“Contre l’écologisme”, de Bruno Durieux

Un ouvrage à lire au moment où le gouvernement entend donner des gages à l’écologisme…

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

“Contre l’écologisme”, de Bruno Durieux

Publié le 9 juillet 2019
- A +

Par Max Falque.

En juin 2012 Bruno Durieux publiait dans la revue Commentaire une libre opinion sous le titre « Lettre d’un persan » :

« Or, mon cher Rhédi, comment ce peuple si vif et ses dirigeants si expérimentés ne voient-ils pas que leur pays souffre de maux qui paralysent depuis des lustres l’action publique et l’action privée ? L’écologisme est ici élevé au rang d’une religion d’État. La droite se montre plus dévote que la gauche quand celle-ci jouit du soutien massif de son clergé ! Le résultat de ses assauts de bigoterie environnementale est d’un coût collectif considérable mais caché. Des normes innombrables et coûteuses, des règles paralysantes, un état d’esprit recroquevillé affecte la dynamique économique, l’esprit d’entreprise, les équipements collectifs et la confiance dans l’avenir… »

Je suppose que Bruno Durieux, acteur et observateur avisé de l’action des pouvoirs publics, a depuis 2012 désespéré de la montée en puissance de ce qui n’était qu’une utopie gauchiste devenue depuis une force politique dangereuse. Cela l’a conduit à publier un ouvrage remarquable synthétique et courageux… car « il se pourrait que j’appartienne au monde des philistins de l’environnement ».

La constitutionnalisation des néfastes principes de précaution et de non régression des réglementations environnementales apparaissent à notre auteur comme particulièrement dangereuse et contraire aux principes issus de la Déclaration de droits de l’Homme.

Je n’ai pas trouvé mention de textes fondateurs des nouveaux principes de la politique environnementale (Free Market Environmentalism) : Hardin, Coase, Ostrom, Andersom, Yandle… mais en revanche la longue analyse critique des ouvrages de Hans Jonas met en évidence la dérive totalitaire de l’écologisme prônant la décroissance.

Nulle part Durieux n’évoque le rôle central des droits de propriété pour la gestion environnementale et les réflexions de Edmund Burke et tout récemment celle de Roger Scruton. (Green philosophy : how to think seriously about the planet  www.icrei.fr)

Un ouvrage à lire au moment où le gouvernement entend donner des gages à l’écologisme… quitte à promouvoir la ridicule Greta Thunberg.

Bruno Durieux, Contre l’écologisme. Pour une croissance au service de l’environnement. Edition du Fallois, 2019.

Voir les commentaires (16)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (16)
  • J’invite l’auteur à relire cet autre article sur l’écologisme (de Arnaud Demion) paru dans Contrepoints.
    Il y verra que l’écologisme n’est pas à la base une utopie gauchiste. Celle-ci n’est venu s’agréger à cette idéologie qu’à partir des années 70.
    Ce sont ses “racines idéologiques nombreuses et rhizomatiques” (pour reprendre les mots de Arnaud Demion) qui rendent l’écologisme particulièrement redoutable.
    Le salut viendra probablement de l’exaspération citoyenne grandissante face aux dérives autoritaires des politiques écologiques, tous partis confondus. Comme l’a montré le mouvement des Gilets jaunes. Et nous n’en sommes encore qu’aux prémisses des politiques de décroissance. Le retour de bâton risque d’être violent.

    • Je prévois des développement amusants. L’écologie est ainsi promue dans les pays en voie de développement avec elle sa cohorte de foirades d’aléas financiers et productifs. Je vois bien dans qq années la révolte desdits pays qui accuseront les pays occidentaux de complots pour les empêcher de se développer. On va rire /pleurer

    • Désolé pour le point godwin, ( et je vais aussi éviter de parler de gauche et de droite, termes sans aucun sens objectif)
      Mais l’étatisme / le socialisme / le constructivisme sont liés à “l’écologie” depuis bien avant 70

      Le culte de la nature était une partie non négligeable de l’idéologie Nazi…

      • Tout à fait juste, Hitler adorait la nature et les animaux, et ce culte avait des justifications dans leur recherche des racines germanique du temps où ils étaient encore des barbares affrontant Rome. Ils n’ont jamais été des Aryens car ceux-ci sont une ethnie iranienne. Iran veut dire pays des Aryens!

  • l’écologie a muté en escrologie.

    • attendez il y a eu une écologie raisonnable?
      l’ecologie repose sur une escroquerie…. en ce sens que seuls ce qui se revendiquent de l’ecologie se soucieraient de problèmes environnementaux..
      il ne faut pas confondre ce que défendent les écologiste et l’ecologie..on peut être d’accord avec une personne qui se dit écologiste parfois et en opposition totale sur tout le reste..

      au point que écologie est devenu synonyme de souci de l’environnement et que tout le monde ou presque se dit désormais écologiste quelque part..

      si il s’agit de mettre l’environnement en général en premier c’est inhumain, si il s’agit de se soucier de son environnement tout le monde est écolo…

      foutu spectre…
      En pratique il est fort difficile à dire que les idées défendues par les écolos sont écolos… curieuse idéologie surtout quand elle se prétend scientifiquement fondée..

      actuellement la seule proposition ecolo qui fasse sens est… (reporterre ou autre) il faut vivre plus “sobrement”…
      tout à fait acceptable au point de vue individuel..écologie ou pas d’ailleurs..

      tout à fait inacceptable au point de vue collectif puisque ça sous entend que tout le monde souhaite le m^me environnement. climat et biodiversité ..

      la “consommation de planete” repose sur un principe ..on ne doit RIEN changer…on a le droit de ne pas être d’accord…

  • l’ecologie politique a autant de chance de reussir que l’economie d’etat…
    elle devra donc s’imposer comme dogme d’abord , puis comme dictature
    je vote pas pour les candidats qui se servent( de l’écologie.. ele disparaitra

  • l’environnement est vu comme relevant de l’intérêt commun…

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
La propriété privée comme limite aux excès du droit de l’environnement

L’anthropologue Philippe Descola s’est fait connaître par ses études sur les Indiens Achuars d’Amazonie, dans les années 70 ; pour ces derniers les non-humains sont dotés d’une âme, d’une subjectivité et d’une conscience morale. Cet animisme se distingue d’après son ontologie du monde, de trois autres qui sont : le totémisme, l’analogisme et le naturalisme. La vision occidentale qui sépare nature et culture est la vision naturaliste… Elle fera l’objet de ses critiques, not... Poursuivre la lecture

Une réaction aux thèses alarmistes sur les « guerres climatiques ».

Bruno Tertrais, spécialiste en géopolitique et relations internationales, réagit à travers ce petit livre contre les thèses de plus en plus répandues au sujet des migrations massives et autodestructions de l’humanité, ou même le conflit mondial, que le changement climatique serait susceptible d’entraîner selon certains. Qui relèvent selon lui du mythe.

Il étaye ces affirmations de multiples références (essais, chroniques, romans, conférences) et rappelle qu’en 2... Poursuivre la lecture

La chute du communisme devait marquer la fin de l’histoire. Mais ce n’était là que des rêves d’Occidentaux. Non seulement la démocratie libérale n’a pas conquis le monde, mais elle est contestée à l’extérieur comme à l’intérieur. Trente-cinq années après la chute du mur de Berlin, symbole de la guerre froide entre dictatures communistes et démocraties libérales, notre monde est encore aux prises avec un antagonisme concernant la liberté. Démocraties et autocraties s’affrontent ; pacifiquement par l’économie, violemment par la guerre et le ter... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles