4 idées reçues à propos des antivaccins

Le discours convenu à propos des vaccins obligatoires peut prêter le flanc à la critique.

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Vaccin by Daniel Paquet(CC BY 2.0)

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4 idées reçues à propos des antivaccins

Publié le 8 octobre 2017
- A +

Par Wackes Seppi.

« La vaccination, un progrès médical majeur, remis en cause au nom de la liberté de choix » lit-on sur le site de Lutte Ouvrière.

Voici le chapô et l’introduction :

« Le projet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, de rendre obligatoires, début 2018, onze vaccins au lieu des trois actuels pour les enfants de moins de deux ans, a relancé la polémique sur la vaccination. Les opposants se font entendre dans les médias et sur Internet, tandis que les institutions de santé peinent à convaincre de la nécessité de cette mesure.

La vaccination est un outil majeur dans la lutte contre les maladies infectieuses et a contribué au recul de la mortalité, en particulier infantile. Sa remise en cause actuelle est le reflet de la perte de confiance dans les autorités sanitaires et l’industrie pharmaceutique, conséquence des multiples scandales qui ont émaillé l’histoire récente du système de santé. »

Cela reflète en partie le discours convenu. Aussi, je me permettrai quelques observations.

 

1.  « Les opposants se font entendre dans les médias et sur Internet » ?

Sur Internet, oui. Mais ne faudrait-il pas inverser le propos s’agissant des médias ? Oui, « les médias font entendre les opposants ». La critique du capitalisme mérite bien une analyse du cynisme de l’« information ».

Sur Internet – sur les réseaux dits sociaux –, les insinuations et autres propos trompeurs et manipulateurs touchent essentiellement les tribus des adeptes et les curieux qui tombent dessus un peu par hasard (un hasard qui peut néanmoins être organisé sur les moteurs de recherche). Dans un journal, on les trouvera souvent sous de gros titres, en tournant une page et dans le cas de la version électronique, en consultant la page d’accueil.

 

2.  « Les institutions de santé peinent à convaincre de la nécessité de cette mesure » ?

Ont-elles fait leur travail ? Ce n’est même pas la peine de se demander si elles ont bien fait leur travail. Mettons cependant un bémol : leur message étant moins vendeur que celui des antivaccins, elles peinent à intéresser les médias.

 

3.  « Sa remise en cause actuelle est le reflet de la perte de confiance… » ?

Est-ce vraiment une perte de confiance fruit d’analyses et de réactions personnelles, ou plutôt du matraquage médiatique (et de la carence des institutions de santé) ?

 

4.  « … conséquence des multiples scandales qui ont émaillé l’histoire récente du système de santé » ?

Même question. Il y a des scandales (des vrais) et des « scandales » qui sont régulièrement appelés à la barre du tribunal de l’opinion par des manipulateurs cyniques. Et ça marche, même chez des gens qui se précipitent à la pharmacie au moindre bobo…

Cela vaudrait aussi la peine notamment d’analyser le discours médiatique sur la crise du H1N1 – des marchands de peurs et prêcheurs d’apocalypse quand la pandémie redoutée était encore lointaine, et des râleurs et autres contempteurs de l’ordre politique et social quand la maladie s’est révélée moins redoutable que prévu.

Ces remarques n’enlèvent rien à la qualité du texte de Lutte Ouvrière. Peut-être susciteront-elles de nouveaux textes de même qualité.

—-
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  • A mon humble avis, il y a deux plans au moins du discours anti vaccination ..
    Le premier est le bénéfice de la vaccination pour un individu..
    c’est un débat essentiellement scientifique.
    Le second est sur la liberté de se vacciner, conscient ou non des bénéfice de la vaccination. Il est politique.
    Ne surtout pas mélanger les deux.
    Au nom de quoi à t on le droit d’obliger une personne à se vacciner…?

    On retrouve un peu cela avec les ogm..
    l’intérêt d’un ogm particulier peut être débattu scientifiquement..
    mais la volonté d’interdire tous les ogm est évidemment idéologique et politique.
    Un militant anti ogm se fiche bien de l’innocuité de tous les ogm autorisés…il est contre la technique et c’est son droit le plus strict, la seule question est de savoir au nom de quoi il aurait le droit de l’interdire à d’autre.

    Parfois, je ne sais pas quel est mon interet.. mais je sais que la jouissance d’une liberté a toujours un coût. Parfois je ne saisd pas trancher pour moi..ma liberté contre ma sécurité…
    alors ma liberté contre la sécurité des autres….

    De façon plus générale comment se fait il que tout ce qu’on cherche à m’imposer au nom de l’intérêt commun est contraire au mien?

    • Vous avez raison, il ne faut pas mélanger le plan scientifique et le plan politique, mais nous savons que nombre de propagandes résultent de ce mélange ((Lyssenko…).
      Mais votre liberté individuelle est limitée par l’existence d’autrui, si tant est que vous vouliez vivre  » en société « . L’éradication d’une maladie infectieuse nécessite un taux maximum de vaccinations dans une population donnée. Dès lors il ne vous appartient plus d’y échapper pour « convenance personnelle ».

      • « L’éradication des maladies infectieuses » est une autre de ces âneries colportées allègrement par les pouvoirs publics. Toutes les maladies infectieuses ne s’appellent pas variole. L’éradication de la variole fait même figure d’exception dans le champ vaccinal. La quasi-totalité des virus et bactéries n’en a strictement rien à braire des sujets vaccinés ou non, parce qu’ils sont réellement inéradicables, parce très peu sont spécifiquement humains.
        De fait, la problématique Vaccination vs Liberté individuelle est mal posée. On prend l’affaire par le mauvais bout, en faisant croire que la vaccination est avant tout une démarche collective et altruiste. C’est faux, c’est avant tout une démarche individuelle et égoïste. On se vaccine pour soi, éventuellement sa famille proche, la vaccination constitue d’abord une barrière personnelle contre la maladie – c’est le cas de nombreux vaccins.
        C’est pourquoi le discours officiel devrait prendre une autre forme, qui lui permettrait, en outre, d’être beaucoup plus efficace. On devrait dire aux citoyens : en vous vaccinant, vous vous protégez (DTP, hépatite, cancer du col de l’utérus…) et vous protégez vos proches, enfants nés ou à naître (rubéole, rougeole,…) et vos vieux parents (grippe…). Convoquer un hypothétique et faux altruisme pour de parfaits inconnus, au nom de la « santé publique », c’est à la fois utopique et mensonger.

        • Donc on en revient à des arguments scientifiques… Heureusement que c’était uniquement politique ! Petit rappel sur les grandes lignes du libéralisme : en théorie notre liberté s’arrête là où commence celle des autres, et dans tous les cas où ce n’est pas clair (être vacciné, faire du bruit la nuit, être poli, etc) on demande à la majorité de trancher et on appelle ça la démocratie (libérale). Evidemment que cela va dépendre de la culture ambiante et des connaissances scientifiques des citoyens (et aussi de leur intelligence) ! C’est imparfait mais c’est tout ce qu’on a. On peut aussi régler chaque situation dans des tribunaux mais ça va être long. Enfin on peut imaginer une application plus localisée de ce principe démocratique : à Paris une épidémie se propage peut être plus vite qu’au fond de la Creuse. En France cependant on ne comprend pas bien le concept d’égalité donc il faut faire des lois pour tout et partout…

          • En l’occurrence, je crois que ça dépend beaucoup de la culture ambiante, et je vous rejoins sur votre conclusion : en France, c’est à l’amour de la réglementation, de la norme et de la coercition qu’on doit très certainement cette décision du ministère de la santé.
            Par ailleurs, il ne me semble pas qu’on ait interrogé, en France, les électeurs à ce sujet. Les 11 vaccinations obligatoires, sujet pourtant clivant en France, ne faisaient pas partie du programme du candidat Macron. C’est tombé comme un cheveu sur la soupe, alors que le CE avait laissé la porte ouverte à une simple recommandation. Le résultat est d’autant plus détestable que la ministre de la santé avait d’abord prévu une sorte de droit de retrait, et on découvre aujourd’hui que l’Etat fera au chantage aux parents, en leur interdisant l’école pour leurs enfants s’ils ne sont pas vaccinés !

            • ça par contre c’est libéral : vous jouez selon les règles, ou vous en subissez les conséquences. Si vous ne voulez pas de ces vaccins pour ces enfants, charge à vous de trouver une école qui les accepte.

              • Oui si je ne paye pas d’impôt finançant l’éducation!

                • Bien vu, méchant libéral ! C’est en effet un des arguments à opposer à ceux qui estiment qu’il faudrait payer de notre poche les conséquences pour autrui de nos « vices ». Ah, ces gens qui ne sont pas capables de voir qu’il y a toujours deux colonnes dans un bilan…
                  Ainsi, n’ayant pas d’enfants, et suivant la logique de Anagrys, je ne vois pas pourquoi je paierai des impôts pour l’Education nationale, les crêches, les allocations familiales, ou toutes les PME qui fabriquent des produits pour bébés et qui bénéficient d’aides de l’Etat…

              • Rien à voir avec le libéralisme (cf plus bas).
                Le sujet n’est pas celui de la vaccination, mais celui de l’obligation. Il y a en Europe, une bonne moitié des pays qui n’ont pas versé du côté obscur de la force : dans ces pays, les vaccins sont recommandés mais pas obligatoires. Et, ô surprise, le taux de couverture vaccinale y est au moins aussi bon que là où c’est obligatoire.
                Vous vous souvenez sans doute de la légende de Parmentier et de sa pomme de terre ? Pour en faire manger aux Français, plutôt de les obliger à en acheter, ce qui aurait été surprenant d’un point de vue juridique, il l’a rendu désirable, cette pomme de terre : en entourant les champs où elle était cultivée de barricades gardées par des soldats !
                Quelques petits cours de psychologie ne feraient sans doute pas de mal à nos ministres…

    • @ jacques lemiere

      Non, la vaccination protège contre la maladie mais jamais à 100%. La vaccination contre une maladie contagieuse n’a de sens qu’au niveau d’une population. Donc, soit vous sauvez votre liberté individuelle quitte à tomber malade (par contact avec un autre « résistant ») et devenez contaminant pour votre entourage, à commencer par les mineurs (enfants)!

      Le tout est de savoir si on est co-responsable dans son groupe d’appartenance (famille, communauté …).

      La récente recrudescence de la rougeole vient de ce manque de vaccination (voir Italie).

      Oui, la « santé publique » demande une « couverture » vaccinale large pour échapper aux « pestes » du temps passé. Sans compter que la circulation mondiale ne fait qu’augmenter le danger.

      Mon discours a peu de chance de passer dans un pays qui a eu recours à l’homéopathie (66% de la population), médecine qui n’a toujours pas fait la preuve de son efficacité de façon scientifique, même si la sécu, qui a trop de sous, la rembourse en partie, sans même connaitre le contenu des flacons remboursés! Vous marchez sur la tête!

      Donc la vaccination de vos enfants, imposée par la santé publique peut les « sauver », eux, vous-même, ou vos concitoyens.

      À vous de voir!

      • en effet , pour l’obligation de la vaccination…on sort de la science, mais on entre dans celui de la politique de l’appréciation de sa liberté de la nuisance à autrui..

      • Non, la vaccination protège contre la maladie mais jamais à 100%.

        Non. Pour le tétanos, la couverture est excellente quand on est vacciné, mais il faut faire les rappels tous les 10 ans après 65 ans, à cet âge le corps est moins résistant aux bactéries. Avant, c’est risqué, mais un peu moins dangereux.

        Il est parfaitement malhonnête de faire croire qu’une seule injection devrait suffire.

        • Encore : une écharde suffit ❗

        • MichelC
          C’est vrai: je me suis mal exprimé: 100% concerne la population (ni la protection non plus), pour des raisons immunitaires difficiles à déceler.

          À rappeler: le vaccin anti-grippe, logiquement préparé et injecté avant « l’épidémie » hivernale, est « prédictif » des souches virales présentes, cette année-là: d’où une efficacité variable d’une année à l’autre, selon la concordance.

      • Merci pour cette contribution. La vaccination est la seule médecine préventive à peu près appliquée et efficace. Les gens qui souhaitent ne pas vacciner leurs enfants espèrent en fait égoïstement que les autres vont le faire. Typique d’une certaine mentalité de donneurs de leçons…. Cela dit: 11 vaccins, pour un enfant en bas âge? Il y a de quoi lever un sourcil voire deux quand même!

        • @ Hank.R

          De rien!
          Si j’ai bien compris, c’est 11 vaccins différents avant 2 ans d’âge.

          Et oui, ça me parait beaucoup mais j’en connais la liste: il s’agit du « diphtérie, tétanos poliomyélite », auxquels s’ajoutent coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C.

          Les 4 premiers ajoutés concernent aussi les enfants même si ce n’est pas du tout une règle exclusive (coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole).

          Au début, le vaccin contre l’hépatite B était réservé au personnel exposé au sang. L’élargisement était attendu.

          L’Haemophilus influenzae est la bactérie porteuse du virion Influenza de la grippe: je n’en connais pas l’efficacité: si cela conduit à rendre inutile le vaccin annuel contre la grippe, le gain est évident!

          Quant aux 2 derniers, pneumocoque, méningocoque C, ils peuvent être graves, particulièrement au niveau du système nerveux central: moelle épinière et cerveau.

          Il appartient à vos autorités scientifiques médicales et sanitaires à émettre un avis. Si le choix est judicieux, réaliste et réalisable, et, après 1 an ou 2 de pratique, assez bien réalisé, cela pourrait aider vos 27 pays partenaires européens, plus les adhérents volontaires, vu qu’il n’y a plus de frontière dans le monde pour les microbes.

  • On raconte à peu près n’importe quoi sur la vaccination. Le discours public sur la grippe H1N1, si emblématique, n’est hélas pas la seule ânerie à laquelle nous ayons eu droit sur le sujet.
    La principale reste quand même cette affirmation des pouvoirs publics, relayée, sans aucun esprit critique par tous les medias sur le prétendu argument altruiste de la vaccination. Ecoutons la ministre : « Mais l’idée c’est que les 15% des enfants (non vaccinés) qui mettent en danger les autres et qui favorisent la réémergence d’épidémies pour lesquelles il y a des morts aujourd’hui se mettent en ordre de marche pour protéger le reste de la population ».
    Quand on sait depuis des décennies, les seuls vaccins obligatoires en France (Diphtérie, Tétanos, Polyo) ne répondent absolument pas à cette définition. Le tétanos n’est pas contagieux, et la vaccination contre la diphétie et la polyo ne protègent que le vacciné, car ils restent des porteurs sains !
    Mon analyse de la rage (existe-t-il un vaccin contre ça ?) manifestée par le ministère de la santé dans l’obligation vaccinale (11 vaccins quand même !) est la suivante.
    Suite à une plainte sur l’impossibilité de se procurer le seul trio vaccinal DTP, les labos refourguant obligatoirement trois autres vaccins dans la seringue, le Conseil d’Etat a obligé l’Etat français à trancher entre la vaccination facultative du DTP ou obligatoire des 6 vaccins commercialisés actuellement (DTP + coqueluche, haemophilus, hépatite B). Le ministère de la santé, voilà où j’en viens à mon hypothèse n’a pas voulu donner l’impression de contenter les anti-vaccins ou de donner l’impression de céder aux pressions de Big Pharma. Si on ajoute à cela, un tropisme naturel de l’administration française pour l’hygiénisme sécuritaire, je pense qu’on a fait le tour. D’où cette sortie par le haut, totalement surréaliste : 11 vaccins devraient être obligatoires.
    Assurément de quoi réveiller tout ce que le pays compte d’anti-vaccinaux primaires !!
    Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’obligation est la seule façon d’attendre les objectifs. En Europe, une petite majorité de pays ne fait que recommander les vaccins. Et le taux de couverture maximale n’est pas moins bon que chez nous, au contraire. Il est peut-être même meilleur pour cette raison précise : il n’y a pas d’obligation. Car il semble bien en la matière, que contrairement à ce que prétend la ministre, obligation et confiance ne marchent pas de concert.

    • Normalement , c’est votre patron qui devrait vous obliger à vous vacciner par exemple contre le tétanos… a reste mon opinion…et si vous n’êtes pas content vous changez de patron.
      et ça devrait être les assurances maladies qui font les autres évlaluations.

      • Si vous travaillez dans un bureau, le risque d’y choper le tétanos est voisin de zéro ! Un patron ne doit pouvoir vous imposer une vaccination ou tout autre mesure préventive que si vous êtes amené dans le cadre de votre travail à rencontrer le risque spécifique. Ca peut donc se justifier pour du personnel hospitalier. Pas pour le salarié d’une boite de service informatique.

        • Si vous travaillez dans un bureau, le risque d’y choper le tétanos est voisin de zéro !

          Allons allons.
          Vous ne faites jamais de virée à la campagne ❓
          Vous ne bricolez jamais ❓
          Vous ne manipulez jamais un couteau pour faire la cuisine ❓

          En cas de blessure, le docteur vous fera une injection de sérum. Ce qu’il contient est-il meilleur que le vaccin ❓ Laissez moi en douter.

          Comme le tétanos n’est pas contagieux, ne vous vaccinez pas. Mais les assurances pourraient limiter votre liberté un jour à cause des traitements. Et comme la SS sera en retrait ces prochaines années et que les mutuelles privées prendront de plus en plus le pas, je crois que l’on va bien se marrer 🙂

          • Si je fais une virée à la campagne pour y tailler mes rosiers, ou du bricolage domestique à même le sol, cela ne regarde pas mon patron… Et en plus, comme vous le rappelez à juste titre, le tétanos n’est pas contagieux, donc l’acte vaccinal ne regarde que moi…
            Et éventuellement mon assureur, en l’occurence la sécu et/ou ma mutuelle. Mais bon, cet argument, qu’on sort parfois mais pas toujours – on le sort par exemple sur l’insécurité routière ou la pollution – ne vaut pas tripette, permettez-moi de vous le dire. Non pas que le calcul de ce genre de coût laisse à désirer (ce qui est vrai), ni même qu’on oublie d’y mettre en regard ce que ça peut rapporter à la collectivité (c’est vrai aussi), mais d’abord parce qu’il y a tout un pan de notre vie quotidienne et collective où l’on ne se pose même pas la question ; en réalité, on se pose la question uniquement pour culpabiliser les gens et sur les dossiers où l’Etat tient à intervenir pour des raisons le plus souvent idéologiques.
            Ainsi, dites-vous par exemple, qu’il y a 150000 blessés à ski par an, qui sont bien évidemment à la charge de la collectivité, c’est à dire vous et moi. Il y aussi un paquet de gens dont l’hygiène alimentaire, plus que douteuse, quand ils ne sont pas en sus alcooliques et fumeurs, me coute, vous coute très cher, en tant qu’assurés sociaux. A-t-on jamais prétendu que ce serait une bonne chose que les fumeurs, les amateurs de charcutailles et les skieurs paient eux-mêmes les conséquences de pratiques dont on sait bien qu’elles sont dangereuses pour l’intégrité physiques et couteuses pour la collectivité, ou que les assureurs vont formés des escouades de contrôleurs pour venir vérifier le contenu de vos frigos ?
            Donc, svp, merci de laisser l’argument, démagogique et à géométrie très variable, du cout du traitement des maladies vaccinables au vestiaire…

            • Si je fais une virée à la campagne pour y tailler mes rosiers, ou du bricolage domestique à même le sol, cela ne regarde pas mon patron…

              Oui, mais cela regarde la SS qui est en déficit. Vous allez générer des frais et utiliser des ressources qui auraient pu servir à d’autres.
              Comme on est pas libre de ne pas adhérer à la SS, eh bien vous n’êtes pas libre. Au pire, les mutuelles feront leur loi.
              Et n’oubliez pas, le patron, c’est celui qui paye, donc la SS :mrgreen:

  • Pour ceux que ça intéresse, vous trouverez d’autres genres d’absurdités sur les discours autour de la vaccination dans un excellent ouvrage publié récemment, que je viens de lire : « Immunisés ? Un nouveau regard sur les vaccins ».
    Je ne peux pas résister au plaisir de vous en citer une autre.
    Les oreillons sont une maladie infectieuse dont les conséquences graves ne touchent que les garçons, pas les petites filles. Pourtant la vaccination devrait concerner garçons et filles. Symétriquement, le cancer du col de l’utérus, également maladie contagieuse, ne concerne que les filles. La symétrie s’arrête là, car personne ne pense sérieusement à faire vacciner aussi les garçons, et encore moins de monde envisage l’obligation pour tous (ça ne fait pas partie du bouquet des 11). Pourtant, du point de vue de la santé publique, il vaut mieux éviter un cancer aux femmes ou une impuissance aux hommes ?
    J’ai gardé le plus croustillant pour la fin. Alors qu’avant, quand on chopait les oreillons, tout petit, on était immunisé à vie. Aujourd’hui, le vaccin n’est semble-t-il pas éternel, et la vaccination des jeunes enfants a une conséquence très dommageable : il retarde la survenue de la maladie, apparaît alors à l’adolescence, justement au moment où la maladie présente le plus d’inconvénients pour la fertilité de ces messieurs…

    • erratum : pourtant la vaccination devrait concerner OBLIGATOIREMENT garçons et filles.

    • erratum (décidément) : ou une stérilité (et pas impuissance) aux hommes

    • @ Jérémy Lapurée
      L’inubation des oreillons dure 15 à 24 jours, suivis d’une phase d’invasion: « patatra »! Ça élargit un peu les contaminations possibles!

      Cette maladie concernait essentiellement les crèches et école, frappait en épidémie et a touché de près ou de loin 90% des jeunes (maladie douloureuse, souvent bilatérale). Plusieurs centaines de milliers de cas par an en France avant la vaccination.

      Vous devriez mieux sélectionner vos lecture.

      L’autre point: oui, la vaccination des jeunes hommes à l’HPV est actuellement proposée et discutée mais je n’y vois pas trop d’inconvénient.

      • Moyennant quoi, quand on chopait les oreillons par contagion, maladie bénigne dans l’enfance, on était immunisé à vie.
        On n’est pas immunisé à vie avec le vaccin contre les oreillons, ce qui a pour conséquence facheuse de retarder l’apparition de la maladie, qui survient alors pile au moment où elle est très problématique, c’est à dire à l’adolescence.
        Cette vaccination ne peut être réellement efficace que si on fait un rappel à l’adolescence.
        Par ailleurs, la vaccination contre les oreillons n’est en elle-même pas très efficace, mais c’est un autre sujet.

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Je ne suis d’aucun clan, d’aucun parti, d’aucune Église. Je m’en tiens aux faits et aux données mais dans le domaine de la vaccination, je peux revendiquer être pro. Sans entrer dans le détail et gagner ces petites zones d’ombre où se tapit le diable. Sans occulter non plus les travers éventuels. Enfant, j’ai longuement rêvassé sur l’image d’Épinal, en couverture des manuels scolaires, vous savez, cet innocent Joseph Meister. Le pauvre berger de neuf ans irrémédiablement condamné n’attendait plus que l’échéance quand… bing, il fut sauvé par P... Poursuivre la lecture

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