Carlos Ghosn : un patron martyr oublié du monde

Carlos Ghosn n’aurait-il pas été victime de son propre succès ? Plaidoyer pour un patron déjà condamné par les médias. OPINION

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Carlos Ghosn visiting Norway : Norsk Elbilforening - CC BY 2.0

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Carlos Ghosn : un patron martyr oublié du monde

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 avril 2019
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Par Bruno Pineau-Valencienne.

Au fil des jours, la persécution judiciaire dont fait l’objet Carlos Ghosn ressemble de plus en plus à une opération de diffamation illimitée qui a transformé le tribunal de Tokyo en tribunal spécial pour réduire au silence le pensionnaire VIP de la prison de Kosuge et le détruire. Ses avocats évoquent même sans détour des actes de torture légale commis sous couvert d’une autorité officielle et qui s’apparentent plutôt à une exécution  »extrajudiciaire » à petit feu. D’ailleurs, ces pratiques rappellent étrangement les sévices infligés aux soldats français dans les prisons vietnamiennes où les conditions d’incarcération étaient véritablement désespérantes et aboutissaient le plus souvent à l’anéantissement total des individus. 

Derrière cette affaire Ghosn, la thèse du complot industriel ne fait donc plus aucun doute. Les rebelles de Nissan, animés par un nationalisme industriel aveugle et fanatique, « veulent faire dérailler toute possibilité d’une combinaison complète de Nissan et de Renault… Ces derniers craignant avant tout que leur compagnie japonaise ne tombe sous contrôle français » comme le rappelle Maître Jean-Yves Le Borgne. Se sachant lui même sur la corde raide, Hiroto Saikawa a donc choisi le terrain pénal comme angle d’attaque, en allant avec son clan chercher des prétextes pour alimenter une éventuelle accusation, dans le seul but de neutraliser le super patron franco-libanais brésilien, trahi de l’intérieur.

Ghosn : le patron haï ?

Au-delà de cette machination, Carlos Ghosn n’aurait t-il pas été victime de son propre succès ? Le monde surmédiatisé dans lequel nous vivons n’épargne pas non plus les grands patrons qui peuvent parfois se laisser griser par le pouvoir en jouant la personnalisation à l’extrême de ces êtres abstraits et abscons que sont les entreprises. Il en découle corrélativement une concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme avec le risque pour le dirigeant de se retrouver seul sur tous les fronts. Plus il s’expose et plus il finit par encaisser tous les coups. 

Ainsi, lorsque survient une affaire présumée de détournements de fonds, la responsabilité du grand patron aussi mythique que Carlos Ghosn est de facto engagée. Cependant, dans la réalité de l’exercice du pouvoir le patron n’est jamais vraiment seul, ce qui nous amène à nous interroger sur le degré de responsabilité des parties prenantes internes et externes au sein de Renault-Nissan, ces fameux contre-pouvoirs.

De ce fait, quel rôle aurait pu jouer le conseil d’administration dans cette affaire entre 2009 et 2019 ? Aurait-il failli à ses obligations par copinage en fermant les yeux sur certaines pratiques douteuses ? Plausible… mais ce scénario reste peu probable car de plus en plus les conseils d’administration des entreprises, qu’elles soient cotées en bourse, sociétés d’État, universités ou autres organismes publics, sont maintenant constitués d’une majorité de membres indépendants dont les acteurs jouent leur crédibilité, se gardant bien de cautionner des actes délictueux.

De nos jours le plus grand risque est réputationnel. Rappelons qu’en matière de décision, le conseil d’administration a entre autres la lourde responsabilité d’examiner et d’approuver les états financiers sur recommandation du comité de vérification, la politique de divulgation de l’information financière, mais également toute proposition d’amélioration portant sur l’efficacité des systèmes de contrôle interne, etc. En somme, de nos jours, les membres d’un conseil d’administration ne sont pas là pour l’apparat. Ils doivent jouer un véritable rôle de chien de garde et rendre des comptes.

La responsabilité écrasante… des responsables

Que dire aussi des actionnaires institutionnels et privés alors que le devoir fiduciaire de ces investisseurs dans l’exercice des votes qu’ils détiennent, lors des assemblées générales ne cessent de se renforcer depuis 2009 ? Avec la règle dite du say on pay, leur influence s’est accrue considérablement, ces derniers ayant directement leur mot à dire sur les politiques de rémunération des dirigeants de l’entreprise. Si les actionnaires avaient eu le moindre doute sur la gestion de Carlos Ghosn pourquoi ne se sont-ils pas manifestés plus tôt ?

De surcroît, il est en effet curieux de constater que l’État français, actionnaire à hauteur de 15 % dans le capital de Renault, ne découvre que maintenant un présumé pot aux roses dans les comptes du constructeur automobile français comme le laisse sous-entendre benoîtement notre ministre des Finances, Bruno Le Maire.   

Enfin, l’ensemble des grands groupes du CAC 40 dispose d’un système d’audit interne très rigoureux qui les prémunit en principe contre tout transfert financier jugé douteux. Une demande de virement effectuée hors système, au sein d’une entreprise comme Renault, et pour des montants aussi importants, aurait été rapidement détectée.

L’existence de ces instruments de contrôle laisse donc à penser que Bercy se porte finalement garant du comportement éthique de l’entreprise et de ses dirigeants, sans parler des cabinets d’audit dont la mission principale consiste à effectuer les examens des résultats financiers visant à émettre une opinion sur la régularité et la sincérité des comptes annuels dans le but de rassurer les actionnaires sur la qualité de l’information financière de l’entreprise. La démarche de contrôle répond toujours rigoureusement à une exigence légale visant à garantir la fiabilité et la transparence de l’information financière présentée. 

À la lumière de tous ces éléments, il apparaît évident que si des détournements de fonds étaient avérés le soldat Ghosn ne tomberait pas seul, entraînant dans sa chute les acteurs impliqués dans cette saga franco-japonaise, sommés par la justice de s’expliquer sur ces accusations prétendument frauduleuses. L’État français n’y échapperait pas non plus, ainsi que, ironie du sort, les pires ennemis de Carlos Ghosn, lesquels ne devraient pas se réjouir trop vite… 

Dans ce brouhaha infernal, le silence assourdissant de nos hommes et femmes politiques devient indécent alors que la France ne compte déjà pas beaucoup de grands patrons de cette qualité, un bâtisseur hors normes, pourvoyeur de milliers d’emplois, symbole de la réussite française et de la méritocratie, lequel pouvait être un recours éventuel en l’absence d’une offre politique crédible dans un paysage électorale ressemblant davantage à un champ de ruines.

Qu’attendent donc les pouvoirs publics pour agir en exigeant haut et fort la tenue d’un procès juste et équitable sur le sol français, compte tenu de la part prépondérante de l’État dans le capital de Renault ?

Dans une situation semblable imagineriez-vous un Donald Trump restant les bras croisés, laissant un Tim Cook se faire torturer dans un centre pénitentiaire étranger et d’une manière aussi humiliante ? Certainement pas ! Le bouillonnant président américain aurait sans doute annoncé le rappel immédiat de son ambassadeur pour consultation ; ce que devrait faire Emmanuel Macron, qui n’a pourtant pas hésité à rappeler sur-le-champ notre ambassadeur en Italie pour des faits beaucoup moins incriminants sans comparaison avec le kidnapping légal auquel se sont livrées les autorités japonaises.

Jusqu’à preuve du contraire, l’ex-patron de Renault reste présumé innocent alors même que les droits de la défense sont ouvertement bafoués dans ce procès inique et qu’une certaine presse aux pratiques contestables a déjà rendu son jugement jetant en pâture à l’opinion publique le coupable idéal. Les masques finiront par tomber et notre champion, nous l’espérons, n’en sortira que plus fort tout auréolé d’une victoire par ippon !

En attendant, confronté à cette terrible solitude, puisse l’ancien élève du Collège Notre-Dame de Jamhour de Beyrouth s’inspirer de l’apôtre Saint Paul lui aussi emprisonné dans l’attente de son jugement et qui déclara : « j’ai appris à être heureux en toutes circonstances que je sois dans l’abondance ou que je sois dans la disette. »

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  • Le plus etonnant est qu’aucun juge français ne se penche sur le sujet pourtant on a un machin financier tres zelé ..et puis , c’est dans l’air du temps de taper sur les constructeurs europeens..rien du cote des usa ,pas un petit juge pour reclamer des milliards de dollars ?

  • Carlos Ghosn ne m est pas particulièrement sympathique… mais je trouve l Etat et le gouvernement particulièrement minables (sauf le Drian qui a timidement évoqué le sujet avec son homologue japonais)… il en est de même pour le Medef. c est une honte française! et dans 10 ans chacun regrettera que Renault soit racheté par un étranger. mention spéciale de l hypocrisie et de la lâcheté pour Bruno Le Maire

    • Je vois pas pourquoi l Etat francais devrait s inviter dans cette affaire.
      On a la un travers bien francais : on attend tout de l Etat.
      Si vous etes liberal, vous devez considerer que l Etat doit s occuper du Regalien mais pas d aller proteger quelqu un accusé de malversation a l autre bout du monde

      Sur le fond de l affaire, c est bien beau de hurler au complot, mais il semble bien que Ghosn se soit paye sur la bete (pensez par ex a son mariage au chateau de Versailles ou il a « oublie » de payer ou la refection des ses villas.
      Pour Renault, le danger n est pas tant d avoir un patron japonais que d avoir loupe le virage de l electrique (bon c est pas les seuls) et de la voiture autonome.

      PS: quel est le Probleme d avoir un patron japonais ? il faut pas etre betement ultra nationaliste ! Surtout que Ghosn etait franco-libano-bresilien et se rappele de son passeport francais uniquement en cas de besoin …

      • Je vous rejoins sur le point du régalien. Néanmoins là il n’y a pas que de l’absence d’action. LeMaire s’est jeté sur la carcasse de Ghosn. C’est pas régalien. Par ailleurs la réaction de le Drian a été de demander un procès équitable et le respect de la présomption d’innocence. C’est ce qu’on demande à l’Etat: Garantir les droits fondamentaux.
        « Il semble que Ghosn se paye sur la bête »
        Il semble… Attendons le résultat de l’enquête.

      • Bien d’accord, mais le problème est bien au départ que l’Etat s’est justement invité dans cette affaire avec une histoire de votes doubles (encore un truc bien loyal) chez Nissan initiée en 2015. A l’époque, Macron a défendu ces votes doubles et affirmé que ça ne mettait pas en péril l’alliance Renault-Nissan, sans doute pour faire oublier le côté contrôle abusif de l’Etat Français sur Nissan via cette alliance…

        • Le droit de vote double n existe pas que pour l Etat, a une certaine epoque c etait le cas pour l oreal.
          Chez google les fondateurs ont eux aussi des actions speciales qui leur permettent de diriger la societe avec un faible % des actions (c est aussi probablement le cas pour Amazon car Bezos a d apres ce que j ai lu environ 15 % des actions).

          De toute facon, les turpitudes de l un n excusent pas celle de l autre

          • Droit de vote double:
            Le problème de la loi Florange (imposée à Renault) est de favoriser les anciens actionnaires au détriment des autres sans leur accord puisqu’il suffit de l’approbation d’un tiers de l’actionnariat pour imposer cette expropriation. C’est par ce tour de passe-passe que l’État actionnaire minoritaire prétend contrôler Renault et Nissan. Quand on tire trop sur l’élastique, ça casse.
            Inversement, si vous devenez actionnaire d’une boîte si a déjà des actionnaires privilégiés, c’est votre choix, personne ne vous a rien volé.

      • Merci cdg pour ce commentaire. En effet, le libéralisme de certains est à géométrie très variable.

    • Cela ne me pose pas de problème que Renault soit racheté par un étranger.
      Je préfère que ce soit un étranger qui possède Renault plutôt que l’État français : au moins, on sera sûr que nous n’aurons pas à payer des impôts pour renflouer cette boîte si elle perd de l’argent !

      • Racheté par un groupe étranger: moi non plus ça ne posait pas de problème…sauf qu’avec l’expérience, je m’aperçois que les centres de décisions quittent le territoire à la fin. Ce qui est extrêmement problématique à la longue.

        • Les rachats ne sont qu’une péripétie. Le problème fondamental est qu’on ne peut avoir que par la contrainte des centres de décisions dans un pays qui stigmatise les riches et par conséquent les décideurs privés.

  • C’est ma réflexion depuis le début de cette affaire : s’il s’avère que ces allégations sont réelles alors un grand nombre doivent avoir des insomnies accompagnées de sueurs froides.

  • Ghosn est un combattant ; certes , il s’est laissé grisé par un certain pouvoir , sans doute n’est il pas tout blanc ( il n’est pas le seul hein…) et ces mois de prison ne l’ont pas anéanti ; et je doute fort qu’à ce jour il compte sur un macron pour lui tendre la main ; il compte sur lui même, ses proches , et son avocat et ça va surement batailler sec , ce n’est pas le genre d’homme à se laisser faire sans réagir ;

  • Pour rappel : au Japon, les entreprises font elles-mêmes les déclarations fiscales, y compris celle de Carlos Ghosn – que Nissan vienne après dire : « comment, comment, il n’a pas déclaré tout ce que Nissan lui paie ?  » est, pour le moins, choquant.

  • Le bon peuple n’aime pas beaucoup les grands industriels surtout quand ils gagnent presque autant qu’un footballeur sans avoir marqué un but.

    • Mais aussi qu’un individu ayant préféré se fiscaliser aux Pays-Bas se souvienne tout d’un coup qu’il est Francais quand il est dans la m…
      Il a considéré que les services rendus par les Pays-Bas étaient de meilleure qualité en choisissant de payer ses impôts la bas, et bien qu’il demande le service retour là ou il l’a payé.
      Nous on s’en balec…
      Désolé.

      • @Marius Sonpeneu: Vous avez raison !
        Voici les purs libéraux nus et choqués.
        Le pire est que Ghosn appelle finalement l’état à l’aide.

        • Le pire, sans doute, mais à égalité avec l’appel à l’aide de l’Etat à Carlos pour sauver Renault… Si l’état avait laissé Renault faire faillite plutôt que de la privatiser, ce serait OK. Mais la privatisation reste une privatisation à la française, où les connivences publiques ne disparaissent pas pour autant.

          • @MichelO Renault n a pas ete sauve par Ghosn. Quand il est arrive de Michelin, l entreprise allait bien.
            Le sauveur de Renault s appellait Georges Besse et ca date des annees 80

            On peut dire que Ghosn a sauve Nissan mais pas Renault. ET son manque de vision risque d etre fatal a Renault: l entreprise a loupe le virage de l electrique et de la voiture autonome. Reduire les couts est une chose, etre un visionnaire en est une autre

            • Renault sauvé par Georges Besse, puis par R.H. Levy après son assassinat par Action Directe. Ensuite, les énarques ou mineurs usuels (L. Schweitzer puis C. Ghosn). Outre les viraages ratés, ces derniers ont inventés ces grands succès que furent le Modus, la Vel Satis, l’Avantime, tout en massacrant le concept de la Twingo originale (4 places gigantesques et un coffre à machine à laver dans une voiture riquiqui).

            • Si quelqu’un a sauvé Renault, c’est avant tout le contribuable français…

  • Quand on a en face des bouses comme les gouvernants français, y a pas de raison que les Japonais ne s’en donnent pas à cœur joie !

    Mais profiter de sa force pour taper sur les faibles est quand même mesquin…

    Messieurs les Japonais, je vous demande de vous arrêter !

    (Les Nippons devraient exercer leur pression sur la Chine…)

  • Le facteur déclenchant de toute cette cabale est peut-être bien l’application de la très spoliatrice loi Florange, sous la houlette du ministre Macron, qui a permis à l’Etat français de faire phagocyter le gros Nissan par le petit Renault (sans y mettre le prix) contre l’avis de Ghosn évidemment.
    On peut comprendre que cela n’ait pas plu là-bas et comme maintenant les grandes batailles industrielles internationales se règlent à coup de prises d’otages (voir Alstom-Pierucci) tout s’explique.

  • Ministre, Emmanuel Macron a poussé Carlos Ghosn pour que Renault ait le pouvoir au sein du groupe Renault Nissan. Aujourd’hui le Japon se « venge » et la France du président Macron abandonne le soldat Carlos en rase campagne. Quelle honte!

  • Finalement cette affaire n’est nippone ni mauvaise.

  • Finalement, on aurait mieux fait de laisser Nissan crever tranquille; ça aurait au moins purgé le marché automobile. Au fait: si on boycottait les produits japonais vu de leur mentalité déplorable ?

  • Une évidence : Renault étant propriétaire de 40 % de Nissan. Même si il y a vraiment entre Nissan et Ghosn un « Litige » sur 50 millions d’Euros, Rien ne justifie l’attitude « Lavette » de Le Maire et de la France dans cette affaire. Il parait évident que le Japon utilise des moyens douteux pour défendre ses intérêts économiques pendant que la France se laisse « mettre » dehors.

  • Oui, il est choquant que la France ne soutienne pas un de ses grands patrons, réputé innocent jusqu’à preuve du contraire. C’est sans doute parce que l’idéologie socialiste qui domine chez nous condamne les patrons par principe, qu’ils soient coupables ou innocents.

    • Aux innocents les mains pleines……..il a evidemment fauté comme tous les gens manipulant des millions ou des milliers d’euros , tout le monde magouille ,l’innocence financiere est de la naivete !

      • reactitude12 avr. 6h25

        Il est de bon ton de soigner les « lanceurs d’alertes » ,mais il y a des lois , elle sont ni bonnes ni mauvaises, elles existent et la justice est condamnées a les faire respectées….elle a refusé de se présenter devant le grand jury tant pis pour elle. Idem pour l’autre.

        Je peux remplacer « lanceur d’alerte » par « grand patron » et « refuser de se présenter devant le jury » par « détourner de l’argent pour son intérêt personnel » ?

      • reactitude12 avr. 6h25
        Il est de bon ton de soigner les « lanceurs d’alertes » ,mais il y a des lois , elle sont ni bonnes ni mauvaises, elles existent et la justice est condamnées à les faire respecter….elle a refusé de se présenter devant le grand jury tant pis pour elle. Idem pour l’autre.
        Ce commentaire est-il valable si je remplace « lanceurs d’alertes » par « grands patron » et « refuser de se présenter devant le grand jury » par « détourner de l’argent » ?

      • Oui, mais seulement certains de ceux qui ont fauté se trouvent pris dans une tourmente, à un moment choisi…

  • Quelle honte pour la France, le pays des droits de l’homme, que le système choisi mais pas tous les hommes, la preuve. Si cela avait été un journaliste ou un autre citoyen français retenu contre son gré par un pays étranger il y aurait eu une montée de médias et politiciens pour défendre le présumé innocent. Très bon article, merci à son auteur

  • carlos goshn a un gros defaut, il ne connait pas la mentalite japonaise, il aurait fait amende honorable, acte de contrition et reconnu les faits, il sera deja au soleil a siroter un verre

  • Lorsque l’amplitude et la malignité des abus de bien sociaux de C. Ghosn aura été entièrement dévoilée et décortiquée, l’auteur de cet article se rendra compte que le problème n’est pas dans la justice japonaise, ni dans le manque de contrôle des actionnaires, ni dans le complot des dirigeants de Nissan et autres effets collatéraux.

  • Le Français aime l’entreprise publique dirigée par un politique mauvais en business et moyennement payé mais qui accumule des milliards de déficits en gestion à un patron privé bien payé qui fait rentrer des milliards d’impôts.

  • Je ne sais pas si l’état Français devrait assister C. Ghosn ou pas. Le patron de Renault ne payait plus ses impôts en France depuis quelques années…

    • Oui. Ghosn est libéral. Il n’a pas besoin d’état, de nation, de gens…
      Cela me rappelle le discours de Faber face à une promotion de HEC.
      La France ? La classe moyenne ? Pas assez important…

    • L’état Français aurait d’abord dû instaurer en France des conditions qui ne poussent pas les patrons d’entreprises françaises à aller payer leurs impôts chez nos voisins.

    • Euh, dites voir, Renault a des usines en France avec des employés, pas des robots, me semble-t-il, ou bien j’ai fait un rêve ❓

    • Que faites- vous de la participation de l’état français et de la décision de Macron d’augmenter la part de l’état français dans l’entreprise

    • Je ne sais pas où il réside, où il paye ses impôts, et ça ne me regarde pas parce que c’est sa vie privée. Mais je crois savoir que par son action d’entrepreneur il a fait rentrer un certain nombre de milliards dans les caisses du trésor public français contrairement à ceux qui lorgnent jalousement sur les détails de sa fiscalité personnelle.

  • macron n’en mène pas large dans cette affaire car Nissan fait payer aux français le coup du doublement des droits de vote pour l’état français dans Renault, doublement effectué avec un certain Emmanuel Macron à la manœuvre à Bercy.
    Les japonais détestent les interventions ainsi de l’état et ce doublement des droits de votes a perturbé l’équilibre dans le groupe. Nissan a obtenu en échange, le fait de Renault ne dispose plus de droit de vote dans Nissan. ils ont donc commencé à s’affranchir de la tutelle de Renault.
    Faire tombe Carlos Ghosn était la dernière étape pour couper complètement les liens entre Renault et Nissan, celui-ci jouissant encore d’une bonne réputation parmi les cadres de Nissan et surtout de leur fidélité.

    • apparement c est le nouveau patron de Renault qui a pris la tete de l attelage Nissant Mitusbishi et Renault
      Donc la Theorie du coup d Etat japonais en prend un coup.

      Il est possible que certains japonais de chez Nissan ont voulu se debarasser de Ghosn mais ca a l air d etre une Revolution de palais pour etre calife a la place du calife. pas plus

      • Vous savez peut-être que Ghosn était fermement opposé aux prétentions de l’Etat français à s’approprier le contrôle de Nissan.
        C’est à se demander si la torpille n’est pas un peu made in France.

  • Que voulez-vous … avec des lavettes au pouvoir, Ghosn va pouvoir crever au fond d’une prison japonaise. Si la justice n’était pas déliquescente en France, elle s’inquiéterait et enquêterait et inculperait d’autres acteurs de Nissan, japonais et autres. Car Nissan est bien la propriété partielle de l’état français.

    Mais voilà, avec les tarés irresponsables que persistent par mettre au pouvoir les français, eh bien la France va se faire marcher sur les pieds sans pouvoir répliquer et esquiver.

  • Vous avez raison et je partage votre indignation devant l’indifférence française.

  • Ma foi, défendre un type qui joue avec ses passeports comme nos oligarques avec leurs paradis fiscaux et qui, sous réserve d’autres découvertes croustillantes, se fait financer plein de trucs persos par les diverses entités offshore de Renault-Nissan-Mitsubishi, ne mérite pas le moindre respect. Quand en plus l’Etat français, qui est toujours aussi nul en projection industrielle ou en défense des entreprises à l’international tente de fausser le jeu par ses votes mineurs mais en fait majeurs/doubles/réservés, le mieux qu’il puisse faire est de s’écraser. Donc RIP Ghosn, en espérant que quelques individus sauveront Renault avant qu’il ne soit bouffé par les japonais à l’occasion de cet étalage pas très frais. Nos gouvernants n’ont qu’à faire du judo ou jouer aux échecs, cela leur évitera de se faire planter comme des débutants.

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