Par Éric Verhaeghe.
Le travail détaché sauvera-t-il la reprise en France ? En écoutant Jacques Chanut, président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), on le comprend rapidement. L’intéressé donnait sa conférence de presse annuelle ce matin, et les faits qu’il présente sont implacables.
Le travail détaché, solution incontournable de l’équation de l’emploi
Les chiffres sont simples. Entre 2008 et 2017, le bâtiment a perdu 200.000 emplois du fait de la crise, soit environ 20% de ses effectifs. Depuis le premier trimestre 2017, le secteur enregistre sa première croissance d’effectifs : environ 16.000 emplois. Mais… ça hurle déjà dans les entreprises, du fait des difficultés de recrutement que nous avons déjà largement évoquées.
Donc, face à la perte globale d’employabilité, le recours au travail détaché est incontournable. Voilà qui éclaire le manque d’empressement du gouvernement à élever le sujet du travail détaché au dernier sommet européen. Peu de patrons se battent aujourd’hui auprès du gouvernement pour obtenir des restrictions à la formule.
Comme l’indique très bien le président Chanut, l’enjeu patronal consiste aujourd’hui à lutter contre les fraudes, pour ne surtout pas perdre la formule elle-même, la seule qui permette d’acheminer intelligemment de la main d’oeuvre prête à l’emploi sur les chantiers français…
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Il faut savoir que les métiers du BTP sont fatigants et qu’en hiver, il y fait froid, alors qu’en été, il y fait trop chaud.
Quand 80% d’une classe d’âge se retrouve avec le bac, il vaut mieux tenter sa chance en « psycho » ou en « socio », toutes activités où l’on risque de se retrouver dans un bureau chauffé et parfois même climatisé, même si les salaires sont inférieurs à ceux du BTP..
Tout à fait, et cela ne concerne pas que les travaux pénibles du bâtiment. Mon entreprise peine à recruter de jeunes techniciens et ingénieurs en électronique dotés du minimum de compétences qui devraient pourtant être sanctionnées par leur diplômes. En fait, consciemment ou non, les familles françaises, de connivence avec l’Education Nationale, ont décidé de gentiment se tourner les pouces et de faire faire le travail par les autres. Cela finira mal!
si vous les payez au smic ça se comprend que personne n’aille chez vous !
J’étais surpris de ne jamais entendre évoqué ce fait là. Le nombre de « réussites françaises » dont les salariés sont des travailleurs détachés c’est assez amusant (chantiers navals avec des soudeurs venus d’Europe entière, Tourneurs Fraiseurs bulgares etc…). Mais d’après nos politiques ces personnes font de la concurrence déloyale aux salariés français qui n’existent même pas sur le marché du travail. Combien de jeunes et moins jeunes formés chaque année en Chaudronnerie, Productique etc… là pas besoin de tirage au sort pour accéder à la formation et trouver un emploi à la sortie.
De qui se moque t on?
Approximativement 6 millions de chômeurs, des minima sociaux familiaux au minima aussi intéressants que le SMIC, et on manque de MO !!!
Les patrons français ont une lourde responsabilité dans la situation actuelle. En jouant le jeu pervers de la dolomite, en recrutant prioritairement des diplômés toujours plus élevés pour des postes identiques. en refusant de former leurs employés peu ou pas qualifié, en confiant intégralement leur destin à l’éducation nationale les patrons français ont fabriqué le pétrin même dans lequel ils sont. Ils ont participé à la création du miroir aux alouettes qui laissait croire que tout le monde pourrais faire bac +7 et être payé en conséquence. C’est bien évidemment stupide et délétère et on se retrouve avec des entreprises incapable de trouver la main d’œuvre dont elle a besoin et une énorme portion de la population active qui se tourne les pouce. Un vrai gâchis!
« diplomite »
venez me voir à Marseille , ville de nombreux chantiers, je vous présenterai nombre de pros du BTP , parfaitement compétents et chômeurs
pourquoi ? parceque leur place est prise par des travailleurs détachés.
ainsi mes amis d origine africaine , hier maçon à 2000 – 2500 euros mensuels tentent de pénibles reconversion en agents de sécurité smicard à temps partiel, pour ceux qui peuvent .
c est absolument dégueulasse de jeter ces êtres humains travailleurs comme des kleenex
nous n avons PAS besoin de travailleurs détachés
et si la demande en personnel qualifié augmente, il faudra augmenter les salaires. Ainsi nous paierons des salaires au lieu de payer des cotisations chômage
le reste n est que pipeau mondialiste
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