Horreur : la fonction publique sera obligée de travailler… 35 heures !

Les fonctionnaires territoriaux sont priés de bien vouloir consentir à travailler… 35 heures par semaine ! Pour nos syndicalistes c’est le retour à l’esclavage, ni plus ni moins.

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Horreur : la fonction publique sera obligée de travailler… 35 heures !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 octobre 2018
- A +

Par Nathalie MP.

La fin du recrutement au statut des cheminots actée dans la réforme de la SNCF a clairement ouvert une brèche dans le dédale des régimes spéciaux et des privilèges en tous genres qui font le charme désuet et coûteux de notre service public.

C’est ainsi que le gouvernement se propose maintenant de demander aux fonctionnaires territoriaux de bien vouloir consentir à travailler…  35 heures par semaine ! Pour nos archéo-syndicalistes, le retour à l’esclavage, ni plus ni moins.

 

35 heures, mais pas pour les régimes spéciaux

Mais travailler 35 heures, c’est-à-dire 1607 heures par an, n’est-ce pas la durée légale ? Oui, mais… quand les lois Aubry sur le partage du travail ont été votées en 1998 et 2000, un certain nombre pour ne pas dire la grande majorité des collectivités territoriales (communes, métropoles, départements, régions) étaient déjà en dessous des 35 heures. Ces régimes très spéciaux ont alors donné lieu à des dérogations leur permettant de continuer à s’appliquer.

Dans un rapport de 2016 sur les finances publiques locales, la Cour des comptes indiquait que sur un échantillon de 103 collectivités locales contrôlées :

« La durée théorique de travail des agents était en moyenne de 1562 heures par an. Dans seulement 20 % des collectivités, elle était alignée sur la durée règlementaire de 1 607 heures par an. » (page 27)

Pas de moyenne sans écart-type. Dans certains cas, on pourrait même parler de grand écart tant le laxisme sur les congés, les jours fériés et la gestion des RTT introduites avec les lois Aubry permet de diminuer le temps de travail jusqu’à 30 ou 32 heures suivant le vœu de Gérard Filoche et ses acolytes d’extrême gauche.

Par exemple, le temps de travail annuel des agents de la Métropole européenne de Lille est de 1501 heures, soit environ 32 heures hebdomadaires ou trois semaines de moins que les obligations légales.

 

Marseille et le travail une semaine sur deux

La ville de Marseille pourrait passer pour plus assidue, puisque le temps de travail dérogatoire de ses employés était officiellement de 1567 heures, soit une semaine de travail en moins, jusqu’à ce que le maire décide en début d’année de remonter tout le monde au régime général de 1607 heures.

C’est une enquête menée en juin 2017 au sein du SAMU social marseillais qui a révélé les habitudes particulières et les petits arrangements qui y proliféraient gentiment. Souvent mis en avant par le maire comme vitrine sociale de sa bonne gestion, toujours loué pour « l’abnégation de ses équipes qui, nuit après nuit, distribuent repas et couvertures aux sans-abris », ce service 100 % municipal (encore un motif de satisfaction) pratiquait aussi un « partage du travail » des plus rondelets puisque les agents n’y travaillaient que 10 à 12 jours par mois, c’est-à-dire une semaine sur deux !

À ces considérations sur la durée du travail s’ajoute l’ahurissant taux d’absentéisme qui a augmenté de 28 % depuis 2007 dans la fonction territoriale. La durée moyenne des absences pour raison de santé a connu la même inflation sur la période. Avec 38 jours d’arrêt en 2017, l’augmentation est de 33 % en 10 ans. Les congés de maternité représentent 6 % de ces absences, la maladie 80 % et les accidents du travail 14 %.

Pour lutter contre les petites absences qui désorganisent les services, le jour de carence des fonctionnaires a été rétabli au 1er janvier de cette année après avoir été supprimé en 2014 par Hollande puis introduit en 2012 par Sarkozy.

Le rapport de la Cour des comptes cité plus haut indiquait en effet :

« L’instauration d’un délai de carence d’un jour, à compter du 1er janvier 2012, avait eu pour effet de faire baisser les arrêts maladie de courte durée. Son abrogation, à compter du 1er janvier 2014, semble avoir eu l’effet inverse. Il y a donc lieu de s’interroger sur le rétablissement du jour de carence… » (page 28)

Cette mesure était déjà extrêmement vexatoire pour les fonctionnaires, et voilà que le gouvernement récidive sur le temps de travail !

Pour la CGT et tous ses acolytes, avec cette idée de travailler toutes ses heures que seul un ultra-libéralisme aussi dangereux que maladif pouvait concevoir, on assiste à une véritable provocation contre les fonctionnaires territoriaux, contre le service public et contre LE statut, à seule fin de financer les cadeaux fiscaux pour les riches.

 

Les syndicalistes effrayés par les 35 heures

Avec une sorte de naïveté confondante, nos syndicalistes ont l’air de découvrir le monde du travail :

« Travailler plus, être flexible et polyvalent, sous pression managériale et sous contrôle permanent, est-ce cela que nous réserve la future réforme de la fonction publique ? »

Oh my God, mais travailler, ce serait donc ça ? Eh oui, les amis ! Mais on peut toujours réduire la pression managériale en devenant indépendant et en créant son entreprise. Mais vous aurez alors la pression des clients, sans compter le poids et la complexité des réglementations, l’inspection du travail, l’Urssaf, le fisc… Quant aux heures de travail, ça risque de dépasser assez nettement les 30 heures par semaine… Ça vous tente ?

Disons surtout qu’on assiste d’abord à une tentative de mettre un peu de cette fameuse égalité, dont la CGT n’est pas la dernière à nous rebattre les oreilles, entre tous les salariés, qu’ils travaillent dans le public ou dans le privé.

La durée légale étant de 35 heures par semaine pour tous, on voit mal pourquoi nos si nombreux fonctionnaires, payés de surcroît par les contribuables, auraient un régime plus avantageux, même s’il leur arrive de travailler parfois la nuit ou le week-end, même s’ils ont la mission d’assurer la « continuité » du service public, et même si nos syndicats d’extrême gauche font mine de croire que leurs statuts particuliers ne sont que la solidarité naturellement due par la Nation au Dieu Service Public, peu importe le coût.

Disons ensuite que la littérature technique ou récréative sur la charge de travail, la productivité et l’efficacité des agents des services publics est loin d’en faire les héros dévoués, dynamiques et toujours sur la brèche que les syndicats se complaisent à décrire.

Quand Zoé Shepard, forte de son expérience de fonctionnaire dans un Conseil régional écrivait Absolument dé-bor-dée !, le ton n’était pas gentiment ironique, mais farouchement critique, voire déçu, devant l’alignement irrémédiable d’incompétence, de paresse et de népotisme qui prévalait dans son milieu. Sous-titre du livre : « Comment faire 35 heures en… un mois » !

 

Des fonctionnaires en trop grand nombre

Et disons enfin que nous ne manquons pas de fonctionnaires.

Fin 2016, ils étaient 5,67 millions dont 2,5 millions dans la fonction publique d’État, 1,2 million dans la fonction publique hospitalière, et presque 2 millions dans la territoriale, celle qui nous occupe (tableau INSEE ci-dessous).

Si la baisse des dotations de l’État a entraîné une certaine stabilité des effectifs territoriaux depuis 2015, leur croissance avait été particulièrement débridée auparavant, surtout au niveau communal qui n’a pourtant pas eu à absorber les transferts de compétences de l’État.

Toujours dans le rapport de la Cour des comptes :

« De 2002 à 2013, les effectifs de la fonction publique territoriale se sont accrus de 27,5 %, soit 405 000 agents supplémentaires. » (page 25)

Comparativement au Royaume-Uni et à l’Allemagne, qui ont respectivement des fonctions publiques de 2,8 et 4,9 millions d’agents, le nombre d’habitants pour un fonctionnaire est de 12 en France contre 23 et 17 chez ses deux voisins (même ordre).

Aussi, quand Emmanuel Macron s’engageait lors de la campagne électorale à diminuer le nombre de fonctionnaires de 120 000, dont 50 000 dans la fonction publique d’État et 70 000 dans les collectivités locales à l’horizon 2022, il montrait une fois de plus la modestie de ses ambitions. Il ne s’agit jamais que d’une baisse de 2 % sur 5 ans pour l’ensemble des trois fonctions publiques, et d’une baisse de 3,5 % sur 5 ans pour la territoriale.

Et même ainsi, on aura encore 5,54 millions de fonctionnaires, c’est-à-dire beaucoup trop compte tenu des services rendus et de l’état de nos comptes publics.

Mais il est vrai que si le temps de travail de tous les fonctionnaires territoriaux remontait aux 1607 heures de travail annuelles comme pour les autres salariés, on pourrait alors économiser l’équivalent de 32 000 postes à temps plein, soit presque la moitié de l’objectif du gouvernement.

De la même façon, alors qu’on se plaint souvent du manque de moyens et d’effectifs chez nos policiers, passer aux 35 heures serait l’équivalent du recrutement de 6535 agents employés à temps plein !

Évidemment, cette façon de voir les choses ne peut convenir à nos syndicats :

« Alors que le pays compte des millions de chômeurs, et que les conditions de travail de celles et ceux qui ont un emploi se dégradent, allonger le temps de travail est une absurdité. »

Au contraire, ils nous enjoignent de le baisser et d’embaucher tant et plus de fonctionnaires pour faire refluer le chômage. C’est une solution de court terme qui a toujours beaucoup plu aux syndicats et aux dirigeants politiques, que ce soit via des emplois aidés ou via des embauches directes.

Petit problème : cela n’a jamais marché. Ni en France où le taux de chômage reste élevé (9,2 %), atteignant plus du double de ceux du Royaume-Uni (4,1 %) et de l’Allemagne (3,4 %), ni par exemple en Grèce qui avait pris la mauvaise habitude d’ajuster son taux de chômage par des emplois publics avec les résultats remarquables que l’on sait.

C’est même tout le contraire qui se passe.

En 2015, le Royaume-Uni avait déjà un taux de chômage fort bas à 5,2 %. Cette année-là, son économie a créé 500 000 emplois dans le secteur privé, portant les créations à 2,5 millions depuis 2010. Dans le même temps, 613 000 emplois avaient été supprimés dans la fonction publique.

Les indignations syndicales à propos de l’observance de la durée légale du travail ont tout de la pleurnicherie d’enfants trop gâtés. Édouard Philippe assumera-t-il le « risque de l’impopularité » sur ce coup-là comme il l’a fait, bravache, mais sans guère de raison valable sur les 80 km/h ? Il faut le souhaiter.

Mais comme pour la réforme de la SNCF, comme pour toutes les mesures économiques qui vont « dans le bon sens », pourquoi faut-il que ce gouvernement avance si lentement au point qu’on se demande même s’il avance ? Et pourquoi faut-il qu’il s’applique ensuite à noyer le peu qu’il fait dans un luxe de restrictions et de précautions telles que la loi PACTE  qui ne font qu’entraver un peu plus le dynamisme du secteur marchand ?

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  • la loi du travail de 35 heures doit être appliqué pour toutes les professions . L’ÉTAT imposé les 35 heures ,sauf comme par hasard les fonctionnaires , à l’hôpital ils étaient encore à 39 heures .aberant !!! ou certains malins ont contourné la loi !..

  • La fonction publique française, c’est la quintuple peine pour le contribuable payeur de cette gigantesque gabegie : 1) le sureffectif destiné à compenser le laxisme horaire ci-dessus décrit (temps de travail et absentéisme) 2) les monopoles de services imposés aux consommateurs tels l’enseignement, la santé, le transports sur rail … générant bureaucratie, complexité, opacité, coût 3) le manque total, probablement de 30 % ou plus, résultant de cette absence de concurrence dans ces services 4) le coût du statut, des régimes spéciaux, de l’absence de provisionnement des retraites, de l’absence de management réèl grevant structurellement et durablement les finances du pays 5) le nid syndical (17 % de syndiqués contre 7 % dans le privé) abritant des noeuds permanents de résistance aux réformes et une capacité à bloquer instantanément l’ensemble des activités du pays

    • … le manque total.. d’efficience !

      • @ gaston79
        Il n’est évidemment pas neutre que les syndiqués soit près de 2,5 X plus nombreux dans le public que dans le privé, alors que les syndiqués ne sont pas assez nombreux pour représenter, en fait, valablement les salariés, dans le « dialogue social » établi dans plusieurs pays, en lieu et place de l’antique confrontation du « patron exploiteur » et des « prolétaires exploités » d’il y a bien plus de 100 ans!
        C’est assez malsain!

        • Sauf erreur de ma part, un fonctionnaire ne peut pas faire intervenir un inspecteur du travail. Les contrôles sont réservés aux esclaves du privé.

  • les employés du public ne font que de tirer avantage de la situation.
    un élu qui apparaît exigeant avec les agents est ou était impopulaire.

    quand votre « patron » pratique un discours qui dit que les salariés sont exploités..que ce passe t il ?
    Il m’a été reporté que certaines entités territoriales font parfois des calculs pour savoir si pour telle tâche à effectuer il était plus intéressant de choisir le privé que le public…
    et vous voyez le premier vice..il y a la conviction qu’il a une tâche à effectuer…qui en général va perdurer plus longtemps que la charge de l’élu qui décide de la faire…

  • il faut revoir le fonctionnement administratif et financier qui n’incite pas à faire des économies..vous avez un budget de 300 000 euros, vous avez bien gérer, en fin d’années économis de 50 000 euros ..l’année suivante vous aurez 250 000 et là il vous manquera de l’argent pour X raison .. donc le service ne fera aucune économie !! ils veulent garder le budget de 300 000 euros … quand vous avez 10 personnes dans vôtre service ,il y a 1 qui part
    alors que celui-ci peut tourner avec 9 automatiquement le budget sera en conséquent..et si demain ils doivent d’embaucher ne pourront le faire !! donc aucun intérêt de faire des économie…il faut une réforme intelligente ,et non pas punitive et idiote qui n’incite pas au fonctionnement réel…c’est complètement archaïque….dont chacun défend sa chapelle et qui incite au gaspillage….

  • Anecdote : j’ai passé un test d effort à l’hôpital il y a deux ans. Je pédale sur un vélo tout pourri ( selle non réglable ) sous le regard de bovins de deux infirmières qui tapent la discute sur le dernier épisode d’une ânerie de la télé. Personne ne s occupe de moi pendant que je pédale. J’échoue au test et mon cardiologue m’explique que ça craint pas mal à mon âge.
    Je demande à repasser le test et cette fois je le fais dans un Centre privée à mes frais.
    Super vélo, super infirmières souriantes , sympathiques et dévouées et présence d’un cardiologue à mes côtés. J ai défoncé le test, j ai un cœur de jeune homme dixit mon cardiologue.

    Une autre fois je me pointe au urgences psychiatriques, sur les conseils de mon psy ( j ai des troubles bipolaires ). Je me pointe avec ordonnances et dossier médical pour prouver ma maladie et j essaie d expliquer mon état délirant (pas évident quand on délire ) au psy de garde et que je veux être interner ( je suis responsable ) Il appelles les flics, me jete dehors et m insulte en me traitant de toxico, sans même regarder mes documents.
    Je me suis retrouvé seul, au petit matin, sur un parking desert, en détresse, avec heureusement encore un peu d amour de la vie pour ne pas en finir. Urgence psychiatrique, lol.
    Je me pointe alors dans un maison de repos privée médicalisée. On me prodigue des soins de qualité immédiatement.

    • Venez partager avec nous, ici on se sent moins seul face à la marée gauchiasse, ça vaut bien des thérapies…

      • C est ce que je fais.

        • Par exemple, jamais je n achèterai un arme.
          Pourtant mes positions sur le sujet sont assez limpides.
          Mes amis de gauche y voient de l’incohérence, alors que trouve cela très responsable de ma part.

          • J’admire votre sens des responsabilités et votre lucidité. C’est triste d’être bipôlaire ET intelligent ET lucide. Votre effort de cohérence intellectuelle en même temps que votre sens des responsabilités sevrait servir d’exemple à pas mal de gens.

          • vous avez tout mon respect pour ça ….:)

          • Souci supplémentaire: avoir des amis de gauche. Cela ne rend pas les échanges toujours très sereins… 🙂

            • Merci, je trouve toujours un peu ridicule de m épancher, de raconter mes petits problèmes perso.

              • sauf que c’est l’expérience qui met en évidence les mensonges éhontés que racontent les gens au sujet des missions de services publics et ce n’est pas la faute des agents mais du système et du statut… pareil pour l’éducation et la santé..le système est défaillant…

      • Tout à fait d’accord mais malheureusement nous ne sommes qu’une minorité à s’informer intelligemment. Ce qui tend à démontrer que les gauchos sont très nombreux restent et resteront un frein au changement. Ne sont ce point ces mêmes gauchos qui traitent qui n’est pas de son bord de réactionnaire ? Cocasse pour le moins car qui est allergique au changement si ce ne sont ces gens là ? Ils devraient commencer par regarder la définition du mot réactionnaire…

    • Je croise les doigts pour vous. Moi j’ai quelques problèmes physiques douloureux. Les douleurs de l’âme sont les dures à supporter. Pendant de longues années, je faisais le même cauchemar. J’ai compris pourquoi plus tard. C’est pourquoi je suis contre les guerres et contre les socialistes de tous genres en France.

  • j’ai travaillé civil défense pendant 27 ans quand la loi a passé 37H1/2
    carrière longue mes copains dans le privé ont eu la retraite a 56 ans moi F a 59 ans après 44.5 de travail privé et Fonction public
    chef d’équipe salaire inférieur au privé
    tous les Fonctionnaires sont pas a la SNCF ou au Senat En retraite aujourd’hui, c’est toujours comme sa

    • Rassurez vous, les libéraux ne s’en prennent pas réellement aux fonctionnaires en tant que personne ( dont les métiers sont nécessaires, prof, infirmière ou La défense civil par ex. ) mais au service monopolistique de l État.
      On n’aime pas les monopoles, on apprécie la concurrence.

      Pourquoi n avez vous jamais postulé dans le privé lorsque vous avez constaté que votre salaire de chef d équipe dans le public y était inférieur en moyenne ?

    • De combien de % inférieur?

  • qui dit fonctionnaires par millions dit aussi potentiel d’électeurs pour se faire réelire …..

  • «..pourquoi faut-il que ce gouvernement avance si lentement au point qu’on se demande même s’il avance ? Et pourquoi faut-il qu’il s’applique ensuite à noyer le peu qu’il fait dans un luxe de restrictions et de précautions telles que la loi PACTE qui ne font qu’entraver un peu plus le dynamisme du secteur marchand ?»

    Pour reprendre les éléments d’un article sur les institutions du Minarchiste, parce que les institutions en France sont de plus en plus extractrices au lieu d’être inclusives. C’est une tendance de tous les pays développés mais je pense que c’est aggravé dans notre pays par la forte centralisation du pouvoir (constitution de la Véme).
    Les institutions extractrices sont conçues de manière à ce qu’une élite exerce un contrôle peu contraint du pouvoir politique, ce qui lui permet d’extraire des rentes économiques du reste de la population.

  • Tant qu’on continuera à confondre «postes de fonctionnaires» et «budget alloué à une mission de service public» on ne sera pas sorti de l’auberge.

    Accessoirement, les milleniums dépasseront les boomers dès 2019. Ces premiers sont en attente de qualité de service du type Uber/AmznPrime.

    Une énorme quantité de tâches administratives est destinée à disparaître au profit des technologies BlockChain et IA. On pourra bientôt supprimer 50% des postes administratifs sans perte de qualité de service (au contraire même…).

    • eh oui…premier sujet un mission de service public; second sujet faut il des gens avec un statut particulier pour les remplir..

  • En définitive, les choses sont assez simples : toutes les collectivités qui organisent sciemment un temps de travail inférieur à la durée légale pour leurs fonctionnaires… se rendent coupables de détournement de fonds publics, ni plus ni moins. A quand une action de groupe des contribuables volés ?

  • ce qu’il manque dans ces échanges, c’est un fonctionnaire qui puisse nous expliquer pour quelle raison il serait contre le temps de travail à 35h . . .

    • vous avez tort…il serait normal pour TOUS de pouvoir discuter sa durée de temps de travail…
      le sujet est pourquoi faut il une durée légale du temps de travail…justement pourquoi donc tout le monde devrait travailler la même durée..
      ce qui est difficile à expliquer être d »être payé de fait horairement plus cher qu’un collègue ailleurs pour faire le Même boulot.

  • La fonction publique d’état (pourquoi ne stigmatiser que la fonction publique territoriale ?) est également concernée, notamment les universités, mais pas que. Les textes sont interprétés, toujours à la (large) faveur des agents. On arrive parfois à un horaire annuel de moins de 1500 heures et plus de 60 jours de congés annuels…

    Le redressement des finances de l’Etat passe aussi par une diminution du nombre d’agents publics titulaires ou non. En commençant par appliquer strictement le volume horaire annuel existant, sans qu’il puisse être interprété… à la baisse.
    Je suis fonctionnaire d’état et je suis révolté par le comportement de bon nombre de mes collègues. A côté de ces comportements, certains agents très impliqués font des horaires à rallonge… pour compenser, avec un sens remarquable du service public.

  • Ce qui me choque le plus, en tant que médecin généraliste (retraité) c’est de noter que trop de médecins généralistes en France « donnent » des arrêts de travail pour maladie à des gens qui sont en pleine santé faisant ainsi exploser le taux d’absentéisme des fonctionnaires toutes administrations confondues, y compris les CRS qui un jour se sont « mis » en arrêt maladie pour 2000 d’entre eux, ce qui signifie que 2000 médecins, au moins, sont coupables de laxisme, et devant une telle attitude le conseil de l’ordre ne fait rien.

  • Il est assez piquant d’entendre des fonctionnaires syndicalistes, esclavagistes payés avec ce qui a été prélevé de force sur les contribuables via les impôts et l’expansion monétaire, se plaindre d’un risque de retour à l’esclavage, quand un gouvernement aurait la velléité d’obliger leurs protégés ou supposés tels, à travailler autant que leurs victimes.
    Dans le paradigme étatique qui est le leur, les administrations n’ont pourtant d’autre justification que la soi-disant représentativité du gouvernement « démocratiquement élu », et devraient donc lui être entièrement soumises. Les forcenés du tout État ne sont pas à une contradiction près.
    Les dérives dénoncées ici par Nathalie MP sont parfaitement logiques. Financées par la contrainte et non par les contributions de clients volontaires, les administrations sont des organisations humaines dénuées de toute incitation à servir qui que ce soit, sauf ceux qui en font partie. A quoi bon se fatiguer à satisfaire ses clients si ceux-ci sont forcés de payer quoiqu’il arrive ?

  • au lieu de diviser public / privé , que les lois du travail , doivent être semblable ..malheureusement c’est corporatif chacun défend sa chapelle !!!
    nous parlons des salaires de fonctionnaire ,ils ne sont pas tous à 6000 euros par mois …. dans le privé, il y a aussi des abus… par expérience , quand le privé , critique le mode de fonctionnement des fonctionnaire avec les notes de service , qui au passage sont numéroté…Et bien le privé à copié le système mais avec un défaut , sans numérotation et non signé , comme çà aucune responsabilité…. je ne défend personne , mais si l’on vous donne 6000 euros ,un peu de bon sens vous allez les refuser … si dans vôtre contract de travail , vous avez le droit à une renumeration ,vous n’allez pas la refuser …. je ne sais pas ,si c’est toujours d’actualité pour les retraites de fonctionnaire , les primes n’étaient pas comptabiliser pour le versement de la retraite.. à l’armée pas d’heures supplémentaires et les primes non comptabiliser … chacun choisi son chemin suivant les opportunités ….

    • @Lou 17
      Ce que vous écrivez est parfaitement exact : chacun agit effectivement au mieux de ce qu’il pense (à tort ou à raison) être son intérêt, ce qui démolit en passant toutes les justifications du « service public » basées sur le prétendu désintéressement de ses agents, qui contrairement aux autres, ne seraient pas motivés par « le profit ».
      La seule différence entre les entreprises dites « privées » (qui appartiennent dans les faits majoritairement aux hommes de L’État avec des prélèvements obligatoires de 60 à 80 % sur les producteurs) et les « services publics », c’est le mode de « financement » : clients volontaires pour les premières et contribuables forcés pour les seconds. Tout le reste en découle.

  • Qu’ils travaillent 10, 35 ou 50 heures/semaine ne change rien au problème qui est l’utilité de leurs emplois.

    • Certains ont un métier utile. Mais si.
      Il y aura besoin d enseignants, d infirmières de pompiers et de jardiniers dans le privé, une fois les monopoles d État abolis.

    • non le sujet est le statut, si un gouvernement décide que de faire un travail qui pour vous ou pour moi est inutile, un service public.. on verra toujours ça comme inutile que la mission soit remplie par le privé ou le public..

      la sécurité de l’emploi pour remplir une mission inutile est certes la cerise sur le gâteau..

      mais on doit bien distinguer les sujets..
      de la folie de considérer que certaines choses relèvent d’une mission de service public..
      et du danger du statut de fonctionnaire..

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