Par Éric Verhaeghe.
C’est probablement la faute à pas de chance. Car il reconstitue le scénario du film, Emmanuel Macron doit se dire qu’il n’y est pour rien. Quand il décide de se lancer dans l’aventure présidentielle, en effet, Macron manque de soutien parlementaire. Il trouve Richard Ferrand, alors rapporteur de la fameuse loi Macron, sur son chemin.
Il n’avait pas l’embarras du choix, à l’époque, et ne pouvait se douter de la suite des événements.
L’encombrant Richard Ferrand
Tant que Ferrand était dans la machinerie de la campagne électorale, au fond, ses vices sont restés cachés. Puis l’arrivée au pouvoir a dévoilé les travers du personnage.
On se souvient ici de l’âpreté de ses relations avec le Modem, qui ont ouvert, avant l’élection de Macron, la première crise du quinquennat. On imagine qu’à ce moment, Macron a compris que la gouaille ferrandaise lui jouerait tôt ou tard une vilaine blague.
Les révélations sur l’enrichissement de son patrimoine familial par la mutuelle dont il était directeur général ont évidemment confirmé les craintes que le Président pouvait avoir. La personnalité qui avait porté politiquement sa campagne devenait tout à coup très encombrante.
Comment Macron a lâché Ferrand
Dans la foulée de ces révélations, Macron a appliqué un traitement spécial à Ferrand qui a manifestement laissé des traces.
Tout d’abord, il a exfiltré Ferrand vers la présidence du groupe de l’Assemblée, là où Ferrand guignait le perchoir. L’astuce pour faire avaler la couleuvre a consisté à lui faire croire qu’il obtiendrait ce poste à mi-mandat.
François de Rugy a évidemment coupé court à tout espoir, pour Ferrand, en annonçant qu’il ne démissionnerait pas (forcément) au bout de deux ans et demi. Et là, Ferrand a compris que son destin politique s’arrêterait à l’obscure présidence du groupe En Marche à l’Assemblée Nationale. Certains s’en contenteraient, manifestement, pour Ferrand, ce n’est pas assez cher payé.
Ferrand se venge et touche Macron aux flancs
Résultat : Ferrand fait sa mauvaise tête à l’Assemblée, et laisse le désordre s’installer. Il cautionne l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de la commission des lois. L’intéressée est convaincue que l’Assemblée vote les décrets et multiplie les maladresses qui enveniment les débats. Par exemple, elle oublie de couper son micro au moment où elle débine ses petits camarades.
Depuis le début de la session, Ferrand a déserté les bancs de l’Assemblée et se garde bien de participer aux débats. C’est un président absent, alors que la maison brûle.
Les séances épiques où de jeunes députés inexpérimentés subissent le pilonnage de l’opposition, France Insoumise en tête, ont désormais fait le tour des écrans. Ferrand semble n’en avoir cure.
C’est évidemment un terrible point de faiblesse pour le Président. L’exercice solitaire du pouvoir atteint vite ses limites en démocratie.
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ferrand , comme beaucoup d’autres ne travaille ‘ si on peut dire ‘ que dans son intéret ; mauvaise mentalité , mauvaises pensées , la rancune est toujours mauvaise conseillère surtout en politique ;
Quelle manie de chercher des haines ou des rancoeurs, la où il n’y a peut-être que des insuffisances, des “erreurs de casting”. Les élus de LREM sont en majorité des “bleus”(pas ceux du foot français), et Richard Ferrand a peut être atteint ses limites, dans cette tâche difficile….du fait des partenaires.
Pourquoi ce vengerait-il ? Cet escroc est protégé
De toutes façons comme Jupiter 1er joue aussi au Janus rares doivent être ses “collaborateurs” qui se sentent en sécurité.
Il faudra combien de temps pour que des élus LREM quittent la galère en nombre, assez conséquent pour créer un groupe pour autant qu’ils ne se sont pas enchaînés inextricablement pour être investis ?
Bonjour,
Vous êtes vraiment une mauvaise langue en positionnant une petite affaire en phénomène grandiose. Vous faites le bus mais tout ceci est connu et ne mérite plus de commentaires.
Qu’en savez vous? Votre point de vue n’est pas forcément juste mon cher!
Vengeance ou incompétence ? La question reste ouverte.
Comique cet article. On a envie de dire pauvre petit Manu tout seul contre tous dans son grand palais de l’Elysée après avoir tant mérité d’y accéder… Et puis quoi encore ?
Jamais un candidat n’a bénéficié d’une telle “couverture médiatique” formule convenue pour dire que ceux qui tirent les ficelles l’ont propulsé à grands frais…. Restaient les politiques en place, qui ne sachant comment cela allait tourner et redoutant d’y perdre … leurs places ne se bousculaient pas au portillon….. Dans ce cas on attire certains spécimen…..Si Macron – si intelligent d’avoir réussi tout seul paraît-il, ses suppôts osent le dire sans rire-ne se doutait pas de quelque chose c’est grave….Comme Castaner qui pérore sur ses certitudes à l’heure actuelle mais en menait moins large quand -candidat PS aux Régionales en PACA, il dut se désister pour Estrosi, éliminant de ce fait le PS – devant la géniale Marion Maréchal qui elle aurait gagné à 70% la présidentielle si elle s’était présentée avec les mêmes soutiens médiatiques que Macron….
Qui se ressemble s’assemble, que Macron se débrouille, au moins ceux qui ne l’ont pas élu ont la conscience tranquille faute de mieux.
Et dire qu’En Marche se vantait d’avoir recruté ses candidats aux législatives comme une entreprise, avec les méthodes de l’entreprise. Quand on voit les prestations de certaines – qui ont été élues ! – comme Mmes Colboc, Guérel ou Khedder, on ne peut pas s’étonner de leur incompétence crasse. Et se faire du souci si les entreprises recrutent vraiment comme cela…