Par Nicolas Perrin.
Nous avons vu que nos chers politiciens sont de véritables tortionnaires du langage, tant ils lui font subir de contorsions. Aujourd’hui, je vous propose de passer en revue les plus douloureux supplices verbaux infligés par notre personnel politique à la langue française au cours de ce premier trimestre.
Le sens des mots, le poids de Bruno
Le nom de Bruno Le Maire revient régulièrement lorsque je traite du rapport que les politiciens entretiennent avec notre raison et notre esprit critique. Ce normalien et énarque qui n’a jamais mis un pied dans le secteur privé voudrait désormais se faire passer pour l’archétype du rebelle.
Remarquez, quand l’on sait que lorsque monsieur le ministre n’était encore que député, il employait son épouse comme assistante parlementaire pour exécuter des tâches qui demeurent très floues, l’ “indiscipline” de Bruno Le Maire prend peut-être un peu plus de sens.
Quoi qu’il en soit, vouloir se faire passer pour un autre, cela n’est pas encore bien grave. Surtout que le Bruno, on commence à le connaître. C’est tout à fait le genre d’individu à faire le coup du « pas d’amalgame » à la sauce budgétaire à ses partenaires européens pour mieux les enfumer. Quels propos n’oserait tenir monsieur le ministre pour avancer sur la voie d’une intégration européenne plus poussée ? On se le demande…
Alors le gouvernement pérore au motif que l’État affiche enfin un déficit en-deçà de 3% en 2017…
La réalité, c’est que nos parlementaires votent depuis 1974 des budgets systématiquement déficitaires. Dans d’autres pays pourtant, le terme « excédent » n’a pas encore disparu du vocabulaire :
Peut-être l’Allemagne a-t-elle justement été dirigée par des politiciens plus « disciplinés » que Bruno Le Maire…
Le goût de la circonvolution
Mais les hommes politiques ne sont pas les seuls à avoir de légers problèmes de lexique. C’est aussi le cas des dirigeants de banque centrale qui, en bons technocrates, adorent faire dans la circonvolution lorsqu’il s’agit d’énoncer une vérité simple.
Par exemple, plutôt que de dire « on ne comprend rien à l’inflation », l’ancienne présidente de la Fed Janet Yellen a-t-elle préféré déclarer le 26 septembre 2017 que « notre compréhension des facteurs d’inflation est imparfaite ». On la comprend. Parfois, il vaut mieux passer par quatre chemins…
La stratégie du bouc-émissaire
Quel que soit le sujet, Jean-Luc Mélenchon a toujours un coupable tout trouvé. En général, ça tourne autour de l’UE, du capitalisme et du libéralisme. En ce mois de février, c’est au « système libéral » que le patron de La France Insoumise reprochait (presque) tous les maux du monde :
L’écrivain Daniel Tourre fait remarquer que Jean-Luc Mélenchon n’a pas tout à fait tort : « Exactement. La magic card libérale, ça explose tous les éléments, sauf le feu. Le feu, il faut la carte ultralibérale », fait-il remarquer !
Du côté des Républicains, on est comme vous pouvez le voir sur une ligne assez proche de celle du parti d’extrême gauche :
Guillaume Peltier, vice-président du groupe LR à l’Assemblée nationale, demandait au Premier ministre quand il allait se décider à « renoncer à l’ultra-libéralisme ». Pas très étonnant de la part d’un ancien du Front National.
Vu que Guillaume Peltier est donc en possession de la carte qui permet d’ “exploser le feu”, je lui recommande, au choix, de rejoindre La France Insoumise ou d’inviter Laurent Wauquiez et Jean-Luc Mélenchon à réfléchir à un programme commun.
La tentation de l’hyperbole
Gérard Collomb est fier de ses résultats et il aime le faire savoir. Sa première nuit de la Saint-Sylvestre en tant que ministre de l’Intérieur a enregistré un plus grand nombre de voitures brûlées que l’année passée mais, « en même temps », Gérard Collomb indique que les interpellations ont été plus nombreuses. Voilà de quoi être satisfait, vous ne pensez pas ?
Le ministre de l’Intérieur sabrera-t-il le champagne en direct à la télévision si la France déplore moins de victimes d’attentats terroristes islamistes en 2018 qu’en 2017 ?
Le déni
Au Venezuela, le pouvoir recrute de curieux ministres de l’Économie productive (à ne pas confondre avec les ministres du Redressement productif : ça, ça se passe en France ultra-libérale).
Luis Salas, l’un des derniers individus à avoir occupé ce poste (qui fait l’objet d’un turn-over pour le moins élevé), a écrit en 2015 que « l’inflation n’existe pas dans la vraie vie », défendant l’idée que la création de monnaie à outrance n’a aucun lien avec l’inflation. Cette dernière serait due à la course au profit menée par les multinationales…
Luis Salas, tel un Oedipe moderne, s’est-il crevé les yeux pour se tourner vers son intérieur et accéder à la conscience ? Peut-être en est-il revenu… Quoi qu’il en soit, ce sinistre plaisantin ne sera resté en poste qu’un mois, et la Banque centrale du Venezuela a lancé au mois de mars 2018 un nouveau bolivar soberano (bolivar souverain) qui vient remplacer le bolivar fuerte (bolivar fort – interdit de rire) qui vaut 1 000 bolivares fuertes.
À défaut de changer grand-chose pour les Vénézuéliens qui crèvent toujours de faim, ce nouveau billet fera la joie des numismates !
Quant à l’ancien billet, il a déjà trouvé sur le marché libre de nouveaux usages disons plus… pratico-pratiques !
Schizophrénie ?
Le 24 janvier à Davos, Emmanuel Macron s’est exprimé dans le cadre d’un discours bilingue d’une cinquantaine de minutes. En anglais, il a vanté la « baisse du coût du travail et du capital » et la « flexibilité », rapporte le Huffington Post. En français, il nous raconte qu’ “on doit arrêter cette tendance à détricoter notre droit social pour s’ajuster à la mondialisation”.
Hum, comment dire… ? Quand ils changent de langue, certains se mettent à bégayer. D’autres changent apparemment d’avis.
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Pour plus d’informations, c’est ici.
Bruno Lemaire ne règle rien du tout ,il est dans la continuité ,la dette dû PIB augmente inexorablement,la dépense va vers les sommet de 60% et les rentrée fiscales direct ou indirect augmente …pour un résultat négatif. ..heureusement que le ridicule ne tue pas de ce personnage et encore ce n’est pas fini attendons la suite avec la suppression des impôts locaux à un moment donné il y aura bien une augmentation !!!!déjà dans les milieux ruraux suppression des activités de l’école à la rentrée de septembre…expliquer moi il y a en France 36000 vacataires dans l’éducation nationale et on nous dit qu’il manque du personnel dans l’éducation nationale. ..que l’on va supprimer des classes dans les milieux ruraux,un budget en hausse permanent…je doute que dans les ministères les budgets sont sincères. ..je veux dire que les sommes sont versées et non pas detournée. ..a l’époque de là transaction des concessions des autoroutes aux sociétés privée .la Sécurité Sociale était en cessation de paiement ..ect…je pense que nous sommes en fin de cycle ..et que ces gens démontre chaque joue leur incapacité !!!
Si si les sommes sont versées, mais il faut bien comprendre que les budget sont énormes à cause de la quantité impressionnante de grattes papiers qui sont embauchés, (idem pour les hopitaux d’ailleurs)
Du coup, on pourrait très bien simultanément virer tout les grattes papier inutiles , embaucher des profs, et baisser le budget..
A noter aussi que les “grattes papiers” en question ne sont pas ceux avec le salaire le plus bas (enfin j’imagine)
Tout le système politico-administratif est complètement pourris en France. A cela il faut ajouter les syndicats et associations ou fondations pseudo politiques. Bien entendu dans la dénomination “administratif” il faut y intégrer tous les organismes qui ont une délégation de service public dont l’organisation est identique et tous les organismes dit internationaux avec délégation Française.
Malheureusement, tout ce qui a été fait par Macon depuis le début de son mandat reste dans cette organisation et ne fait que l’augmenter. Il faut bien placer tous les copains de promo, politiques sociaux et autres. Alors, tout cela il faut le financer et quelques sortes, trouver de nouvelles taxes qui ne s’appellent pas “impôts”, augmenter ceux qui existent et stigmatiser la population en faisant croire que c”est de la faute de la société. Certes la société bine infantilisée et féminisée ne fait rien pour arranger les choses bien au contraire, tant qu’ils restent malléables à merci, qu’ils donnent à toutes le quêtes, qu’ils prennent des aides de toutes nature, et j’en passe, car rien de ce qui est donné par l’Etat n’est gratuit, tout est calculé pour permettre des augmentations diverses. Mais faire comprendre cela à une société de loques est peine perdue, Hélas. Il en est de même pour les lois et autres mesures qui ne sont faites que pour garder la main sur la société.
Cette pourriture généralisée est bien entendue étendue à tous ce qui touche l’Etat ou les collectivités locales y compris dans les organismes sociaux et d’aides diverses aux personnes. C’est dans cette pourriture généralisée que va l’argent des contribuables, pourriture qu’on ne veut surtout pas toucher au contraire il faut qu’elle grandisse encore pour caser tous les nouveaux venus des grandes écoles administratives et politiques avec tout le staff qui les entourent. Une fois de plus Hélas, car aujourd’hui dans ce mammouth bien gras et bien corrompu on y trouve la justice et la grande majorité des médias. Equation insoluble en France.
Il est normal qu’un pantin manie la langue de bois ,non ?
Le poids de Bruno (sic), le gout de la circonvolution, la stratégie du bouc-émissaire…
En fait, la stratégie de la politique de l’autruche appliquée et imposée à la France par des “grands commis” formatés par notre système éducatif en général et par l’ENA en particulier.
Mais, à en croire le résultat des sondages, il semble que cette forme d’imposture plaise à une majorité de français…
triste à dire mais vous avez raison..quelque part je me dis qu’on a ce qu’on mérite..
Circonlocutions, pas circonvolutions
ça ne rate jamais quand on veut donner des leçons de français aux tortionnaires du langage et aux fauteurs de supplices verbaux,
on s’emmêle soi-même souvent les pinceaux : ce sont leurs circonvolutions qui leur font choisir des circonlocutions…
Le sous titre de l’article commenté parle de “circonvolution”.
Le reste est du domaine de la sensibilité d’interprétation…
Et allez donc ! On met “circonlocution” au rebut, et la langue devient pâteuse.
dans les années 80 je les ai vu à l’oeuvre cet organisme pour les réfugiés. ..avec des salaires mirobolants ce qui représente maintenant 8000 euros par mois en pantalon alpaga et chemises Lacoste avec au poignet la Rolex avec Toyota 4×4 qui lorsqu’ils allaient au resto claquer des doigts pour être servie…j’oubliai que si tu n’as pas ta Rolex avant 50 ans tu as raté ta vie!!! sombre abruti aussi celui-là je ne dirai pas son nom ce serait lui donner plus d’importance qu’il n’,a… quand le peuple va t’il se réveiller !!!
Bruno Le Maire est en attente de se présenter à la Présidentielle si E.Macron était “empêché”. Personnellement jamais je ne voterai pour cet individu. Pour démonstration il vient de nous faire le coup du “Livret A” avec son inflation limité à 0.5 %.
personnellement je ne vote pas du tout…ça évite de valider le système en place..réfléchissez-y
On a vraiment affaire à des guignols! Le pire c’est qu’ils nous emmerdent avec leurs stupidités! 9 milliards d’impôts supplémentaires depuis 1 an!
Bruno LE MAIRE a en sus vendu son âme pour un plat de lentilles : il est vrai qu’il n’a jamais senti le très frais comme beaucoup d’autres du reste, d’où l’état pitoyable de notre pays
En matière de lentilles, les meilleures sont produites au Puy en Velay, et ce n’est pas du bullshit comme dirais votre mentor politique…
il y a ceux qui nous mentent ” en nous regardant droit dans les yeux……pourquoi auraient ils du mal à changer d’avis …et sans bégayer encore…..nos élus n’ont pas seulement la ” langue de bois ” , ce sont aussi des girouettes bien huilés …..
je ne suis pas sur qu’il connait le nombre de fonctionnaires et de vacataires !!! au chiffre prêt !!! ça va être beau quand une entreprise va déposer le bilan ..pour les impôts à la source !!!
Bruno 3% usurpe uneplace , mais a recu une médaille pour trahison
Il faut avoir une grande mémoire pour ne plus voter pour lui
A propos de Macron: “Quand ils changent de langue, certains se mettent à bégayer. D’autres changent apparemment d’avis”. Le problème n’est pas la langue mais la sincérité. Comme l’a si justement dit Alain Finkielkraut: Le pb de Sarkozy était ses sincérités successives, celui de Macron ses sincérités simultanées