L’obsession anticapitaliste des Français

Environ la moitié des Français compte principalement sur l’État pour améliorer leur situation économique. Les excès du dirigisme n’effraie pas les électeurs.

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Olivier Besancenot à Rennes en mai 2016 by Alter1fo(CC BY-NC-ND 2.0)

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L’obsession anticapitaliste des Français

Publié le 23 octobre 2017
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Par Patrick Aulnas.

L’épisode de la suppression partielle de l’ISF met en évidence une caractéristique culturelle des Français : la détestation qu’éprouve une partie importante d’entre eux pour l’argent et pour ceux qui le possèdent.

Il est en effet tout à fait irrationnel de taxer très fortement le capital dans une économie capitaliste qui repose précisément sur la capacité à attirer les capitaux. Mais beaucoup de Français ne raisonnent absolument pas de cette façon.

La moitié des Français pour un État encore plus puissant économiquement

Ils font partie de la fameuse France périphérique ou pas, ils peuvent être enseignants, ouvriers, chômeurs, mais ils votent très à gauche (LFI, communistes, trotskystes) ou très à droite (FN). Ils réclament tous un rôle accru de l’État dans le domaine économique et social.

La présence de l’électorat Front national parmi les tenants du dirigisme économique vient de la mue qu’avait opérée celui-ci sous l’ère Philippot. Le programme du FN se prononçait pour un interventionnisme économique accru, digne du Parti communiste. D’un point de vue économique, l’électorat frontiste possède donc, dans l’ensemble, des caractéristiques proches de celles de l’électorat de gauche d’où il est partiellement issu.

Les électorats cumulés de la droite nationaliste et de la gauche radicale ont représenté plus de 42% des voix au premier tour de la présidentielle de 2017. Si on y ajoute les voix socialistes recueillies par Benoît Hamon, on atteint plus de 49% des suffrages exprimés. Nous sommes en présence d’une constante historique : aux élections législatives de 1946, le total Parti communiste et SFIO (socialistes) représentait un peu plus de 46% des suffrages exprimés. On peut donc considérer qu’environ la moitié des Français compte principalement sur l’État pour améliorer leur situation économique.

Comment ces Français voient-ils l’économie ?

Pour ces Français, l’État devrait diriger fermement l’économie du pays. C’est ainsi, pensent-ils, que leur situation personnelle s’améliorerait. Pourquoi ? Parce que l’État empêcherait « les riches » de capter les revenus et les patrimoines. La répartition serait donc plus juste.

Cette approche présente un intérêt politique considérable : elle permet aux leaders de se poser en sauveurs potentiels et de réclamer beaucoup plus de pouvoir en vue de l’instauration de la justice sociale. Les excès du dirigisme n’effraient pas leurs électeurs qui pensent au contraire y trouver leur salut. Historiquement, la réussite politique est totale puisque prélèvements obligatoires et dépenses publiques n’ont cessé de croître depuis plus d’un siècle.

Cette population est en désaccord avec les fondements juridiques du capitalisme. Pour elle, il est tout à fait injuste que des individus puissent prendre des décisions économiques importantes sous le simple prétexte qu’ils disposent de capitaux. Le conseil d’administration d’un grand groupe capitaliste n’a aucune légitimité à leurs yeux puisqu’il n’est pas issu d’une élection politique.

Dans les économies de marché, le droit donne le pouvoir de décision économique aux apporteurs de capitaux : chef d’entreprise individuelle ou associés des sociétés commerciales. L’assemblée générale des actionnaires élit le conseil d’administration qui détient le pouvoir stratégique.

Une telle élection ne suscite que l’opprobre dans les milieux de gauche car son fondement juridique est jugé inique. Il s’agit de la possession d’un certain nombre d’actions représentant une part du capital de la société considérée. Le droit de propriété, donc.

Si la petite propriété immobilière peut être une ambition de cette population votant à droite ou à gauche, la propriété du capital est perçue d’une manière totalement négative. Elle ne peut en aucun cas légitimer le pouvoir, fût-il économique1.

À quoi aspirent-ils ?

Ils ont une conception plutôt hiérarchique de la société : l’État est au-dessus d’eux et doit les protéger. L’État n’est pas seulement une structure administrative permettant d’organiser et de faire tenir une société complexe. Il est perçu comme une autorité tutélaire ayant la responsabilité de ses citoyens, un peu comme le roi de l’Ancien Régime était responsable de ses sujets.

Il en résulte que l’État et les collectivités publiques possèdent une légitimité socio-économique autrement plus forte que les sociétés capitalistes. En vérité même, la seule légitimité. L’État doit disposer du pouvoir économique et l’utiliser pour réduire les inégalités sociales qui ne sont que le produit de la loi de la jungle, du libre marché capitaliste.

En caricaturant, le bien public s’oppose au mal privé. Le désintéressement étatique, caractérisé par le service public ne recherchant pas le profit, est infiniment supérieur sur le plan éthique à la recherche de l’intérêt particulier.

Évidemment, n’importe qui souscrirait à cette doxa idéaliste, mais Adam Smith en a montré toute l’inanité voici bien longtemps. Cela ne fonctionne pas économiquement : la chute du communisme en est la démonstration historique. Nos étatistes n’en ont cure, la raison ayant peu de poids face à la passion anticapitaliste.

L’utopie de rupture contre la réalité du monde actuel

Une telle vision du monde conduit rapidement au totalitarisme. L’utopie de la société égalitaire sous contrainte étatique conduit à la dystopie orwellienne. Mais elle est aussi en contradiction flagrante avec les réalités les plus élémentaires du fonctionnement économique mondial. Le marché y joue le rôle principal, non seulement pour la production et les échanges, mais aussi pour l’innovation.

Depuis un demi-siècle, c’est la destruction créatrice schumpétérienne qui a façonné le monde dans lequel nous vivons. Les grandes innovations qui structurent aujourd’hui l’économie mondiale proviennent plutôt du marché que de l’État : internet, big data, biotechnologies, nanotechnologies, intelligence artificielle, etc. En tout cas, leur diffusion généralisée résulte de mécanismes de marché.

La responsabilité de l’enseignement

Il faudrait une véritable révolution copernicienne pour mettre en harmonie cette France en rupture (qui se dit insoumise) et le monde tel qu’il existe. Ce défi de long terme est principalement éducatif. L’Éducation, dite nationale, nuit profondément à une bonne insertion du pays dans l’économie mondiale car ses valeurs sous-jacentes sont en opposition frontale avec elle. L’Éducation nationale française s’est construite sur des valeurs anticapitalistes et en reste profondément imprégnée. Il faut connaître le système éducatif de l’intérieur pour bien le comprendre.

Mais cela est une autre histoire.

  1. Cette hostilité au capital financier provient d’une incompréhension des mécanismes économiques, d’origine marxiste (seul le travail est facteur de production pour Marx). En réalité, le capital est une accumulation en vue de l’investissement, quel qu’il soit (immobilier, industriel, commercial, en recherche-développement, etc.). Cette accumulation est un pari sur l’avenir. Le futur sera favorable financièrement. Sinon pourquoi investir ? Sans capital, pas d’avenir économique. Mais si le capital est entièrement entre les mains de l’État, pas de démocratie, du moins pas de liberté.
    Seule la pédagogie peut remettre les pendules à l’heure dans ce domaine. Il y a beaucoup à faire. Bon courage à la jeunesse.
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  • Cette obstination étatique est d’autant plus incompréhensible qu’on en mesure concrètement et quotidiennement les pitoyables résultats, ce qui montre bien à quel point les gens qui y adhèrent sont soit totalement incultes, soit totalement évaporés, soit profiteurs opportunistes (c’est-à-dire pires que les égoïstes libéraux qu’ils condamnent). Qu’on y songe bien : nos indicateurs macro économiques nous placent au rang des pays ultra socialistes avec un taux de dépenses publiques de 58 % du PIB et un taux de prélèvements obligatoires de plus de 45 % du PIB. Ajoutons à cela une organisation administrative ultra centralisée, un cadre règlementaire ultra verrouillé (11 000 lois, 400 000 normes), un Etat actionnaire présent dans les plus grosses entreprises du pays, des pans entiers d’activités monopolisés (santé, éducation, transports, énergie), un système bancaire entièrement à la botte … Au total des moyens considérables… pour des résultats parmi les plus médiocres des pays occidentaux (chômage, logement, éducation, santé, retraites, formation professionnelle..). Ce que fait le mieux l’Etat en France, c’est gâcher l’argent qu’il prélève pour le dépenser sans efficacité, pour plus cher, de plus en plus mal.
    Et 50 % des français réclament encore plus d’Etat….

    • « un taux de dépenses publiques de 58 % du PIB et un taux de prélèvements obligatoires de plus de 45 % du PIB. »
      Je voudrais un explication sur cette différence entre dépenses publiques et prélèvements obligatoires, cela voudrait-il dire que l’état dépense presque 10 points de plus que ses recettes par les prélèvement obligatoires?

      • @chicotier
        Bonjour
        Tout à fait l’Etat dépense bien plus qu’il ne « gagne ». Pour information, les « recettes » de l’Etat n’atteignent pas 300 milliards d’euro, mais il s’accorde un budget de 1200. Un particulier dans le même cas serait en surrendettement, voire faillite.
        L’Etat ponctionne 54% du PIB (prélèvements obligatoires+taxes diverses et variées). Quand il y a 1000 euro de produits, l’Etat en prend 540, et en dépense 580.

      • C’est par l’emprunt que se constituent ces 10 %.

      • En effet on parle du déficit en pourcentage du PIB mais il faudrait parler du déficit en pourcentage du budget. 3% du PIB cela semble peu. En réalité l’Etat dépense 20 à 25% de plus que ce qu’il prélève!

    • obsession anticapitaliste(s) ou anticapitalisme?

  • Je pense qu’ il n’ y a malheureusement pas que la France qui ait ce problème………….

  • Combien de ces « anticapitalistes » ont un livret A, un codévi ou un assurance vie ?

  • @chicotier, la différence provient des dividendes des entreprises dont l’état est actionnaire, des emprunts et des prélèvements non obligatoires. par exemple, si vous avez une amende pour excès de vitesse, ce n’est pas un prélèvement obligatoire.

  • Première phrase:

    « la détestation qu’éprouve une partie importante d’entre eux pour l’argent et pour ceux qui le possèdent. »
    ou bien:
    « Le désir du privilège et le goût de l’égalité, passions dominantes et contradictoires des Français de toute époque. » (Ch.De Gaulle)

    L’argent détesté n’est pas le sien mais celui de ceux supposés en avoir plus!

  • @chicotier: Les recettes publiques sont l’ensemble des recettes perçues par les administrations publiques. Il s’agit des impôts, des taxes, et cotisations sociales. Elles s’élèvent à 53,5% du PIB (en 2015)
    Les prélèvements obligatoires (44,7% du PIB) ne recouvrent pas l’ensemble des recettes des administrations publiques, seulement les impôts (directs et indirects), les taxes et une partie seulement des cotisations sociales (environ 85%).
    Vous venez en effet de constater que les dépenses excèdent les recettes ! pour faire la soudure il y a bien quelques dividendes touchés par l’Etat (environ 4 milliards par an), mais c’est surtout l’emprunt et la dette qui bouclent notre déficit structurel annuel depuis 50 ans …

    • Au passage concernant les dividendes, les entreprises dont l’Etat est actionnaire majoritaire sont particulièrement généreuses de ce côté. Ce qui ne présage en rien de leur santé économique.

      • C’est bien ce qu’il me semblait, l’état n’est pas un super bon gestionnaire mais il prélève quand même des dividendes sur les entreprises publiques ou parapubliques dont le contribuable éponge les dettes? La SNCF? EDF? AREVA?

        • @ chicotier
          Mettez-vous à leur place quelques secondes: vous accueillez avec le sourire les dividendes éventuels sans souffrir du tout des pertes de vos placements payés par la population ou par la dette!

          Dans ce cas-là, il vaut mieux jouer avec l’argent des autres!

    • J’en profite pour dénoncer une fois encore, car la répétition est la base de la pédagogie, cette escroquerie intellectuelle qu’est la règle des « 3% de déficit ».
      Cette affirmation tend à faire croire que le budget serait légèrement déficitaire d’un chouia. Or il n’en est rien. Il faut lire 3% … du PIB du pays, ce qui est très différent.
      Tout d’abord l’Etat n’est pas une entreprise globale dont le PIB serait le total des ventes. Le PIB est la richesse créée par l’ensemble des français et de leurs entreprises. L’Etat n’en est pas propriétaire et ne peut donc en disposer.
      Ensuite voyons les chiffres du budget 2016 :
      Recettes : 239,6 milliards d’euros
      Dépenses : 313,3 milliards d’euros
      Déficit : 239,6 – 313,3 = 77,7 milliards d’euros
      Qu’en penser ?
      On peut calculer que ce déficit représente une part modeste du PIB de la France en 2016 en effectuant le calcul :
      77,3 / 2118 = 3.5%
      Ou alors s’aviser que les dépenses de l’Etat excèdent ses recettes de :
      313,3 / 239,6 = 1,308 soit 30,8%
      Tout de suite ça a l’air moins sérieux. Que penserait votre banquier si vous lui montriez un budget personnel aussi déséquilibré ?

  • Excellente analyse du mal français!

  • La France contemporaine est une tragique illustration du processus de désagrégation sociétale décrit par Ayn Rand dans la Grève en 1957. Tout groupe humain se scinde assez nettement entre les prédateurs/profiteurs et les productifs/contributeurs. Tant que les seconds restent largement dominants en nombre le système tient. En France la prédation tient désormais le haut du pavé. La fin est proche et elle est irrémédiable.

  • Le personnel politique et technocratique a une vue incomplète de la structure et de la situation économique du pays en raison d’une forme de l’inculture de connaissances économiques, hélas largement répandue dans toutes les sphères de la société même au plus haut niveau. Sept décennies d’imprégnation communiste depuis 1945 ont fait de la France un pays fâché avec l’économie, l’argent et les réalités. Seule une révolution des mentalités peut réconcilier notre pays avec le monde moderne.
    D’innombrables rapports, analyse, livres etc. font état de délabrement de l’économie française, mais faute de courage politique, rien ne change. En notre maladie et bien plus grave. Le pays et très fortement imprégné par la culture communistes, qui souvent prend d’autres habits, mais les idées sont toujours là avec leur conséquences néfastes.
    Cent trente régimes spéciaux de retraites, plusieurs centaines de milliers de logements de fonction, des allocations datant du régime de Vichy, un fouillis de primes et gratifications diverses, sans oublier la garantie de l’emploi à vie : jamais le statut des 5 millions d’agents de l’Etat et assimilés n’a paru aussi déconnecté de la vie économique réelle.
    Pour notre pays et dans le cadre du monde les choix qui vont déterminer l’avenir sont d’ordre économique. Ils ne sont pas et ne peuvent pas être populaires et imposés aux Français sans risque sur le plan politique pour la majorité en place. Cependant le salut de l’économie et de tout ce qui en découle pour le pays (niveau de vie, indépendance) est à ce prix. Les pays qui ont amélioré leur compétitivité économique et la solidarité ont pris les mêmes chemins : renforcement de leur base productive, allègement de l’Etat, recentrage des transferts sur les risques essentiels pour améliorer leur caractère social tout en réduisant leur part dans le PIB, environnement favorable au développement économique (législation, marché du travail, services publics, mécanismes de redistribution, éducation, recherche).
    Comment éliminer l’inculture économique ? En commençant par la révision des manuels économiques de l’Education National trop imprégnés par le marxisme. En effet, « méfiez-vous du marché ! Celui-ci doit être encadré, surveillé, maîtrisé !!!! » Ceci est souligné d’innombrables fois.
    Il y a sûrement beaucoup d’autres mesures à mettre en place, mais il faut choisir les priorités et mettre en place ceux qui seront les plus efficaces. Cet effort vital nécessitera que bien des tabous soient écartés par tous ceux qui doivent y contribuer, mais c’est au Gouvernement de donner l’exemple.
    Il y a bien longtemps un poète chinois a écrit :
    Plus tu poses d’interdits,
    moins le peuple connaîtra la vertu.
    Plus tu détiens d’armes,
    moins le peuple sera en paix
    Plus tu accordes de subsides,
    moins le peuple pourra compter sur ses propres forces.
    C’est pourquoi le Maître dit :
    Je ne m’occupe pas de loi,
    et le peuple devient honnête.
    Je ne m’occupe pas d’économie,
    et le peuple prospère.
    Je ne m’occupe pas de religion,
    Et le peuple connaît la sérénité.
    Je ne m’occupe pas de l’intérêt général,
    Et l’intérêt de tous s’accroît comme l’herbe folle.

    • @Chris. Ce qui vous écrivez aurait été tout à fait pertinent dans les années 80. Las, il est trop tard. Les français, après trois générations de lavage de cerveau par les barbus de l’éducation nationale et les médias, sont intellectuellement et moralement finis. Même la plupart de mes amis de droite classique et du Front National sont largement contaminés. La seule stratégie porteuse d’espoir pour nous les libéraux productifs demeure de voter pour M. Melenchon lors des prochaines élections, afin de contribuer à accélérer la chute et la rendre plus violente. Une mise sous tutelle par les instances internationales, par exemple, avec son cortège de mesures d’austérité drastiques, aura peut-être un effet cathartique sur notre pays, peut-être…

      • Hank.R, je partage vote avis, seule la destruction créatrice permettra à ce pays de se redresser, dusse-t-elle passer par l’élection de Mélenchon ou MLP… parce qu’avec Macron la descente va continuer lentement malgré quelques mesurettes allant dans le bon sens et beaucoup d’autres désastreuses.

        • @Blabolo et Rearden

          Certains ont du se dire la même chose en Grèce. A moins de REdonner son sens au mot « responsabilité », votre destruction créatrice sera remise aux calendes grecques…

          • @ David
            Je ne dis pas que les Grecs ne souffrent plus, ils sont plus en meilleure voie d’en sortir que la France qui veut plonger!

            • @mikylux

              Il faudra revoir cela quand la fonction publique grecque ne sera plus sous perfusion d’argent du contribuable européen. Ensuite il faut voir qui souffrent en Grèce : depuis 2009, les recettes des administrations publiques ont grimpé de 10 points alors que les dépenses des administrations publiques stagnent (malgré un bel effort sur 2014) aux alentours de 55% du PIB.

  • Ok d’un côté il y a le Che, mais qui est l’autre idôle sur la droite de Besancenot ? Est-ce la Dame du Poitou ?

  • Cette obsession de nombre de libéraux à voir partout une invisible « dictature de la majorité » le quel ne pourrait être contré que par une « élite éclairée », est plus que probablement une cause majeur du socialisme en france qui lui aussi a … son avant garde du prolétariat.

    • Non, la dictature de la majorité (qui est réelle « deux loups et un agneau décident de voter sur leur dîner… ») n’appelle pas une dictature d’un elle éclairée, pour les libéraux.
      Le libéral demande simplement que l’État, contrôlé par la règle majoritaire ou autre, ne puisse intervenir que dans le domaine régalien (police, justice, relations internationales -donc armée et diplomatie).
      Le capitalisme lui est plus simpliste encore, il demande juste que le propriétaire du capital puisse décider de ce qui est fait avec son capital.
      Difficile de dire que c’est « à cause des méchants libéraux/méchants capitalistes » qu’il existe une passion redistributive (en faveur de la saisie des richesse des un par la force pour les donner à d’autres… Sous d’autres cieux la définition du vol à main armée).

      N’essayez pas de rejeter sur d’autres votre propre flétrissure morale.

  • Etat protecteur…
    DONC
    Etat tutélaire…
    DONC
    Etat dirigiste…
    DONC
    Etat disposant du pouvoir économique…
    DONC
    Etat totalitaire…
    C’est limpide… et débile.
    La plupart des Français, et c’est heureux, ne sont probablement pas aussi manichéens que l’auteur, récitant sa doxa libérale. On croirait entendre un curé à la messe. Incapable de penser sans sa liturgie.
    Ce n’est guère étonnant, avec des défenseurs pareils, que le libéralisme ait du mal à se faire une vraie place en France.
    Depuis quelques temps que je fréquente Contrepoints, ce que j’y vois c’est une caricature du libéralisme : anti-Etat, anti-impôts, climato-sceptique, pro-OGM, pro Glyphosate… Du bon vieux gros libéralisme de droite, exclusivement préocuppé par les questions économiques.
    Pas de quoi rendre le libéralisme très sexy.

    • Je dois ajouter que de nombreux auteurs s’y livrent à des réflexions, souvent peu étayées sur le plan technique, souvent en dehors de leur champ de compétence (ceci expliquant cela ?) réflexions qui s’apparentent, de ce fait, plus à des coups de gueule sans avenir, qu’à une analyse fouillée reposant sur des arguments de valeur.
      C’est assez désespérant au final pour les chances de succès du libéralisme en France.

      • @ Jerémy Lapurée
        Vous avez sans doute raison mais le libéralisme de CP, dans sa rigueur théorique dogmatique n’a évidemment aucune chance de convaincre > 2% des électeurs d’être une solution (je n’ai pas dit LA solution qui elle, comme toujours en politique, est dans le compromis équilibré). Hors dictature, aucun changement radical ne pourra être décrété du jour au lendemain!

    • Du bon vieux gros libéralisme de droite, exclusivement préocuppé par les questions économiques.

      Pardon mais la gauche s’est arrogée le monopole du bien et de la liberté sociale, alors que ce n’est pas tout à fait exact. Il n’y a pas d’opposition sur la vie privée : vous faites ce que vous voulez, cela ne regarde que vous.

      Tout comme l’homosexuel désire ne pas être enquiquiné par autrui, celui qui possède un petit capital, quelque soit sa forme, aimerait bien ne pas être enquiquiné par autrui, les polytocards en premier lieu.

      C’est bien dans le domaine économique qu’il y a des avancées à faire, pour l’instant.

      • « C’est bien dans le domaine économique qu’il y a des avancées à faire, pour l’instant. »
        Ca, c’est typiquement ce que croit un bon vieux gros libéral de droite, qui pense qu’il n’y a plus grand chose à faire dans le domaine de nos libertés sociales…
        Est-ce que je peux m’offrir les services d’une prostituée pour la « petite mort » ou d’un médecin pour la grande ? Est-ce que je peux conduire une moto sans casque ? Est-ce que je peux passer un contrat (hors mariage) avec une dame pour avoir un enfant ? Est-ce que je peux me droguer sans risque pénal, même en restant chez moi ? Est-ce qu’on peut me garantir que je ne serais pas surveillé en me promenant sur le Net ?
        Et sur ces questions là, droite et gauche s’entendent comme larrons en foire.

        • @Jérémy Lapurée
          Bonjour,
          Que sont des « libertés sociales », s’il vous plaît ?

          Toutes vos questions, exceptée la dernière concernant la surveillance sur le net, reposent sur la liberté et ne regarde pas l’Etat tant qu’une action néfaste n’impacte pas autrui, ou qu’un droit d’une autre personne n’est pas bafoué. Pour cela il faut des personnes libres. Concernant la surveillance sur le Net, l’Etat DOIT garantir qu’il ne surveille pas, parce qu’il est LE garant des Droits. La surveillance si elle est pratiquée doit être cadrée par la Justice, indépendante du Pouvoir Exécutif.
           » l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, » Préambule de la DDHC 1789 ;
          « Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. »
          « Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »
          Il y a beaucoup à faire dans le domaine de la Liberté et des autres Droits.

          • Il n’y a PAS de séparation des pouvoirs en France, et les libertés individuelles sont toujours plus restreintes par des lois liberticides! Nous courons vers une société Orwellienne!

            • @Virgile
              Ni séparation des Pouvoirs ni garantie des Droits assurée. Les libertés individuelles donnent des boutons purulents aux socialo- communistes.
              Si je n’étais pas clair et si vous n’avez pas lu certains autres de mes commentaires sur d’autres articles, j’ai déjà écrit aussi qu’il n’y avait plus de Constitution en France, pour les raisons que nous évoquons tous les deux. Le Pouvoir Exécutif s’autorise à faire et à passer des lois, et a mis sous sa coupe le Pouvoir Judiciaire. Quand un pays n’a pas de Constitution, il est bancal.

    • Votre conclusion « DONC Etat totalitaire » est abusive. Il faut dire semi totalitaire. Mais ce n’est qu’une étape car en élisant des gouvernements toujours plus semi totalitaires nous irons tranquillement vers la faillite classique de tous les états totalitaires. Ceci étant l’article dénonce cette propension française à considérer que l’état peut beaucoup par ses lois, ses décrets, ses impôts, et notamment faire glisser le maximum disponible possible de richesse de ceux qui la produisent ou la canalisent par leurs idées et leurs initiatives capitalistes ou libérales vers ceux qui aident à la produire en travaillant ou qui n’y participent qu’à travers leur consommation ou leurs impôts. L’appel incessant et souvent justifié du plus grand nombre de ces sirènes électives et les dérives de ce glissement nous conduisent tout droit sur les récifs.
      Le libéralisme n’est pas la panacée s’il se contente de l’opposé et je crois qu’il nous faut bâtir une autre France avec la réhabilitation économique de la valeur travail ou argent. Je ne partage l’avis de ceux qui ne mettent aucun espoir en Macron. Il fait ce que Fillon élu Président n’aurait pu faire, mais sans casser la baraque. Ce sera donc très long mais la guérison relative est possible.

      • Ce n’est pas MA conclusion, mais celle de l’auteur : « Une telle vision du monde conduit rapidement au totalitarisme. »
        Aussi écrasants que soient les impôts, aussi nombreuses que soient nos nouvelles lois, aussi sclérosée que soit notre administration, aussi élevé que soit notre taux de prélèvement public – ce qui est le cas en France, en Suède, au Danemark… – il est absurde de prétendre que les contraintes réglementaires ou fiscales qui s’exercent sur nos capitalistes ont pour conséquence de nous diriger tout droit et très vite vers les sociétés de type « dictature du prolétariat »…

        • Le totalitarisme peut être « éclairé et soucieux des individus », et les garanties qu’il le demeure existent en partie dans les pays nordiques et ont conduit à des remises en cause sévères dans les années 90. Ces garanties n’existent pas en France, et si on compare non les systèmes politiques, mais les ressentis individuels des peuples, il n’y a que très peu de différence entre ce qu’on pouvait imaginer comme futur pour un Russe en discutant avec lui en 1977 et la réalité française 40 ans plus tard.

          • « Le totalitarisme peut être « éclairé et soucieux des individus » »
            Je ne crois pas, non. Dans un totalitarisme, le vrai – pas l’étiquette dont on affuble ici tout Etat un tant soit peu social-libéral – les individus n’ont aucune existence réelle, l’individualité est supprimée au profit d’un système de pensée unique. Aucune opinion divergente n’est tolérée, aucun parti d’opposition n’est accepté. Les « éléments » qui sont perçus comme résistants à l’idéologie dominante sont détruits (torture, assassinat, camps…).

            • Clair que si vous donnez votre propre définition du mot, vous ne serez jamais d’accord. Mais que voyez-vous comme différence entre ce qu’un Soviétique pouvait imaginer dans les années 70 comme sa vie dans le milieu de la décennie 2010-2020 et notre société française aujourd’hui ?

            • Jérémy Lapurée,
              Bonjour,
              « Carl Friedrich ou Zbigniew Brzezinski ont établi une liste de six critères permettant de définir le totalitarisme :
              – 1) Une idéologie officielle à laquelle chacun est supposé adhérer au moins passivement ;
              – 2) Un parti unique avec à sa tête un homme susceptible d’être considéré comme un dictateur ;
              – 3) Un système de terreur ou de pression soit physique, soit psychique ou morale, dirigé non seulement contre les adversaires déclarés du régime mais aussi certaines fractions désignées de la population ;
              – 4) La mainmise sur les médias ;
              – 5) Le monopôle de l’utilisation des armes à feu ;
              – 6) Une direction centralisée de l’ensemble de l’économie.

              • Edit:
                4 critières sur 6 c’est pas mal.
                Pour le premier on a déjà du mal à qualifier de dictateur ceux qui le sont tels Castro, Maduro, pour ne citer qu’eux, qui ont des « fans » en France. En ce qui concerne le second, il est pour moi évident, mais je ne le compte pas parmi mon « 4/6 » la pression fiscalo-admnistrative n’est pas reconnue comme un sytème de pression.

              • Vous l’avez défini de manière plus précise que moi, et sur les 4 premiers points il y a manifestement convergence.
                Je suis surpris par le point 5. S’agit-il du monopole de la violence légitime (mais qui définit aussi un Etat non totalitaire) ? Sinon, quid de la chasse ?
                J’avais oublié le point 6, qui est effectivement une composante commune aux grands totalitarismes du 20 ème siècle. Je l’ai probablement oublié parce que j’avais aussi en tête d’autres totalitarismes plus ou moins anciens, où la dimension économique est peu présente, comme le régime de terreur qui a succédé à 1789, l’Inquisition ou Daech.

        • @ Jerémy Lapurée
          Si la Suède et le Danemark prélèvent autant que la France, cela ne semble pas poser de problème à leur économie nationale ni à leurs finances individuelles, en répondant aux conditions du pacte de stabilité, ce qui n’est pas le cas, en France, sans le sou!

      • Je ne suis absolument pas d’accord avec votre espoir en Macron, que la réalité est en train de contredire. Le clone de Hollande fait exactement la même chose que l’original: des mesures socio-démagogiques compensées par des nouveaux impôts et taxes. Mais aucune remise en cause des gaspillages de l’état, estimés à 100 milliards par l’IFRAP, ni des âneries sociologiques bobo-socialistes laxistes et de leurs lubies grotesques.

        • @ Virgile
          E.Macron fera ce qu’il pourra, comme tout politicien!
          Clone est un terme scientifique précis et E.Macron n’est pas le « clone » de Fr.Hollande, socialiste depuis toujours: cette interprétation de prévisionniste obtus qui n’a que ses références passées à répéter dans l’avenir, n’est pas crédible et n’en sait, en tout cas, pas plus que moi!
          Son symbolique geste-test avec 5 € d’APL en dit long sur la volonté (et l’aptitude) de changement des Français. Mais on trouve toujours un bâton pour battre son chien! Et vous ne reculerez en rien pour votre « Macron-bashing »! Grand bien vous fasse!

    • C’est flatteur de vous compter parmi les lecteurs de contrepoints.

      A chercher a tourner en ridicule l’auteur et le texte, vous en oubliez l’essentiel (que vous reprochez en outre par ailleurs) : proposer une argumentation. Votre commentaire assez creux pour espérer un débat sur le sujet.

      Enfin, je dois vous donner raison. Le libéralisme n’a pas vocation a être « sexy » et n’a nullement besoin de faire appel à l’émotion, seulement de la raison (la plupart du temps du simple bon sens)

      • Le libéralisme est une idéologie, certains diraient une religion, dont la Bible originelle, pour nous, Français, est notre DDHC de 1789.
        C’est probablement la plus belle religion dont l’homme soit à l’origine.
        La position du missionnaire de cette religion est simple : il faut la rendre désirable, pour que les hommes (re)trouvent le chemin de la foi. Si vous comptez faire appel à la seule raison pour montrer en quoi cette religion est la meilleure de toutes, vous partez perdant. Raison et foi appartiennent à des domaines distincts, qui ne se rencontrent qu’en partie.

    • @ Jeremy
      Parce que dans Contrepoint nous dénonçons les mensonges de la gauche. Si vous réfléchissiez au lieu de suivre comme un âne la carotte médiatico-gauchiste vous constateriez que:
      20 après l’introduction des OGM rien ne peut leur être reproché. Pas un médecin ou vétérinaire n’a rapporté un problème de santé alors que des milliards d’homme et d’animaux en consomment.
      Cela c’est la réalité!
      En ce qui concerne le glyphosate, la dernière psychose des écolos et des media, les scientifiques démentent formellement leurs accusations de risques sanitaires. Si vous lisiez les infos à ce sujet vous sauriez que l’OMS a démenti sa propre agence qui l’avait classé comme potentiellement cancérigène.
      Idem pour le climat, il n’y a AUCUNE preuve que le réchauffement soit anthropique. Là également, si vous vous étiez intéressé à l’histoire du climat terrestre vous sauriez que nous sortons d’une période de refroidissement, appelée Le Petit âge glaciaire par les climatologue, et donc tout comme après l’hiver au printemps la température remonte. Vous allez accuser l’homme de provoquer le Printemps?
      C’est le libéralisme qui a permis la révolution industrielle, laquelle a créé des entreprises qui ont fourni des emplois à ceux qui n’en avait pas, ce qui a enrichi la société et l’a mené au niveau de prospérité actuel, que l’étatisme et le socialisme sont en train de détruire. Je vous rappelle que nous avons 7 millions de gens sans emploi en France, et près de 500 SDF qui meurent dans les rues tous les ans.
      C’est cela que nous trouvons scandaleux et que nous dénonçons quand on sait que l’état français gaspille 100 milliards d’euros tous les ans!

      • Sur le glyphosate, je vois mal l’OMS démentir (sur quelle base de compétence ?) le rapport de son propre organe (CIRC, qui lui est compétent sur le sujet). Vous me semblez faire une confusion avec les critiques adressées par la presse après qu’on a découvert une évolution du rapport du CIRC concluant au lien probable entre glyphosate et cancer.
        D’un autre côté, l’EFSA (agence européenne) qui avait conclu à l’innocuité du produit vient de se voir reprocher d’avoir pompé, pour l’établissement de son avis, les éléments de langage fourni par Monsanto.
        Quand, de plus, les liens entre l’utilisation des pesticides par les agriculteurs et les cancers sont établis, le minimum d’honnêteté intellectuelle implique de ne pas balayer d’un revers de main dédaigneuse les critiques adressées à ce produit.
        Monsanto lui-même sait que son produit est dangereux, comme l’ont révélé les « Monsanto Papers » et a tout fait pour orienter les conclusions de la communauté scientifique dans le sens qui l’arrangeait.
        On a découvert récemment que l’étude du professeur Séralini portant sur des rats nourris aux OGM avait été retiré d’une revue scientifique non pas comme on l’avait cru à l’époque parce que la dite-revue l’estimait inconsistante au niveau scientifique mais parce que le patron de la revue était en cheville avec Monsanto.
        Monsanto, c’est le cigarettier des temps modernes…

        Vous me paraissez tout aussi léger sur la question climatique. C’est un fait que nous sortons, à l’échelle géologique, non pas d’un Petit âge glaciaire (dont on soupçonne que la cause soit une activité solaire plus faible), mais d’une période glaciaire, il y a environ 15000 ans, qui s’est traduit par une augmentation de la température moyenne d’environ 10°C et du niveau de la mer d’environ 130m. On se situe depuis environ 5000 ans sur un palier. Ce sur quoi s’accorde aujourd’hui la quasi-totalité de la communauté scientifique, c’est que la température, depuis la révolution industrielle, a recommencé a augmenté. Oh, pas dans des proportions gigantesques pour l’instant, mais avec une vitesse beaucoup plus importante que pendant les 10000 ans de la fin de l’âge glaciaire. C’est cette vitesse qui est préoccupante, et qui risque de poser des défis importants, pour les centaines de millions d’êtres humains qui vivent au niveau actuel de la mer.
        La terre en a vu d’autres, à la fin de l’ère secondaire et au début de l’ère tertiaire, le niveau de la mer était 250 m plus élevé que le niveau actuel. Mais l’humanité actuelle est-elle suffisamment préparée à seulement quelques mètres de plus ?…

        • Vous restituez la propagande anti glyphosate avec un bel entrain. Le rapport du CIRC a été démoli par l’EFSA et d’autres agences. L’EFSA a utilisé un rapport produit par Monsanto en toute transparence, non pas pour le copier/coller bêtement mais pour le commenter et l’évaluer.

          Le rapport a été fortement influencé par un scientifique anti-glyphosate militant payé par un cabinet d’avocats qui essaye de soutirer des sous à Monsanto. Le scientifique en question s’est bien gardé de révéler ce conflit d’intérêts flagrant. Pour plus de détails: http://seppi.over-blog.com/2017/10/la-cupidite-les-mensonges-et-le-glyphosate-les-portier-papers.html

          • Vous tournez en rond, mon cher.
            Car savez-vous qui est Wackes Seppi ? Je vais vous dire ce qu’il n’est pas : il n’est pas quelqu’un dont l’objectivité est sans tâche, étant donné son parcours professionnel au sein du lobbying pro-OGM…

            • La traduction est de Seppi mais l’article est du Risk monger. Quant à vos accusations… vous avez continuez à répéter la propagande des anti avec constance

            • Manifestement, Lapurée ne sait se faire d’opinion qu’en reprenant celle d’autrui. Or la science a l’avantage que l’examen d’un certain nombre de critères objectifs d’analyse permet d’éliminer les assertions sur elles-mêmes, indépendamment du nombre, de l’orientation, du pouvoir ou de l’éloquence de ceux qui les soutiennent. Celles qui subsistent, soient-elles l’oeuvre d’une seule personne, sont les seules valables.
              Dans sa « vie de Galilée », Brecht défend « Celui qui ne connaît pas la vérité, celui-là n’est qu’un imbécile. Mais celui qui la connaît et la qualifie de mensonge, celui-là est un criminel. » Méfiez-vous, celui qui renonce à la connaître ou se satisfait de ce qu’il a envie de croire est bien plus proche de la deuxième espèce que de la première.

              • @ MichelO
                Il est inutile de discuter du glyphosate: individuellement, nous ignorerons toujours à qui faire confiance! Donc la seule conclusion, c’est que nous ne savons pas! Même si l’âge de cette molécule et son usage sur les 5 continents, n’a pas donné lieu à une alerte spécifique mais à des doutes toujours non officiellement confirmés ou infirmés. Et ne pas savoir est notre lot permanent.
                Il est d’ailleurs « piquant » que ceux qui utilisent le plus ce produit en forcément plus grande quantité, pourront, eux, continuer à l’acheter mais la vente au quidam est prohibée! Paradoxal!
                Et les propos de « Brecht » n’engagent que lui! Surtout en l’occurrence!

              • MichelO, si vous n’avez plus que du « blabla » à remettre dans le jukebox, j’en conclus que votre pouvoir d’argumentation s’arrête là.

        • Séralini ne demande qu’un esprit scientifique et un peu de bon sens pour être réfuté. Si ces talents vous manquent, ce qui n’a rien de honteux en soi, ayez au moins la décence de ne pas prendre parti.

  • de toute manière cette caste de profiteurs sans la nommer ,profite de tous les avantages qu’elle érige en loi….responsable …pas coupable …
    quand le RSA à été créer :l’on vous donne du fric..vous faite du black et je ne sais quoi ..l’on s’en fout.. .mais n’oublier pas de voter pour nous vos bienfaiteurs….
    Nous sommes tous responsable de cette situation ..nous avons un droit le vote …mais pas les mêmes intérêts. …il faut que nous nous réveillons …!!!!

  • Tant que les libéraux continuerons à croire bêtement à cette fable de « la majorité » et à vouloir à eux tout seuls corriger la novlangue, ils continueront à courber la tête et à bêler dans le désert.

    Les vrais « anticapitalistes » (j’entend par là ceux qui sont pour l’éradication du capital privé) ne sont que quelques centaines d’excités d’extrême gauche et quelques dizaines de transfuges dans l’autre camps : les Français dans leur vaste majorité ne savent absolument pas ce que « capital » veut dire : pour eux, cela signifie (au choix et dans le désordre) patron, riche, américain, banquier, bourgeois, curé, châtelain, comptable, rentier, profiteur, esclavagiste, truand … le mec qui possède deux boulangeries, et pas une seule, est un « capitaliste » …

    Par contre, pour ce qui est du livret A, de l’assurance vie, de la pierre ou des divers placements bancaires en tout genre, ce n’est clairement pas du « capital », mais de l’épargne…

    Bref, article caliméro et complément contre-productif : personne (ou presque) dans ce pays ne comprend ce qu’est le « capital », alors il serait temps d’arrêter la théorie du complot : « capitalisme » signifie dans la réalité mercantilisme de connivence et de privilège. Et en tant que libéral, je suis donc profondément « anti-capitaliste » (au sens usuel) : j’honnis vigoureusement le mercantilisme de connivence et de privilège.

    « Le mercantilisme est une doctrine économique des XVIe, XVIIe et première moitié du XVIIIe siècle qui part du postulat que la puissance d’un Etat est fonction de ses réserves en métaux précieux (or et argent). Il prône le développement économique par l’enrichissement de l’Etat au moyen du commerce extérieur. »

  • vous pensez que l’Etat pourra tout faire A long terme?

  • je suis d’accord avec vous… vous verrez ce que j’ai appris en Histoire et Staline, C’etait selon mes professeurs un homme bien et Mao un homme juste !!! et ne parlons pas du Mechant Americain… .. capitaliste . j’en ai souffert de L’Éducation, dite nationale et de tous ces profs communistes puants ! je suis d’accord que l’Education Nationale made in France nuit profondément à une bonne insertion du pays dans l’économie mondiale car ses valeurs sous-jacentes sont en opposition frontale avec elle. L’Éducation nationale française s’est construite sur des valeurs anticapitalistes et en reste profondément imprégnée. Il faut connaître le système éducatif de l’intérieur pour bien le comprendre.

    • Marie, tout est véritablement parti en 1946/7 avec les missionnaires marxistes Vallon et Langevin contre lesquels personne n’a jamais pu lutter et s’il y a bien eu des tentatives, par exemple la fameuse réforme de Devaquet qui entendait instaurer une sélection à l’entrée et à la sortie des universités auxquelles il voulait assurer une large autonomie, le pouvoir marxiste de la rue l’a toujours empêché.
      Aujourd’hui, ce même pouvoir marxiste médiatique et populaire renforcé par mai 1968 lutte par tous les moyens contre la réforme de justice fiscale d’arrêter de faire fuir les plus riches.

    • Il suffit de lire les manuels scolaire pour s’en rendre compte, longue listes de calomnies sur le capitalisme et le libéralisme!

      • @ Virgile
        C’est donc une cascade de fautes professionnelles tolérées (encouragées?): est ou vote communiste qui veut! C’est son affaire!

        Mais quitter l’objectivité quand on devrait l’enseigner est forcément vicieux: il n’est pas difficile de donner la thèse et l’antithèse, objectivement, tout en cultivant son quant-à-soi, orienté dans un sens ou dans l’autre (quoique les choix soient rarement binaires, d’où la subtilité de la nuance!).

        Mais c’est logique: tout ce qui est gratuit coûte, en fait, très cher, et ceux qui ont une garantie d’emploi ne se sentent pas du tout menacés en faisant n’importe quoi!

  • La photo de Besançenot devant le portrait d’un assassin psychopathe veut tout dire de ses véritables opinions et intentions! Ils sont tellement stupides qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ainsi ils se dévoilent?

  • Ceux qui diabolisent le capitalisme ont tort: il améliore grandement le monde
    http://humanprogress.org/blog/dont-demonize-capitalism-its-making-the-world-a-better-place

  • Les anticapitalistes et autres gens haissant la finance utilisent un sohisme qui consiste de faire du marché une personne. le marché n’existe pas en tant qu’entité. Le marché, c’est chacun d’entre nous, chacun de ses acteurs, producteurs et consommateurs ou intermédiaires. Le marché ce sont des acteurs, plus ou moins nombreux selon le type de produit échangé. Ainsi, le marché du pain en France est constitué des millions de consommateurs qui achètent leur baguette, des dizaines de milliers de boulangers, d’agriculteurs, etc. Le marché ne désigne que l’ensemble des relations à la fois volontaires et potentielles entre les personnes. Volontaires, cela veut dire que tout le monde y entre exprès en relation, et c’est une preuve suffisante qu’elles y trouvent toutes leur intérêt. Potentielles, cela veut dire qu’il y a marché tant qu’il y a choix. Si l’échange est à long terme, on entre alors dans un contrat, et quand les contrats sont multiples, dans une organisation.
    le marché a des imperfections mais comparer le marché à un état parfait comme le fait les anticapitalistes est erroné. l’état a aussi des imperfections. or si on étudie les imperfections du marché et les imperfections de l’état, on se rend compte que le marché a moins d’imperfections que l’état. c’est pour cela qu’il faut un état limité.

    • @ Jacquessvd
      Discours libéral théorique parfait!
      La réalité est bien plus complexe! Et tout le monde le sait bien: qu’une parfaite concurrence n’existe pas, que la régulation des marchés par l’état cache mal ses sympathies et antipathies ou ses ambitions, que la bourse est « vérolée » par les options à terme, de vente ou d’achat, qui, alliées à une transmission ultra-rapide, informatisée, des ordres permet de gagner beaucoup avec les chiffres derrière la virgule, du prix en € ou en $, d’une valeur, d’un « titre », faussant toute concurrence avec des citoyens ordinaires, bien nommés « pigeons »!

      En tant que « libéral », c’est interdit, mais pour les autres, « ultralibéralisme » et « néolibéralisme » nomment ceux qui font de l’argent avec de l’argent, et même beaucoup d’argent avec beaucoup d’argent, qu’ils possèdent ou même pas, en « jouant » sans vraiment « investir » jamais, sans « construire » et sans « produire », seulement en « plumant les pigeons », sans vrai risque, statistiquement!

      • « tout le monde le sait bien: qu’une parfaite concurrence n’existe pas » Ce commentaire montre une ignorance de la pensée économique libéral. lisez les économistes libéraux: aucun ne prétend qu’il existe une concurrence parfaite. le modèle de Concurrence pure et parfaite n’est pas contrairement à ce que beaucoup prétendent un modèle libéral. Les économistes libéraux comme Hayek ou Rothbard ont toujours été très critique envers le modèle de concurrence pure et parfaite.
        Donc, primo, ce modèle est très majoritairement utilisé par des économistes libéraux. Secundo, l’immense majorité des économistes libéraux ont critiqué ce modèle.
        Conclusion: ceux qui prétendent que le modèle de concurrence pure et parfaite est un modèle libérale ne connaisse rien à la pensée libérale.
        Les économistes libéraux n’ont jamais prétendu que la concurrence était parfaite.

        • « Donc, primo, ce modèle est très majoritairement utilisé par des économistes libéraux » pardon je voulais dire: Donc, primo, ce modèle est très majoritairement utilisé par des économistes non libéraux

      • De même, contrairement à ce qui est souvent dit, les économistes libéraux ne font pas de la concurrence une fin en soi. Ce sont des économistes utilitaristes inspirés par les néo-classiques et au service des gouvernants qui ont dévoyé les conceptions en considérant la concurrence comme une fin en soi, et qu’il faut donc mettre en place au besoin par la force. Pas les économistes libéraux.

      • Le mot « néolibéralisme » n’a aucun sens. C’est l’exemple type d’un anti-concept (au même titre que ultralibéralisme). Personne ne se dit néolibéral. Demandez à quelqu’un qui utilise de ce terme néolibéral qu’est ce que cela veut dire ?? quel est la définition ?? Dans bcp de cas, il en sera totalement capable et même s’il arrive, sa définition sera différente de celle d’une autre personne employant aussi ce terme. Demandez à dix personnes leur définition du néolibéralisme, vous aurez de grandes chances d’avoir dix définition différentes.
        Même s’ils ne sont pas d’accord entre eux sur la définition de ce mot, un certain nombres de personnes font diront que c’est un mouvement du début des années 80. Pourtant, le mot néolibéral vient de la fin du 19 siècle et a été utilisé tout au long du 20 siècle même s’il est vrai qu’il a été grandement popularisé par les antilibéraux depuis vingts ans. Les antilibéraux utilisent de ce mot néolibéralisme (tout comme ils utilisent du mot ultralibéralisme) car le mot libéralisme a une certaine connotation positive en tout cas dans sa dimension politique. Un certain nombre de principes fondateurs de l’état de droit et de la démocratie (que l’on appelle démocratie libérale) découle du libéralisme (politique). Voilà pourquoi les antilibéraux pour critiquer le libéralisme préfère utiliser d’autres termes comme néolibéralisme (qui sous entend une déformation du libéralisme) ou ultralibéralisme (qui sous entend un extrémisme).
        L’avantage avec le mot néolibéralisme c’est qu’on peut utiliser ce mot à tort et à travers, on peut utiliser ce mot pour désigner tout ce que l’on veut. De toute facon , tout ce qui va mal c’est de la faute du méchant néolibéralisme (même si l’on sait pas trop ce que c’est). Je trouve cela pathétique.
        En général, avec les gens qui employent le mot néolibéralisme: ce sont soit des antilibéraux qui ne changeront pas d’opinions et qui sont de mauvais soit des gens ignorants (ignorance qui est totalement compréhensible étant donné le climat antilibéral de la France) soit des gens qui utilisent ce mot car cela fait vendre.
        Il y a même des gens utilisant le mot néolibéralisme qui vous disent qu’il est impossible de définir ce mot .
        Si vous demandez aux gens de dire ce sont qui les néolibéraux, là aussi leurs réponses sont très floues. Même si la plupart vous diront que Tatcher et Reagan sont des piliers du néolibéralisme, en général, pour le reste ils ne sont pas d’accord d’entre eux. Une bonne partie disent aussi que Friedman était un néolibéral (sans doute parce que c’est l’économiste libéral le plus connu du 20 siècle, en général, le seul économiste qu’ils connaissent) . Une bonne partie des antilibéraux utilisent le mot néolibéralisme croyent que l’école néoclassique est néolibéral montrant toute leur ignorance de l’économie et de la pensée économique. J’ai déja vu des gens disant que Keynes était un néolibéral.

        Le « néolibéralisme » au même titre qu’ultralibéralisme permet de diaboliser le libéralisme. Les antilibéraux préfèrent utiliser ces deux termes plutôt qu’utiliser le terme « libéralisme » car dans le libéralisme, il y a le libéralisme politique (qui est connoté positivement par la plupart des gens) en utilisant un autre mot, cela permet de faire une distinction entre les deux, de bien montrer que c’est deux concepts différents. Que le néolibéralisme est une « perversion » ou un « excès » de libéralisme.
        C’est profondément malhonnête.
        En plus, comme ce sont des termes ne voulant rien dire, on peut les utiliser pour les accuser de tous les maux. Les libéraux auront tendance à moins se défendre vu qu’ils ne se reconnaissent pas dans ces termes débiles.

  • Jacquessvd j’ai bien aimé votre intervention du 25 oct. 0h08.
    Voici ma vision:

    Un ultralibéral c’est un libéral qui met la théorie libérale en pratique.

    Un néo-libéral est un libéral moderne qui adapte l’économie à la théorie libérale.

    Vous évoquez « le marché ». Nous avons un exemple parfait de ce que fait le marché avec le beurre en France qui est devenu un produit plus rare et plus cher parce que les consommateurs du monde entiers n’ont pas voulu se calquer sur les diktats de la commission agricole de Bruxelles. Cette démonstration par le vrai me rappelle celle de Fourastié qui prenait l’exemple d’un pays où le Prince capturait 50% des revenus et dont le peuple va couper la tête pour s’approprier ces 50% en se disant qu’il allait vivre deux fois mieux et qui, une fois la chose faite, constatait que la seule modification est que les prix avaient doublé.
    Dans un autre sens tous les pieds noirs condamnent l’intervention de Macron sur la colonisation en oubliant ce que dénonçait Tocqueville à savoir l’augmentation énorme des prix à la consommation due à l’arrivée des français et les ponctions étatiques de 100% de toutes les augmentations correspondantes des revenus islamiques.

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