Le bitcoin expliqué à moi-même

Comme toute révolution technologique et culturelle, Bitcoin et la blockchain suscitent leur lot d’exaltation, d’espoirs, de frénésie et de malentendus. Petites précisions sur ce qu’elle est, et ce qu’elle n’est pas.

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Le bitcoin expliqué à moi-même

Publié le 8 novembre 2017
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Par Yorick de Mombynes.

Quand j’ai commencé à m’intéresser au bitcoin et à la blockchain au début de l’année 2016, j’ai été frappé par la complexité de ce sujet et par la difficulté à trouver des présentations simples, synthétiques et rigoureuses. Voici le type d’éléments ultra-simplifiés (mais certainement pas ultra-infaillibles) que j’aurais aimé trouver à l’époque.

En premier lieu, tout comme Tintin sait très bien reconnaître Dupont et Dupond, il convient de distinguer « Bitcoin » et « le bitcoin ». Bitcoin est un protocole informatique, c’est-à-dire un ensemble de règles qui permettent à des ordinateurs de coopérer pour accomplir une tâche.

Il permet d’échanger une sorte de jetons numériques sur internet comme s’il s’agissait de cash : ce qui est transféré ne peut plus être dépensé par le propriétaire initial. La particularité de ce système est de fonctionner de manière à la fois très sécurisée et décentralisée.

Jusqu’à présent, on n’avait jamais réussi à se passer d’intermédiaires centralisateurs comme les banques pour assurer la sécurisation des systèmes de paiements dématérialisés. Or une telle intermédiation est peu efficiente : elle est très coûteuse et ne suffit pas à empêcher des fraudes massives.

La première blockchain

En 2008, l’inventeur de Bitcoin, connu sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto, a intégré divers procédés informatiques et cryptographiques d’une manière incroyablement ingénieuse, pour donner naissance à la première « blockchain » : une base de données dupliquée sur un grand nombre d’ordinateurs, pratiquement infalsifiable, enregistrant au fur et à mesure toutes les transactions validées par les membres du réseau (elles sont ajoutées toutes les 10 minutes dans un nouveau bloc relié de manière cryptographique au précédent, d’où l’expression « chaîne de blocs »). Ces transactions sont publiques mais non nominatives ; et elles sont relativement rapides et très peu coûteuses.

Avec les années, il est apparu que cette invention représentait une rupture technologique majeure, avec potentiellement des applications considérables dans de nombreux domaines.

Pour cette raison, le jeton numérique que ce réseau permet de transmettre et qui a été appelé par son inventeur le « bitcoin », a commencé à être considéré comme un élément susceptible de pouvoir être échangé contre des biens concrets dans le monde « réel » et comme une potentielle réserve de valeur. C’est ainsi qu’est né progressivement le bitcoin en tant que monnaie.

L’explosion du cours du bitcoin

D’abord utilisé pour divers trafics illégaux, le bitcoin a fait l’objet d’une demande croissante du public – de plus en plus spéculative – qui a fait exploser son cours, particulièrement à partir du printemps 2017.

Son fonctionnement est original. D’une part, le volume total de bitcoins à émettre est limité : il ne dépassera jamais 21 millions (les bitcoins sont émis automatiquement pour rémunérer certains utilisateurs spécifiques du réseau, appelés « mineurs », qui contribuent à la validation des transactions).

Cela le distingue des monnaies étatiques qui connaissent parfois une forte inflation. D’autre part, son fonctionnement est régi par un algorithme open source, un logiciel public que chacun peut vérifier, qui n’est contrôlé par personne et qui n’est modifiable que si une majorité d’utilisateurs l’accepte.

Sécurité spectaculaire du système Bitcoin

Diverses plateformes d’échange sur internet ont été piratées mais le système Bitcoin lui-même ne l’a jamais été, alors-même qu’il est attaqué jour et nuit depuis huit ans par les meilleurs hackeurs du monde. Cette sécurité spectaculaire provient du mode de validation des transactions qui nécessite des calculs informatiques massifs entraînant un coût extrême en électricité, équivalente à celle d’un petit pays comme l’Estonie.

Cette sécurité implique toutefois certaines limitations techniques qui empêcheraient, dans les conditions actuelles, une utilisation du bitcoin par des dizaines de millions de personnes pour régler leurs échanges quotidiens.

Mais un effort de recherche considérable est actuellement fourni par une vaste communauté de scientifiques et d’entrepreneurs dans le but de surmonter ces contraintes (effort généralement ignoré par les commentateurs qui critiquent les limitations de Bitcoin).

Une double particularité conceptuelle

Au total, Bitcoin présente une double particularité conceptuelle qui le rend particulièrement difficile à comprendre : d’une part l’intégration d’un système de paiement et d’une monnaie, deux éléments jusqu’à présent systématiquement distincts ; d’autre part, une monnaie assise non pas sur un métal précieux ou sur la confiance dans la solvabilité d’un Etat mais sur un système d’échange ultra-sécurisé (nécessitant une gigantesque consommation d’énergie).

Trois formes d’applications de cette invention peuvent être distinguées. La plus évidente est monétaire et bancaire : c’est l’émergence d’une monnaie libre, décentralisée, échappant à tout contrôle politique.

Aux deux milliards de personnes non bancarisées dans les pays en développement, Bitcoin offre la possibilité inédite de devenir leurs propres banques en utilisant un simple téléphone. Si l’utilisation du bitcoin peut être encadrée, voire interdite, seul un blocage complet d’internet pourrait vraiment empêcher les transactions d’avoir lieu.

La plupart des régulateurs publics, comme en France, restent relativement prudents face à ce type de technologie et n’ont pas encore édicté de réglementation spécifique. Certains pays essayent toutefois d’interdire ou de limiter son utilisation.

La spécificité des transactions

La deuxième application est liée au fait que les transactions, qui deviennent immuables une fois validées, peuvent accueillir une petite quantité d’information cryptée qui peut ainsi être stockée et horodatée d’une manière incomparablement plus fiable et moins coûteuse que n’importe quel autre système.

Les utilisations de cette fonctionnalité en matière d’échange, vérification, validation ou audit de documents, titres juridiques, droits, et données de toutes natures sont potentiellement illimitées.

Enfin, ces transactions sont programmables : il est possible d’ajouter diverses conditions à leur déclenchement (date, heure, signatures, etc.). C’est un aspect qui ouvre des perspectives immenses et qui contribue d’ailleurs à alimenter ce qui ressemble fort à un début de bulle spéculative – intellectuelle comme financière – autour du thème de la « blockchain » qui n’est pas sans rappeler la frénésie technologique et financière autour d’internet qui a précédé le krach boursier du début des années 2000.

L’algorithme Bitcoin étant en accès libre, chacun peut le copier et en modifier quelques paramètres, par exemple pour conditionner le déclenchement des transactions à des événements ou à des sources d’information spécifiques. Cela entraîne la création d’une nouvelle blockchain et d’un nouveau jeton numérique, échangeable très facilement et ayant donc les caractéristiques d’une nouvelle crypto-monnaie.

La plus connue est Ethereum mais on recense ainsi aujourd’hui (en novembre 2017) plus de 1 200 crypto-monnaies. Et des centaines de startups dans le monde expérimentent de nouvelles applications de cette fonctionnalité dans tous les domaines : finance, assurance, audit, énergie, santé, logistique, objets connectés, etc.

Comme toute révolution technologique et culturelle, Bitcoin et la blockchain suscitent leur lot d’exaltation, d’espoirs, de frénésie et de malentendus. Pour aller plus loin, je recommande le site www.bitcoin.fr et deux livres particulièrement clairs et rigoureux : Bitcoin, la monnaie acéphale (J. Favier et A. Bataille) et, plus technique, Bitcoin, mode d’emploi (P. Noizat).

 

 

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  • J’ai, au moins, compris qu’il n’y a pas pour les Bitcoins l’équivalent de la planche pour les billets, on ne peut pas en créer à volonté.
    Mais qu’est-ce qui empêcherait Nakamoto (comprendre les gens ayant vraiment la maîtrise en la matière) de créer des faux Bitcoins, avec tout l’aspect des vrais, hors procédure normale, donc à coût nul, et bénéfice de 100% ?

    • Chaque nouveau bitcoin est validé par le réseau avant de pouvoir « exister ». Pour créer un faux bitcoin, il faudrait donc prendre le contrôle de la majorité de ce réseau, soit probablement quelques dizaines de milliers de machines dispersées dans des dizaines de pays et qui consomment 0.12% de la production mondiale d’énergie. De plus, ce serait découvert immédiatement, et le bitcoin, ayant perdu son principe même, ne vaudrait instantanément plus rien.

      • Mais n’importe qui peut utiliser les mêmes logiciels plus ou moins modifiés, ou d’autres ayant les mêmes fonctions, pour créer d’autres systèmes et donc d’autres monnaies. C’est ce qu’ont fait environ 2000 personnes ou équipes (en comptant celles qui ont échoué). Il y en a actuellement près de 1300, mais les dix plus importantes représentent à elles seules 93% de leur valeur totale.

  • J’essaye de répondre juste pour voir si j’ai compris. Un bitcoin non créé via le processus originel ne serait pas relié via connexion crypté au reste du système et donc serait soit ignoré par les utilisateurs de bitcoin soit immédiatement reconnu comme un faux. C’est la fonction de la blockchain.

  • Une petite erreur sur la notion de logiciel open source, qui est au contraire modifiable par n’importe qui sans contrôle. Mais dans le système Bitcoin, grâce à un mécanisme fondamental particulièrement subtil, un ordinateur qui utilise un tel logiciel éventuellement modifié ne peut contribuer à la construction de la blockchain que s’il met en œuvre les mêmes protocoles de validation des transactions et des blocs que le reste du réseau. Autrement dit, il est modifiable ad libitum, mais les résultats de son exécution ne sont acceptés que si une majorité d’utilisateurs les accepte. C’est ce mécanisme qui explique le phénomène des « forks ».

    • Je suis vraiment béotien! C’est quoi des « forks »

      • L’anglicisme « fork » désigne une fourchette (à deux dents en l’occurrence).
        En bon français on devrait dire « bifurcation ».
        Remarquez la similitude étymologique entre furc*, fork* et fourch*.
        Il s’agit bien sûr ici d’une duplication du procédé en deux versions différentes.

      • c’est quand deux populations de nœuds du réseau se mettent à utiliser des protocoles différents pour la construction de la blockchain, ce qui est tout à fait possible puisqu’il n’y a pas de point de contrôle central. A partir de là, on a deux monnaies différentes qui évoluent séparément.

        • Merci, je débute la recherche de modification de programme et de création de Bitcoin . Au taux ou ils sont cela devient très rentable

  • Beaucoup de bruit autour du Bitcoin… Mais comment réellement payer un service ou un produit avec cette crypto? Et comment surtout se faire rendre la monnaie? La valeur théorique varie toute les minutes. Pour le reste, je crains fort que ce sera la plus grosse arnaque de ce siècle. Je viendrai régulièrement lire vos réponses pour lesquelles je vous remercie.

    • Vous payez le prix demandé, rien d’autre. On ne vous rend pas la monnaie.

    • Si vous faites remplir votre cuve de fuel, le prix varie lui aussi à tout instant. L’accord se fait sur un prix entre acheteur et vendeur, à un moment donné, et basta ! En 2010, le premier achat en bitcoins fut deux pizzas pour 10000 bitcoins. C’est un rare cas : le pizzaïolo se lèche les doigts et le client se les mord.

    • L’euro, le dollar et toutes les autres monnaies varient en permanence les unes par rapport aux autres. Cela ne vous empêche pas de payer des choses avec chacune d’entre elles selon votre choix.
      « rendre la monnaie ». ?!? On ne vous rend pas la monnaie quand vous payez par CB et cela ne vous pose pas de problème… Quand vous payez par Bt, vous réglez la somme exacte via le réseau. Il n’y a pas d’argent sous forme « physique ».

  • Le bitcoin a néanmoins une faiblesse qui peut provoquer à terme sa fin.
    Le volume totale définitif de bitcoins étant limité, le gain en bitcoins pour l’activité de mineur va décroissant (condition indispensable pour que la série soit convergente).
    Pour que cette activité de mining reste économiquement rentable, il faut donc que soit le cours du btcoin continue indéfiniment de monter, soit que le coût économique du mining d’un bitcoin continue indéfiniment de décroître (ou une combinaison des deux).
    Mais si le coût économique de mining divisé par le cours du bitcoin passe au dessous de la valeur du gain en bitcoin de cette activité (gain sans cesse fortement décroissant du fait du plafond à 21 millions), alors il ne sera plus rentable de valider les transactions. Et le bitcoin s’arrêtera du jour au lendemain.

    Donc on peut se poser vraiment dans ces conditions, la question de sa viabilité à long terme.

    • Analyse doublement incomplète
      1. le « mining » est également rémunéré par les commissions de transaction
      2. si le bitcoin s’arrête, ça ne sera pas « du jour au lendemain », et une ou plusieurs autre(s) cybermonnaie(s) prendront gentiment le relais

    • Orior,

      Il vous manque des éléments, d’ou la conclusions fausse. Plus il y a de gens minant BTC, plus la difficulté pour valider une transaction est haute, et nécessite donc de l’electricité. Si miner du BTC n’est plus rentable, des acteurs vont naturellement chercher a miner autre chose. De facto, la difficulté du mining diminuera, entrainant une baisse de la quantité d’electricité nécessaire pour valider un bloc, jusqu’a ce qu’un nouvel équilibre soit trouvé.

      La rentabilité du mining, comme tout marché libre, dépend de l’offre et de la demande.

      • je ne suis pas sûr de bien comprendre votre raisonnement.
        Si j’ai bien compris le fonctionnement du bitcoin, la création de cette monnaie se fait apr mining et pour éviter l’inflation, cette création a été mathématiquement plafonnée. Mathématiquement, ça s’appelle une série numérique. Et pour qu’elle soit convergente, il faut que les valeur (donc le gain par le mining) diminue sensiblement.
        Donc, le gain en bitcoin de l’activité de mining diminue fortement et mathématiquement, quelque soit la loi de l’offre et de la demande. C’est la condition mathématique sine quoi none de ce plafonnement.
        Donc après, il est fortement possible que le coût économique du mining va aller en diminuant et que le cours du bitcoin va aller augmentant mais si la condition que j’ai exprimée dans mon commentaire précédent, n’est plus vérifiée, le mining de cette cryptomonnaie ne sera plus rentable.
        Je ne doute pas que les acteurs du mining vont se tourner vers une autre cryptomonnaie mais cette cryptomonnaie ci, sera KO.
        Et l’absence d’inflation de la masse monétaire d’une monnaie, sera compensée par la durée de vie limitée des cryptomonnaies et leur constant remplacement.

        • Les mineurs reçoivent deux sortes de paiement, les bitcoins correspondant aux nouveaux blocs qu’ils ajoutent à la blockchain, et les bitcoins correspondant aux « frais de transaction » payés par les utilisateurs pour ces transactions qui seront inscrites dans cette blockchain. Au départ, les mineurs effectuaient rapidement toutes les transactions sans qu’il soit besoin de payer de frais, aujourd’hui les transactions sans frais peuvent attendre longtemps que les mineurs veuillent bien s’en occuper, et les frais représentent le tiers des revenus des mineurs (si je ne me trompe). Quand tous les bitcoins auront été créés, les frais représenteront 100% des revenus des mineurs, c’est tout.

          • Ok, ça me convient plus et ça me semble plus logique ! J’ignorais cette histoire de frais et effectivement, sans ça, le modèle n’était pas viable sur le long terme.
            Avec, on se retrouve dans une loi classique d’offre et de demande, pour un service rendu.

  • Eh bien, quel délais d’attente pour une modération… Posté à 10 et toujours pas publié à 17h30… Ce n’est plus de la modération mais de l’épluchage.

  • à part l’anonymat,qui doit intéresser pas mal de gens, je comprends mal l’intérêt de ce genre de « monnaie »
    une monnaie n’est rien d’autre qu’un support pour faciliter les échanges et accumuler du capital.
    Toutes les monnaies classiques remplissent parfaitement cette fonction, non?
    Avec le BT, je peux effectuer une opération immédiatement… comme à ma banque, sauf que pour le BT il faudra attendre la validation, comme à ma banque.
    Le BT est « incorruptible », la belle affaire. Si je trouve un moyen d’émettre de faux BT, je me serai peut-être enrichi, si je crée de la fausse monnaie, j’irai en prison un bon moment?
    Avec BT je peux faire des achats, … par ci par là, avec ma monnaie j’achète partout.
    l’émission est limitée, cela change quoi? cette limitation est un cul de sac, qui ne tient pas compte de l’augmentation de richesses, à tel point que l’on en est, aux 1/10 ,1/100 eme de BT, bientôt aux 1/1000
    Il faut donc que le BT monte, sans arrêt.
    Si, demain une crise majeure, provoque une dévaluation massive,les prix vont s’envoler, quelque soit la monnaie.
    Reste la faillite de votre banque, avec une garantie très limitée, il est vrai.
    Que se passe-t-il si vous perdez vos données personnelles, où que l’on vous les vole, ou les bloque?
    Pour faire fasse à une crise majeure, ou des faillites de banques, rien de tel que des pièces d’or, ou pour être plus discret en cas de fuite à l’étranger des diamants, tiens, leurs cours s’est envolé depuis 10 ans?
    Et les ours polaires, vous y avez pensé, car avec une telle débauche d’énergie pour payer la baguette le matin, sur qu’ils vont avoir chaud non?

    • Une monnaie ne permet d’accumuler du capital que si vous pouvez faire confiance à quelqu’un pour vous la reprendre dans le futur à la valeur où vous l’avez achetée/échangée contre des biens réels. Cela dépend de la fiabilité de l’émetteur pour en maintenir la valeur. Si vous êtes satisfait de vos coupures et de vos comptes bancaires en euros, yen, dollars ou yuans, le bitcoin n’a effectivement aucun intérêt pour vous.

      • Et qui peut me garantir qu’en cas de crise financière ,le BT trouvera preneur?
        Car pour le moment, à part les « mineurs », le BT s’échange avant tout contre de la monnaie conventionnelle(on se demande d’ailleurs quel autre intérêt que la spéculation pousse ces acheteurs ?)
        Et encore une fois, je ne vois pas demain acheter de l’essence en BT si une crise majeure survient.
        Un autre problème est l’émission de BT
        En fait, c’est un peu comme si on demandait à des artistes de créer de magnifiques billets, très sophistiqués, demandant des techniques très chères, et qu’en récompense on leur permette d’en garder quelques uns.Or, la masse monétaire, et sa valeur, suit l’évolution de la santé économique de la zone.
        Le BT lui est isolé de fait de cette possibilité de fluctuation, il ne représente dons pas plus que la valeur de l’or par exemple, bien que dans ce cas, le lingot, il est dans votre cave, le BT lui peut s’évaporer à l’instant.
        Une autre limitation,est l’abasence du BT sur le marché du crédit, c’est juste un moyen de thésaurisation, tiens comme l’or.
        Or le crédit est le moteur de l’économie, en ce sens qu’il permet de mettre dans le circuit économique les moyens stockés dans l’épargne.
        Bref, à part pour acheter en toute discrétion, je vois pas l’avantage?

    • A la prochaine crise financière, lorsque les gens se rendront compte que des centaines de milliers de milliards de dettes libellés en euros, dollars et autre monnaie fiduciaire ne pourront jamais être remboursé et que donc, la valeur intrinsèque de ces monnaies deviendra inférieur à celle de leur support ou du cout de la l’électivité pour simplement les stocker la valeur du bitcoin va atteindre des sommet inimaginable. beaucoup plus que l’or qui lui est très difficilement échangeable.

      • les dettes sont perpétuellement remboursées,c’est un flux entrant sortant perpétuel et obligé si vous ne voulez pas bloquer l’économie, on l’a bien vu lors de la crise des « subprime »
        Et même en cas de défaut, rien n’empêche, ce qui a été fait, à un état, on des états de servir de garantie ultime.
        Et lorsque la baguette sera à 10 euros du fait d’une inflation cataclysmique, le prix en BT sera aligné ne vous faites pas d’illusions.

        • Pour le moment, le prix des biens réels en bitcoins s’effondre. Donc comme dans toute déflation, les gens gardent leur monnaie pour n’acheter que plus tard.

  • Instructif, merci. Mais une question:

    Qui des « millionnaires virtuels » a pu transformer sa fortune virtuelle en monnaie sonnante et trébuchante?

    Quid de l’échange de bitcoins contre leur contrevaleur en centaines de milliers d’euros voir plus…?

    J’ai cru entendre que beaucoup étaient virtuellement riches mais ne pouvaient dépenser ces actifs virtuels pour acheter une maison ou voiture par exemple…

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