60 ans de la Cinquième République : l’héritage économique empoisonné

La Cinquième République, dont on fête le 60e anniversaire, voit le triomphe du pouvoir exécutif, qui s’est arrogé dès l’origine des compétences économiques qu’il n’est plus capable d’assumer.

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60 ans de la Cinquième République : l’héritage économique empoisonné

Publié le 5 octobre 2018
- A +

Par Frédéric Mas.

Les Français célèbrent le 60e anniversaire de leur Constitution, celle de la Cinquième République. Pour beaucoup, elle reste associée à Charles de Gaulle qui l’a taillée sur mesure pour répondre aux problèmes politiques de l’après-guerre. La Quatrième République n’avait pas pu résoudre en son temps les problèmes liés aux guerres de décolonisation, et le projet gaullien mit un terme aux tergiversations parlementaires en consacrant la prééminence absolue de l’exécutif sur les autres branches du pouvoir.

Seulement, si le volet politique de la Cinquième République est connu, celui économique l’est beaucoup moins, ni par les historiens et les juristes. C’est un tort, car les pathologies liées au régime d’hier expliquent en grande partie l’effondrement du modèle social français d’aujourd’hui.

Plus qu’une simple formalisation des rapports politiques au sommet de l’État, la Cinquième République pense l’État comme un véritable commandeur de l’économie française, s’appuyant sur une logique néocorporatiste pour justifier interventionnisme, planification, et surtout la montée en puissance d’une nouvelle élite, celle d’une haute administration considérée comme omnicompétente.

 

La transformation économique de l’exécutif

La Cinquième République marque une rupture réelle avec la tradition républicaine antérieure, faisant de la tête de l’État, non plus la servante de la loi républicaine mais le guide et le quasi dirigeant de l’économie de la Nation. L’idéal du gouvernement républicain, tel qu’il était incarné imparfaitement par la Troisième République, faisait du Parlement le cœur de la gouvernance politique : si la délégation législative déléguait déjà beaucoup à l’exécutif, sa finalité visait toujours à restaurer la légitimité parlementaire1. L’exécutif n’a qu’un seul rôle, étroit, traditionnel en démocratie libérale, c’est-à-dire matérialiser les lois votées par le Parlement considéré comme le principal levier de la souveraineté nationale.

La Cinquième République dote le président de pouvoirs propres, lui donne la capacité de nommer le Premier ministre, de dissoudre l’Assemblée et de déclencher l’état d’exception. Parce que la Constitution insiste sur le rôle de l’exécutif en matière de politique étrangère, elle donne beaucoup plus de poids à son administration au détriment d’un Parlement qu’on « rationalise » jusqu’à lui retirer sa capacité à incarner l’intérêt général.

Mais ce n’est pas tout. Comme le rappelle Philippe Raynaud :

La réhabilitation du pouvoir exécutif déborde inéluctablement vers la politique intérieure et elle facilite le développement de politiques publiques ambitieuses, et c’est pour cela que l’exécutif gaullien devait tôt ou tard en instrument de la « modernisation » économique et sociale.2

En limitant le domaine de la loi au profit du règlement, la Cinquième République propulse l’administration sur le devant de la scène. Celle-ci va d’abord se considérer comme la véritable détentrice de l’intérêt général, au-dessus des intérêts particuliers défendus par les factions parlementaires et les intérêts économiques de la société civile, puis comme l’avant-garde de la modernisation économique et sociale du pays.

 

Le triomphe de l’idéologie moderniste

L’idéologie moderniste qui imprègne les grands corps d’État, les grandes écoles, les élites bureaucratiques et politiques du pays ne date pas du projet gaullien lui-même. Ses racines sont bien antérieures, et sa continuité remarquable depuis le saint-simonisme, la Troisième République jusqu’à la Cinquième, en passant par le régime de Vichy3 et le Conseil national de la résistance.

Après-guerre, l’idée dominante veut que le pays soit arriéré, et que tout doit être mis en œuvre pour le transformer en société industrielle avancée. Pour ce faire, l’État se doit d’être à la fois tuteur et instituteur, guide et planificateur. Armé des outils statistiques, de celui des nationalisations « stratégiques » et de la macro-économie d’inspiration keynésienne, multipliant les opérations de planification et de cartellisation de l’économie, l’État en France s’institue comme l’arbitre de l’économie nationale et comme l’interlocuteur indispensable entre ouvriers et salariés4.

À sa tête, les fonctionnaires se pensent comme le comité de pilotage visant à régénérer le pays et accompagner une croissance économique « ordonnée ». L’idéologie modernisatrice des années 40-50 a ses mots de passe et ses passeurs, comme l’observe François Denord. On jongle avec la « Croissance », la « productivité », la « modernisation » entre organisations syndicales, patronales et bureaucraties d’État5. Se distinguent trois types de profil qui poussent à la réforme : le haut fonctionnaire, l’ingénieur civil reconverti en serviteur de l’État, et l’ingénieur-économiste d’État, summum de la gouvernance technocratique qui se met en place.

Avant même que de Gaulle n’arrive au pouvoir, le consensus qui cimente les élites françaises relève de la même modernisation économique et sociale du pays passant par l’État, et le libéralisme qui met en concurrence les individus et les intérêts purement privés apparaît comme dépassé, qui, comme la souveraineté parlementaire, appartient au monde de l’avant-guerre. Cette convergence sociale des élites a donc vécu l’adoption de la Cinquième République comme une consécration et la formalisation de leur colbertisme high-tech.

 

Le néocorporatisme gaullien

Le général de Gaulle n’est en effet pas libéral, et cherche à soutenir une troisième voie qui s’incarnera par le néocorporatisme français, alliance paradoxale entre une idéologie économique ancienne et l’État modernisateur keynésien.

Durant ses années passées au RPF, le général de Gaulle défend l’idée d’une troisième voie, d’une association entre capital et travail qui pallierait à la fois les limites du capitalisme et du socialisme autoritaire. Promoteur de l’intervention étatique, la vie économique suppose pour lui « une impulsion, une harmonisation, des règles, qui ne sauraient procéder que de l’État. Bref, il faut du dirigisme »6Cette vision de l’économie s’inscrit dans la tradition économique corporatiste, qui a fortement influencé le catholicisme social qui imprègne la vision du monde du général.

L’origine du corporatisme est clairement réactionnaire, puisqu’il naît à la fin du XIXe siècle contre la Modernité, accusée par ses détracteurs d’atomiser la société et d’éroder les lieux traditionnels d’autorité de l’ordre ancien. On retrouve ses défenseurs et ses théoriciens dans les rangs nationalistes et fascistes, et ses expériences les plus marquantes se retrouvent en Italie sous Mussolini, en Allemagne hitlérienne, ou encore dans les États autoritaires comme le Portugal de Salazar. Seulement son pouvoir d’attraction ne faiblit pas avec la fin de la guerre, et ses idées se retrouvent partout en Europe, mais cette fois-ci avec l’ambition d’accompagner la croissance économique et la relève des États démocratiques.

Edmund Phelps décrit le corporatisme classique comme une volonté d’étendre les pouvoirs de l’État pour créer une économie dirigée :

Ce type de corporatisme [… ]renvoie à une série d’objectifs : l’intervention de l’État plutôt que le désordre, la solidarité plutôt que l’individualisme, la responsabilité sociale plutôt que les comportements antisociaux. Après la guerre, ce corporatisme de base se donne un objectif supplémentaire : la codétermination plutôt que le contrôle exclusif des actionnaires, et une prise en compte des parties prenantes plutôt qu’une carte blanche aux entreprises soucieuses d’optimiser les profits à répartir entre actionnaires et travailleurs7

Le corporatisme naît aussi du manque supposé de représentativité du travail au sein de l’économie de marché. Il impose en conséquence d’organiser les professions en corporations ou syndicats, et surtout de formaliser le dialogue social entre un secteur privé transformé en « organisations patronales », et faisant face à des organisations syndicales. C’est cette rigidification des rapports sociaux qui oblige l’État à se positionner comme arbitre pour organiser le compromis entre les différents intérêts… qu’il a lui-même organisés.

Cette culture du consensus autour de l’arbitrage de l’État est particulièrement visible dans les secteurs de l’agriculture et de la sidérurgie de la fin des années 1950. Face à l’ouverture du marché commun, l’État va progressivement intervenir pour assurer un filet de sécurité aux agriculteurs français en échange de leur modernisation, notamment via la loi d’orientation agricole du 5 août 1960. Le plan professionnel de la sidérurgie de 1966 suit le même modèle que l’organisation de l’agriculture.

L’accession au pouvoir de de Gaulle le portera donc à défendre la vieille idée corporative mais chapeautée par l’État modernisateur, son personnel de bureaucrates et ses nouveaux outils interventionnistes. Si de Gaulle accepte le libéralisme, en particulier en 1958 avec le plan Pinay-Rueff, c’est à reculons et pour des raisons très utilitaristes8. Ce n’est que par intermittence que le pouvoir remarque que la liberté des échanges marche, même si cela suppose de laisser les individus se débrouiller entre eux.

  1. Philippe Raynaud, L’esprit de la Ve république, p.17.
  2. Raynaud, op. Cit., p. 21.
  3. Robert Paxton, La France de Vichy 1940-1944, Seuil, 1997.
  4. Pierre Rosanvallon, L’État en France de 1789 à nos jours, Seuil, 1990, p. 244 et suivantes.
  5. François Denord, Le néolibéralisme à la française, Agone, 2016, pp. 305-311. On notera que François Denord, dans sa volonté de faire entrer l’idéologie moderniste dans la caste « néolibéralisme », est bien obligé d’admettre que les tenants du libéralisme de l’époque peinent en grande partie à reconnaître dans cette vision technocratique une quelconque parenté avec leurs propres réflexions.
  6. Cité par François Denord in Le néo-libéralisme à la française, op. cit., p. 312.
  7. Edmund Phelps, La prospérité de masse, Odile Jacob, 2013, p. 202.
  8. François Denord, op. cit. p. 312-13.
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  • avec l’excellence de nos ministres de la finance , vous vous attendiez à quoi , gérer et distribuer à des fins électorale, faire croire qu’en diminuant le pouvoir d’achat pour certains pour le redistribuer, un coup de baguette magique , le pouvoir d’achat ( croissance ) va progresser …et qui est mieux, récupérer par un matraquage fiscal , en réalité l’état vorace et parasite , avec des augmentations électricité, gaz , carburant et autres produits , n’est pas capable d’une gestion saine sans déficit …
    Et ce n’est pas près de changer , loin de là..
    L’ÉTAT depense de l’argent que nous avons pas …Nous on sait ( ÉTAT ) en réalité RIEN
    inutile , incapable ,triste réalité….

  • Intéressante analyse

  • Il y a aussi sous la Vème, la fin des notables locales qui avaient un meilleur bon sens que nos énarques, comme Pinay.

  • Frédéric Mas nous apporte son éclairage libéral sur les conséquences de l’emprise Étatique initiée par De Gaulle.
    L’auteur a raison de relater la prédominance de l’action Étatique dans tous les domaine économiques en affirmant:
    « La cinquième République pense l’État comme un véritable commandeur de l’économie française » et ainsi … »le libéralisme qui met en concurrence les individus et les intérêts purement privés apparait comme dépassé… »
    Ainsi, en privilégiant une technocratie omnipotente et un corporatisme obsolète, la France – avec sa 5ème République – a pris à contresens le train de l’histoire…

    • @ Duglandin
      Non! Il faut se remettre dans les conditions de l’époque si on ne veut pas créer un anachronisme. Il était bien question de réindustrialiser la France pour concurrencer l’étranger! … et c’est toujours le cas! L’administration a grossi, pas l’industrie productive exportatrice.
      Ch.De Gaulle n’était ni tout blanc ni tout noir! Je ne suis pas dupe. Mais la Vième sans le Général, c’est bien fade et ça ne fonctionne pas terrible!
      Un système, c’est bien, des personnes, c’est mieux! Ce sont elles qui mentent et trichent, … ou pas!

      • mikylux
        Vous avez dit: « il faut se remettre dans les conditions de l’époque »…
        De Gaulle a été avant tout un opportuniste qui s’est servi des déboires de la France en Algérie comme d’un tremplin pour arriver au pouvoir. Certains pensent même qu’il a fait preuve d’imposture en allant à Alger crier « Je vous ai compris ! » pour se faire acclamer par ceux qu’il avait bien l’intention de trahir…
        Beaucoup de français pensent que, sans les évènements d’Algérie, De Gaulle ne serait jamais arrivé au pouvoir.
        La constitution de la Vème République, inspirée par De Gaulle, est basée sur l’antilibéralisme au plan général et plus particulièrement au plan économique.
        C’est bien à cette époque de changement de la constitution que remonte l’hégémonie croissante des « grands corps de l’État » investis par les Énarques… avec les dérives que nous constatons: fiscalité abusive, perte de l’autonomie industrielle de la France, chômage et… nivellement par le bas sauf, bien sûr, pour les Énarques à la manœuvre!!

  • Article interessant qui explique pourquoi la droite francaise n est pas liberale a part une infime minorite (comme Madelin).

    Apres il faut quand meme bien signaler que De Gaulle etant un militaire de formation, l economie pour lui etait probablement une chose secondaire et qu il n avait jamais eut la moidre formation dans le domaine (St cyr avant la premiere guerre ne devait pas avoir de cours d eco ;-))

    Pour finir, signalons que le bilan gaulliste/Pompidou (1958/1973) fut quand meme nettement positif sur le plan economique

  • La constitution de la Vème comporte de nombreux défauts, dont le pire sans doute est de donner tous les pouvoirs à l’exécutif, le Parlement devenant qu’une chambre d’enregistrement. Cela conduit inéluctablement à un étatisme forcené, au capitalisme de connivence et à une économie totalement inadaptée à la mon dialisation.
    Ceci est renforcé par une autre tare de cette constitution, celle ne ne pas obliger les fonctionnaires à démissioner avant de se présenter à une élection législaitve, comme au Royaume Uni.

    • Cela a été grandement aggravé par la réforme du quinquennat qui noys met en DDD pour 5 ans (dictature à durée déterminée)

  • Les libéraux français sont majoritairement physiocrates, le pouvoir fort de la Véme ne les dérange pas.

    • Ne dites pas de sottise, un libéral est allergique au pouvoir.

      • @ Virgile
        Et le Général pouvait être assez « dictatorial » à ses heures!

      • Ah ouais jamais vu/lu un article sur CP qui remettait en question nos institutions. Cet article même semble assez complaisant sur l’héritage de GDG. A mon grand regret !
        GDG n’a rien fait d’autre que de mettre en boîte avec une recette de grand chef tous les travers français depuis des siècles que je pourrais résumer en un seul terme : la centralisation.
        Alors j’ai des doutes sur la proximité de certains libéraux avec une certaine idée du pouvoir (disons de l’autoritarisme pour faire respecter l’Etat de droit).

      • euh non, je ne crois pas qu’il faille penser ainsi, un libéral agit en accord avec le libéralisme, ce n’est pas ce qu’il est , c’est ce qui’il fait… il faut absolument convaincre de l’intérêt du libéralisme même ceux qui sont avides de pouvoir.
        je ne définis pas comme un libéral d’ailleurs.
        et comme j’ai rencontré des gens qui se disent libéraux et sont fort autoritaires je préfère parler des valeurs et de la liberté parce que m^me les gens avides de pouvoir on le sens de la justice et adhère à cette idée simple quand une personne ne vous fait aucun mal , il n’y a pas de raison valable de lui en faire. en gros si vous acceptez la violence elle vous reviendra dans la figure..

        • et ça se comprend ça s’explique et en somme ça s’apprend…
          De Gaulle a mis en place une constitution assez arbitraire, il aurait pu en abuser.. et c’est bien là le problème de la cinquième, elle ne prévoit pas le cas quand le pouvoir tombe dans les mains d’un médiocre…
          une saine constitution doit rappeler les limitations de la légitimé démocratique…qui peut conduire au pire.

  •  » Le projet gaullien mit un terme aux tergiversations parlementaires en consacrant la prééminence absolue de l’exécutif sur les autres branches du pouvoir ».
    Et peu à peu cette prééminence s’est transformée en monopole, évolution inéluctable en l’absence de contre-pouvoir.
    Actuellement l’exécutif tient dans sa main les pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique et la haute administration. La Vème république est devenue une dictature totalitaire, comme on en a tant connu au XXème siècle. Et elle finira comme le nazisme et le communisme, bien que ce dernier soit en survie artificielle dans tous les corps constitués de l’Etat, après y avoir été introduit par… de Gaulle en 1946.

    • On pourrait dire que c’est un régime fasciste, un peu comme celui de Mussolini.

      • les français sont effectivement en majorité TRÈS étatistes , c’est un exercice compliqué il faut refuser de voir le coté économique du nazisme et du fascisme ou le dissocier absolument des crimes aux quel ses idéologies ont conduit…..
        le chemin est balisé…à l’instar du communisme…le fascisme a failli car il a juste été appliqué par de mauvaises personnes, au contraire du communisme il est interdit de le dire… ça fait froid dans le dos…

    • Il y a plus de trente ans que l’université de Chicago classe la France dans les dictatures administratives (et en fait même le seul élément de ce groupe). C’est probablement pour ça qu’elle n’est pas aimée ici…

  • « S’adapter avec pragmatisme est la seule leçon d’économie que l’on peut retenir du Général de Gaulle. »

    http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-de-gaulle-et-l-economie-60747416.html

  • @ cdg bonjour , quand vous parler de Madelin de libéral, dites moi quand il était aux finances qu’à t-il fait ?? quel est son bilan.. parlons de son Passé…menbres de la fameuse bande ( Trio : Madelin léotard longuet ) extrême droite ,vous avez la mémoire courte !!! qui a bien profité de L’ÉTAT et qui a quitté la fonction de représentant élu, il n’avait pas d’avenir …il peut cracher dans là soupe ,il en a bien profiter pour se constituer un carnet d’adresse !!

    • Il n’est resté que quelques semaines, a demandé trois -quatre choses qui lui ont été refusées par la Haute Administration, il a démissionné, ce qui est à son honneur… Quel est votre passé à vous?

    • Un Gouvernement, ce n’est pas un groupe de personnes faisant ce que bon leur semble. Il y a une ligne politique à suivre, des compromis à négocier entre ministres, des couleuvres à avaler. C’est probablement pour ne pas avoir l’avoir su avant d’être nommé que Hulot a fini par démissionner.

  • De Gaulle avait pensé aussi l’administration française comme un outil d’indépendance au service de la nation, donc comme une force. Aujourd’hui, la haute administration est subvertie et infiltrée par des réseaux dont les objectifs sont des constructions trchnocratiques supranationales…

  • nous sommes l’exception qui confirme la règle qu’une version plus récente (de la république) est forcément meilleure que l’ancienne..arrêtez de vous plaindre c’est jupiter qui le dit.

  • « Cette culture du consensus autour de l’arbitrage de l’État »
    depuis Reagan et Tatcher, le concensus a disparu de la pensee moderne au profit des enseignements de la théorie des jeux
    tous les eleves de MBA l’étudie mais pas l’ENA
    cherchez l’erreur.

  • Tout ce résume par la devise de Mussolini : « Tout pour l’état, tout par l’état, rien en dehors de l’état »

    Il suffirait d’apprendre les textes de Frédéric Bastiat pour que les choses changent. Mais lorsque j’ai discuté avec un prof d’éco de Bordeaux, 45 ans, il le connaissait à peine. Alors c’est vous dire dans quelle mouise nous sommes !!! JFD

  • Les entreprises qui freussissent ont un executif fort. Cet executif est tnu par des hommes compétents, responsables, intelligents et attachés aux résutlats qu’ils apportent à l’entreprise. Ca na plus rien a voi avec la Vème d’aujourd’hui qui donne ses postes executif a des gens faibles (poursuivant des objectifs politiques et de communication et non pas des réalisations tangibles ), à des gens pas très doués même si ils ont enarques, deconnectés du terrain et pas toujours intègres… On voit donc le résultat…

    • attendez un peu on ne peut simplement pas comparer le monde économique et le monde politique..
      la démocratie repose sur l’idée que la majorité décide…il n’y pas d’obligation de résultat hors l’élection.

      c’est une impasse que de penser qu’il existe une compétence à avoir pour être élu autrement que celle qui permettent d’être élu…
      ce sont les politiques qui vous disent qu’élu est un « métier »..

      • j’ai m^me tendance à penser que la haine de trump repose en partie sur cela..quand vous avez expliqué aux gens qu’avoir été élu président demande des « compétences  » ou je ne sais quelle qualité voir trump élu est une preuve du contraire..
        le mythe de la raison du peuple explose..

        • Parce que construire une fortune de plusieurs milliards serait une preuve d’incompétence ? Il me semble que l’incompétence, c’est d’abord de s’écraser devant ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités, que ce soit dans leur jugement de Trump ou ailleurs.

  • le dirigisme du général de Gaulle (passion du jardin à la française ?) est bien décrit par Alain Peyreffitte dans « C’était de Gaulle ».
    Nous payons désormais sa conception de l’Etat qui est celle d’un certain collectivisme.

  • le Jupiter ne parle plus de diminuer les députés et sénateurs comme prévu ,pour la simple raison , il n’a pas la majorité des 3/ 5ème pour faire adopter la nouvelle constitution et je ne suis pas sûr que sa majorité à l’assemblée nationale l’accepte et compte bien ,sûr l’opposition du congrès pour ne pas la voter !!! La politique Autrement sauf pour ses propres intérêts….

  • Mon commentaire sur les généraux a été effacé ! Êtes-vous soumis aux trolls nauséabonds ou votre culture économique est défaillante.
    Petit rappel : ce général avec grande humilité se pensait compétent dans son domaine mais aucunement dans celui de mener une économie. Il nomma des « Chicago boys » et reçu les avis éclairés de leur professeur Milton Friedmann. On voit le résultat, Chili, premier pays de l’Amérique du Sud à comparer au dernier, le Vénézuéla.

    • parfois il suffit d’un mot pour que le commentaire soit modérable et ça prend du temps…

      une remarque le chili n’est pas le premier pays de l’amérique du sud…
      Pourquoi classer les pays?
      les vénézuéliens ne sont clairement pas libres..

      la liberté économique est une fin en soi..parce que c’est la liberté.. ce qui demande une justification c’est la coercition…et la justification est toujours collective..ça peut être le succès économique du pays..

      que le libéralisme économique conduise à la prospérité maximum du pays je m’en fous…je veux maximaliser la liberté..qui est aussi celle de glander et de rater sa vie…et d’en assumer la responsabilité…qui se résume à ce que les autres ne me DOIVENT rien.

      • Vous pouvez lire « Catholique et Libéral » – Robert Sirico.
        C’est du gros calibre.

        • non..en tant que telle la question de savoir si je suis libéral ne m’intéresse pas. désolé. ce site m’intéresse car j’y trouve des gens qui partagent des valeurs simple et un attachement aux libertés fondamentales..il se trouve que beaucoup mettent un point d’honneur à se présenter comme libéraux…parfois fort curieusement de ce que j’ai compris du libéralisme……

          je me sens toujours de gauche car je suis toujours révolté par la pauvreté mais je ne pose pas tout pauvre comme une victime…il s’avère que je crois avoir compris que les socialistes ne combattent pas la pauvreté mais les inégalités. alors le problème du socialisme est: juste un doigt svp.. mais c’est par ailleurs un engrenage…on y met ensuite la main puis le bras et il vous avale entier

          quand les choses simples deviennent compliquées je me méfie…un exemple, demandez à un insoumis comment on peut fixer un salaire minimum et comme celui qu’il décent a été décidé… PAS de réponse….

  • je propose la création d’une chaine youtube consacrée aux divers plans… à ressortir en cas de nouveau plan..

    ici l’objectif est déclaré avoir une industrie capable de produire des ordinateurs..

  • La marque de fabrique de la Vème République c’est l’abolition de la séparation des pouvoirs, donc de la Constitution habilement remplacée par un « Conseil Constitutionnel » aux ordres. Dans un régime aussi dirigiste, quand le sommet de la pyramide exécutive n’a pas le niveau cela fait des ravages comme on a pu le voir.

  • C’est bien trop caricatural, même s’il y a du vrai.

    D’accord, la 5e n’est pas un modèle de démocratie, même s’il faut garder à l’esprit que sa dérive autoritaire date surtout du… quinquennat.

    De Gaulle était opposé au quinquennat car il considérait que le Président devait être « au-dessus de la mêlée » et n’avait pas vocation à gouverner directement. La 5e originelle était sur un équilibre subtil, les réformes constitutionnelles suivantes l’ont rompu en transformant de facto le Président en super chef de gouvernement et de la majorité.

    Le deuxième point sur lequel je ne suis pas du tout d’accord, c’est le supposé antilibéralisme de de Gaulle. Un seul mot pour le prouver : Rueff. Et de Gaulle lui a rendu hommage par la suite, contrairement à ce qui est suggéré dans l’article. Ce n’était pas un compromis de circonstance mais un pilier de sa politique.

    De 1958 à 1974, la France a été dans les faits bien plus libérale sur le plan économique que ce qui a suivi et ce qui a précédé. Ces années ont été l’équivalent pour la France des années Thatcher ou Reagan, en termes de résultats et de réalité économique et sociale.

    On peut critiquer la 5e, surtout depuis qu’elle a été complètement frelatée pr le quinquennat. On peut aussi réaliser que la 5e était « taillée sur mesure » pour de Gaulle, et qu’elle fonctionne effectivement moins bien avec d’autres. Mais affirmer qu’elle porterait en germe un pretendu dirigisme économique « gaulliste » est une absurdité si on examine les faits historiques et qu’on laisse tomber les procès d’intention.

  • une troisième voie, d’une association entre capital et travail qui pallierait à la fois les limites du capitalisme et du socialisme autoritaire.

    Elle a pris ses formes semblables mais des noms différents : fascisme en Italie, hitlérisme en Allemagne, sociale-démocratie en France et dans les pays nordiques. Avec toujours un désastre au bout.

    Un président social-démocrate qui dit ne pas aimer les riches ne vaut pas mieux qu’un caporal qui organise un génocide car leurs actions relèvent de la même philosophie.

  • @ Anar, bonsoir …vous faîte l’éloge des entreprises ,de ces dirigeants , regarder bien dans les entreprises le grand nombre d’anciens haut fonctionnaires , de magistrat,
    de députés, de fonctionnaires des impôts de Bercy voire ,ministre des finances , d’anciens préfets , d’anciens grand flic nationaux voir contre espionnage comme vous dites dans les grandes entreprises .. ils ne les embauche nt pour leurs beaux yeux ..tout ce petit monde mange dans la même assiette !!!

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