Un Grand Débat National chaperonné par une équipe de choc

Avec le choix des 5 "garants" et la façon dont, une nouvelle fois, Macron se met en scène, tout indique que de débat national, il n'y aura point.
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Un Grand Débat National chaperonné par une équipe de choc

Publié le 21 janvier 2019
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Petit-à-petit, la Grand-Messe Médiatique se met en route. Le Débat National™, que le gouvernement ne pouvait pas imaginer autre chose que « Grand » (comme l’Emprunt ou les Plans quinquennaux d’antan), occupe progressivement de plus en plus de place dans les Unes des journaux. Compte-tenu de l’importance accordée à ce débat affichée par le Président et le gouvernement, il fallait au moins que ce dernier soit parrainé par une brochette d’élites. Avec la désignation de cinq sages, c’est chose faite.

Et quels sages ! La presse s’est évidemment emparée des cinq noms pour décortiquer les impressionnants CV de nos garants désignés.

Jugez plutôt. On trouve d’abord un solide politologue, un analyste pétri des valeurs populaires françaises et en prise directe avec le peuple dont il dissèque régulièrement le vote. Le suivant est un aimable représentant du Conseil constitutionnel, ancien magistrat, dont on imagine qu’il serait sorti d’une retraite bien méritée à 75 ans pour venir rejoindre le politologue. Le troisième garant est un ex-patron de la RATP et ex-patron de la Poste, nos fleurons nationaux (au moins en termes de jours de grève). Le quatrième est une quatrième puisqu’il s’agit d’une énarque, présidente de la CNIL et ex-de Bull (un autre fleuron national, au moins en terme de tromblons informatiques). Quant au cinquième larron garant, c’est la secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, qui a vogué d’associations en mouvements associatifs, citoyens, festifs et subventionnés par le contribuable.

Devant ces garants, il était difficile pour la presse et ses fiers analystes de ne pas tomber en pâmoison. Rien que du lourd puisqu’on trouve de l’énarque, du polytechnicien, du science-po, du magistrat, bref, absolument tout ce qui fait le peuple français dans toutes ses nuances d’apparatchiks, de cireurs de pompes médiatiques ou autres thuriféraires du tout-à-l’État.

On se rassure en notant que l’audace des élites qui ont désigné ces fiers garants ne les a pas poussés à nous proposer un Juppé ou un BHL dont les noms trouvent toujours (presque miraculeusement) leur place dans ce genre de happenings républicains pleins de petits fours citoyens et d’envolées lyriques à facture latérale salée. Néanmoins, il faut faire preuve d’une naïveté confondante ou d’une épaisseur mentale notable pour imaginer que cette aimable brochette peut constituer quelque garantie que ce soit dans le débat qu’on nous propose maintenant avec empressement.

Sur les cinq personnalités, aucun ne provient du monde de l’entreprise. On rira à l’évocation de l’ex-patron de la RATP ou de la Poste qui, en aucun cas, ne peut se targuer d’une expérience même lointaine de ce que peuvent vivre les petits patrons et les indépendants français confrontés à la démence furieuse de l’administration française lorsqu’elle est lâchée après leurs basques. Petits patrons et indépendants qui forment indéniablement une des populations de choix parmi les Gilets jaunes qui sont, on le rappelle, ceux qui ont déclenché ce frétillant besoin d’un Grand Débat™. Pas de bol pour eux, ils n’auront aucun garant.

De la même façon, aucun des garants présentés ne pourra vaguement représenter le salarié moyen français, qu’il soit celui d’une entreprise petite ou moyenne comme il en existe des dizaines de milliers, ou d’une grosse entité commerciale confrontée à la concurrence du marché français (à-peu-près) libre. Aucun de ces magistrats, énarques, fins lettrés ou associatifs n’a usé ses fonds de culotte dans l’une ou l’autre de ces entreprises. Leur est d’ailleurs complètement étrangère la notion même de perte sèche de son emploi suite à une réduction massive d’activité ou suite à l’arrivée d’un concurrent plus féroce ou d’une technologie qui renverse la donne : tous n’ont jamais travaillé que pour l’État (d’une façon ou d’une autre). Tous n’ont jamais été qu’au crochet du contribuable, aussi louable et pertinent fut leur emploi. En soi, ce n’est pas une tare, mais cela laisse songeur lorsqu’il s’agit de se porter garant d’un débat qui a été initié par des patrons, des indépendants et des salariés très majoritairement issus du monde privé ou de cette partie du peuple qui a directement été confrontée à la rigueur de la vie, loin du protectionnisme douillet offert par le Léviathan.

En fait, si l’on voit bien en quoi nos heureux désignés seront garants de l’idée d’égalité ou de fraternité, tant la première est devenu le credo indépassable de toutes les bestioles un tant soit peu politiques en France, et tant le second leur a permis de toucher leur salaire, on peine en revanche à voir dans ces garants ceux qui pourraient se porter caution pour l’idée même de liberté en France.

Ces garants nous font largement comprendre que ce Grand Débat™ sent déjà le rance. Pas ce rance des heures les plus festives, citoyennes et socialistes de notre Histoire, mais plutôt ce rance d’un truc qui a déjà été sorti à plusieurs reprises, pour différentes occasions, ce plat moche fait de restes et de reliefs douteux qui traîne dans le frigo depuis des temps immémoriaux.

Il n’est qu’à voir l’actuelle « tournée » de Macron pour s’en convaincre : entre l’organisation d’une spontanéité calculée (dénoncée à juste titre par un maire présent), jusqu’au choix des sujets et thèmes abordables, rien n’indique un débat.

En réalité, tout indique plutôt une campagne : Macron la bat, Macron l’anime, Macron la dirige. C’est une campagne électorale en forme de représentation, de show typiquement macronien duquel le débat, le vrai, est totalement absent : le président de la République utilise simplement la colère des Gilets jaunes et la mise en place de cette mascarade pour pousser ses pions électoraux et des gimmicks de campagne. Les médias, dociles, jouent le jeu : le sujet Gilet jaune diminue dans l’actualité, le Président a repris la main médiatique, youpi youpi, et on trouve même un regain de popularité au sémillant quadragénaire qui s’agite, micro à la main, devant des assemblées de citoyens triés sur le volet et à la franchise calculée.

Bref.

On ne va pas parler des sujets qui fâchent, on n’abordera que les thèmes choisis par le gouvernement et certainement pas avec n’importe qui, les garants sont de véritables caricatures de l’apparatchik gouvernemental, et le Président est pisté par des médias avides de petites nouvelles qu’ils comprennent enfin…

Oui, la campagne électorale pour les élections européennes vient de commencer.

Les Gilets jaunes ? Les dépenses publiques stratosphériques ? L’administratosclérose française ? La pression fiscale dantesque ? Le gouvernement s’en tamponne complètement : il est occupé à repousser l’hydre populiste, pardi.
—-
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  • Grand débat forcément. Petit débat cela aurait fait blabla national, et pourtant c’est ce qui va se passer.
    Cela permet d’endormir les esprits.
    Et pendant ce temps, les 120000 ponctionnaires… En plus ❓ Parce que moins n’est pas français…

    Nom d’un chien, dans quoi a donc marché En Marche ❓ Un truc bien gras, odorant…
    Juste pour rire, cela servait à tanner le cuir des gants autrefois, rien ne se perdait. Avec d’autres ingrédients naturel pour fixer les couleurs…
    Bon, ils les mettent ces gants (pas les garants hein) ❓

  • La dette publique est de 100% du PIB, on ne peut plus dépenser en plus.
    Il faut absolument faire des économies et il faut produire plus de richesse pour pouvoir la redistribuer et donc cela passe par :
    – la ré-industrialisation de la France qui permet la baisse du chômage, diminue les dépenses d’indemnisation chômage, augmente les cotisations sociales et les ressources venant des impôts
    – une meilleure formation pour aider les Français à devenir plus technique et donc être payé plus que le SMIC, des formations adaptées aux emplois à pourvoir.
    – un retour aux 39 heures au lieu de 35 heures ce qui fait augmenter le SMIC de 11%, ce qui résout une bonne partie de l’organisation des hôpitaux, ce qui permet de diminuer le nombre de fonctionnaires, Etat, territoriaux, hospitaliers
    – l’âge de départ à la retraite à 65 ans et non 60 ans ce qui permet de rééquilibrer les caisses de retraite et de ré-indexer les retraites sur l’inflation, de supprimer la hausse de la CSG.

    Mais Macron ne sera jamais assez courageux pour faire ces réformes indispensables!!! Comme dit Luc Ferry, « on a mis un gamin à l’Elysée et on va le payer cher ». Macron confond communication et action et les médias et journalistes en redemandent, ce sont des irresponsables.

    • Il serait temps d’imposer le respect de la déclaration des droits de l’homme….
      Il faudrait se doter d’une nouvelle constitution avec une évolution vers une démocratie participative permettant de tenir compte des aspirations des français; un RIC bien conçu comme en Suisse serait le bienvenu.
      Il faudrait aussi que des domaines réservés à la présidence de la république soient sous le contrôle d’élus à la proportionnelle notamment en ce qui concerne la politique migratoire et les interventions de nos armées dans les pays d’Afrique……

      • « imposer le respect »
        Voilà, encore des impôts !
        Sérieusement, les problèmes économiques ne se résolvent pas par un changement de Constitution, ils se résolvent par un retour au bon sens économique. Et le bons sens économique, c’est que le travail soit valorisé à son juste prix par le marché, les règles du style durée, âge, salaire minimum, etc. ne servant qu’à éviter les excès manifestes.

        • Bonjour MichelO,
          Je vous propose cet article (à charge, forcément) qui exprime bien mieux que je pourrais le faire mon sentiment sur ce qui se passe actuellement en France et sur les issues possibles.
          https://institutdeslibertes.org/referendum-dinitiative-populaire-ou-rip-gilets-jaunes-et-systeme-politique/

          • Eh bien, c’est surprenant parce que habituellement je suis pratiquement toujours d’accord avec Charles Gave, mais là je considère que lui aussi met la charrue avant les boeufs. Pour moi, Il est bien plus important que les GJ définissent leurs règles, permettant de restaurer l’économie, que d’obtenir de donner leur avis par des consultations à leur initiative plutôt que par un grand débat à l’initiative du pouvoir. Des règles qui soient une sorte de filtre, ce qui leur permettrait de rester les maîtres du jeu vis à vis des propositions des politiciens actuels ou à venir, du style :
            – Pas d’augmentation des impôts et taxes pour qui que ce soit.
            – Suppression d’un maximum de taxes comportementales, l’état ayant intérêt à ce que les mauvais comportements se perpétuent pour toucher la taxe et les amendes.
            – Simplification en priorité absolue de toute l’action de l’état.
            – Etc., etc., etc…
            J’imagine que Charles Gave craint que les GJ se fassent diviser et qu’ils s’étiolent et disparaissent. Le scénario que je crains le plus est que le gouvernement cède à la fin du débat sur le RIC, réduisant les GJ au silence et à la dissolution, et que les questions et les choix des premiers RICs ne conduisent qu’à faire empirer la gabegie actuelle. D’autant plus que la présentation des médias des questions économiques ne peut conduire qu’à des aberrations dans les choix citoyens.

            • Je vous laisse étudier les arguments de M. Gave, il sera peut-être plus persuasif que moi pour vous expliquer que la caste au pouvoir (« la Classe », comme il l’appelle) ne va rien lâcher de son propre gré.
              Les règles que vous évoquez, aussi raisonnables soient-elles, vont rencontrer moins d’adhésion que le RIC, pour diverses raisons : complexité du concept (ou de la mise en place), intérêts catégoriels, etc.
              « D’autant plus que la présentation des médias des questions économiques ne peut conduire qu’à des aberrations dans les choix citoyens. » Malgré la présentation des médias, les GJ sont restés largement populaires. Avec le RIC, les médias traditionnels vont disparaître. Et ils le savent…

        • La déclaration des droits de l’homme… contient les principes de base du libéralisme à appliquer au plan politique et au plan économique.
          L’intégration d’une dose de libéralisme dans notre vie citoyenne pourrait nous conduire à une situation de quasi plein emploi – surtout pour nos jeunes générations – et à des rémunérations équitables. La Suisse si proche nous donne un exemple probant de réussite obtenu démocratiquement sans GJ….

    • Faudrait réduire drastiquement les dépenses avant toute autre mesure. C’est le coût de l’Etat qui plombe tout, le reste va venir naturellement.
      Le vrai problème est dans la structure du pouvoir, personne n’a envie d’aller dans cette direction, car ça serait aller contre ses propres intérêts.

      • Mais réduire les dépenses, ça fait toujours polémique, et on le voit, ça se transforme vite en « réduire le mankagagner de l’état ». Battons nous pour réduire la complexité publique, une fois tout simplifié, d’une part ça coûtera beaucoup moins cher sans même qu’on ait eu à s’attaquer aux dépenses, d’autre part les aberrations apparaîtront comme le nez au milieu de la figure, et là il sera facile de les faire supprimer.

        • Il y a quelques postes qui ne vont faire aucune polémique du tout, vont donner l’exemple et enclencher le processus : les diverses commissions et agences (je crois qu’on peut compter sur les doigts celles dont l’utilité peut être prouvée, parmi les plus de 1200 qui existent), les hauts fonctionnaires sans affectation, les indemnités et autres avantages financiers des élus, ainsi que leur train de vie (voitures de fonction, assistants, etc) – je parle de TOUS les élus, environ 600 000.
          Mais ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied eux-mêmes. Sans RIC, je veux dire.

    • « la ré-industrialisation de la France »
      ça ne se décrète pas.
      Il faut mettre en oeuvre les conditions qui permettent ces ré-industrialisations.
      La baisse des dépenses en est une, mais pas que.

  • C’est Macron le prêcheur. Remplaçons les maires par des femmes noires chantant du gospel. (Sans racisme, les femmes noires chantent mieux le gospel que les blanches…). Macron est dans le show, il se montre, gesticule, crie à l’apocalypse populiste. Il se veut père, rassembleur. Demi dieu sur terre. Dieu de l’administration. Des fonctionnaires et des médias. De la finance et des banques. Mais pas des GJ…
    Le mouvement va se diluer au fur et à mesure des grenades et des matraques. Les radars seront réparés avec nos thunes. Puis ça continuera comme avant à la belle époque. Ah que ce pays est extraordinaire !

  • Ah et je voulais ajouter que ces élus adorables qu’ils fussent en bas ou en haut de la pyramide sont extrêmement occupés à nous pourrir la vie. Ils ne lisent pas Contrepoints et encore moins les économistes. Ils ne subissent du reste pas les lois qu’ils pondent et s’en cognent de savoir si l’on s’en sort ou pas. Nous avançons vers le casse du siecle. Le hold up magnifyk (ma chérie) où l’ensemble des Français vont se retrouver à poil et sans dents. Nous devrons alors nous prosterner devant nos sauveurs de l’ENA. Que j’aime ce pays….

  • Je n’ai pas trouvé de description du rôle assigné à ces « garants ».
    Garants de quoi au juste?
    On sait bien ce qui va se passer: des milliers de propositions prévisibles plus ou moins gnan-gnan noyant en leur sein une poignée de mesures techniquement viables pour redresser rapidement la barre.
    La mission de ces garants devrait être de sauver ces pépites qui sans eux n’auraient aucune chance de passer le filtre de la popularité.
    S’il s’agit de grouper et classer par ordre de popularité les propositions du débat, nul n’est besoin de cinq hauts fonctionnaires, un(e) secrétaire suffit.
    S’il s’agit de détecter et promouvoir les quelques bonnes idées discrètement éparpillées dans ce grand fouillis, je leur souhaite bon courage parce qu’ils finiront en lambeaux. Il est rare que la raison calme la fureur.

    • En France on nomme les gens. Après on regarde à quoi ils servent…

    • Bonjour à tous: le « Role » des garants est décrit ici:
      https://granddebat.fr/pages/comment-le-grand-debat-national-va-t-il-se-derouler
      Milieu de page.
      Excerpt:
      « ils s’assureront de l’impartialité et de la transparence de la démarche. Ils veilleront à la régularité de la méthode et à celle des travaux d’analyse et de synthèse des contributions recueillies. Ils formuleront toutes les recommandations qu’ils jugeront nécessaires pour satisfaire aux exigences de transparence et d’impartialité. »
      LE MEILLEUR:
      « Isabelle Falque-Pierrotin et Jean-Paul Bailly ont été désignés par le Gouvernement, Guy Canivet, Pascal Perrineau et Nadia Bellaoui ont été respectivement désignés par le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat et le Président du Conseil économique, social et environnemental. »
      Sérieusement ?
      Il y avait pas des députés, des sénateurs, pour faire ça, ces branquignoles ?
      Ils vont faire ça gratos, les garants ?
      Elle est pas belle la vie ?
      Bref, le bon gros foutage de gueule continue, « garantie ».

      • L’impartialité et la transparence
        puis
        la transparence et l’impartialité.

        Avec ça on est fixé.

      • Isabelle FALQUE-PIERROTIN a dirigé la CNIL, l’organisme chargé d’endormir les Français pour qu’ils ne pensent à rien d’importants.

        La CNIL d’ailleurs a parlé beaucoup des « cookies » qui sont un des sujets les moins cruciaux parmi les sujets en lien avec la vie privée.

  • @alan, macron est intelligent dans son domaine ( parasitisme et politique, acteur et showman). Après une bonne trépanation et un stage de plusieurs années chez Apple ou Google et il pourrait devenir un killer.

    • La façon dont il s’engouffre et nous engouffre dans l’escrologie me fait douter de son intelligence ou de son honnéteté (ou les 2 – voir affaire benalla).

      • Le fait que lors du débat il soit apparu comme nul en économie, finance et technique bancaire comparé à MLP était un fort indice de sa nullité crasse.

  • J’ai inventé un théorème sur la hiérarchie du grand débat et du fonctionnement de la France.
    Le grand débat est égal à la somme des milliers de petites idées stupides qui donneront naissance à une poignée de grosses idées débiles et ça coûtera encore un pognon de dingue. La France@tm, pas de bol. @k.marx @ladanslecul

  • @Michel0, il y a une soviétisation de l’économie en France. Les pôles stratégiques (datas etc…) sont détenus par l’Etat. De plus il y a un verrou loi et fiscalité pour se protéger de la concurrence. L’on peut dire n’importe quoi ça changera rien. L’industrie est morte, le service est gangrené, le travail au noir menacé, le cash prohibé. Allo quoi wake up world. C’est foutu.

  • Où allons nous !! dans le mur !! Eviter tout ce qui fâche !! La campagne Européenne est lancée , Occupé l’espace mediatique au maxi , detourner l’attention , une pincette de TAXE !!! Quand à la Dépense Publique , vous rêvez !!! En Marche oui , inactif et improductif !! Les bonimenteurs ont de l’avenir !!! jusqu’à quand ??

  • C’était tellement évident…
    En plus, cerise sur le gâteau, on parlera le moins possible d’Europe pendant cette campagne « pour les européennes ».
    De même qu’on a parlé le moins possible des sujets importants pendant la campagne présidentielle.

    • Pendant le débat du second tour de la présidentielle, on a quand apprécié les aptitudes exceptionnelles de Macron, et cela grace au talent de MLP :

      – l’AME ne coûte rien
      – les terroristes et leurs complices sont tous kamikazes ou prêts à mourir donc impossible à dissuader
      – il est impossible de payer ses salariés en Francs et de vendre dans un pays qui n’utilise pas le France

      Après cela, je pensais que Macron était carbonisé.

    • Merci pour le lien. C’est tout-à-fait ça, malheureusement! Je dois avouer que je n’ai pas suivi ces débats, j’ai juste vu des photos et trouvé que ces maires en écharpe, assis en rond autour du showman en bras de chemise, frisaient tous le ridicule!

  • Essayer d’enfumer ainsi cette contestation profonde ne débouchera que sur une conséquence : sur une réaction encore plus violente.
    Mettre le couvercle sur la marmite n’a jamais été la solution dans ce genre de situation. Ça retarde juste l’explosion et ça la rend beaucoup plus violente !

    • Je suis tout à fait d’accord. Le niveau d’étouffement, d’écrasement et de contrôle par l’état, d’une certaine partie de la société française ( pour simplifier, nationaliste, blanche, libérale, hétérosexuelle, classe moyenne), dans une multitude de domaines (taxations, politiquement correct, « pédagogie », héritages, destructions des valeurs traditionnelles…), devient vraiment impressionnant. Pas étonnant que ca craque, et ce simulacre de démocratie, ce grand « des bas », ne fait rien d’autre, devant les résultats attendus, que rajouter de l’huile sur le feu.

  • Bref, ce nouveau club des 5 est à l’image de notre démocratie représentative : pas représentatif du tout de la population française !

  • en bref pour résumer , même défilant sans violence en marche silencieuse rien ne se fera !!! Il n’y aura pas de changement de société , pour une certaine caste de la société , ils défendront leurs privilèges !!!
    notre République est en danger !!! La seule réponse est de réduire la Dépense Publique à
    0% de déficit , ce n’est pas leur intention , discretement il y a encore quelques hausses de taxes , contributions !!!

  • Il est la ,faut faire avec mais on connaît déjà les’reponses aux questions qui peuvent être posées…transition ,c’est super ,le 80 ,une erreur de communication..pour le reste ,on oubliera ,pas le temps ,c’est les européennes et la loi Fake news est en vigueur.

  • La réponse a tout nos probléme est la Dépense Publique !! Tant que cela ne sera fait ,rien ne peut se faire !!! le pays est étranglé par la gestion de nos dépenses !! Quel Homme d’Etat aura le courage de la mettre à 0% de déficit !! ils ont trop de privilèges à protéger pour eux mêmes !!
    QUI ???

  • La France n’a toujours pas fait sa révolution du socialisme vers le libéralisme. Ni les GJ, ni le Grand Débat, ni les « sages », ni les déficits et l’endettement publics abyssaux ne semblent pousser dans ce sens. Les esprits ne sont pas encore mûrs pour le libéralisme.
    « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue » disait Victor Hugo. Manifestement, pour la liberté, l’heure n’est pas encore venue. On en est toujours à l’égalité, donc à l’Etat surdimensionné, au chômage et à la pauvreté.

  • Excellent! Je ne saurais rien ajouter de plus tant cela correspond parfaitement à ce que je pense et ressens.

  • Il est impossible de déposer une contribution sur la plate-forme du « grand débat » sans passer par un questionnaire préétabli, limitatif et orienté . C’est une mascarade.

  • peut on appeler ça un débat?

    pour le gouvernement la question est comment arrêter ces manifestations et violences à répétitions.

    le simple fait de faire apparaître des clivages au sein des gilets jaunes est une petite victoire pour le gouvernement..donc si il y en a qui participent au « débat » ( comme si un débat était une solution: « maman j’ai faim », « on va en débattre mon chéri ») c’est une victoire .

    si il y en a qui refusent ils seront qualifiés de « radicaux »..et chacun sait bien que le radicalisme c’est un peu du terrorisme… donc leur répression sera légitime.

    ceci dit mettre un peu de sens sur les gilets jaunes..et savoir ce qu’ils veulent aiderait m^me si ça doit passer par la mise en évidence qu’il y a autant de revendications que de gilets jaunes.

    • la forme du débat est ridicule les garants prêtent à rire..mais..rien de plus facile que de les faire exploser..

      la vraie question est de savoir pourquoi les gilets jaunes n’organisent pas ce débat eux m^me!!!

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