Par Johan Rivalland.
Après la liberté d’expression, un autre sujet touchant aux libertés fondamentales m’exaspère depuis bien longtemps : l’impuissance des propriétaires face aux squatteurs. Un état d’esprit de la loi qui m’échappe complètement et que décidément je ne comprends pas. D’où mon inversion de la célèbre formule de Proudhon, dont je doute qu’il aurait approuvé une telle loi.
Misère de la philosophie
Il s’agit là aussi d’une inversion, cette fois due à Karl Marx, toujours face à Proudhon et sa Philosophie de la misère. Mais je m’écarte là du sujet. Il faut dire qu’il y a de quoi se perdre : comment en vient-on à vouloir défendre les miséreux en ôtant les droits fondamentaux de propriétaires pas forcément fortunés, les plongeant eux aussi parfois à leur tour dans la misère ? Vous avouerez que c’est sacrément tordu ! Une bien drôle philosophie.
Et pourtant, c’est bien ce qui se produit chaque jour, et qui est arrivé à cette jeune femme dont il est question dans cette séquence que je vous invite à regarder ; un reportage parmi tant d’autres, hélas, car cela fait de nombreuses années que l’on voit ce genre de séquence infernale et absolument incompréhensible, pour moi, et surtout pour les nombreuses victimes.
Philosophie de la misère
Comment un État digne de ce nom, censé à la base protéger ses citoyens — même s’il y a bien longtemps qu’il n’y a plus à se faire d’illusion sur ce sujet — peut-il accepter sans réagir ou, au mieux, en faisant part de son impuissance, devant un tel état de fait ? Si je commettais un dixième de ce que peut faire un squatteur pénétrant par effraction chez quelqu’un à l’aide d’un pied-de-biche et d’une perceuse pour s’accaparer les lieux, je ne pense pas que j’aurais droit à la moindre clémence.
Et comment en vient-on ensuite, comme on le voit dans le reportage, à ce que quelqu’un puisse vivre de ces situations en se posant comme l’intermédiaire qui monnayera leur départ auprès des squatteurs, en bradant le bien des propriétaires désespérés et en touchant sa consistante commission au passage ? On est complètement tombés sur la tête…
C’est donc bien une philosophie de la misère que s’est employé depuis longtemps à construire notre État. Au point qu’il ne contrôle plus lui-même la situation.
À vouloir offrir des droits aux uns (pas à n’importe qui : à des truands bien souvent organisés en réseaux) sans bien anticiper les conséquences sur les autres, une fois de plus on constate que les dérives de l’État sont bien nombreuses et affligeantes.
En attendant, que faire ? On se borne jusque-là à constater, déplorer, dénoncer, mais rien ne bouge. Et nos gouvernants songent tout juste à légiférer pour abaisser éventuellement, nous dit-on, le délai de deux mois. Quand on sait, comme il est dit dans le reportage, que les procédures durent en moyenne une bonne année, il n’est pas certain que cela change beaucoup la donne pour les victimes de ce grand scandale.
Parfois, se faire justice serait presque tentant… si ce n’était pas si risqué pour son intégrité, et si la justice elle-même ne risquait pas, bien évidemment, de mettre la victime en prison, celle-ci acquérant aussitôt le statut de coupable…
bon le probleme est simple quand la loi ne respecte pas le citoyen elle devient illégitime.
Le rôle de l’etat est d’assurer la protection des biens et des personnes.; si il ne le fait pas ,de mon point de vue , l’individu est libre de se défendre.
Aussi avec le sommes destinées aux palabres judiciaires , il sera plus efficace de mandater quelques castards qui seront chargés de l’expulsion a coup de pied au cul.. ni vu ni connu..
je vous l’assure .. çà marche..rapide , propre
Vu également, dans mon entourage, et ca marche très bien. Et en plus, il n’est franchement pas compliqué de pourrir la vie des gens. Et vous n’avez même pas idée de ce que j’ai déjà vu à l’étranger où le droit de propriété s’applique stricto-sensu: des types armés qui débarquent et mettent en joue les “indigents”. J’ai même eu l’honneur de voir les choses se réglaient à coups de grenade !
Après, c’est quand même dramatique d’en arriver à devoir appliquer la loi du FarWest ici. Cela prouve encore une fois que l’on ne peut plus du tout avoir en confiance dans les institutions de ce pays. C’est d’ailleurs l’argument massue que je sors à tous ceux qui me reprochent de ne plus voter.
de votre point de vue, certes, mais ce point de vue peut tout à fait vous amener en prison, il suffit que votre “victime” porte plainte pour coups et blessures et trouve une oreille compatissante chez un juge pour que les raisons qui vous ont poussées à lui mettre votre pied au fondement disparaissent.
Et si en plus elle peut justifier de quelques jours d’incapacité de travail et les lier à votre opération vous êtes cuit.
moui , les intervenants doivent etre TRES convaincants.. et assurer d’une mémoire indéfectible en cas de plainte
jusqu’au jour ou un propriétaire va péter un câble et régler l’histoire avec un fusil……ça arrivera , soyez en sur ….et là , peut être que ce gouvernement de merde réagira …..
Vous rêvez, les muppets dénonceront un acte fasciste et les petits juges crucifieront le bonhomme.
Hmmm, le bon petit article bien énervant du matin…
Ce pays est foutu. Il n’y a plus qu’a attendre tranquillement, en serrant les fesses, j’en conviens, que l’exaspération atteigne un point de non retour, et qu’un vaste groupe se révolte contre l’état.
Mais a partir de quand, de quelle taille, de quelles revendications, un groupe devient légitime ? Peut être qu’avec le mouvement du 17 novembre, on s’approche de quelque chose ? Ou alors espérer, comme aux Etats-unis, un “sauveur”, avec plus de bon sens que de politiquement correct, réussisse a mettre le pays sur les rails.
Pour en revenir à l’article, c’est vrai que la frustration engendrée par ce genre de fait divers est assez énorme 🙁
@Cernu
C’est plus qu’une frustration, c’est une absurdité violente.
“rechercher des signes d’effraction, si il n’y en a pas il faut les réaliser vous-même”
Les squatters sont souvent bien conseillés. Ils auront les preuves (video ou autre) d’une entrée sans effraction et ils ne manqueront pas de vous accuser de faux témoignage et la “justice” risque de leur être encore plus favorable.
Réponse ci-dessus mal placée, elle s’adresse à CLovis2 en dessous.
Leur vidéo pourrait même être un faux témoignage lui même : une mise en scène.
Si vous constatez la présence de squatteurs à votre domicile, il faut rechercher des signes d’effraction, si il n’y en a pas il faut les réaliser vous-même et les faire constater car la police ne peut intervenir que dans ce cas.
Un indice à surveiller est aussi la présence d’une boîte aux lettres supplémentaire, en effet pour prouver qu’ils résident sur place, ils s’envoient une lettre recommandée ce qui va alors nécessiter un jugement d’expulsion.
Il faut aussi attirer l’attention sur les locations touristiques dont les occupants théoriquement temporaires peuvent se maintenir. (Le cas s’est produit pour une famille qui en rentrant de vacances n’a pas pu réintégrer son domicile)
Dans le passé, il y avait des privilèges qui étaient des droits que certains avaient et que d’autres n’avaient pas, aujourd’hui, les nouveaux privilèges c’est de ne pas se voir appliquer la loi qui dans les mêmes circonstances condamnent les autres. C’est le cas des squatteurs.
Le droit de propriété est un droit naturel énuméré dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui fait partie de notre constitution.
Lorsque la justice protège le voleur, elle viole les droits naturels et la constitution. Que faut-il penser d’un pays dont la justice agit ainsi? N’est-ce pas la fin de l’état de droit? C’est sacrément grave.
@Jacques Peter
La justice n’existe plus depuis que l’état fait dans le clientélisme et l’émotionnel expansifs plutôt que dans l’intérêt général pragmatique.
@David J
Bonsoir,
La Justice n’existe plus depuis qu’elle est sous la coupe de l’Exécutif qui l’a rendue “sociale”.
surtout de puis que badinter a vendu l’idée que la délinquance est principalement due a la lutte des classes..
Témoignage tout récent: c’est le commissariat local qui conseille de faire appel à des gros bras car “les squatteurs sont protégés par les lois”.
Je vous invite à lire attentivement la définition de “socialement proche” de Liberpedia http://fr.liberpedia.org/Socialement_proche
@breizh06
Bonjour,
Wouaouh ! Le commerçant honnête est “ennemi du Peuple”. Fort !
Encore une preuve de plus que nous sommes bien dans un régime socialiste. donc inégalitaire, donc liberticide, donc autoritaire et qui distribue la misère de façon magnanime.
1 – révoquer les juges
2 – élire désormais la moitié des juges localement au suffrage universel, pour 3 ou 5 ans non reconductibles
3 – pouvoir arrêter et emprisonner un juge félon ou le placer dans un hôpital psychiatrique
4 – ne conserver au fur et à mesure qu’un tiers de juges nommés en veillant à ce que leur couleur politique ne soit pas un obstacle à leur premier devoir : l’impartialité.
si on veut une indépendance ds juges ils faut qu’ils soient élus..
mais çà çà leur fait peur évidement
par ailleurs les juges ne devraient pas avoir le doit de se syndiquer
si on veut une indépendance ds juges ils faut qu’ils soient élus
Dans ce cas ils deviennent dépendants de leur électorat qui risque de ne pas être outrageusement libéral.
Les juges gauchistes nommés par un exécutif gauchiste sont-ils moins justes qu’élus par un électorat gauchiste?
@mc2
Bonjour,
Un juge gauchiste qui “protège” les “victimes de la Société” au détriment des citoyens, ne sera pas élu longtemps, même si cet électorat est de gauche. Les gauchistes aiment leur tranquillité et que leurs droits soient respectés.
Là, le pb, ce n’est pas les juges mais les textes de loi qui empêchent un propriétaire d’expulser un mauvais locataire. Les gens, bien entendu sont favorables à ces lois débiles. Et voilà à quoi ça aboutit. triste !
J’ai toujours un peu de mal avec ces histoires à vous tirer des larmes de proprio. Me souviens d’une histoire un peu tordue où un gars prétendait avoir été victime de squatters alors qu’il louait son logement au black et qu’il avait fini par trouver plus malin que lui…
https://www.google.fr/amp/s/amp.lepoint.fr/2193892
La cas de la vieille dame revenant d’hospitalisation et trouvant son logement squatté ne vous a pas interpellé ❓ ❓ ❓
L’état français, faible avec les forts, fort avec les faibles… 🙁
Le pire, ce n’est pas la justice qui a fait libérer le logement, mais la pression permanente de la population parfois à la limite de la légalité ❗
Renseignements pris :
1. Elle ne rentrait pas d’hospitalisation, elle venait réintégrer son logement après le décès de son compagnon chez qui elle vivait depuis des années
2. Les squatteurs avaient repéré que cette maison était inoccupée depuis 7 ans (ne soyez pas inquiet pour votre résidence secondaire ! )
3. La mairie avait averti la dame de l’emmenagement de ces squatteurs, mais elle n’avait pas donné suite, pas porté plainte
4. Apparemment chassée par les enfants de son compagnon décédé (voila ce que je trouve révoltant) elle cherche à revenir dans son ancien logement mais au lieu de saisir la justice, en appelle aux medias
5. Le monde politique s’en mêle, des militants d’extrême droite veulent s’en prendre aux squatteurs, d’extrême gauche…
@Jean Manchzek
Bonsoir,
“2. Les squatteurs avaient repéré que cette maison était inoccupée depuis 7 ans (ne soyez pas inquiet pour votre résidence secondaire ! )”
Et ? Parce que cela faisait 7 ans qu’elle vivait ailleurs que CHEZ ELLE, des parasites pouvaient s’installer chez elle ? Elle payait toujours l’impôt foncier comme tout propriétaire.
La DDHC de 1789 précise clairement que la propriété privée est “inviolable et sacrée”.
“3. La mairie avait averti la dame de l’emmenagement de ces squatteurs, mais elle n’avait pas donné suite, pas porté plainte”
Si un fonctionnaire, un élu note, remarque, se rend compte qu’un acte illégal est en cours, il DOIT prévenir les autorités, ou au moins la Police. TOUS les maires de France sont des Officiers de Police Judiciaire. Ce maire est en infraction et n’a pas fait son devoir.
“4. Apparemment chassée par les enfants de son compagnon décédé (voila ce que je trouve révoltant) elle cherche à revenir dans son ancien logement mais au lieu de saisir la justice, en appelle aux medias”
Elle a appelé la Police, qui n’a strictement rien fait. L’appel aux médias est arrivé ensuite. Ses déboires ont duré plus de 2 ans.
Que les enfants n’acceptent plus sa présence au domicile de leur père, donc le leur du fait de son décès, vous révolte, mais qu’une bande de parasites squattent le domicile légal de cette personne, lui interdisent l’accès, et refont la déco’ intérieure à coups de masse, ne vous dérange pas, parce qu’elle l’a laissé sept ans, vous trouvez cela normal.
“(ne soyez pas inquiet pour votre résidence secondaire !)”
Les ennuis pour les propriétaires commencent au-delà de 48 heures d’occupation. Vous devriez vous inquiéter de votre demeure principale.
“5. Le monde politique s’en mêle, des militants d’extrême droite veulent s’en prendre aux squatteurs, d’extrême gauche”
Dès que la politique et ses politicards se mêlent de quelque chose , c’est la me**e.
Je suppose que l’histoire d’une femme ayant mis son appartement en vente, pour 185.000€, afin d’éponger quelques dettes, qui n’y logeait plus, a vu des squatteurs s’y installer entre-temps et ruiner la vente ne vous fait pas un peu tiquer.
http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/bagnolet-son-appartement-squatte-risque-d-etre-saisi-par-la-justice-10-10-2018-7915476.php
Un autre cas :
“http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/neuilly-sur-seine-chasse-de-son-propre-appartement-par-des-squatteurs-07-02-2018-7546830.php”
Un extrait de cet article :
“Une fois l’expulsion ordonnée par un juge, le propriétaire doit encore obtenir le concours de la préfecture. «Quoi qu’il arrive, et même si la procédure prend du temps, le propriétaire ne doit surtout pas agir seul, insiste Me Labidi. Déloger un occupant en ayant recours à la violence peut être puni de trois ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende…»
Pour mémoire, un squatteur qui s’introduit dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte risque un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.”
48 heures et un logement sans formalité autre qu’une lettre recommandée auto-envoyée, ou qu’un reçu de commande de pizza. Bye-bye les désormais inutiles procédures et formulaires requis en multiples exemplaires pour valider une vente immobilière chez un notaire qui fournit un acte notarié, dont le prix des honoraires est fonction du prix de vente, soumis à T.V.A. C’est tout bénéf : pas d’emprunt à rembourser, pas de loyer, pas de taxe foncière ni d’habitation… oh mais !? MANKAGAGNER là !!