Par Hamid Enayat.
La nomination de ce protégé du guide suprême, permet à ce dernier de poursuivre et d’accélérer sa politique de répression en interne. Amnesty International a estimé à 7 000, le nombre de dissidents arrêtés et emprisonnés en 2018.
Cette nomination pourrait présager d’un nouveau massacre et d’une ultime tentative visant à éliminer les membres de L’OMPI, une organisation qui a récemment joué un rôle de premier plan dans l’organisation de manifestations publiques et œuvrant depuis des années à un changement de régime.
Rappelons encore que Raïssi a surtout été procureur adjoint au tribunal révolutionnaire sanguinaire de Téhéran pendant la guerre Iran-Irak de 1980 à 1988.
Des organisations de défense des droits de l’homme, des membres de l’opposition et des dissidents continuent de réclamer justice, après que ce tribunal est, sans procédure judiciaire régulière massacré plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
Le prochain guide suprême ?
Depuis peu, les médias ont attribué à Raïssi le titre d’ayatollah, rang élevé dans la hiérarchie religieuse. Il est par ailleurs devenu membre du bureau de la présidence de l’Assemblée des experts, un organe chargé de nommer et éventuellement démettre le guide suprême. On lui prête aussi le désir d’occuper un jour cette fonction suprême.
Raïssi succède à Sadegh Amoli Larijani, qui a été nommé en décembre président du puissant conseil d’expertise. Khamenei a donné comme mandat à Raïssi celui “transformer le système judiciaire en fonction de ses besoins, de ses progrès et de ses défis”.
“Pour mener à bien cet acte crucial, je vous ai choisi, vous avez une longue expérience à différents niveaux de l’appareil judiciaire et vous êtes sensible à ses nuances”, a déclaré Khamenei dans son communiqué.
Raïssi est une figure reconnue du clergé chiite d’Iran, mais il est surtout un haut responsable du système judiciaire depuis des décennies, qui a imposé la domination cléricale sur le pays depuis la révolution islamique de 1979. C’est l’un des piliers du pouvoir conservateur. Il porte d’ailleurs le titre de Hojjat al-Islam, rang hiérarchique sous l’Ayatollah dans la hiérarchie des clercs chiites. Il a été procureur général, superviseur de la radio D’État IRIB et procureur au tribunal spécial pour clercs.
En 2016, il a été choisi par Khamenei pour diriger le sanctuaire iranien de l’Imam Reza et pour diriger son immense conglomérat commercial, Astan Qods Razavi, qui s’intéresse à tous les domaines, des technologies de l’information à la banque, en passant par la construction et l’agriculture. Une structure trouble qui emploie des dizaines de milliers de personnes et qui vaudrait 20 milliards de dollars.
Excellente nouvelle !
J’espère ainsi, voir la fin brutal et l’élimination de tous les Mollahs et des Ayatollahs de l’Iran et de la Planète. On a le droit de rêver !
L’objectif inavoué de la politique américaine consiste à faire monter en puissance les plus radicaux du régime iranien afin de provoquer son effondrement.
Les sanctions économiques américaines, également imposées aux pays occidentaux étouffent l’économie du pays. Ainsi la population devrait se révolter et mettre remettre en cause le régime.
Enfin cela, c’est le discours subliminal.
Mais de fait, l’alternative pour l’Iran sera :
– Soit la montée en puissance des radicaux nationalistes
– Soit la chute du régime au profit de démocrates
Dans la première branche de l’alternative, les USA et leur allié régional Israël auront tous les motifs pour intervenir contre un régime devenu dangereux.
Dans la deuxième branche, dès lors que la structure de l’Etat est cléricale, la colonne vertébrale du régime disparaitra (comme l’armée en Iraq à la suite de la guerre de la coalition), et le pays sera à feu et à sang.
Un pays comme l’Iran, tiraillé entre ses tendances chiites et sunnites, avec un peuplement Perse inférieur à 60%, risque très sérieusement l’implosion.
L’idée d’installer une démocratie de type occidental en Iran est une vue de l’esprit, alors même que le pays avait en fait opté, en acceptant de renoncer à son objectif nucléaire, pour une modernisation progressive.
Illustration de la sombre blague « Pile je gagne, face tu perds »,
” Un pays comme l’Iran, tiraillé entre ses tendances chiites et sunnites, avec un peuplement Perse inférieur à 60%, risque très sérieusement l’implosion. ”
C’est l’éternelle problème des dictatures qui tiennent d’une main de fer des populations qui ne peuvent pas se blairer. Iran, Irak ou ex Yougoslavie.
Maintenant la question se pose? Si c’est une grosse erreur de croire qu’une démocratie à l’occidental va résoudre les problème en Iran et que la fin de la dictature va mettre le feu et à sang le pays . Ou est-ce que le maintient d’une dictature assurerait une paix en trompe l’oeil ( car les individus ne sont jamais en paix sous une dictature ) serait finalement le moindre mal? ( un moindre mal surtout pour ceux qui ne vivent pas dans cette dictature ).
Que le peuple iranien renverse son régime despotique. C’est tout simplement légitime de la part d’une population vivant sous une main de fer et si cela doit arriver rien ne va empêcher cela. La suite? Ben on verra.
Il faudra attendre la fin du pétrole pour voir venir du mieux pour l’Iran et toute la région.