Loi « anti-casseurs » : avec Macron, la liberté, c’est dépassé ?

L’extension constante des interdictions administratives au détriment du judiciaire consacre une augmentation du pouvoir de l’État gravement préjudiciable à la séparation des pouvoirs et à nos libertés individuelles.

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Gilets jaunes à Avignon by Sébastien Huette (CC BY-NC-ND 2.0)

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Loi « anti-casseurs » : avec Macron, la liberté, c’est dépassé ?

Publié le 11 avril 2019
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Par Nathalie MP.

Le quinquennat d’Emmanuel Macron commençait à peine que c’était déjà bien mal parti pour les libertés ! En effet, sous couvert de mettre fin à l’état d’urgence qui courait depuis fin 2015, le gouvernement a intégré la plupart de ses dispositions administratives dans le droit commun (1er novembre 2017).

L’année 2018 commençait à peine que c’était à nouveau bien mal parti pour les libertés ! Dans ses voeux 2018 à la presse, Emmanuel Macron avait annoncé un texte contre les fake news en période électorale qui s’est concrétisé dans la loi « contre la manipulation de l’information » de novembre 2018. Une très mauvaise idée qui, à l’approche des élections européennes, est en train de rebondir dans l’esprit présidentiel, preuve s’il en était que le délire d’encadrement des citoyens est un processus insidieux qui, une fois lancé, ne prend jamais fin.

Avec le beau, le bon, le merveilleux M. Macron, écrivais-je dès juin 2017, on n’a pas fini de faire des comparaisons avant/après tumultueuses ; on n’a pas fini de se coltiner sa part sombre avec sa part printanière ; on n’a pas fini d’entrechoquer sa personnalité souriante sur tapis rouge à celle, plus terre-à-terre, de son exercice du pouvoir au jour le jour.

Et ça se confirme car notre année 2019 commence à peine que c’est une fois de plus très mal parti pour les libertés individuelles ! Je fais référence à la loi « prévention et sanction des violences lors des manifestations » dite loi anti-casseurs qui vient d’être débattue à l’Assemblée nationale en attendant d’être votée par les députés mardi 5 février prochain.

À l’origine, ce texte avait été lancé dès juin 2018 par le sénateur Bruno Retailleau (Les Républicains) pour faire face aux violences des zadistes opposés à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, soit bien avant la révolte des Gilets jaunes.

Mais nul doute que sa reprise par le gouvernement en ce début du mois de janvier a bel et bien pour objectif circonstanciel de montrer la fermeté du gouvernement à l’égard des casseurs qu’on a vus se déchaîner à Paris et dans de nombreuses villes de France en marge des manifestations des Gilets jaunes.

Son article 2 (dans sa rédaction du 1er février 2019) prévoit qu’une interdiction de manifester pourra être prononcée préventivement de façon purement administrative par le préfet, et non plus par un juge après la commission des faits, à l’encontre d’individus dont les agissements préalables connus constituent « une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public » :

Lorsque, par ses agissements à l’occasion de manifestations sur la voie publique ayant donné lieu à des atteintes graves à l’intégrité physique des personnes ainsi que des dommages importants aux biens ou par la commission d’un acte violent à l’occasion de l’une de ces manifestations, une personne constitue une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public, le représentant de l’État dans le département ou, à Paris, le préfet de police peut, par arrêté motivé, lui interdire de participer à une manifestation sur la voie publique ayant fait l’objet d’une déclaration ou dont il a connaissance.

Le non-respect de cette interdiction qui peut aller jusqu’à un mois sur tout le territoire national et être assortie d’une convocation des autorités publiques pour s’assurer de l’immobilisation de la personne, entraînerait une peine de 6 mois de prison et une amende de 7 500 euros.

Parfait ! me direz-vous. Les casseurs repérés par la police n’ont rien à faire dans les manifestations et ceux qui manifesteront pacifiquement n’auront rien à craindre. C’est aussi l’argument qui a servi pour l’état d’urgence : les libertés publiques seront peut-être un peu écornées, mais ce n’est pas grave, parce que de toute façon, seuls les terroristes seront concernés. La sécurité n’a pas de prix.

D’ailleurs Castaner l’a dit : la loi vise non pas à interdire de manifester mais au contraire à permettre à tout un chacun d’exercer sa liberté de manifester en paix en empêchant quelque 150 à 200 brutes épaisses de venir tout casser.

Je crois cependant que c’est un petit peu plus compliqué que cela.

On peut d’abord objecter que le texte est trop vague et ouvre la voie à l’arbitraire car il ne concerne pas uniquement des personnes ayant été effectivement condamnées au préalable pour des comportements de casseurs. La décision administrative pourrait donc se baser sur de simples présomptions dont on a pu observer lors de l’état d’urgence qu’elles généraient de nombreuses erreurs sur l’identité des personnes et pas mal de confusions dans les faits reprochés.

De plus, s’il s’agit de se protéger contre 150 à 200 casseurs plus ou moins déjà identifiés, pourquoi ne pas laisser le système judiciaire s’occuper d’eux conformément aux lois en vigueur plutôt que de créer un texte qui met la justice à la discrétion du pouvoir politique, qui pourrait potentiellement s’appliquer à tout le monde et qui fait passer la charge de la preuve du côté de l’accusé, en rupture de tout état de droit ?

L’une des réponses consiste à nous dire que le système judiciaire est débordé et que dès lors ses temps de délibération sont trop longs lorsqu’il s’agit de se prémunir contre les exactions possibles des manifestations du lendemain.

Débordé, certes, mais à qui la faute ? Les documents consacrés au Grand débat ont confirmé ce qu’on savait déjà et que je déplore depuis longtemps, à savoir que le régalien ne compte que pour 6 % dans les dépenses publiques de la France. Si l’on s’en tient à la justice, c’est un minuscule 0,4 % qui lui est affecté.

Est-il sérieux d’en passer de plus en plus par des procédures d’exception alors qu’on ne voit aucune volonté de donner à la justice les moyens de son action tandis que l’argent coule à flot dans un système social à bout de souffle et dans des subventions à la presse ou à la culture que rien ne justifie ?

De là à penser que le rétrécissement continu du périmètre judiciaire correspond à une volonté délibérée d’étendre le contrôle politique sur les citoyens, il n’y a qu’un pas.

Le député centriste Charles de Courson a exprimé son opinion à ce sujet de façon très véhémente à l’Assemblée nationale, implorant ses collègues de comprendre les facilités répressives que de telles dispositions impliqueraient si un gouvernement moins attaché aux libertés individuelles devait accéder un jour au pouvoir (vidéo du tweet  ci-dessous, 01′ 24″) :

M. de Courson fait explicitement référence à l’extrême-droite tandis qu’à l’autre extrémité politique, la France insoumise est vent debout contre cette loi. Mais ne nous y trompons pas, Jean-Luc Mélenchon a amplement montré par son sinistre soutien à Chavez et Maduro qu’il n’aurait aucun problème à interpréter la loi dans le sens politique qui lui conviendrait le mieux, tout en tenant en permanence le discours du grand démocrate qu’il n’est pas.

Fondamentalement, il faut bien voir que dès lors que des outils de répression sont en place, ils serviront, quelles que soient les garanties que les politiciens n’hésiteront pas à vous donner la main sur le cœur quant à vos libertés individuelles, et bien avant qu’un gouvernement estampillé « méchant » ou « illibéral » ne parvienne au pouvoir.

François Hollande nous en avait donné un bel exemple en utilisant l’état d’urgence pour assigner à résidence des militants écologistes qui risquaient, selon lui, de semer le trouble lors de sa précieuse Conférence Climat de Paris en décembre 2015 (COP21). Rien à voir avec la menace terroriste, donc, et pourtant…

Dans le même ordre d’idée, le Conseil constitutionnel a censuré l’interdiction de séjour, une mesure de l’état d’urgence qui avait été abondamment utilisée par les préfets, en dehors de tout risque terroriste, pendant les manifestations contre la loi Travail (printemps 2016). Il a considéré que le « soupçon d’entrave » qui déclenchait la mesure était insuffisant.

Accepter cette loi, et toutes les lois qui étendent le pouvoir administratif vis-à-vis des libertés fondamentales, revient à étendre le pouvoir de l’État sans garanties ni recours aisé pour les citoyens. Ces lois sont à donc proscrire car le bien qu’on nous promet n’est pas constitué tandis que les dérives seront, sont déjà, inéluctables.

Pour toutes ces raisons, il me semble urgent de renoncer à cette loi liberticide et de redonner à la justice la place éminente qui doit être la sienne dans un État de droit respectueux des libertés individuelles et soucieux de la séparation de pouvoirs.

Cet article a été publié une première fois en février 2019.

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  • La loi « anticasseurs » est avant tout destinée à museler une opposition à la Macronie qui se fait de plus en plus prégnante; une opposition qui ne se reconnait pas la représentation parlementaire actuelle.
    Il s’agit d’un artifice législatif destiné à canaliser les mécontents vers la voie de garage de la grande imposture du débat national axé vers l’enlisement des revendications et, vers la confortation du pouvoir actuel.
    Merci à Nathalie MP pour son analyse.

    • Compte tenu de ce qu’on entend de l’actuel pouvoir sur la diversité politique, son engouement pour les guerres morales sur d’autres terres et sa tentation d’ouvrir les expériences de laboratoires sociales sans frein, je me demande s’il ne faut pas parler d’extrême centre !

      • amike
        L’actuel pouvoir comme vous dites est axé sur le pouvoir et le devenir personnel d’un groupuscule d’Énarques de connivences.
        Dans ce registre, hier soir, dans une émission télé, Serge July répondant à un député LREM, mettait incidemment l’accent sur le fait que notre Emmanuel national venait de signer un important traité Franco-Allemand sans aucun débat parlementaire coté français.
        Tout ceci, alors que du coté Allemand, un large débat avait été organisé dans diverses assemblées régionales et nationales.
        La dérive autocratique de la Macronie est flagrante dans tous les domaines notamment pour ce qui concerne la tolérance de l’immigration illégale et l’interventionnisme extérieur de nos forces armées.

        • @ Duglandin
          Ben oui! Comme on le sait depuis … 1958, les pouvoirs législatif et judiciaire ne jouent pas à armes égales face à la prépondérance de l’exécutif: c’est bien l’esprit de la Vième république!
          Mais qui propose une modification constitutionnelle?
          La France n’est toujours pas une démocratie, malgré ce qu’elle prétend!

  • il fait des choix bien précis le gouvernement ; il nous pond une loi anti casseur , à quand une loi anti dealer ? parce que côté délinquance quotidienne et traffic en tout genre donc insécurité permanente des citoyens , personne ne la ramène la haut , tout le monde ferme sa gueule et laisse faire ;

    • Les dealers ne prennent jamais pour cible les oligarques. Et les lois existantes suffisent largement btw.

    • Les lois existent, le problème est le laxisme de la justice, partout.

      • On a tout ce qu’il faut pour casser les casseurs sauf une force publique en état de marche puisque les contributions ad hoc servent à d’autres billevesées.

    • Une loi anti-dealer ? Mais qui leur fournira la poudre de riz ?

    • La loi « anti-dealers » existe déjà (comme, au passage, la loi « anti-casseurs », que je sache, rien n’autorise à casser la propriété d’autrui sans son consentement express, et en tout cas pas sur la voie publique).
      Le problème avec les lois existantes :
      – il faut les appliquer, ce qui coûte des sous, et puis parfois les « autorités » ont envie de tout, sauf d’aller dans certains endroits…
      – ça ne permet pas de communiquer et de donner l’impression d’agir, comme Sarkozy l’avait très très bien compris

      Le problème n’est pas le laxisme de la Justice comme dit ici : le problème, c’est que l’Etat préfère s’occuper de culture et de communication que de ses tâches régaliennes. Et qu’aucun journaliste ne pose les bonnes questions – on ne va pas mordre la main qui nous nourrit…

    • et une loi anti racket …sitôt votée tout le gouvernement serait en taule…^^

  • La dérive liberticide et les atteintes à la séparation des pouvoirs n’ont pas commencé avec E. Macron. Que l’on pense à l’instauration du CSA en 1989 – et même de son ancêtre la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle en 1982 – ou la réforme du quinquennat qui consace la fin de l’indépendance de l’exécutif et du législatif, sans compter bon nombre de lois dues à M. Sarkozy ou M. Hollande dont la création du PNF n’est pas la moindre…
    http://www.fdesouche.com/837575-borloo-benhamou-cest-hollande-qui-fera-lelection-presidentielle-cause-du-pnf
    C’est juste que la grenouille, au début, ne sent pas l’eau qui chauffe…
    Quand M. de Courson évoque  » les facilités répressives que de telles dispositions permettraient si un gouvernement moins attaché aux libertés individuelles accédait au pouvoir… », je crois que, comme toutes les personnes qui sont au milieu de l’action, il se méprend: le gouvernement actuel n’est pas attaché aux libertés individuelles, parce qu’il considère qu’elles sont un obstacle à l’action de l’Etat dont les dépositaires sont supérieurs et infaillibles. Il faut regarder la réalité en face!

    • « le gouvernement actuel n’est pas attaché aux libertés individuelles, parce qu’il considère qu’elles sont un obstacle à l’action de l’Etat dont les dépositaires sont supérieurs et infaillibles. Il faut regarder la réalité en face! »
      Je crains que vous puissiez retirer l’adjectif « actuel » tout en conservant la réalité de votre constat.

    • Il n’y a jamais eu de séparation des pouvoirs dans la 5ème Ripoublique, ni même de constitution.

    • Et il urge de réparer le système judiciaire inopérant pour ne plus avoir à inventer des rustines administratives liberticides.
      Les voyous au trou (ou au bagne) et qu’on y mette le prix!

  • Ben oui, nul doute que cette loi anti-casseurs est un des objectifs cachés de ceux qui soutiennent le détournement des manifs de gilets jaunes en structures d’accueil pour casseurs, et qu’ils sauraient paradoxalement en faire bon usage si l’occasion leur en était donnée.
    Mais leur méthode est pratiquement imparable. En tout cas, tant que la distinction entre droit et légitimité ne sera pas faite dans les esprits et dans les médias… On a le droit de manifester, on n’est plus légitime pour le faire quand on reste après la manif au milieu des violences : c’est pourtant simple. Et quand on est illégitime, on doit parler de vous comme tel, et non comme d’un idéologue à écouter.

    • Lorsque les « règles » sont mises en place, vérifiées et appliquées par les mêmes, vous voulez toujours croire qu’elles ont encore une once de « légitimité » ?
      La question de la « légitimité » est posée à l’envers, je suis désolé. La liberté du chien en laisse n’est pas une liberté.

      • Je ne dis pas que les règles qui sont mises en place sont légitimes, je dis que chacun doit être capable, indépendamment de ces règles, de définir ce qui est légitime et ce qui ne l’est pas, d’approuver ce qui est légitime, quand bien même la loi l’interdirait, et de désapprouver ce qui est illégitime, quand bien même la loi l’autoriserait. Je pense que si une grande majorité se déterminait ainsi, les lois liberticides ou scélérates apparaîtraient pour ce qu’elles sont, mais que comme la majorité n’a pas ce courage, il subsiste un tas de problèmes qui sont des arguments/alibis rêvés pour ceux qui veulent instaurer en douce de telles lois.

  • Le plus inquiétant est que tous les partis de gouvernement finissent par prendre ce genre de mesures. Dans l’opposition, tout le monde crie à la censure… Une position qui ne résiste jamais à l’exercice du pouvoir.
    Seuls quels élus font preuve de la maturité nécessaire pour refuser cette irrésistible évolution. De Courson par ci, Taché par là.
    Un jour, dans quelques années, on finira avec le contrôle social d’ores et déjà mis en place en Chine.

  • dans le pays où des gens manifestaient en bloc en criant  » je suis charly ».. en ne se rendant pas compte que « je ne suis pas charly mais laissez le libre de parler  » eut été plus conforme à la liberté d’expression..

    Dans les conversation du quotidien, le réflexe liberticide est souvent le plus spontané, la réponse la plus simple. On entend des horreurs..Il faut alors rappeler aux gens ce que signifie de priver arbitrairement une personne de sa liberté…si tu l’acceptes pour lui sans justification claire…ça t’arrivera un jour.

    Il me semble l que l’etat normal du peuple est d’etre prêt pour accepter l’idée de l’existence de gens méchants auxquels on peut retirer tous les droits sinon les exterminer..

    • et on peut imaginer une loi anti voleurs ou anti fraudeurs du m^me acabit…
      une loi anti casseurs..c’est de dire que de casser est illégal!! et que vous serez puni si vous cassez !! ce n’est pas une loi anti casseurs !!!

      et si on ajoute que le terme casser est un terme issu des casseurs même…

      • Vous oubliez que casser n’a jamais été légal et que notre appareil législatif comporte déjà tout ce qu’il faut pour réprimer.
        Mais le constat est que lorsque ce sont les gauchistes Black blocs qui cassent le pouvoir laisse faire et se venge sur les GJ parce qu’ils ne sont pas de gauche!

        • Imaginez que l’état applique sans faille l’appareil législatif à sa disposition, les hauts-cris que ça pousserait ! On ne peut même pas mettre un groupe de lycéens à genoux mains sur la tête sans avoir prouvé par a+b que chacun est bien coupable ! Encore une fois, ceux qui refusent que cet appareil déjà à la disposition de l’état soit utilisé font le jeu des législateurs liberticides. Et pourquoi font-ils ce jeu ? Parce qu’ils n’y sont pas perdants, à long terme, ils pensent à quand ils seront passés du côté du manche…

    • « Je suis Charlie » c’est « prenez moi pour cible, je suis solidaire dans mon grégarisme bêlant ».

      La réponse adaptée eût été « Charlie est mort d’avoir été désarmé, rendez-nous nos droits naturels et le prochain jihadiste à la gomme sera réduit à l’état de tache sur le pavé avant d’avoir pu nuire. »

    • Aujourd’hui on ne dit plus « je suis Charlie » mais « je suis Jojo » !

  • faire une nouvelle loi anti casseurs alors que les casseurs les vrais ne sont pas poursuivis ou s’ils sont pris et jugés comme ceux dont je tairai les noms qui ont pillé l’arc de triomphe ne sont quasiment pas punis , pan pan cucul est ils peuvent impunément recommencer.
    Macron nous prendrait il pour des cons? oui!,
    Castaner est il un ministre compétent? non
    les députes LREM sont ils des soumis? oui
    le mur est il devant nous ? oui!
    quelle France depuis 40 ans ; la moisissure commence a puer !

    • Vous confondez exécutif et législatif. Puisque la justice n’applique pas les lois et est extrêmement laxiste avec un des extrêmes, que les casseurs se sentent donc en totale impunité, l’exécutifdecide une loi qui lui permettra de les garder à la maison.

      • Objection, votre honneur : l’exécutif décide d’une loi qui lui permettra de garder à la maison qui il veut, pas forcément les casseurs.

        • Oui, mais ça n’explique toujours pas pourquoi la solution évidente qui consisterait à ce que la justice applique les lois est nonchalamment écartée…

          • Je l’avais déjà écrit ailleurs… Quelqu’un se rappelle encore ce que ce mot, « justice », veut dire ? Aujourd’hui, en France ?

            • Ce que j’ai écrit plus haut revient à ce que vous dites, MichelO : les lois courantes n’étant pas appliquées du fait du laxisme des juges, la porte est ouverte pour que des lois administratives liberticides soient décidées. Remettons les choses à l’endroit : que la justice cesse de se croire éducatrice-réparatrice des « injustices sociales » et applique les lois existantes.

        • Mais justement : que les juges fassent leur boulot et non du militantisme gauchiste et l’exécutif ne pourra plus décider ses propres lois.

  • un truc frappant avec les manif en france, c’est que les victimes des dégradations apparaissent au moins dans les médias comme acceptant cet état de fait…résignés voire soumis…

    pas un ne dit ce qui semble une évidence..si la police ne protège pas mes biens , je vais prendre mon fusil et défendre mon bien moi même..

    j’ai toujours à l’esprit les faucheurs volontaires dégradant le bien d’un paysan sous les yeux des gendarmes suivi de l’arrestation du paysan qui était allé chercher son fusil pour les déloger..et les andouilles à la bové criant leur indignation devant un e tel être violent!!! le monde à l ‘envers!!

    dans ma région nous avons des gens du voyages de pauvres hères qui mettent parfois leur animaux à paître dans des champs privés…en général la gendarmerie ne fait rien…si vous voulez les faire partir vous devez y aller avec un fusil..et leur signifier partez s’il vous plait…

    • Dans la mesure où le casseur aura une tape sur les doigts, et le vilain facho à fusil sera crucifié pour l’exemple, je trouve le comportement des gens assez naturel.

  • La gauche est une salle d’attente pour le fascisme. Partout, toujours.

    • Oui, et le plus triste c’est de voir la pseudo droite emboîter le pas, depuis que la gauche a décidé d’enfourcher les combats sociétaux, en lieu et place du combat social déserté par Mitterrand en 84, et en grossissant médiatiquement des problèmes marginaux (racisme, antisémitisme etc…), ce qui lui a permis de justifier des lois limitant la liberté d’expression, puis la liberté politique.
      Il ne faut pas l’oublier: les limitations de liberté ne sont possibles à faire accepter qu’avec des justifications plausibles. Le terrorisme est un allié de choix, mais le summum, c’est quand même de restreindre les libertés pour sauver la liberté et la démocratie!

      • Et pendant ce temps, la delinquance et les agressions quotidiennes augmentent, ce qui prouve que notre sécurité n’est pas le souci premier de nos gouvernants, mais plutôt d’augmenter la coercition sur les citoyens.

        • Les lois existent contre la délinquance, la police arrête les délinquants, qu’en fait la justice après ? Et ce n’est pas un problème de moyens. Puisque les casseurs ne sont pas éloignés par les juges, l’exécutif décide ses propres règles. C’est bien sûr discutable, mais le 1er responsable est le système judiciaire gangrené par la même idéologie que les casseurs. Si les lois étaient appliquées, on ne discuterait pas de donner davantage de « droits » administratifs.

          • Il n’y a pas que ça: des syndicats de police dé oncent depuis un moment une dérive de leur mission, en gros, ce n’est plus de protéger la population, mais de protéger le pouvoir…

            • Il y a en fait une contradiction flagrante entre la Constitution (dont la DDHC est en préambule et donne comme mission aux forces de l’ordre de protéger les citoyens) et le serment de ces mêmes forces de l’ordre, qui s’engagent à maintenir l’Etat…

              • @ durru
                Non! N’oubliez pas la prépondérance du pouvoir exécutif, constitutionnel, sur le législatif (« les godillots ») et le judiciaire (« le mur des cons »). Le vers était dans le fruit dès la rédaction de cette constitution non démocratique!

              • Le préambule de la Constitution fait cohabiter la carpe et le lapin chez le blaireau, 1789 et 1946 avec les devoirs écolos de 2004. Du coup, on peut s’en réclamer pour tout et n’importe quoi…

            • Ce sont les mêmes syndicats que ceux des juges laxistes

    • C’est très vrai ce que vous dites, qui a fait découvrir et proliférer le Front National ?

  • Hier sur Arte, un sujet sur les éleveurs de vigognes au Pérou.
    Après de nombreuses explications sur la récolte et le traitement de cette laine extrêmement chère, les réalisateurs ont été appelés vers le hauteurs, ou gisaient une centaine de cadavres de vigognes massacrées par des braconniers.
    Il n’ont même pas eu le temps de prendre toutes les toisons.
    Commentaire du chef de la communauté locale :
    avant, nous avions des fusils et nous défendions nos troupeaux, aujourd’hui le gouvernement nous a désarmé à cause de certains groupes de guérilleros et nous n’avons plus aucun moyen de défendre notre bien.
    ‘Cette police dont les coupables sont le prétexte et les innocents le but…’

  • Le judiciaire n’est pas libre et séparé du pouvoir, c’est un ensemble constitutif. Le pouvoir en joue selon l’air du temps. Cependant, cette mainmise de l’exécutif sur le judiciaire atteint de plus en plus le simple citoyen parfois pour de bonnes raisons de gestion de notre pays (terrorisme) mais aussi pour des raisons surtout budgétaires comme la consignation d’amende routière même que l’on se sache innocent. La voiture, voyez-vous, et la chasse aux conducteurs malchanceux représente une vraie dérive de nos libertés individuelles vers un système étatique « Toujours Plus » n’augurant un avenir de meilleur du monde. La voiture, sa chasse radars, ses 80km/h, ses augmentations des carburants, tient en voilà bien un cocktail explosif créé par le pouvoir et engendrant les gilets jaunes. La suite est à craindre.

  • les gilets jaunes n ont pas encore pris conscience de leur pouvoir, les francais dans leur ensemble non plus. macron pourra faire autant de lois qu il veut, 8000 poulets pour defendre paris et la presidence ne suffiront pas , meme armes, face a 50 000,100 000 ou 200 000 personnes en colere. les premieres manifs l ont bien montrer, la flicaille a ete totalement depasse, tout etait pret pour exfiltrer macron de l elysee, depuis les gilets jaunes sont bien sagement rentres dans leur rang. s il vous plait monsieur le president roi macron on a rien a bouffer, bon et bien on va parler et parler et parler encore et encore, vous la voyez l entourloupe. il n y a pas de changement sans violence ou forme de violence, la non-violence a la gandhi est une violence. les gilets jaunes ne sont que le 1er round, le prochain sera beaucoup plus devastateur. les francais ne sont pas encore assez dans la merde, ils n ont pas assez faim.

    • la suite risque d’être moins plaisante pour macron, quand un peuple n’a plus rien a perdre, il est prêt a sacrifier sa vie , et la , la police qui joue actuellement les gros bras du pouvoir risque d’en faire les frais, devant des hommes et des femmes prêts a tout on ne peut rien , et ce n’est plus par des palabres ineptes, des réunions inutiles qui ne mènent a rien refusent de discuter de certains problèmes , et par des mensonges éhontés que macron résoudra cette crise , le boomerang lui reviendra en pleine poire avec les intérêts !

    •  » la non-violence a la gandhi est une violence. »
      C’est bien vrai, Ghandi n’était non violent que parce que désarmé par les Britanniques. La suite l’a abondamment prouvé avec les massacres réciproques de la partition, une fois qu’ils ont pu récupérer leurs armes.
      L’Indien n’est non violent que désarmé.

  • Quelle séparation des pouvoirs? Il n’y en a aucune en France!

  • une loi pour Macron cela va exister?

  • « jupiter », en petit morveux paniqué, est incapable d’analyser la situation dont il est l’arrogant provocateur. Saisis d’affolement, il réagit, comme tous les imbéciles, par la violence et la préparation d’interdits, (loi « anti-casseurs » floue à caution douteuse) transformant notre démocratie (si l’on peut encore parler de démocratie pour notre pays) en dictature qui réduit à néant nos libertés. Il croit assoir son autorité ? Non, il met en place une usine à gaz… qui va lui exploser en pleine tronche… et rapidement !

    • le probleme c’est que fore reste a la loi.. sinon c’est le boxon

      • A la loi, oui, mais pas à l’arbitraire, comme c’est le cas aujourd’hui. D’où le boxon, justement.

        • ben casser c’est aussi de l’arbitraire non?

          • Cela a commencé à l’Arc de Triomphe, où on a bien vu qui cassait.
            Mais cela n’est qu’un détail. L’arbitraire du pouvoir se poursuit depuis belle lurette. NDDL, ça vous rappelle quelque chose, par hasard ? Les militants écolos assignés à résidence lors de la COP 21, grâce à l’état d’urgence ? Etc. Etc.

            • pas d’accord , la justice politisée ne fait pas son travail
              çà c’est un fait
              tu casses une vitrine tu vas en taule pour 1 an ferme
              point

              • Faut déjà arriver devant le juge, et ça c’est pas gagné non plus. Et ensuite, une fois la peine prononcée, il faut avoir de l’encre pour le fax, car sinon le défaut de procédure est vite arrivé et le criminel se retrouve libre comme l’oiseau du ciel.
                Kerviel s’est retrouvé en taule, mais pas Merah, Kouachi ou l’autre Chérif (ou alors pour des durées ridicules). Il y a plus grave que les vitrines, quand même…
                Pour rappel, la « justice » fait partie des « pouvoirs », je ne vois pas pourquoi il y aurait une quelconque contradiction entre ce que je dis et ce que vous dites sans être d’accord.

                • Kerviel n’avait pas la bonne couleur (humour), il a été condamné à payer 4 milliards d’euros (preuve de l’insondable bêtise des juges) là où les petits cons qui brûlent les voitures au Nouvel An ne sont jamais condamnés à indemniser leurs victimes, qui sont leurs voisins d’ailleurs…

            • NDDL…
              Vous pouvez préciser votre pensée, dans ce cas d’école où il y a eu un référendum proche d’un RIC et où les militants se sont assis dessus, et où le gouvernement a fini par en faire autant.

              • NDDL ce sont aussi les dégradations à répétition des centres villes de Nantes ou de Rennes, où, comme RaphSud l’écrit très bien, personne n’a été obligé à indemniser qui que ce soit.
                C’est aussi le non-respect des décisions de justice (à répétition).
                Et, comme vous le rappelez très bien, même le référendum n’a pas été suivi de faits.
                Plus arbitraire que ça, il faut quand même faire des efforts, non ?

                • Toute cette période et la façon dont ça a fini est une totale aberration, et bien la preuve du pouvoir phénoménal des gauchistes à tous les niveaux de la société. Le « Pouvoir » a reculé malgré tous les signes de soutien. Il me semble que maintenant on en est à parler de laisser les groupuscules s’installer pour de bon sur des terres dont les propriétaires historiques ont été expropriés…

          • En prendre des zécolos au gouvernement venant d’un parti encourageant la destruction des OGM végétaux?

      • Force n’est à la loi que lorsqu’elle est appliquée.

  • Le mur des cons à de l’avenir !!! Le mot Justice de quelle Justice parle t-on ? celle des puissants ou des Faibles !!! La séparation de L’ÉTAT et de la Justice , qui peut croire cela !! Il faut être naif !!! De grands groupe embauchent d’anciens Procureurs , juge d’instruction voir de Préfets , d’anciens Ministres et pourquoi !! pour leurs carnets d’adresses !!

  • Pour éviter que les banlieues s’enflamme , pas de vague , ce ne sont les policiers mis en cause c’est leurs donneurs d’ordres et politique qui sont responsable et vous rajouter la justice qui rend des verdicts à contre sens !! Ceux qui sont pourris en banlieux le sont aussi en col blanc !! Même certains de nos élus ne sont pas exempts , ils sont representatifs de la société….Et pendant ceux temps là , les vrais problemes ne sont pas réglé , occuper l’espace médiatique en espérant un événement pour détourner des sujets qui fâchent !!! Mais le mal-être est trop important !!! C’est la panique !!! Les paroles ne suffisent plus ; il faut des actes !!!

    • Un livre est intéressant à ce sujet : « Brouillard rouge sur l’Amérique » écrit dans les années 50par un officier de la Marine Royale canadienne. Il y détaille comment dans l’entre-deux guerres, des communistes sont entrés au Canada, y ont infiltré les syndicats et créé des cellules du Parti, tandis qu’en parallèle, de grands financiers, ayant pour leur part infiltré l’administration et la justice protégeaient leurs trafics et en tiraient parti. Je ne peux m’empêcher de penser à notre situation actuelle….

  • Que 6% pour du régalien ! Imaginez que le pouvoir en place vous prenne au mot ? Que croyez-vous qu’il se passerait ? Nous avons déjà une justice injuste et un Etat policier. Dans le cas où ils débloqueraient plus pour le régalien cela terminerait le processus de dictature. Le « cistem » tel qu’il est fait ne peut qu’augmenter le pouvoir d’un Etat fort pour écraser un peuple faible. Il n’y a pas de point retour. On est allé trop loin.

    • Pas forcément. Le manque de moyens conduit à des réactions exagérées, et au contraire les gros moyens permettent que la dissuasion soit efficace. D’accord avec vous que ça reste des possibilités, pas des certitudes, mais il est difficile de tout ramener à un rapport de forces. Ne soyons pas pessimistes, nous sommes plus menacés par la connivence que par l’autoritarisme, et la solution consistant à piquer dans la connivence pour renforcer le régalien reste valable… si on commence bien par diminuer la connivence.

      • la liberté passe par une justice intraitable pour les deviants..
        comme on a cede devant les zadistes , le zadisma a envahi la france

        • un exemple?
          cahusac , libre en corse.. sans commentaire
          un djihadiste libéré
          A 64 ans, il fait figure d’ »ancien » dans le paysage islamiste français. Six ans après son interpellation au Mali par les militaires de l’opération Serval, Gilles Le Guen a retrouvé l’air libre. Il est discrètement sorti de la maison d’arrêt de Condé-sur-Sarthe, le 25 février dernier. Bénéficiant de remises de peine, l’ancien djihadiste aura purgé un peu plus de six ans sous les verrous

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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