Par Max Falque.
En juin 2012 Bruno Durieux publiait dans la revue Commentaire une libre opinion sous le titre « Lettre d’un persan » :
« Or, mon cher Rhédi, comment ce peuple si vif et ses dirigeants si expérimentés ne voient-ils pas que leur pays souffre de maux qui paralysent depuis des lustres l’action publique et l’action privée ? L’écologisme est ici élevé au rang d’une religion d’État. La droite se montre plus dévote que la gauche quand celle-ci jouit du soutien massif de son clergé ! Le résultat de ses assauts de bigoterie environnementale est d’un coût collectif considérable mais caché. Des normes innombrables et coûteuses, des règles paralysantes, un état d’esprit recroquevillé affecte la dynamique économique, l’esprit d’entreprise, les équipements collectifs et la confiance dans l’avenir… »
Je suppose que Bruno Durieux, acteur et observateur avisé de l’action des pouvoirs publics, a depuis 2012 désespéré de la montée en puissance de ce qui n’était qu’une utopie gauchiste devenue depuis une force politique dangereuse. Cela l’a conduit à publier un ouvrage remarquable synthétique et courageux… car « il se pourrait que j’appartienne au monde des philistins de l’environnement ».
La constitutionnalisation des néfastes principes de précaution et de non régression des réglementations environnementales apparaissent à notre auteur comme particulièrement dangereuse et contraire aux principes issus de la Déclaration de droits de l’Homme.
Je n’ai pas trouvé mention de textes fondateurs des nouveaux principes de la politique environnementale (Free Market Environmentalism) : Hardin, Coase, Ostrom, Andersom, Yandle… mais en revanche la longue analyse critique des ouvrages de Hans Jonas met en évidence la dérive totalitaire de l’écologisme prônant la décroissance.
Nulle part Durieux n’évoque le rôle central des droits de propriété pour la gestion environnementale et les réflexions de Edmund Burke et tout récemment celle de Roger Scruton. (Green philosophy : how to think seriously about the planet www.icrei.fr)
Un ouvrage à lire au moment où le gouvernement entend donner des gages à l’écologisme… quitte à promouvoir la ridicule Greta Thunberg.
Bruno Durieux, Contre l’écologisme. Pour une croissance au service de l’environnement. Edition du Fallois, 2019.
J’invite l’auteur à relire cet autre article sur l’écologisme (de Arnaud Demion) paru dans Contrepoints.
Il y verra que l’écologisme n’est pas à la base une utopie gauchiste. Celle-ci n’est venu s’agréger à cette idéologie qu’à partir des années 70.
Ce sont ses “racines idéologiques nombreuses et rhizomatiques” (pour reprendre les mots de Arnaud Demion) qui rendent l’écologisme particulièrement redoutable.
Le salut viendra probablement de l’exaspération citoyenne grandissante face aux dérives autoritaires des politiques écologiques, tous partis confondus. Comme l’a montré le mouvement des Gilets jaunes. Et nous n’en sommes encore qu’aux prémisses des politiques de décroissance. Le retour de bâton risque d’être violent.
Je prévois des développement amusants. L’écologie est ainsi promue dans les pays en voie de développement avec elle sa cohorte de foirades d’aléas financiers et productifs. Je vois bien dans qq années la révolte desdits pays qui accuseront les pays occidentaux de complots pour les empêcher de se développer. On va rire /pleurer
Pour l’instant les pays en développement ne sont pas spécialement touchés par l’écologie……Mais plutôt par la pollution y compris celle qu’ils n’ont pas produite.
Ils commencent tout juste à réexpédier aux envoyeurs les déchets plastiques non recyclables (ce qu’ont fait l’Indonésie, les Philippines récemment suivant l’exemple de la Chine….)
Les pays en voie de développement sont influencés indirectement par l’écologisme en vogue dans les pays riches. Par exemple, la phobie des OGM et la forte croissance de la demande de produits bios conduisent les agriculteurs dans les pays en voie de développement à adapter leur mode de production. Lorsque celà résulte d’un choix raisonné de l’agriculteur, pas de problème. Lorsque c’est un gouvernement qui interdit ou oblige, les dégâts peuvent être considérables.
J’ajoute un exemple: les bobos occidentaux qui veulent interdire aux agriculteurs de defricher la forêt en Amazonie ou en Malaisie pour faire poussser des palmiers à huile ou autres productions… C’est une forme de néo-colonialisme.
je crois pas qu il n y ai un seul bobo qui puisse interdire de defricher l amazonie ou en malaisie vu qu ils n ont aucun poids dans ces pays
Par contre le bobo peut menacer de en pas acheter un produit contenant de l huile de palme, ce qui va faire baisser la demande d huile (je suppose ici que de nombreux bobos font pareil) et donc la rentabilite et au final il ne sera pas rentable de defricher pour planter des palmiers
Franchement, c est assez liberal comme approche non ? pas d Etat, la loi du marche avec une demande qui fait monter ou baisser le prix et donc l incitation a produire
Oui, tant que ce sont des choix librement effectués par les consommateurs et par les producteurs tout va bien. Mais lorsque la diplomatie s’en mêle sous prétexte de lutte contre la déforestation ou le changement climatique on change de registre…
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/climat-et-environnement/actualites-liees-au-dereglement-climatique/actualites-2018-liees-au-dereglement-climatique/article/huile-de-palme-q-r-extrait-du-point-de-presse-18-10-18
Il peuvent quand même interdire l’exploration et l’exploitation pétrolière. Ensuite, vous pouvez attribuer les différences entre les rues de Cayenne et celles de Stavanger au climat, mais il y a certainement aussi autre chose…
En théorie.
Mais en pratique, l’huile de palme sera remplacée par une autre huile végétale. Or le palmier à huile a un rendement de production d’huile très important (3.7 à 6t/hectare contre 0.5t/h pour le soja et 0.6t/h pour le colza) avec un cout plus faible. Donc pour remplacer l’huile de palme, on défrichera une surface plus importante pour permettre la même production (qui, de plus, coutera plus cher). Mais ce ne sera pas dans le même pays et le bobo éco-conscientisé sera content!
https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/lhuile-de-palme-une-productivite-incomparable-32131/
https://www.socfin.com/sites/default/files/2018-11/2016%20SocfinFiche%20technique_palmier%C3%A0huile.pdf
Désolé pour le point godwin, ( et je vais aussi éviter de parler de gauche et de droite, termes sans aucun sens objectif)
Mais l’étatisme / le socialisme / le constructivisme sont liés à “l’écologie” depuis bien avant 70
Le culte de la nature était une partie non négligeable de l’idéologie Nazi…
Tout à fait juste, Hitler adorait la nature et les animaux, et ce culte avait des justifications dans leur recherche des racines germanique du temps où ils étaient encore des barbares affrontant Rome. Ils n’ont jamais été des Aryens car ceux-ci sont une ethnie iranienne. Iran veut dire pays des Aryens!
l’écologie a muté en escrologie.
attendez il y a eu une écologie raisonnable?
l’ecologie repose sur une escroquerie…. en ce sens que seuls ce qui se revendiquent de l’ecologie se soucieraient de problèmes environnementaux..
il ne faut pas confondre ce que défendent les écologiste et l’ecologie..on peut être d’accord avec une personne qui se dit écologiste parfois et en opposition totale sur tout le reste..
au point que écologie est devenu synonyme de souci de l’environnement et que tout le monde ou presque se dit désormais écologiste quelque part..
si il s’agit de mettre l’environnement en général en premier c’est inhumain, si il s’agit de se soucier de son environnement tout le monde est écolo…
foutu spectre…
En pratique il est fort difficile à dire que les idées défendues par les écolos sont écolos… curieuse idéologie surtout quand elle se prétend scientifiquement fondée..
actuellement la seule proposition ecolo qui fasse sens est… (reporterre ou autre) il faut vivre plus “sobrement”…
tout à fait acceptable au point de vue individuel..écologie ou pas d’ailleurs..
tout à fait inacceptable au point de vue collectif puisque ça sous entend que tout le monde souhaite le m^me environnement. climat et biodiversité ..
la “consommation de planete” repose sur un principe ..on ne doit RIEN changer…on a le droit de ne pas être d’accord…
l’ecologie politique a autant de chance de reussir que l’economie d’etat…
elle devra donc s’imposer comme dogme d’abord , puis comme dictature
je vote pas pour les candidats qui se servent( de l’écologie.. ele disparaitra
l’environnement est vu comme relevant de l’intérêt commun…
tout ce qui est déclaré ‘ interet commun” pousse vers la dictature fiscale