Réforme libérale, c’est possible : l’exemple édifiant des Pays-Bas

Pourquoi ce qui a été possible en de nombreux points du globe ne serait-il pas acceptable ou envisageable chez nous ?

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Réforme libérale, c’est possible : l’exemple édifiant des Pays-Bas

Publié le 14 janvier 2019
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Par Nathalie MP.

Chaque jour qui passe donne un peu plus l’impression que la France s’enfonce systématiquement dans les mauvaises décisions pour obtenir cette prospérité et cette justice sociale qui lui échappent malgré des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires toujours plus élevés. Des articles nombreux en témoignent.

Mais aujourd’hui, au risque de sortir cette froide calculette qui horrifie tant Marlène Schiappa, j’aimerais vous dire que la réforme libérale, « yes, we can ! » D’autres l’ont fait, et non seulement ils n’en sont pas morts, mais ils s’en portent beaucoup mieux !

La réforme est possible, elle s’est faite ailleurs

Les exemples des grandes transformations libérales menées dans les années 1980 sont connus. J’ai eu l’occasion d’évoquer la Nouvelle-Zélande à propos de la fin des aides à son agriculture mais c’est l’ensemble du pays qui, de « protégé » de toutes parts et au bord de la faillite qu’il était, a été plongé avec succès dans une liberté économique retrouvée.

Quant au Royaume-Uni, vivant depuis 1945 avec l’idée keynésienne que c’est la dépense publique qui permet de fournir des emplois à tout le monde, allant de nationalisation en nationalisation et de grève en grève décrétées par des syndicats tout-puissants, il s’est retrouvé en véritable situation de faillite que seul un prêt du FMI de 4 milliards de dollars en 1976 – plus grand emprunt jamais consenti par le FMI à l’époque – lui permit d’adoucir.

Mais ce sont les « brutales » réformes « ultra-libérales » engagées par Margaret Thatcher à partir de 1979 qui l’ont véritablement sauvé. J’ai raconté cet épisode de l’histoire britannique dans l’article « Essayons de parler de Margaret Thatcher sans nous fâcher ».

Observons qu’au moment précis où le changement arrivait chez nous sous la forme du programme commun de la gauche, d’autres pays faisaient des choix inverses, parfois sous la houlette de leaders de gauche (Nouvelle-Zélande) et que, curieusement, ils se retrouvent dotés aujourd’hui d’une agilité économique et sociale inconnue chez nous.

On pourrait arguer que l’éloignement temporel et/ou géographique de ces exemples les rend inaptes à servir de repère pour la France de 2019 – les Français, trop convaincus que la France est une divine exception en ce monde, sont toujours très habiles pour trouver mille bonnes raisons de ne surtout pas s’engager dans la voie de la réforme libérale.

Mais qu’à cela ne tienne, car des exemples plus récents et tout aussi révélateurs existent : les lois Hartz sur le travail en Allemagne au début des années 2000, ou encore la véritable résurrection de l’Irlande après la crise de 2008 ou encore les réformes mises en oeuvre aux Pays-Bas pour enrayer la récession consécutive à crise de 2008.

Le pays avait entamé un processus de réforme dès les années 1990, mais c’est en 2010 avec l’arrivée au pouvoir de Mark Rutte (centre-droit libéral, en coalition1) que les choses se mettent à bouger en profondeur. Il a été réélu en 2012 (élections anticipées) puis en 2017.

À quoi tiennent les différences avec la France ?

Le marché de l’emploi est beaucoup plus flexible qu’en France. Notamment, les employeurs peuvent licencier librement pendant 2 ans après l’embauche tandis que les salariés ont plus d’incitation à reprendre un emploi rapidement. Avec 3,7 % de chômage, le pays est au plein-emploi et connaît même des tensions telles que la précarité est du côté des employeurs.

Les systèmes d’assurances sociale et médicale ont basculé de l’assistance à la responsabilité individuelle : le Participation Act de 2015 a entériné l’idée que chaque individu doit participer à la société et se prendre en charge lui-même et que l’État n’intervient qu’en dernier recours.

Le système de retraite, considéré comme le meilleur d’Europe, intègre une part de capitalisation et l’âge légal de départ en retraite a été repoussé de 65 à 67 ans.

L’enseignement n’est pas géré en monopole d’État : 75 % des élèves sont scolarisés dans des écoles privées qui ont la maîtrise totale du recrutement de leurs professeurs et de leurs choix pédagogiques. L’objectif n’est pas de faire parvenir 80 % d’une génération au bac, mais de repérer les talents et d’orienter les élèves vers les filières où ils se montreront performants.

Les dépenses publiques ont été considérablement réduites (de plus de 48 % en 2010 à 43 % en 2017), non seulement les dépenses sociales (22 % du PIB contre 32 % en France) mais l’ensemble du train de vie de l’État. Le budget des affaires étrangères, par exemple, a été baissé de 25 % et une dizaine d’ambassades ont été fermées.

La fiscalité a également été allégée, notamment pour les entreprises, et cela s’est vu rapidement sur l’emploi et le pouvoir d’achat.

Suite à quoi le déficit public de plus de 5 % du PIB en 2009 est passé à un excédent de 1,1 % en 2017 et la dette a reflué de plus de 62 % du PIB à 55 % aujourd’hui (2018). Après avoir atteint un pic de presque 8 % en 2013, le taux de chômage est revenu à son niveau d’avant crise (3,7 %).

Ce que nous Français appelons avec dédain « austérité » est perçu aux Pays-Bas comme un investissement pour l’avenir et la plupart des problèmes que doit affronter le pays sont analysés avec pragmatisme plutôt qu’à travers le filtre des idéologies.

L’innovation est le maître-mot du développement économique, non sans résultat concret puisque les Pays-Bas ont été classés au second rang du Global Innovation Index 2018 (France : rang 16).

Quant au système éducatif néerlandais, en dépit du fait qu’il est très libre et très concurrentiel (point de vue étatiste français), ou plutôt parce qu’il est libre et concurrentiel (point de vue libéral), il obtient systématiquement des scores bien meilleurs que la France dans les classements internationaux PISA, TIMSS et PIRLS.

On objecte souvent que si les dépenses publiques de la France sont si élevées, c’est aussi parce qu’elles incluent un effort de défense nationale bien supérieur à celui des autres pays européens. Mais cet argument ne tient pas.

Le budget de la défense2 des Pays-Bas représente 1,2 % de son PIB contre 1,8 % chez nous (avec l’objectif de monter à 2 % à la fin du quinquennat). Ces petits 0,6 % de différence sont donc tout à fait anecdotiques dans l’écart de 14 % entre nos dépenses et les leurs.

Résultat et conclusion : voici quelques chiffres édifiants du match France Pays-Bas !3

Pourquoi ce qui a été possible en de nombreux points du globe ne serait-il pas acceptable ou envisageable chez nous ? Sommes-nous si fiers de nos accomplissements, si certains de la valeur de notre modèle social pour refuser de voir que nous sommes partout à la traîne au point de glisser lentement mais sûrement vers le décrochage des pays développés ? Faudra-t-il attendre que la faillite arrive ou que la colère atteigne un point de non retour pour réagir enfin – et rendre la transformation encore plus douloureuse qu’elle ne le serait aujourd’hui ?

Sur le web

  1. Au départ en 2010, Mark Rutte forme un gouvernement de coalition minoritaire avec les démocrates chrétiens, soutenu par le parti anti-immigration de Geert Wilders. Mais en 2012, ces derniers ayant refusé de voter le budget, Rutte doit convoquer des élections anticipées qu’il gagne de peu devant les travaillistes. Il forme alors un gouvernement de coalition avec ces derniers. Lors des élections de 2017, nouvelle victoire de son parti. Cette fois-ci, la coalition se fait avec les démocrates chrétiens. → À partir du moment où la feuille de route est claire, la vie politique semble beaucoup plus consensuelle aux Pays-Bas qu’en France.
  2. Dans l’Union européenne, le premier budget de défense nationale par rapport au PIB est celui de l’Estonie (2,4 %, on pense Russie), suivi de la Grèce (2,1 %, on pense Turquie) et du Royaume-Uni (2 %). Avec 1,8 %, la France arrive en 4ème position.
  3. Sources Eurostat : PIB, solde, detteDéfenseChômageChômage JeunesPrélèvements obligatoires – OCDE : Dépenses publiques – HeritageCato InstituteRSFIREF.
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  • « …nous sommes partout à la traine au point de glisser lentement mais surement vers le décrochage des pays développés »
    Voila un constat objectif, merci à Nathalie MP.
    Mais alors, pourquoi pas comme au Pays-Bas?
    Tout simplement parce-que la France est une « démocratie » fermée, gérée par les rentiers constitués par l’Énarchie, la magistrature, le corporatisme, le capitalisme de connivence, trop de chefs d’entreprises qui pratiquent au quotidien l’abus de position dominante…..

    • C’est vrai en considérant que ce que vous citez sont les conséquences et non les causes du mal français. En réalité les changements ailleurs auxquels fait référence NMP, dépendent moins de la couleur politique que de l’organisation des pouvoirs : les pays-bas sont un pays décentralisé avec un régime parlementaire (plus favorable aux compromis) = plus de réactivité donc d’agilité.

      Imagine t-on en France une coalition entre droite et gauche ? Non ! Macron l’a tenté mais ça ne peut pas marcher, on le voit bien sa coalition est contre nature institutionnel. La superstructure du pouvoir doit évoluer. Certes on peut croire à l’homme providentiel mais combien de temps auta t-il devant lui avant qu’on ne retombe dans nos travers.

      Le changement viendra pas la décentralisation, elle est déjà en cours, elle finira par corriger le pouvoir d’en-haut. Un peu de patience..

    • voila , l’argent public arrose tout

  • Aller, on parle de Saint Martin et de Sint Maarten ?

  • Il faut comprendre les Pays-Bas dans leur retissance à un budget Européen réclamé par Macron. Le populisme sera au rendez-vous quand les Bataves auront l’impression de se serrer la ceinture pour ne pas fâcher les voisins gâtés du sud.

  • Non, la réforme n’est pas toujours possible. Loin de là. Il est des systèmes qui n’évoluent que dans le cadre d’une rupture brutale. C’est d’ailleurs le plus souvent la règle.
    La France est gangrenée au plus profond d’elle-même par le socialisme. Tous les esprits ont été empoisonnés, même ceux de ses détracteurs.
    Les réponses qui sont réclamées par le peuple aujourd’hui, drogué à cette idéologie et asservi par la dépendance matériel à la bête, sont de même nature que celles qui nous ont plongés dans la tragédie que nous vivons.
    Aucun espoir. La fuite ou la déchéance.

    • Exact.. le seul fait de parler de manière pragmatique d’économie, d’immigration ou même d’écologie vous fait passer pour un impitoyable nazi dans les dîners en ville

    • bonjour
      «Il est des systèmes qui n’évoluent que dans le cadre d’une rupture brutale. C’est d’ailleurs le plus souvent la règle.»

      Non je ne pense pas. Les tremblements de terre sont très fréquents, les tremblements majeurs sont plus rares. Ces derniers se voient par leurs effets immédiats, les autres beaucoup moins mais surle long terme il n’y a pas photo sur l’efficacité des petites secousses.
      En France effectivement ça coince de plus en plus mais croire que le socialisme en est la cause profonde, c’est faire une inversion. Si le socialisme y est si bien installé c’est avant tout parce que notre environnement politique lui est particulièrement favorable. Tous les pays ont des collectivistes pourtant leurs actions sont limitées car la structure politique empêche leur main mise. Une structure politique construite sur une décentralisation le plus souvent historique.

      Ce qui différencie la France des autres pays ne sont pas les socialistes mais nos structures pro-collectivistes (Etat et pouvoir centralisés). Si nous voulons en sortir il faudrait miser sur une véritable décentralisation c’est à dire appuyer les pouvoirs locaux légitimes (pas des constructions bidons). J’ai vraiment l’impression que ça bouge de ce côté là, que l’espoir se trouve là tant le pouvoir d’en haut est maintenant détesté.

      • J’ai oublié de préciser que nos structures centralisées émergèrent avant le socialisme.

      • et ce structures ont été installées par degaulle en 1945

        • De gaulle n’a pas imaginé les effets pervers à terme de sa contribution, aveuglé par sa grandeur et celle de la France. On voulait la stabilité politique, on l’a eu au point de faire mourrir le pays.

      • Si l’on se place avec une échelle historique, oui, on peut dire que la plupart des civilisations et des communautés humaines finissent leur existence dans une rupture brutale. C’est malheureusement un fait établi à peu près partout et de tout temps.
        Ce qui est intéressant à étudier (qui ne laisse pas de m’interroger), c’est l’incapacité de ces systèmes à réagir à des enjeux qui finissent par les emporter. Un suicide collectif en quelque sorte.
        C’est exactement ce que nous vivons.

        De très nombreux ouvrages traitent du grand deal qui a eu lieu après-guerre. Pour n’en citer qu’un « La prospérité du vice ».
        Il ne fait aucun doute que les élites de l’époque se sont lourdement trompées en pensant que le pouvoir économique primait et en laissant délibérément le pouvoir politique à ce qui allait devenir l’Empire du Bien. C’est-à-dire la gauche, communistes inclus. De Gaulle a effectivement participé à ce mouvement.

        Non, la gauche a bien investi tous les lieux de pouvoir politique (au sens large) progressivement depuis l’après-guerre. Grands corps d’État, grandes écoles conduisant aux fonctions politiques et technocratiques, écoles de journalisme, médias, éducation nationale, universités, culture, syndicats, associations, services publics… sont aux mains des idéologues.
        Ils n’ont eu de cesse que de faire grossir leur pouvoir et leurs moyens. Comment expliquer autrement le tropisme des « structures pro-collectivistes (Etat et pouvoir centralisés) » (pour reprendre votre expression)?
        Certes leur idéologie a évolué avec le temps et elle a différentes facettes.
        Mais, in fine, elle est structurée par des mêmes lignes de force immuables, par des constantes intangibles dont les pierres angulaires sont fondées sur la désignation et la détestation, plus ou moins marquée, plus ou moins subtile, plus ou moins consciente d’un ennemi cause des plaies du monde et l’obligation qui en résulte de le défaire pour façonner un monde fantasmé et l’imposer aux hommes.
        Aujourd’hui, une partie de l’ancienne classe ouvrière ayant changé de statut (grâce au capitalisme), il faut se battre pour l’étranger, le migrant, contre les frontières, la nation et tout ce qui nous relie au passé ; l’ennemi est devenu notre civilisation
        Je le répète, la cause première (enfin presque, mais ça serait trop long), le principe premier, qui explique la situation de la France, c’est l’idéologie socialisante et rien d’autre. L’Empire du Bien, totalitaire et impérialiste a très probablement gagné pour le malheur des gentilshommes.

    • Le plus terrible est que la France est un des pays qui se réforme le plus : comptez le nombre de lois pondues ces dernières années/décénnies, pour modifier tel ou tel pan de notre pays.
      Education, économie, sécurité (et lois anti-terroristes), retraites, etc etc etc.

      « il a les réformes, mais pas les bonnes »

      • Vous affirmez que la France se réforme en comptant le nombre de lois ?! Voilà qui est amusant. Allez, prétendons aussi que Macron a réformé à tours de bras depuis son élection ! Merci pour ce moment … de franche rigolade.

        • D’accord, je joue peut etre sur les mots.
          Mais d’un autre coté, qu’appelez vous « réforme » ? Un changement dans le système ? Ou uniquement un changement drastique de système ?

      • La plus belle réforme consisterait non pas à accumuler encore un monceau de lois pour flatter tous les ego mais à supprimer celles qui sont inutiles, ridicules, redondantes voire nuisibles.

  • à croire que depuis des décennies , on se coltine des dirigeants  » bas de gamme « …..et qui nous reviennent bigrement cher quand on voit l’état de ce pays ……

  • Oui mais nos montagnes sont plus hautes que les leurs!

  • j’ai toujours pensé que les Hollandais vivant au-dessous du niveau de la mer (en partie) avaient appris à être pragmatiques et efficaces …

  • Il ne vivent pas en dessus de leurs moyens en tout cas.

  • La France se réformer avec autant de gens qui crois que l’état peut subvenir a son pain de tous les jours , laissé moi rêver.
    2 solutions dans ce beau pays :
    Vous êtes politicien et vous vivez sur la bêtes
    Vous êtes un homme d’affaire et vous êtes expatrié
    Sinon les autres payés pour ceux qui vivent sur la bête ….

  • il faudrait aussi savoir si les pays-bassets sont heureux… mais ce qu’il faut aussi rappeler c’est que le sabotage de l’économie par la politique est subtil est lent..alors que les cadeaux du socialisme sont immédiats…

  • Les commentaires sont fermés.

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