5 raisons pour lesquelles les médecins manifesteront le 16 septembre

Le 16 septembre sera une journée de mobilisation générale des professions libérales (avocats, médecins, infirmiers, kinés…) contre la réforme des retraites.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

5 raisons pour lesquelles les médecins manifesteront le 16 septembre

Publié le 8 septembre 2019
- A +

Par le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML.

Le 16 septembre sera une journée de mobilisation générale des professions libérales (avocats, médecins, infirmiers, kinés…) contre la réforme des retraites.

1/ Cette réforme est dangereuse

Cette réforme est dangereuse pour nos professions et après 8 mois de parodie de négociations, 8 mois sans une seule concession du gouvernement aux représentants syndicaux, voilà qu’on nous annonce une concertation nationale… Certains y croient ou feignent d’y croire… Pas moi.

2/ Nos caisses sont mieux gérées que celle de l’État

Nos caisses sont autonomes, c’est-à-dire indépendantes et sans participation de l’État. Elles ont des réserves constituées par les efforts des cotisants à donner plus et l’acceptation des retraités à recevoir moins, pour faire face à demain. Ce sont des structures qui ont tourné le dos à la facilité qui prévalait il y a quelques années pour une gestion sérieuse et vertueuse là ou l’État n’a montré à ce jour qu’incapacité à prévoir l’avenir ou clientélisme.

3/ Le système de retraite sera étatisé

Avec un régime universel à hauteur de trois Plafonds Annuel Sécurité Sociale nos caisses complémentaires n’ont plus de raison d’être, la solidarité professionnelle est remplacée par la solidarité nationale.

Il faut s’opposer à l’étatisation du système de retraite, système où l’État définira les capacités contributives et la hauteur des niveaux de retraites par une variabilité possible du point en fonction des nécessités économiques du moment.

4/ Cette réforme continue l’acharnement contre la médecine libérale

La réforme des retraites menace dans son existence même le modèle d’exercice libéral de la médecine. Elle augmentera la durée de l’exercice du fait de l’entrée tardive dans celui-ci, diminuera les pensions, effacera la solidarité professionnelle au mépris de l’article 56 de notre Code de déontologie, fera disparaître la notion d’ASV1 et de prise en charge d’une part des cotisations sociales par l’assurance maladie, seule base d’acceptation des « honoraires » conventionnels.

Il faut combattre cette volonté de faire disparaitre la médecine libérale plébiscitée par les Français et s’opposer à l’étatisation en marche de la médecine.

5/Le médecin sera dépendant de l’État toute sa vie

La réforme des retraites vient porter un coup fatal à la lente démolition de notre métier. Après avoir assujetti la pratique de l’exercice à l’administration relais de l’État au travers des ROSP2, des forfaits, des normes obligatoires, et des contrôles iniques de l’assurance maladie, après avoir bloqué les tarifs de nos actes au plus bas de la moyenne européenne, annoncé la disparition du paiement à l’acte derrière le paiement à l’épisode de soin , construit l’extension du pouvoir des GHT3 sur la médecine de ville, la réforme des retraites voudrait rendre le médecin dépendant de l’État longtemps encore après la fin de son exercice !

Le 16 septembre il s’agira de défendre notre indépendance, garante de la qualité de l’exercice.

On ne négocie pas la liberté, on ne marchande pas l’indépendance.

  1. Retraite supplémentaire des médecins, représentant environ 40 % de leur retraite.
  2. Rémunération sur Objectifs de Santé Publique.
  3. Groupements hospitaliers de territoires.
Voir les commentaires (18)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (18)
  • ah les français commencent a toucher du doigt la réalité du socialisme..
    La réalité c’est que le patient est largement solvabilisé par la sécurité sociale, les tarifs encadrés par l’etat, les médicaments?
    socialisés aussi..les mutuelles? obligatoires etc..
    dans ces conditions on peut considérer que les médecins font partie de l’appareil d’etat en ce qui concerne leur revenus..
    essayez de trouver un médecin en dehors des horaires normaux,ou un médecin qui se déplace en patientèle
    ils ont donc renoncé a leur liberté, la medecine libérale est un leurre..
    aujourd’hui l’etat decide de faire main basse sur tous les systèmes
    paritaires pour prendre les provisions qui serviront a payer ses fonctionnaires.. aggirc , arcoo etc..
    le socialisme a gagné
    bonne chance a tous

  • Les médecins vont manifester, pour d’excellentes raisons, mais ils ne gagneront rien tant que les patients ne se joindront pas à eux. Et comme les patients sont en train d’oublier que ce sont des médecins, des individus, et pas “la médecine” qui s’occupent d’eux, ça n’est pas gagné !

    • Derrière tous les mécontements, que le gouvernement et les médias font tout pour étouffer, il y a le refus d’une mainmise totale de l’Etat sur la société française, avec les dépenses et gabegies afférentes.
      Seule une grève générale les arrêtera.

  • Nous sommes dans un pays de socialisme d’État, une sorte de dictature déguisée en pseudo démocratie parlementaire.
    Il faut rappeler d’ailleurs qu’au travers des divers prélèvements l’État fait main basse sur 60 % des dépenses de santé et prive ainsi beaucoup de français de l’accès à des soins de qualité.

    • L’Etat s’arrange aussi pour que les Français deviennent incapables de faire la différence entre des soins de qualité et les autres. Qualité devient synonyme de conforme à la règle de la sécu, au lieu de traitement rapide et approprié…

  • “étatisation du système de retraite”, “exercice libéral de la médecine” mais catégorie professionnelle privilégiée puisque vivant dans le confort des honoraires payés par la Sécurité sociale. Que font-ils contre cet état de fait?

  • l’éxécutif est en train de scléroser le pays parce qu’il veut avoir la main mise sur tout , ce qui est dramatique pour l’avenir ; à croire qu’ils veulent pousser les gens à la révolte ;

  • Dommage que les médecins ne se réveillent que maintenant…
    L’étatisation de la médecine est synonyme depuis longtemps de baisse de qualité des soins.

  • D’après La Tribune le revenu moyen des généralistes 2018 est de
    87 775€, pour des horaires pas si énormes (en tout cas par rapport à leurs ainés) pas de visites à domicile,tous les we ,pas de gardes de nuit,au moins 1 jour sinon 1,5 j /semaine off ,les vacances quasiment calées sur les vacances scolaires dans mon secteur tout du moins ….l’URSSAF payé à 95% par la Sécu…pas si mal pour des “libéraux” payés par l’Etat.

    • L’intérêt des moyennes, c’est qu’on peut leur faire dire tout et son contraire . 7000E/mois, 12ans d’études, un internat aux conditions de merde, pour gagner à peine plus qu’un bon artisan . URSSAF c’est votre pognon dont une grosse partie ne serait pas volé si le monopole de la sécu avait sauté . L’état joue les gros bras avec le déconventionnement, les médecins pourraient le prendre au mot .

  • beaucoup de médecins me semblent d’ardents défenseurs de la sécu..

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le grand public commence à prendre conscience de la baisse du nombre d’enfants, mais n’en mesure pas vraiment les effets. Ces derniers sont pourtant bien plus dramatiques qu’on ne l’imagine.

Nous sortons à peine d’une époque où l’on affirmait : « Il y a trop de monde, c’est mauvais pour la planète ». Cette idée était souvent adoptée sans réelle réflexion.

Aujourd’hui, d’autres raisons justifient cette tendance : « Un enfant, c’est beaucoup de travail, de responsabilités, cela coûte cher, cela gêne ma carrière, etc. ». Toutes ces... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

[embed]https://www.youtube.com/watch?v=Ymce_zTjqDQ[/embed]

À chaque vacances scolaires, les contrôleurs aériens menacent de faire grève. Une situation qui démontre leur main mise du transport aérien et la menace qu'ils font peser sur les voyageurs, mais aussi sur l'attractivité économique des aéroports et de leur région. ... Poursuivre la lecture
7
Sauvegarder cet article

Michel Barnier vient d’arriver, et avec tout le brio d’un teckel neurasthénique, il forme son nouveau gouvernement qui saura, on n’en doute pas, relever les défis qui l’attendent. Parmi ceux-là, l’établissement d’un budget vaguement crédible.

Eh oui, il va falloir trouver « un pognon de fou ».

Bien sûr, la voie choisie consistera à augmenter les impôts (parce que, pourquoi pas, après tout, ces cochons de riches – lire « classes moyennes » – pourront bien payer et l’intendance suivra, hein). L’alternative, bien trop libérale au g... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles