Par Eric Verhaeghe.
C’est, dans tous les cas, le triomphe d’un paradoxe français : avec Emmanuel Macron, c’est encore un énarque qui gagne l’élection, malgré le « dégagisme » ambiant et la crise profonde des élites. Sur le fond, avec environ 66% des voix, Emmanuel Macron n’a aucune raison de bouder sa victoire, même si celle-ci est déjà chargée de menaces. Mais… à chaque jour suffit sa peine. Pour l’instant, il peut savourer.
Macron et l’ambiguïté des Français face à l’énarque
Que n’avons-nous entendu depuis plusieurs années sur l’énarchie en France ? Et… de façon énigmatique, l’énarchie s’est renouvelée, et c’est encore l’un de ses membres qui remporte l’Élysée. Et pas n’importe lequel : un inspecteur général des Finances, membre du même corps que Giscard ou Juppé. Beaucoup ironisent régulièrement sur le prétendu manque d’imagination de cette élite solidement cramponnée à Bercy. Malgré tout, parmi 11 candidats, c’est l’inspecteur des Finances que les Français ont choisi.
Le difficile renouvellement des élites
Ce choix est en lui-même symbolique de la difficulté qui attend Emmanuel Macron.
D’un côté, les Français veulent du changement. Ils sentent bien que le système est à bout de souffle. Ils ont besoin que ça change, avec le pressentiment obscur, « dégagiste », que le problème majeur de ce changement tient à leurs élites.
D’un autre côté, le changement les angoisse, et ils conservent une sorte de préférence systémique pour le « mérite républicain » dont Emmanuel Macron constitue l’une des illustrations. Face au risque de changer, de chambouler, l’électeur se réfugie in fine dans l’admiration naturelle qu’il conserve pour l’excellence aristocratique : la beauté du phrasé, le maintien altier, les raisonnements construits et charpentés, le brillant…
La belle performance de Macron
Sur le fond, on saluera donc la performance d’Emmanuel Macron, qui, sans avoir jamais été élu et à moins de 4 ans, après une année de campagne électorale (ou presque) est parvenu à convaincre l’opinion du bien-fondé de sa candidature. Là encore, au-delà du traditionnel french-bashing, on peut constater que la France n’est pas le pays sclérosé qu’on croit.
Chapeau à l’artiste, en tout cas, qui a mis un nombre suffisant de Français dans sa poche pour devenir Président de la République.
Les incertitudes vont commencer
On sait depuis plusieurs semaines que l’arrivée à l’Élysée n’est pas un achèvement, mais le début d’un parcours particulièrement compliqué. Les observateurs analyseront méticuleusement le nombre de voix recueillies par le nouveau Président, avec une forte abstention, estimé à 20,7 millions dimanche soir.
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En 2012, François Hollande, avait recueilli 18 millions de voix. En 2007, Nicolas Sarkozy avait frisé les 19 millions de voix. En 2002, seul cas d’un second tour avec le Front National, Jacques Chirac en avait recueilli plus de 25 millions, mais il n’avait pas atteint les 16 millions en 1995, avec, il est vrai, 7 millions d’inscrits en moins.
Pour porter des réformes de structure, Macron aura besoin d’être plus proche du score de Chirac en 2002, que de celui de 1995. C’est tout juste le cas, malgré un duel face au FN. Avec plus de 35% d’abstention et de votes blancs…
Il a gagne grâce aux medias , Drahi Berger, Niel, rmc, Fillon et ses emplois fictifs avec l’aide de la justice syndiquée. Lorsque l’on parle de compte offshore , la justice se penche sur qui est l’auteur de la soit disant fakes News, non pas s’il existe un compte offshore. Trouvez le problème. Alors comme certains le disent, si dans quelques mois les francais se plaignent de sa politique!!!
un énarque au pouvoir….autant dire qu’il n’y aura guerre de changement pour les plus aisés qui continueront à être aisés voire plus riches ; un énarque reste un énarque ; quand aux autres , je pense qu’ils peuvent sortir leur mouchoirs , les temps vont être durs …..et ma foi , à la grace de dieu , arrivera ce qu’il arrivera …..
ENA certes quoique …
Mais surtout une marionnette du Club de la Rotonde et des Gracques réunis
Pauvres Français pauvres de plus ou moins fraîche date
Les commentaires pertinents de l’élection de MACRON sont ceux de la presse étrangère.
Comme l’a résumé Jean-Patrick GRUMBERG sur Dreuz Info: « Les Français ont le sens du sacrifice, ils votèrent pour tout ce qu’ils rejettent. »
et de poursuivre: « Voilà ces remarquables Français qui n’aiment pas les énarques et votent pour un énarque, n’aiment pas les élites déconnectées de la réalité et votent pour le plus déconnecté d’entre eux, qui n’ont plus confiance dans les médias mais votent pour celui que les médias ont choisi pour leur bien, aiment leur pays mais votent pour celui qui en offre les clefs à tout le malheur du monde, et ouvre grand les frontières. Voilà ces Français qui déjà se serrent la ceinture et décident de se la serrer encore plus fort pour aider les plus pauvres venus d’ailleurs ».
De Gaulle affirmait que les français étaient des veaux! Et ils viennent de confirmer une fois de plus.
Pauvres Francais. Bientôt encore plus pauvres face aux banques.
Vous avez donné un blanc sain pour vous faire tondre.
Je croyais qu’avec Hollande, vous aviez touché le fond mais vous creusez encore.
Emmanuel Macron n’était pas le seul énarque parmi les candidats.
MM. Asselineau, Cheminade et Dupont-Aignan le sont aussi.
Et François Asselineau est également inspecteur des finances…
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