Emmanuel Macron prend une déculottée au sommet européen

Premier sommet européen pour Emmanuel Macron : les demandes françaises ont été réduites à néant.

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Emmanuel Macron et Angela Merkel au lendemain de l'élection du Président, mai 2017

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Emmanuel Macron prend une déculottée au sommet européen

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 25 juin 2017
- A +

Par Eric Verhaeghe.

Emmanuel Macron a été repris en main par Angela Merkel à l’occasion de son premier sommet européen. Mais… la presse subventionnée s’emploie à dissimuler le malaise.

Il y a deux façons d’aborder le sommet européen qui s’est tenu en fin de semaine. Une première voie consiste à lire les conclusions du sommet et à compter les points. Une seconde consiste à lire la presse subventionnée. Entre les deux, on trouve très peu de points communs.

Ce que le Conseil européen a réellement décidé

Dans la pratique, le Conseil des 22 et 23 juin n’a repris aucune des demandes françaises annoncées de longue date par le président de la République. En particulier, il n’a ouvert aucun débat sur les travailleurs détachés, sujet sur lequel la France avait bandé les muscles en demandant un durcissement de la réglementation.

Rien que par ce silence, la France subit donc une défaite en rase campagne qui montre le peu de cas que l’Europe fait d’une France engluée dans un huis clos gagnant-perdant avec l’Allemagne, même avec un Président nouvellement élu qui pense pouvoir défier Donald Trump.

S’agissant de l’emploi, on notera d’ailleurs ce que le sommet a conclu :

S’appuyant sur les conclusions du Conseil de mai 2017, qui préconisent une stratégie pour l’avenir de la politique industrielle, le Conseil européen insiste sur le rôle essentiel de l’industrie, qui constitue un moteur important pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Europe. Dans le prolongement de ses propres conclusions antérieures, il demande que des mesures concrètes soient prises pour que le marché unique dispose d’une base industrielle solide et compétitive.

Les conclusions du Conseil ne visent pas à redire que le travail détaché est échevelé, mais que la prospérité viendra de la défense de l’industrie. Cette vision au demeurant très allemande met des mots sur un vide français : quelle est la politique industrielle d’Emmanuel Macron ? On l’ignore jusqu’ici et curieusement le Conseil européen s’est préoccupé de sujets qui n’ont aucun impact en France.

Macron battu sur les mesures anti-chinoises

Quant à l’idée d’empêcher les Chinois de prendre le contrôle à vil prix de nos pépites technologiques, Emmanuel Macron a fait un superbe bide. Voici en effet comment le Conseil a retranscrit la demande française :

Le Conseil européen est convaincu que le commerce et les investissements ne peuvent être libres que s’ils sont également équitables et mutuellement bénéfiques. Il invite par conséquent les co-législateurs à parvenir rapidement à un accord sur des instruments de défense commerciale modernes et compatibles avec l’OMC, qui renforceront la capacité de l’UE à lutter efficacement contre les pratiques commerciales déloyales et discriminatoires et les distorsions de marché. Le Conseil européen demande à la Commission de veiller à leur application rapide et effective par des mesures d’exécution non législatives visant à rendre les pratiques commerciales et les instruments de défense commerciale de l’UE plus réactifs et plus efficaces et de proposer, le cas échéant, des mesures complémentaires. Il demande en outre à la Commission et au Conseil d’approfondir et de faire avancer le débat sur la manière d’améliorer la réciprocité dans le domaine des marchés publics et des investissements. Dans ce contexte, il salue l’initiative de la Commission visant à maîtriser la mondialisation et, entre autres, à analyser les investissements réalisés par des pays tiers dans des secteurs stratégiques, dans le plein respect des compétences des États membres.

Traduction : pour faire plaisir à Macron, on aborde le point. Mais on annonce déjà qu’aucune directive, aucune mesure réglementaire ne sera prise sur le sujet, et qu’en aucun cas, on ne tordra les règles de l’OMC. On notera aussi que le sujet sera repris en main par la Commission et sera discuté ultérieurement.

Pour Macron, même traitement que pour Hollande ?

Pour finir cet exercice où les demandes françaises ont été réduites à néant, Angela Merkel a pris son petit protégé par la main et lui a infligé l’une des fessées dont elle a le secret. Celle-ci prend d’ordinaire la forme d’une conférence de presse conjointe, où le Président français annonce qu’il ne fera plus rien à l’avenir sans l’autorisation et le consentement d’Angela Merkel.

Macron n’a pas échappé à la punition.

Je veux dire ici combien à la fois le fait que nous ayons très étroitement préparé ensemble nos remarques à ce Conseil, que nos interventions aient été constamment en ligne et que nous puissions en rendre compte en commun est à mes yeux important. C’est en tout cas ce que je m’attacherai à faire, dans les années à venir, parce que je pense que quand l’Allemagne et la France parlent de la même voix, l’Europe peut avancer ; ce n’est parfois pas la condition suffisante mais c’est en tout cas la condition nécessaire.

Dans la droite ligne de cet exercice où l’on apprend que les positions françaises au Conseil sont préparées avec l’Allemagne en amont, Macron a respecté les passages obligés de la déculottée. Sur les migrants, il s’est senti obligé de déclarer :

Nous devons accueillir des réfugiés car c’est notre tradition et notre honneur. Et je le redis ici, les réfugiés ne sont pas n’importe quels migrants. Ce ne sont pas les migrants économiques, ce sont des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre ou pour leurs choix politiques. Nous devons ainsi faire preuve de solidarité quand un de nos voisins fait face à des arrivées massives de réfugiés ou de migrants.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour que, dans les cinq ans à venir, Macron conserve intacte la doctrine européenne développée sous Hollande d’un alignement systématique sur les positions allemandes sans contrepartie en faveur de la France.

Le silence gêné de la presse subventionnée

On lira en contrepartie les gros titres gênés de la presse française subventionnée, qui veut dissimuler le ratage macronien. En dehors du Point, qui titre « Macron au sommet de l’UE : premiers échanges, premier revers », le reste de la presse se montre d’une flagornerie extravagante.

Ainsi, Les Échos, qui ne cachent plus leur soutien complet et acquis au Président, font croire à une victoire française. Plus complaisant encore, Le Monde se fend d’un titre ahurissant : « Conseil européen : avec Macron, l’Europe met en scène son sursaut ». Ils doivent avoir vraiment besoin d’un gros coup de pouce, dans ce canard, pour sortir de pareilles analyses.

La tonalité est un peu moins obséquieuse au Figaro, qui fait le choix de reprendre une dépêche AFP et de centrer son papier sur les questions de défense. Sur le sujet, le quotidien de Serge Dassault en fait beaucoup avec un titre excessif : « Macron salue une avancée historique pour l’Europe de la défense », mais il évite quand même de sombrer dans l’asservissement de ses grands concurrents.

Toute la question est évidemment de savoir combien de temps la presse subventionnée acceptera de compromettre sa crédibilité en soutenant de façon aussi grossière le président de la République.

Sur le web

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  • Les journalistes français sont prêts a vendre leur âme pour un plat de lentilles – ce qui donne la mesure de leur valeur.

  • Non parce que vous avez cru une seconde que ce serait différent !!

    Ce que l’Allemagne n’a pu construire par La force, elle l’a fait avec l’UE.

    A quand le Frexit ?? En tout cas pas sous Macron.

    • @ Olivier RPCh

      Exact, ce ne pouvait pas évidemment, en être autrement!

      La France veut réintégrer son leadership européen, « de plein droit », alors qu’elle refuse d’en respecter les règles dont, surtout, les critères du « Pacte de Stabilité » qui n’a évidemment rien d’impossible quand un état dépense 57,5% de PIB, laisse augmenter sa dette au lieu de la limiter à 60% de PIB et dont le budget dépasse encore et toujours, 3%, alors qu’il ne fait aucune réforme pour diminuer sa fonction publique hyper-pléthorique, ou pour diminuer durablement le nombre de ses sans-emplois, ou diminuer son nombre de lois ou de ses « usines à gaz » en informatisant un peu l’administration on line!

      Vous plaisantez?

      L’Allemagne ne peut évidemment être solidaire d’É.Macron, sur ce point comme aucun pays du Nord, dont l’Allemagnes est le vrai leader!.

      La France veut trouver un « truc » pour faire payer l’Union Européenne (et l’Allemagne) à sa place: ça n’arrivera évidemment pas!

      Et les pays de l’Est n’ont aucun intérêt à ce que leurs salariés cotisent en France, en contradiction avec les règles européennes comme avec les conventions bilatérales.

      Par contre, enrichir les citoyens des pays de l’Est est nécessaire pour homogénéiser les citoyens européens et leur niveau de vie et de prix. (indispensable dans l’€-zone).

      Maintenant le Conseil Européens des chefs d’états et de gouvernements, pouvoir purement exécutif, est destiné à avoir de moins en moins de pouvoir dans l’Union (par exemple: diminution des débats « unanimes » pour plus de pouvoirs au parlement européen + « démocratique », avec avis des propositions de la Commission.

      Si vous choisissez le Frexit, faites-le et convainquez et faites-le, pour de vrai! Et non, pas sous É.Macron!

  • la presse subventionnée nous claironne que 64% des français sont content de macron et de son gouvernement…..alors que pour l’instant , rien de particulier n’a été fait ; durant son mandat , macron n’aura pas besoin de faire travailler ses petites cellules grises , merkel se chargera de guider son nouveau caniche comme elle l’a fait avec hollande et sarkozy ; quand à l’ouverture de la france aux migrants , je l’ai vu arriver gros comme une maison ; c’était courru ;

    • 64% des français Il faudrait devoir légalement être obligé d’ajouter « interrogés ».

      Comme si on pouvait prendre au sérieux les sondages.

      Par contre c’est orthographiquement que, ici et ailleurs, il faudrait tout de même faire l’effort de mettre la majuscule à « Français » quand il est utilisé comme nom et ne désigne pas la langue …. si mal enseignée et maîtrisée,

      Les noms (« gentilés » ou « ethnonymes ») désignant les habitants d’un pays, d’une province, d’une localité…. (Note de l’expéditeur : et même donc d’un quartier de grande ville !!! Et aussi d’une fraction de continent, etc. ) prennent la majuscule initiale :  les Français, les Anglais, les Poitevins, les Parisiens.
      Les noms de langues correspondants gardent une minuscule : parler le français, l’anglais, le poitevin…
      L’adjectif garde la minuscule : la population française, la cuisine anglaise, le
      Marais poitevin, le Bassin parisien.
      L’usage est incomplètement fixé et les codes typographiques  diffèrent quant au traitement de l’attribut : Il est anglais (adjectif) ou Il est Anglais (nom). L’Imprimerie nationale tranche en faveur du nom, comme on le fait par exemple en allemand  (Sie ist Franzüsin).
      L’Académie considère que l’on a affaire à un adjectif, que l’on ne dira jamais Elle est Suissesse, mais Elle est suisse, et met donc la minuscule : Ils sont albanais, corses… Elle n’est pas parisienne.
      Enfin, on distingue généralement les noms désignant proprement des habitants de leurs emplois dérivés : les Albigeois aiment leur ville ; la croisade contre les albigeois, Cathares du Midi de la France, au XIIe siècle.

    • « 64% des français sont content de macron et de son gouvernement…..alors que pour l’instant , rien de particulier n’a été fait  »
      c’est bien pour ça qu’il y a peu d’insatisfaits 🙂

      • @ nibor
        Bien sûr! Un sondage, maintenant, ne dit que la satisfaction de voir leur « champion » présidentiel disposer d’une confortable majorité et avoir très correctement tenu son rôle, actuellement. Et comme il fait beau, jusqu’ici, tout va bien!

    • @ véra
      Je vous signale simplement que le père de Steve P. Jobs était un immigré syrien. Et aussi, que sans immigrés augmentant la population active, vous n’avez aucune chance d’être capables de financer vos retraites plus d’un an ou deux! (Entres autres gros frais à prévoir et non approvisionnés)! Pauvre France!

      • Mais y-a t’il besoin d’augmenter la population active ? N’y a-t il pas assez de chômeurs comme ça à former, avant même d’ouvrir les portes ? Et puis, qui paye l’éducation des enfants et parents, les logements sociaux… les collectivités, avec des dotations en chute libre ? En Allemagne pourquoi pas, mais ici ?

        • @ Tigrou666
          Pourquoi ce qui marcherait en Allemagne ne marcherait pas en France? Là est bien la question: il y a manifestement une différence dans la rigueur de gestion, dès la consommation du « bloc politico-administratif » central ou plus local!

          Et les réfugiés ne sont pas tous « à former » pour être fonctionnels: une « immersion » en langue française suffira (voir l’article sur les cours bénévoles pour futur encodeurs informatiques, paru, ici, récemment).

  • On n’a pas élu un président mais une Miss France , un ovni marketing, il faut vous y faire .

    • @ reactitude

      Ce n’était pas votre candidat préféré, manifestement. Mais l’avenir n’est pas écrit! Et ce qui l’attend ne sera pas simple. Et jusqu’à présent, il s’est très bien débrouillé dans son exploit inattendu, avouez-le!

      On verra bien la suite quand elle arrivera!

  • Merci à l’auteur de décrire l’état de béatitude de la presse française en général face à la communication étroitement maîtrisée par l’Elysée.
    La torpeur estivale fait que les « français votants » sont toujours sous une emprise illusionniste dont notre président et son cercle rapproché ont le secret.

    • Rappelons-nous que le taux d’abstention fut record (52% déclaré) : sans compter que les votes blancs et nuls ne sont point pris en compte !

      En réalité le petit monsieur aura été élu avec fort peu de voix !

      • @ marie21097
        Il faut considérer les non-inscrits, abstentionistes, votants blanc ou nuls ne sont ni pour ni contre! Toute autre interprétation est à considérer comme non prouvée!

        Et si vous voulez être plus objectivement au courant, lisez la presse étrangère!

        (Idem quand N.Sarkozy se vantait aux conférences de presse, post réunion sur la Grèce, en langue française (quelle autre?), destinée aux médias français: une douzaine de fois il a raconté « qu’il avait « sauvé » la Grèce » (alors que chaque pays avait droit de veto!).

        Message national pur jus!

  • Nos merdias sont devenus bolchéviques point barre….

    Je ne sais qui peut encore dire Vive l’UE !!! Pas moi toujours !

    Notre pays est sous tutelle et cela ne risque guère de s’arranger…..

    • heureusement que la France est sous tutelle sinon je n’ose imaginer l’état de ce pays qui serait sans doute assez porche de celui de L’URSS en fin de règne…Malgré tout ses défauts l’Europe à réussi à contenir les tentation bolchéviques française jusqu’à maintenant

    • @ marie210917

      Il suffirait que vous observiez ce que vous avez signé (ou votre président, en votre nom!) avec les autres pays!

      C’est écrit plusieurs fois sur Contrepoints par semaine: l’incurie de plus de 40 ans des politiciens français a conduit la France où elle est: à eux à payer! Pas aux autres pays!

      Espérer la complaisance européenne pour éviter les efforts de la France: vous plaisanté?

  • Je ne suis pas spécialement convaincu que les problèmes de l’UE soient dus à l’Allemagne, en fait l’UE est comme l’ONU un gros machin qui géré par des us et coutumes du fonctionnariat encroutantes où tout progressisme est impossible !
    Comme les règles actuelles sont très avantageuses pour les petits pays (ex pays de l’est) ils ont intérêt au statuquo et pour changer les règles il faut l’unanimité de tous les pays sans tenir compte de la population (c’est ça le problème !). Il est vrai que l’Allemagne n’étant pas trop pénalisée par la situation actuelle a peu d’entrain à faire bouger les choses.
    En fait, il faut se dire que l’Europe est globalement profitable à la France mais individuellement néfaste dans certains secteurs d’activités. Faut-il sortir de l’Europe pour faire survivre ces secteurs (parfois moribonds) ?

    • @jean erreur typo « gros machin géré par les U.S.  » 😉

      • Quand les Grands Bretons seront « Exit », il y aura une tête de pont US en moins.
        En suite si les Hongres et les buveurs de Żubrówka pouvait s’Exiter également, l’Union serait en meilleur forme à condition aussi d’arrêter de financer l’Ukraine (la Grèce, ça suffit) et de conserver la Bulgarie et la Roumanie à l’extérieur de l’Euro.

      • Vous n’avez pas assez sorti de sottises? Fichez la paix auX US qui ne sont pour rien dans les décisions de l’UE !

    • @ Jean-M64
      L’Allemagne est clairement le pays leader de l’Union Européenne qui, très différente de l’O.N.U., est bien un groupement de pays volontaires, décidés à s’entendre, malgré tout, pour se conserver un rôle de « bloc » à l’international, parmi d’autres blocs!

      Une harmonisation des lois nécessite une mise à niveau économique des pays ex-satellites de la Russie. Le « détachement » est un bon moyen de les enrichir, dans le même but!
      Contrairement à ce que vous dites, toute décision européenne devra être ratifiée par l’assemblée nationale comme par les autres parlements, comme accord des représentants du peuple: c’est donc bien plus démocratique que l’O.N.U.!
      La France s’est éloignée de l’harmonisation, perdant sa place dans le couple germano-français, en résistant, une fois de plus, aux décisions européennes du pacte de stabilité pourtant dument approuvées par l’assemblée nationale. La France n’est donc, en rien, victime de l’Union Européenne, contrairement au mythe populaire savamment entretenu!

    • Vous êtes sérieux? Quel serait le pays européen ayant le fonctionnariat avec les « us et coutumes » les plus proches de celles de l’UE, voire de l’ONU?
      Vous devriez allez voir comment les choses se passent dans « les petits pays (ex pays de l’est) ». Déjà, traiter de « petits » la Pologne ou la Roumanie, parmi les sept pays les plus peuplés de l’Union, ça fait drôle. La main d’oeuvre qualifiée a foutu le camp, attirée par les lumières de la ville. Pour l’instant ça ne se voit pas trop, car ceux qui sont partis envoient aux familles restées au pays de quoi subsister, mais dans pas longtemps ces problèmes structurels ne vont pas tarder à ressortir au grand jour. Les populations trouvent leur compte sur le court terme, mais le réveil va être encore plus dur.
      « L’Europe est globalement profitable à la France »? A ses dirigeants, certainement, mais au pays? Lui permettre de rester dans son immobilisme encore et toujours, est-ce vraiment un bien? Moi, je ne crois pas. Sortir de l’Europe permettrait de retrouver une certaine responsabilité qui a été jetée aux oubliettes. Et ce, pour tous les secteurs, même pour ceux qui vous paraissent moribonds (lesquels, d’ailleurs, je suis curieux?)

  • Que suggérez vous ? Occuper la Ruhr tant qu’on a la seule armée à peu près opérationnelle ?

  • « combien de temps la presse subventionnée acceptera etc. » la réponse est dans la question : tant qu’elle sera subventionnée . On en arriverait presque à penser : vive la faillite !

  • Mouais, j’aimerais sincèrement que ce soit une déculottée, en tout cas effectivement ce n’est pas une victoire éclatante de Macron comme le disent les médias.
    Je pense surtout que l’on a un statu quo, un gloubiboulga pas trop contraignant, c’est-à-dire que le conseil européen entend les inquiétudes de cette France socialo-conservatrice et fermée, mais ne prétend pas faire de grands pas pour le moment.
    De toute façon, que fallait-il attendre, on peut se plaindre à longueur de temps des allemands tel le français moyen en 40, quand on a une économie morose, un système social paralysé et une dette jusqu’au cou, on n’est pas crédible face aux autres. Et là ça commence vraiment à se voir que la France n’a plus d’ordres à donner aux autres.

  • J’ai rarement lu un article aussi négatif et partial. M. Verhaeghe jette son venin après la défaite des siens.

    • Même s’il s’agit d’un venin, il est parfois utile d’écouter se qui se pense hors de son « espace » qui n’est peut-être pas nécessairement sans supporter une information trop favorable !

    • il semble que vous soyez aveuglé par votre admiration pour un homme qui fut conseiller économique et ministre de Nul 1er, avec pour résultat 1,1% de croissance et 1 millions de chômeurs supplémentaires en 5 ans.
      Forcément il ne peut imposer aux allemands de payer les gaspillages de la France, pas plus qu’aux pays du nord et de l’est!

      • @ Virgile
        Il n’est pas très objectif de juger coupable du quinquennat lamentable de Fr.Hollande, quelqu’un qui n’aura été ministre que 2 ans, mois pour mois et qui a bien démissionné, signe évident de désaccord!

  • Et la presse allemande fait comme la presse française: éloge de 2 interlocuteurs adultes et raisonnables!
    Une véritable intox européenne.

  • Contrepoints est mal barré pour recevoir des subventions. Il y avait le Canard enchainé, il y a le vilain petit canard de la Presse.

  • La presse subventionnée a bien soutenu Hollande et le défunt P.S,ce qui veut dire qu’elle soutiendrait tout pouvoir susceptible de l’aider à ne pas financièrement couler..c’est aussi simple que cela !

    • @ voltarousse

      Vous avez tout à fait raison! Fr.Hollande « n’a rien fait », attendant que l’Union qui a « aidé » la Grèce, fasse de même pour la France!

      Pari raté!

  • Vous lire remet les pendules à l’heure. Merci, Monsieur Verhaeghe.

  • Article qui décrit parfaitement la problématique industrielle telle que perçue par notre énarchie.
    En tant que dirigeant d’une dizaine de PMI françaises je confirme la véracité de la réflexion de M. Verhaeghe.

  • Vivement l’augmentation des taux d’intérêts, la faillite effective et non plus virtuelle, et la mise sous tutelle humiliante de notre cher vieux pays gauchiste et énarchiste. Rien ne bougera sinon.

  • – Bravo pour votre article courageux ! J’ai essayé d’en discuter sur le forum France-Info qui avait fait 1 article obséquieux sur Macron sur ce sujet ==> censure immédiate.. Honte à eux !
    http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/tout-euro-tout-eco/tout-euro-tout-eco-macronmania-bruxelloise_2231159.html

  • article: un alignement systématique sur les positions allemandes sans contrepartie en faveur de la France.

    Les « contreparties » sont pourtant bien réelles…

    La France est surendettée, l’état fait n’importe quoi depuis des décennies. Elle est virtuellement en faillite et elle ne tient encore que par la grâce de la solidité et des indulgences de l’Allemagne et les tours de prestidigitation du père Noël de la BCE qui imprime de l’argent « gratuit » à tour de bras.

    Mais quand on est incapable de gérer sa vie, son pays correctement, on n’a pas voix au chapitre chez les adultes qui couvrent vos idioties et c’est bien normal.

    En attendant de savoir s’il pourrait éventuellement maîtriser et nettoyer l’énorme appareil d’état, Macron hérite de 30 ans de gestion désastreuse et de la méfiance des partenaires européens qui font des efforts.

    • @ Ilmryn
      « La France est surendettée, l’état fait n’importe quoi depuis des décennies. »
      Sans être aussi sévère, le dernier quinquennat « pour rien » fut clairement le « bouquet ».

      En cultivant sa « particularité nationale », la France qui préfère les discours aux faits et aux chiffres, s’est clairement enfoncée dans une déroute visible dans un éventail de domaines, et a forcément perdu son prestige européen.
      Actuellement, elle est évidemment incapable de participer au couple « franco-allemand », leader de l’Union Européenne en tirant « à hue et à dia », et devenant de plus en plus un « boulet » pour l’Europe, comme l’Italie, alors que les autres pays « du sud » ne ménagent pas leurs efforts pour revenir pleinement dans l’Union, Grèce incluse!

      Il est impossible de rattraper les dernières 30 ou 40 dernières années en 5 ans, vu qu’il sera bien difficile de fiscaliser encore plus les citoyens et entreprises françaises de toutes tailles ou de reclasser tous les fonctionnaires nationaux ou plus locaux, surnuméraires, ce qui demande une simplification drastique des lois et règlements créant ces emplois publics.

      Ce sont toutes des anciennes habitudes à inverser! Un travail de Titan!

  • Donc finalement Fillon et Le Pen avaient raison contre Macron !

  • Je me demande bien ce qu a fait Merkel a l auteur pour qu il lui voue une telle haine.
    Je rappelle que la RFA a des elections a la fin de l annee. Difficile de demander a Merkel de se saborder.
    Apres ca ne me choque pas que l UE insiste sur le fait que c ets l industrie qui doit apporter la prosperite et pas le protectionnisme.
    Et en ce qui concerne les migrants ou les travailleurs detachés, le pays en premier ligne c est l italie/grce (migrants) et pologne (travailleurs). Pas la RFA.
    Je signale d ailleurs a l auteur que Mme Merkel a bien revu sa politqiue vis a vis des migrants. les portes sont restees ouvertes quelques mois puis elle les a vite fermee apres avoir recu 1.1 millons de personnes (et constaté que c etait pas que des ingenieurs ou docteurs fuyant la guerre)

  • Les français, toujours vantards et voulant la ramener, sont vite remis à leur place, car quand on est le mauvais élève on ne peut vouloir diriger!

  • 52% sur les inscrits. Quel pourcentage quand on prend en compte toute la population en âge de voter?
    En Suisse, il n’y a pas besoin de s’inscrire sur les listes électorales. Tout citoyen à sa majorité est automatiquement inscrit.

  • Les commentaires sont fermés.

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