Par Jean-François Faure.
Un article de L’Or et l’Argent.com
Ce n’est pas une nouvelle, l’épargne réglementée ne rapporte plus. Pour autant, depuis la crise de 2008, finie l’époque où l’on pouvait épargner dans des produits à la fois rentables et sécurisés. Plus grave, les produits bancaires semblent de moins en moins apporter la sécurité attendue…
Épargne sur le Livret A : maintien à 0,75%
L’État fait une fleur aux dépositaires de Livret A en maintenant le taux à 0,75%… qui reste donc inchangé depuis le 1er août 2015. Depuis sa création en 1818, c’est son plus bas taux jamais enregistré. Le produit d’épargne défiscalisé accessible pour de nombreux Français ne fait plus recette. Mais est-il encore si protégé et garanti que ça ?
Le LDD sur le même chemin qui ne rapporte rien…
Le Livret de développement durable (LDD), devenu Livret de développement durable et solidaire (LDDS) en 2017, voit lui aussi son taux maintenu à 0,75%, au moins jusqu’en janvier 2018. Finie l’époque où l’ancien CODEVI rapportait un peu avec les intérêts.
Les comptes bancaires de plus en plus risqués
Plus inquiétant, selon une dépêche de Reuters, l’Union Européenne envisage de geler les comptes bancaires “en cas de circonstances exceptionnelles”. Une décision qui va dans le sens de la « Directive européenne sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances » (BRRD) passée en silence en août 2015, il y a deux ans.
D’après Express.live :
Des États membres de l’UE envisagent d’adopter des mesures qui empêcheraient temporairement les citoyens de retirer de l’argent de leurs comptes bancaires afin d’éviter le risque d’une ruée bancaire (“bank run”).
L’objectif de l’épargne a bien changé ces dernières années. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’accroître son capital avec des produits d’épargne réglementée. À moins de prendre des risques avec quelques actifs dynamiques, mais la plupart de ceux qui sont aujourd’hui encore rentables sont hors de prix…
Pour ceux qui disposent d’un compte épargne en banque, le plus urgent consiste à protéger leurs économies. Les solutions les plus sécurisées ne sont pas forcément celles que l’on propose dans les banques…
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on sait tous à quoi s’en tenir sur la moralité des banques et des gouvernements ; du coup , que peuvent faire ceux qui ont la chance d’avoir de l’argent pour le protéger ? savez vous qu’il est prévu dans le futur de pucer tout les billets de banque afin de pouvoir les suivre à la trace , même s’ils sont cachés sous votre matelas ?
Mettez les dans une boite en aluminium, problème (à moitié) réglé.
Vous avez raison, l’aluminium de la boite aura tjs de la valeur :).
C’est la meilleure preuve que les banques ne font plus leur boulot. Elles préfèrent laisser leurs “clients” prendre les risques de placement tout en gérant les avantages que leur accordent la tenue des portefeuilles de ces mêmes clients. Honteux !
C’est du second degré ?
Je n’ai pas souvenir que le boulot des banques ait jamais été de se substituer à leurs clients pour prendre les risques de placement, ni que les clients aient été assez bêtes pour confier leurs portefeuilles à gérer sans en tirer eux-mêmes d’avantages … à moins que l’Etat ne leur ait mis le pistolet de la réglementation sur la tempe ou que d’autres conseillers financiers ne les aient terrorisés en jouant les Cassandre pour les ramener dans leurs propres filets.
@ Michel O Et comment donc les banques faisaient-elles pour rémunérer les carnets d’épargne de leurs petits déposants selon vous ? Et que croyez-vous qu’elles font quand elles vous proposent de participer dans des fonds d’investissement ou autres produits bancaires..
Ben quand j’ai poliment répondu non merci aux offres sans intérêt de mon banquier, je n’ai jamais eu d’ennuis.
Évitez tout simplement la France.
Sujet déjà dépassé au sens où la pression sur le liquide, les seuils de virement, la traçabilité des transactions et le signalement quasi systématique de tout transfert dépassant quelques euros va aboutir à n’avoir le droit que d’avoir un seul compte électronique. Tracé et amputé dans les règles par l’Etat pour ses menues dépenses, pour notre bien et la grandeur du pays (enfin s’il existe encore).