Par quoi Richard Ferrand tient-il Emmanuel Macron ?

Secrétaire général et donc numéro 2 d’En Marche !, Ferrand était le vrai bras droit d’un Macron entouré de très peu de fidèles. Que sait-il pour que Macron le défende ainsi mordicus ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par quoi Richard Ferrand tient-il Emmanuel Macron ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 juin 2017
- A +

Par Serge Federbusch.

Ferrand, peu disert depuis le début du scandale, nous avait accoutumé à une forme de brutalité verbale assumée quand il s’agissait par exemple de recadrer Attali qui avait vendu un peu trop vite la mèche du désintérêt de Macron pour le destin des pauvres hères ballottés par les plans sociaux.

Après avoir fait savoir par Castaner, porte-parole et porte-flingue, que le gouvernement serait solidaire de Ferrand, Jupiter se planque lui aussi et ne veut plus rien déclarer sur le sujet.

Mais de quel secret de fabrication du candidat Macron Ferrand est-il le dépositaire pour ainsi bénéficier d’un appui périlleux ? Secrétaire général d’En Marche ! depuis les fonts baptismaux, il a dû tout voir et tout apprendre des financements et accointances dont Macron a bénéficié pour lancer sa petite entreprise de conquête du pouvoir. Sûr que Ferrand, qui n’a rien d’un tendre, sait faire valoir à Macron toute la nécessité qu’il y a pour lui à le soutenir jusqu’au bout.

Immunité de Ferrand

Leur plan est limpide : les électeurs Bretons voteront pour lui quoi qu’il arrive. Après cela, Ferrand bénéficiera d’une immunité partielle qui le protégera durant son mandat. Et l’opinion sera passée à autre chose. Tout au plus devra-t-il renoncer à ses ambitions ministérielles et se contenter de siéger au Palais-Bourbon.

Son maintien au gouvernement contre vents et marées ne peut donc s’expliquer que par la peur de Macron de voir Ferrand diriger ses coups contre lui.

Car déjà, le prix à payer est lourd : alors que 66% des Français se disaient satisfaits au lendemain de l’annonce de la formation du gouvernement, ils ne sont plus que 59% depuis hier. La satisfaction baisse de quatorze points à droite et de seize points au FN.

Si cela pouvait remobiliser un peu ces électorats avant les législatives, la catastrophe d’une chambre rose-macron serait épargnée à la France.

Sur le web

Voir les commentaires (13)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (13)
  • un pays sans opposition est un pays sous dictature cachée ; si macron a peur de férrand , c’est qu’il a quelque chose à se reprocher ; il n’a cependant pas le droit de nous imposer un individu dont l’intégrité est mise en doute ;

  • un accident de parcours pour Macron, oui non , la majorite visees anonncee dans les medias ne sera que de facade , la transformation necessaire a faire va etre tres difficile , la majorite eclatera , la rue grondera , le socialistes repudies vont faire sortie l extreme gauche l extreme droite n est pas dangereuse l extreme gauche protegee par Hollande et Cazeneuve sera dans la rue
    la gauche bobo du je suis charly va decouvrir le vrai visage de la France de ceux qui travaillent pour peu et durement , de ceux qui assument , Macron est l elu d une France hors sol , il va retomber tres rapidement

  • Par quoi tient il Macron….comment a t il réussi à être président avec ses antécédents ? Comment Ferrand a t il réussi à passer entre les mailles de la justice ?
    On connait tous la réponse ,association de malfaiteurs en cols blancs.

  • Question naïve : existe-t-il une possibilité d’une chambre autre que “rose-Macron”, qui serait capable d’être constructive dans son éventuelle opposition ? Il semble que ça ne soit pas vraiment la tendance dans ce pays…

    • Pour limiter la casse, il faut empêcher une majorité absolue de Macron, cela signifie s’astreindre à voter pour le mieux placé hors Macron même si c’est un extrême totalement opposé à nos propres idées. Cela ne risque pas de porter un extrême au pouvoir mais cela obligerait au moins Macron à composer avec les tendances non extrêmes de droite ou de gauche. Pas sûr que cela marche compte tenu de la Macromania du moment mais il faut au moins essayer.

      • @JCB
        Exact. Cela dit, s’il y a majorité absolue, compte tenu des prévisibles abstentions et des votes blancs, elle ne sera jamais représentative que d’un électorat restreint, ce qui laissera du champ à une opposition de terrain que chercheront à récupérer les partis traditionnels rejetés – sans forcément y parvenir, vu le caractère radical du rejet, et je dirais sa profondeur, son implantation dans les esprits.
        La Macromania est le produit d’une propagande bien huilée, aux vecteurs habilement ciblés. Elle n’aura qu’un temps. Le rejet des élites dont il a été longuement question pendant la campagne des Présidentielles est désormais passée sous silence, mais elle demeure un fait qu’il serait imprudent de négliger.

  • les électeurs Bretons

    SVP

    les électeurs bretons

    ou

    les Bretons électeurs si vous préférez

    Les noms (“gentilés” ou « ethnonymes ») désignant les habitants d’un pays, d’une province, d’une localité…. (Note de l’expéditeur : et même donc d’un quartier de grande ville !!! Et aussi d’une fraction de continent, etc. ) prennent la majuscule initiale :  les Français, les Anglais, les Poitevins, les Parisiens.
    Les noms de langues correspondants gardent une minuscule : parler le français, l’anglais, le poitevin…
    L’adjectif garde la minuscule : la population française, la cuisine anglaise, le
    Marais poitevin, le Bassin parisien.
    L’usage est incomplètement fixé et les codes typographiques  diffèrent quant au traitement de l’attribut : Il est anglais (adjectif) ou Il est Anglais (nom). L’Imprimerie nationale tranche en faveur du nom, comme on le fait par exemple en allemand  (Sie ist Franzüsin).
    L’Académie considère que l’on a affaire à un adjectif, que l’on ne dira jamais Elle est Suissesse, mais Elle est suisse, et met donc la minuscule : Ils sont albanais, corses… Elle n’est pas parisienne.
    Enfin, on distingue généralement les noms désignant proprement des habitants de leurs emplois dérivés : les Albigeois aiment leur ville ; la croisade contre les albigeois, Cathares du Midi de la France, au XIIe siècle.

    • C’est pour cela que je n’aime pas l’orthographe. des règles alambiquées qui permettent à des types comme vous de s’asseoir sur le fond et de se vautrer dans la forme.
      LF Celine disait; ‘des aptères qui rampent dans les phrases.

    • Merci maître pour la leçon, mais Franzüsin n’existe pas en allemand; trouvez autre chose…

  • Le vrai scandale, ce n’est pas les Mutuelles de Bretagne mais le financement par Ferrand d’organismes prônant le boycott de l’Etat d’Israël, ce qui est puni par la loi. Sur ce sujet, Ferrand a menti effrontément lorsqu’il a voulu se justifier.

  • “Les électeurs trancheront” mais comme les électeurs sont des veaux….. qui les écoutera.
    Les électeurs font ce qu’on leur dit de faire !!
    Et quand ils ne votent pas ce que “les élites” veulent alors il est dit que les électeurs se sont trompés et il est quand même fait ce qui avait été décidé, planifié avant les élections.

  • et puis les électeurs ont aussi le droit de ne pas penser comme tous ceux qui viennent de faire des commentaires sur cet article !

  • Les électeurs ne tranchent rien, puisqu’il s’agit d’élections locales, et non nationales : la perspective d’avoir un député ministre, et n°2 caché du système permettra à la circonscription de Ferrand d’obtenir des privilèges indus. Ses électeurs le savent bien et beaucoup voteront pour lui, témoignant de ce fait qu’ils sont eux aussi corrompus, quémandeurs de passe-droits et autres prébendes pour leurs proches…

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

C’est une petite musique qui monte : la politique économique des gouvernements successifs d’Emmanuel Macron est un échec (c’est vrai), car c’est une politique de l’offre (c’est faux).

Il est vrai que la situation de l’économie française n’est pas bonne. Le diagnostic est connu : faible croissance, investissements en berne, défaillances d’entreprises, chômage en hause, pouvoir d’achat menacé… Une partie de la classe politique, surtout à gauche, mais pas seulement, a trouvé le coupable : la politique de l’offre que mèneraient les gouvern... Poursuivre la lecture

Pour Frédéric Sawicki, professeur de science politique à l’Université Paris 1, la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre signale la concrétisation d’une alliance entre Emmanuel Macron et Les Républicains, mais aussi la position de force du Rassemblement National. Entretien.

 

Michel Barnier vient d’être nommé Premier ministre. Que signifie ce choix d’Emmanuel Macron ?

Frédéric Sawicki : La première chose à souligner, c’est que Michel Barnier vient de la droite et qu’il a forcément reçu le soutien d... Poursuivre la lecture

Voilà, c’est fait : après deux mois d’atermoiements et de « consultations » aussi théâtrales qu’inutiles, Macron a fini par désigner Michel Barnier comme nouveau Premier ministre en remplacement du stagiaire Gabriel Attal qui venait pourtant tout juste de maîtriser la photocopieuse du rez-de-chaussée.

 

Comme on pouvait le prévoir depuis la dissolution et les résultats en demi-teinte des élections législatives de juin, la nomination de ce vieux cacique de la droite centriste a provoqué une cataracte de larmes de gauchistes ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles