourtant ancienne. Les Américains expérimentèrent un premier projet d’avion équipé d’un réacteur atomique, le Convair NB-36H, en 1955. Puis ils développèrent au début des années 1960 le SLAM qui ressemblait très fortement au projet russe. Complètement automatisé avec les technologies de l’époque, le SLAM était équipé d’un statoréacteur à propulsion nucléaire non blindé, donc fortement radioactif. Même s’il ne fut jamais construit, les essais de son réacteur se révélèrent concluants. Le programme fut abandonné en 1964 en raison de sa dangerosité.

Une machine n’a pas d’état d’âme

Les Russes ont repris ce concept en lui apportant une amélioration majeure : des éléments d’intelligence artificielle le rendant complètement autonome, l’engin détermine lui même sa trajectoire afin de déjouer les systèmes de détection ennemis, il est également apte à « choisir » ses cibles.

Si l’accident du 8 août dernier nous permet de comprendre les risques inhérents à ce programme, il ne faut pas oublier que les Russes ont montré lors de leurs programmes spatiaux une forte tolérance aux risques. Là où les Américains préféraient vérifier chaque sous-système individuellement, les Soviétiques optaient pour des tests grandeur nature avec de vraies fusées bardées de capteurs.

Si auparavant avec les missiles lancés de sous-marins nucléaires ennemis, les États-Unis disposaient d’un temps de réaction d’à peine cinq minutes, avec ces nouveaux engins, il pourrait se compter en secondes, voire quasiment nul si l’on se réfère aux propos de Vladimir Poutine. En effet fonctionnant comme un missile de croisière, il serait indétectable.

Docteur Folamour, un documentaire ?

Certes, le film Docteur Folamour nous avait révélé le principe de la dévolution (Stanley Kubrick, 1964) mis en place par Eisenhower dans les années 1950. À ce titre, pour Daniel Ellsberg, un ancien consultant de la RAND, ce film doit davantage être considéré comme un documentaire que comme une fiction satirique.

Pour rendre crédible la dissuasion et décourager les Russes de décapiter le haut commandement en lançant une attaque massive sur Washington, le pouvoir de lancer une attaque nucléaire est délégué aux commandants de terrain qui peuvent eux-mêmes la déléguer à leurs subalternes.

Le Dr.Folamour, extrait, Stanley Kubrick, 1964.

Mais comme l’exposait le personnage du docteur Folamour, en grande partie inspiré par l’ouvrage d’Hermann Kahn On Thermonuclear War, pour être crédible la dissuasion nucléaire ne peut s’appuyer sur l’élément humain qui en constitue le maillon faible.

Rien ne dit que l’officier chargé du lancement des missiles à ogives nucléaires n’aura pas quelque appréhension à prendre une décision aussi grave, quel que soit le contexte. Pour être parfaitement crédible, la dissuasion se doit donc d’être automatisée : une machine n’a pas d’état d’âme.

C’est ainsi que les Russes avaient conçu le système Mertvoya Ruka ou Dead Hand dans les années 1970, également connu sous le nom de Perimeter.

Il est censé avoir été opérationnel dès 1985. Activé en cas de crise, il repose sur un ensemble de capteurs et d’ordinateurs aptes à analyser les informations reçues. Si le système concluait que Moscou avait été détruite par une attaque thermonucléaire et qu’en conséquence le haut commandement avait disparu, il pouvait déclencher de sa propre initiative une riposte nucléaire. L’ordre était alors donné d’envoyer des fusées aptes à transmettre les instructions de lancement aux différents sites de missiles nucléaires.

Curieusement, l’existence de cette machine apocalyptique n’a été connue qu’après la chute de l’Union Soviétique. À l’époque, les militaires soviétiques n’avaient pas osé effrayer leur population en informant le monde de l’activation d’un tel système. L’analyste en stratégie militaire Daniel Ellsberg appelle cela le « Strangelove paradox » (paradoxe du docteur Folamour).

En effet, dans cette optique, ce dispositif sert à dissuader l’adversaire, à condition qu’il le sache, mais le révéler ne ferait qu’alarmer l’opinion publique.

Aujourd’hui les militaires russes n’ont plus cette appréhension puisqu’ils ont prévenu en 2017 par l’intermédiaire de la Pravda que Perimeter était de nouveau opérationnel.

Le « launch on warning », une option effrayante

Si ce système peut paraître effrayant, il n’est qu’une alternative à une option beaucoup plus dangereuse : le « launch on warning » (LOW) qui consiste à déclencher une riposte après avoir été averti d’une attaque ennemie par le biais du système de détection.

Plusieurs erreurs ont montré la dangerosité de cette doctrine. Ainsi le 3 juin 1980, le NORAD annonça que plus de 2200 missiles soviétiques se dirigeaient vers les États-Unis. Il ne s’agissait que d’une fausse alerte.

Il paraît plausible d’envisager aujourd’hui, ne serait-ce que pour rendre crédible leur dissuasion nucléaire, que les États-Unis travaillent à la mise en place d’un tel système. Pour cela, ils profiteront des avancées en termes d’intelligence artificielle et plus particulièrement de machine learning.

Le système pourra ainsi être « entraîné » par de multiples simulations, ce qui contribuera à le rendre plus crédible, voire acceptable auprès de l’ensemble de l’opinion publique américaine. Néanmoins, ces appareillages statistiques, aussi élaborés qu’ils soient, recèlent des fragilités. Ils peuvent être leurrés, sans parler des erreurs techniques. En fait quel que soit le niveau de sophistication du système, il ne sera jamais aussi clairvoyant qu’un être humain.

Eric Martel, Docteur en Sciences de Gestion/Chercheur associé au LIRSA, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation

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  • Donc les Russes de Poutine auraient des missiles qui volent à Mach10 et plus, inarrêtables par les systèmes de défense actuels… et ils n’attaquent pas alors que pour la première fois, depuis des décennies, ils ont l’avantage. Non, ça ne colle pas avec la propagande anti-russe distillée par les Etats et les médias Européens.

  • Mieux que docteur Folameur, point limit de S Lumet montre bien les limites des systèmes humain et autonome sans le coté caricatural
    C’est un film très fort avec H Fonda en président des US

    • @rivalta : Vi, une tragédie contre une comédie sur un thème très proche, et sorties la même année.
      Peut-être le choix des acteurs, tant je vois mal H Fonda jouer les rôles de Sellers. Inversement, le président US que joue ce dernier a beau être dans la pire situation possible, …

  • J’ai beaucoup de mal a imaginer une propulsion nucleaire et des missiles zigzaguant dans le’ciel en attendant leur proie..manque d’imagination !

    • Oui, la phrase sur le vol « des mois et des années » est difficile à croire, sauf à avoir confondus la série d’armes annoncées par les Russes :
      – le sous marin autonome peut navigue effectivement aussi longtemps,
      – le missile peut voler plusieurs fois autour de la terre
      – le planeur peut frapper à une vitesse instantanée…

      • Effectivement l’auteur se trompe ici.
        Contrairement au SLAM américain, il n’a jamais été question que le Burevestnik 9M730 vole plusieurs mois, mais quelques heures au maximum.

  • l’auteur peut-il expliquer comment un réacteur nucléaire peut propulser un aéronef ?

    • https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_atomique

      C’est un « bête » statoreacteur dont la source chaude est nucleaire

    • Sur le principe du strato-réacteur.

      • Stato-réacteur …
        « le lancement du missile doit donc être effectué de manière conventionnelle avec un propulseur chimique. » Non ! embarqué par avion porteur et initialisé en haute altitude.

    • Vous aspirez de l’air froid à l’avant, vous le rejetez chaud (et donc compressé) à l’arrière. Le moteur nucléaire au milieu s’occupe du chauffage.
      C’est simple de principe, mais ça ne fonctionne pas à basse vitesse. Il faut soit un moteur fusée classique au décollage, soit être lancé à bonne vitesse depuis un avion.
      Dans le cas du missile Russe, c’est la première option. Le premier étage « classique » du missile est largué avant que le deuxième étage « nucléaire » s’allume.

  • « Les nouveaux missiles russes signent-ils la fin de la domination américaine ?  »
    On en a eu la preuve en Syrie, ça ne fait aucun doute. Il possèdent l’équivalent des « Tomahawks ». C’est pour cela que les américains n’ont pas cédé aux gesticulations de Hollandouille qui n’était au courant de rien. Une des principales infos de la guerre de Syrie est celle la et aussi la fourniture par Moscou a Erdogan d’engins de défense que les américains ne voulaient pas leur fournir. ( L’equivalent)

    • Y a du lourd dans le secteur… Pour certains il est difficile de comprendre que même si la Russie a dix fois moins de porte avions, un budget dix fois moindre, elle a encore des fusées intercontinentales fiables, (Ravitaillement station spatiale) des stock de bombes A et H, et que le fait d’avoir un accord militaires dument signé de longue date avec la Syrie et des missiles de types tomahawks interdisait bien a Obamouille et Hollandouille de s’aventurer, sous peine de riposte massacrant tous soldats américains sur le sol syrien en quelques heures.

    • Quelques missiles balancés en une nuit a partir de l’est de la Syrie ont clairement tout démontrés. Seul les bas du front, ceux qui ferment volontairement les yeux ne voient pas.

  • Les russes sont les meilleurs pour faire de la pub sur leurs nouvelles armes révolutionnaires (mais pas opérationnelles)

    Juste pour rappel ;
    en 2018 la russie a dépensé 51.6 milliards de dollards pour la défense, ce qui inclut la R&D.
    dans le même temps les U.S.A dépensaient plus de 700 milliards.

    Une partie de ce budget sert à alimenter les déploiements, mais ceux-ci dans le même temps permettent de tester et mettre au point en conditions réelles les équipements
    https://news.ihsmarkit.com/press-release/aerospace-defense-security/nato-members-drive-fastest-increase-global-defence-spending

    Un autre bon indicateur de puissance est le nombre de groupes aéronavals (cad ce qui permet de projeter vers l’extérieur sa puissance) qui sont articulés autour d’un PA nucléaire (porte-avion). Les USA peuvent en déployer plus de 10, sachant que leurs PA embarquent au minimum 80 avions.
    La Russie peut en déployer un seul, dont le PA l’amiral Koutsenov est un design dépassé, qui n’embarque qu’une trentaine d’avions légers, et tellement fiable qu’il se balade en permanence escorté de remorqueurs. Pendant ses opérations en Syrie au moins 2 avions sont tombés à l’eau lors de décollages appontages ce qui est un autre indicateur d’une fiabilité catastrophique.

    les USA possèdent à eux seul plus du double de porte avions que le reste du monde réuni, et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

    Bref les USA militairement parlant ne craignent personne et ont encore une très large marge de supériorité.

    • au delà des chiffres (du nombre d’équipements), il y a aussi tout le savoir-faire !

    • « les USA possèdent à eux seul plus du double de porte avions que le reste du monde réuni, et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. »

      Quand ils n’ont pas de problèmes électroniques…
      https://www.thedrive.com/the-war-zone/29844/navy-carrier-group-sets-sail-without-its-carrier-as-maintenance-troubles-plague-force

      En fait, vous comparez ce qui est incomparable (les missions stratégiques que se sont affectées les US et la Russie), la nature des opérations réelles (la situation en Syrie est asymétrique pour les 2 pays) et l’efficacité (les objectifs accomplies) par rapports aux budgets engagés.
      Jusqu’à présent, les US ont une politique extrêmement dispendieuse pour une efficacité faible (mais aux profits de quelques uns), tandis que la Russie rénove et exploite ses forces militaires avec un maximum d’efficacité. Et de succès aussi imprévus qu’incompréhensibles si on se rappelle les articles parus sur Contrepoints !

  • La propagande Russe a toujours été outrancière et Poutine est un coq de basse cour qui se vante et parade! Jusqu’à preuve du contraire j’ai de sérieux doute sur la faisabilité de cette technologie!

    • La faisabilité d’une telle arme est démontrée depuis longtemps. La « preuve du contraire » dont vous avez besoin est ici :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Supersonic_Low_Altitude_Missile

      La faisabilité du concept n’implique pas nécessairement la réussite de ce projet spécifique, mais on peut dire qu’il est en développement avancé. La détermination de la Russie dans ce projet permet raisonnablement de penser que le missile à propulsion nucléaire sera prêt dans quelques années.

      Ce missile pourrait servir à négocier le retour des USA dans les accords stratégiques.

      La comparaison avec le SLAM américain des années 1955-1965 est limité : l’auteur se trompe, ce missile n’est pas fait pour voler plusieurs mois, mais plusieurs heures. Il est bien plus petit que le SLAM, 9 mètres en vol pour l’un contre 26.8 m pour l’autre.

      • Comme on le sait les USA ont abandonné le SLAM et l’équivalent Russe a explosé; donc je maintiens mes doutes. Ce qui est possible théoriquement n’est pas toujours réalisable dans la vraie vie!

  • Eh ben tout ça est très rassurant… 😉

  • L’article m’a fait bien sourire. Un remake de Pluto des années 60, avec les mêmes problèmes. Pas de blindage donc très radioactif donc à usage unique. Pluto était concu pour un usage irréversible, une fois lancé il est très radioactif et devient une bombe sale…
    Quand aux boucliers anti missiles, ils ne sont pas efficaces… Pour choper des scuds irakiens ca va à peu près, mais un ICBM multi tête à mach 25.
    Et dans le genre l’essai de la DARPA sur le vol à Mach 20 pour changer de cible après lancement un ICBM est bien meilleur. Une plateforme de lancement en LEO serait encore plus efficace, mais c’est interdit par traité. Quand à la puissance russe, allez voir un peu en Russie, c’est un pays sous développé.

    • Attention, la puissance militaire comparée au développement d’un pays, c’est un raisonnement bourré d’exceptions.

      La Mongolie du 13ème aussi était sous développée. Même pas de construction en dure. Pourtant un type en est sorti et a ravagé la moitié du monde connu. Et des centaines d’autres exemples !

      Ce n’est pas un remake de PLUTO, c’est un missile de croisière à propulsion nucléaire. Usage évidemment unique, un missile revient rarement se poser 😉 PLUTO était conçu pour être un maximum radioactif. C’était une volonté, pas un accident.

      Qu’en est-t-il de la radioactivité d’un moteur nucléaire miniaturisé fonctionnant quelques heures ? Ce n’est surement pas très « Nicolas Hulot ». Cependant, si la radioactivité n’est pas limitée, le missile va être détectable puisque radio-actif.

    • Très juste Titi, les gens ne réfléchissent pas mais ce pays n’exporte, comme tous les pays sous développés, que des matières premières: pétrole, gaz, or, diamants, métaux rares. Ce que Medvedev avait d’ailleurs reconnu dans un discours! Nous sommes inondés de produits manufacturés chinois, pas le moindre russe.

  • Le problème de la Russie et ses 140 millions d’habitants n’est pas de dominer le monde mais de conserver sa souveraineté sur un territoire gigantesque, extrêmement riche et quasi désertique en terme de population.

    • Et dont la Chine vise la Sibérie et ses richesses. Poutine, soit disant fin stratège, laisse les Chinois y installer leurs entreprises et usines. Jusqu’au jour où ceux-ci l’annexeront.

  • « Donald Trump a pu être tenté par la stratégie du fou »

    L’auteur a-t-il la moindre source lui permettant de justifier cette assertion gratuite ?

    S’il existe un dirigeant imprévisible sur la planète, c’est bien monsieur Macron, imprévisibilité révélée notamment par sa récente déclaration de guerre au Brésil.

    https://youtu.be/NNDgsw39m9s

    • @Cavaignac
      Bonsoir,
      Le psy italien n’y va pas avec le dos cuillière. Il est grave gratiné le Macron.

    • Macron est un bobo socialiste, il se comporte comme tel. Bolsonaro catalogué d’extrême droite, alors qu’il est Démocrate-Chrétien, il s’en prend donc à lui en l’insultant et le calomniant, suivant les bonnes habitudes de la gauche!

      • @Virgile
        Bonjour,
        Habitudes de cataloguer qui se propagent jusque dans les salles de cinéma. Le Méliès propose un thriller-S.F brésilien nommé « Bacurau ». Bien que se passant dans un futur plus ou moins proche, le résumé ne manque pas de décrire Bolsonaro comme « d’extrême-droite ». Le film serait en réaction à l’élection de Bolsonaro.
        (Le Méliès sort ce mois-ci une version restaurée de Rambo, le premier opus.)

  • La meilleure réponse pour savoir qui est le mieux préparé pour la guerre, c’est, hélas, de la faire.

    • @Franchounet
      Bonjour,
      Hélas oui. Les deux dernières guerres qui nous ont entraînés vers une boucherie sans précédent puis les « Heures les plus sombres de l’Histoire », ont montré que la France n’était pas bien préparée… malgré un classement dans le top 3 des meilleures armées du monde.

  • Il semble que cet article soit pas ma inspiré des travaux de Jean-Pierre Petit et notamment tout son travail sur la MHD. Il n’est pas cité, Bizarre.

  • La Russie et son arsenal de pointe VS l’Amérique et son arsenal de pointe… Vs Joe Biden, Ex-Vice président de B. Obama, Sénateur du Delaware pendant 3 décennies, et atcuel candidat aux primaires démocrates pour la course à la présidence. qui, il y a quelques années avait dit, « Acheter un fusil de chasse ! Croyez-moi ! Vous n’avez pas besoin d’un AR-15 ! [L’AR-15] est plus difficile à utiliser, c’est plus difficile pour viser… vous n’avez pas besoin de 30 coups. Achetez un fusil de chasse. »
    Ok Joe ! Alors l’Armée U.S sera équipée de fusil de chasse double-coups, à canons juxtaposés ou supperposés en calibre 12. Bah ! Les russes avec leurs jouets technologiques ne feront pas le poids face à l’Armée américaine.
    Pool !

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